Bubanza, le 7 juin 2017 (Net Press) . La commune Mpanda est l’une des entités administratives qui composent la province de Bubanza, à l’Ouest du pays. C’est une commune qui est actuellement secouée par une insécurité grandissante car, comme on vient de l’apprendre, un certain Eric Ntirandekura, de la colline Rubira, a été porté disparu depuis maintenant deux semaines et même sa famille commence à s’inquiéter.
Selon des informations recueillies auprès des responsables de sécurité, des inconnus sillonnent dans cette commune et arrêtent des habitants de la place en plein jour et les acheminent vers la mairie de Bujumbura. Pour le cas de M. Ntirandekura, il a été kidnappé par deux personnes qui l’ont fait monter à bord d’un véhicule et arrivé à Bujumbura, ils l’auraient transporté à moto jusque dans la zone de Kamenge.
Parmi les deux personnes qui ont été finalement identifiées, l’une d’entre elles serait dans la province de Rumonge tandis qu’une autre, un prénommé Shadrack, a percuté une personne alors qu’il était à moto dans la soirée du 22 mai 2017. Il a été enfermé dans le cachot de la zone Kamenge et au moment où des habitants de Mpanda sont allés demander à ce qu’il soit transféré à la prison de Bubanza pour jugement, des pressions se sont fait entendre sur téléphone pour empêcher un éventuel transfert. Malgré tout, les habitants de cette commune demandent que justice soit faite pour que le leur soit retrouvé le plus rapidement possible.
Burundi - Sécurité Alimentaire
La mairie de Bujumbura suspend les activités d’une usine suspecte
Bujumbura, le 7 juin 2017 (Net Press) . L’usine en soi s’appelle "Vuganeza" et elle est établie dans le quartier de Gasekebuye, 2ème avenue, dans la zone Musaga de la commune de Muha en mairie de Bujumbura. Selon des informations en provenance de cette localité, l’usine fabriquerait des boissons prohibées par la loi burundaise, dénommées "Vuganeza Drink" et qui seraient déjà sur le marché.
Ce matin, la mairie de Bujumbura a procédé à la suspension de cette fameuse usine et a recommandé que ses boissons passent d’abord passer par des laboratoires bien connus et spécialisés pour analyse. Ainsi, plusieurs quantités de cette boisson ont été versées mais les mêmes informations indiquent que dans les boutiques environnantes et dans certaines alimentations, la même boisson y reste abondante.
Une certaine opinion qui a appris cette nouvelle félicite la mairie de Bujumbura qui vient enfin de passer des paroles à l’acte. En effet, dans ses éditions antérieures, la rédaction avait fait part de la vente du jus produit à base de la viande avariée dans la zone de Rohero, quartier Gatoke, où la police avait saisi plus de 500 bouteilles (voir Net Press du 24 mai 2017).
Plus tard, d’autres informations avaient indiqué qu’il y a une boisson qui est fabriquée à base de l’urine et qui est également mise en vente dans plusieurs coins du pays. Mêmes les populations qui avaient appris cette triste nouvelle avaient manifesté une grande inquiétude pour leur santé, surtout que le prix de telles boissons est accessible si on le compare avec celui de la bière Brarudi.
Les mêmes populations rencontrées par la rédaction demandent plutôt à la mairie de protéger la vie des populations citadines en suspendant toutes ces sortes de boissons non reconnues par la loi burundaise. D’autres personnes demandent à ce que le gouvernement puisse revoir à la baisse le prix des produits Brarudi car le recours à de telles boissons est dicté par un faible pouvoir d’achat.
Burundi - Politique
Vers la mise en place d’un Msd pro Cndd-Fdd
Bujumbura, le 7 juin 2017 (Net Press) . Deux mois après la suspension des activités du parti mouvement pour la solidarité et le développement, Msd, d’Alexis Sinduhije, des informations indépendantes affirment qu’il y a un projet du Cndd-Fdd de créer un Msd parallèle ou "Nyakuri" qui soutient le parti présidentiel.
Selon des informations concordantes, il y aurait depuis un certain temps un projet, - piloté par l’actuel Ombudsman -, de détruire le parti Msd. Il semblerait même que certains membres de cette formation politique jusqu’ici la plus soudée, auraient été approchés pour qu’ils demandent pardon, par écrit évidemment, au ministère de l’intérieur et de la formation patriotique.
Les mêmes informations indiquent que dès que ce document est disponible, ceux qui auront apposé leurs signatures demanderont en outre une autorisation de se réunir en congrès extraordinaire visant à remplacer les institutions actuelles, à commencer par Alexis Sinduhije, président de ce parti et homme politique le plus vomi par Bujumbura.
L’on rappellera que le ministère de l’intérieur et de la formation patriotique avait suspendu les activités du Msd sur tout le territoire national pour une durée de 6 mois à partir du 4 avril 2017. Selon toujours ces informations, ces sanctions devraient prendre fin en date du 4 octobre 2017, probablement avec d’autres leaders de cette formation politique.
Burundi - Education
De la réflexion au travail
Bujumbura, le 7 juin 2017 (Net Press) . L’association "Ayons pitié de lui", qui milite pour l’avenir du Burundi via le projet "Ecole du Futur", a commémoré comme les autres les 114 ans de perte de l’indépendance. En effet, poursuit cette association, en date du 6 juin 1903, malgré la résistance du roi Mwezi Gisabo, les Allemands, très forts face au roi, ont obligé ce dernier de céder.
La plupart des Burundais se disaient que le Burundi n’allait plus recouvrer son indépendance mais l’un de ses petits enfants, le prince Louis Rwagasore, vers 1959, est sorti du silence, a tenté des actions vers l’indépendance aussi bien politique qu’économique. Dans son meeting de 1959 à Bukeye, actuelle commune de la province de Muramvya, il a réuni les populations qu’il a orientées vers le petit commerce. Il disait "Ce que nous n’avons pas pu réussir l’année dernière, nous le réussiront peut être cette année et s’il faut recommencer 10 fois pour le réussir, nous le ferons". Rénovat Nitunga, président de l’association "Ayons pitié de lui", félicite même à titre posthume le prince Louis Rwagasore car ses efforts ont abouti à une indépendance retrouvée le 1er juillet 1962.
Cependant, pour le côté économique, le président de "Ayons pitié de lui" trouve qu’il y a encore un grand parcours à faire mais que malgré tout, cela est possible d’améliorer l’économie du Burundi. Il explique que l’objectif du projet "Ecole du Futur" de ladite association est d’identifier des enfants excellents en vue de les encadrer pour combattre, dans l’avenir, la pauvreté au Burundi.
Selon toujours ce président, les défis à éradiquer coûte que coûte sont d’abord le détournement, ensuite le mensonge et enfin des crimes de tous genres. Il est conscient que cela est difficile à réaliser mais en même temps possible. C’est pour cela qu’il invite les enfants brillants de ce pays, indépendamment de leurs ethnies, leurs sexes, leurs origines ou leurs religions, de garder toujours à l’esprit cet objectif : "La lutte contre la pauvreté au Burundi".
Burundi - France - Justice
La France secouée par une attaque d’un policier devant Notre-Dame de Paris
Paris, le 7 juin 2017 (Net Press) . Selon des informations du site de la radio France internationale, l’agresseur d’un policier devant la cathédrale Notre-Dame de Paris, mardi 6 juin, avait prêté allégeance à l’organisation Etat islamique dans une vidéo désormais entre les mains des autorités, selon l’Agence France-Presse. Les ministres ne parlent cependant pas encore de terrorisme. Au lendemain des faits, le porte-parole du gouvernement a évoqué la piste d’un « acte isolé ».
Dans une vidéo retrouvée lors d’une perquisition à son appartement - une location à Cergy, dans le Val-d’Oise -, l’individu qui a attaqué un policier mardi devant Notre-Dame prête allégeance à l’organisation jihadiste Etat islamique (EI), selon une source proche de l’enquête citée par l’Afp. L’agresseur, 40 ans, a été placé ce mercredi en garde à vue à l’hôpital. Il avait été blessé au thorax par un tir de riposte de la police.
Pourtant, ce dernier « n’avait, à aucun moment, donné de signe de sa radicalisation », selon le ministre français Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement. Ce dernier a expliqué ce mercredi sur la radio Rtl que toutes les indications confirmaient la thèse d’un « acte isolé », même si, « dès les premiers instants de son attaque, les mots qu’il a prononcés ont permis de classer cet attentat parmi les attentats terroristes ».
Au moment où il frappait le policier au marteau, l’agresseur, qui serait né en 1977 en Algérie et serait doctorant en sciences de l’information à l’université de Metz, aurait lancé : « C’est pour la Syrie », a rapporté le ministre de l’intérieur Gérard Collomb mardi après l’attaque. Une source proche de l’enquête, toujours citée par l’Afp, précise qu’il se serait présenté comme un « soldat du califat ».
Son directeur présumé de thèse, Arnaud Mercier, s’est exprimé sur l’antenne de la chaîne de télévision Bfmtv. Il n’y avait chez le suspect « aucun signe extérieur d’une adhésion excessive à l’islam », a-t-il dit. L’étudiant « que j’ai connu est aux antipodes de tout ce qu’on décrit », relate ce professeur en sciences de l’information. « Il était plutôt occidentalisé, défendait des valeurs de la démocratie, de liberté de la presse. »
Arnaud Mercier explique ne l’avoir « jamais entendu prononcer le moindre mot de haine vis-à-vis de quiconque ». « Il était doux comme un agneau », ajoute-t-il. « Mon dernier contact a eu lieu en juin 2016. Je lui avais renvoyé un mail en novembre pour le relancer, il n’a pas répondu, ce qui n’était pas dans ses habitudes », précise enfin le professeur Mercier.
Burundi - Royaume Uni - Elections
Elections anticipées au Royaume Uni, et si Theresa May perdrait ?
Londres, le 7 juin 2017 (Net Press) . Convoquées d’initiative, la première ministre britannique Theresa May trouve aujourd’hui que ses calculs peuvent être compliqués par ces élections. En effet, dans un contexte d’attentats, les législatives anticipées vont se tenir comme prévu au Royaume-Uni ce jeudi 8 juin. Cela devait être une formalité pour Theresa May, qui avait plus de 20 points d’avance dans les sondages sur le parti travailliste de Jeremy Corbyn quand elle a annoncé, à la surprise générale, qu’elle organisait ce scrutin.
Or, au cours de la campagne, l’écart s’est considérablement resserré entre la première ministre et le leader de l’opposition. Au lieu de les faciliter, les législatives britanniques pourraient finalement compliquer les négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Une question se pose à la veille du scrutin : pourquoi la première ministre a-t-elle organisé des élections anticipées ?
Le Brexit dans toutes les têtes
A la tête d’un parti divisé entre pro et anti-européens, Theresa May veut renforcer sa position avant d’entamer des négociations avec l’Ue. Pour Sophie Loussouarn, spécialiste de la Grande-Bretagne et maître de conférences à l’université d’Amiens, l’enjeu de ces législatives, c’est avant tout le Brexit :
« Theresa May a souhaité organiser des élections anticipées avant d’entamer les négociations sur le Brexit pour obtenir une légitimité populaire, car elle est devenue premier ministre le 13 juillet 2016 sans avoir été élue à la tête du parti conservateur. Pour elle, obtenir une plus grande majorité à la chambre des communes alors qu’elle n’a que 17 sièges d’avance, est un enjeu considérable, pour avoir les coudées franches dans les négociations. »
Et le principal risque du Brexit, c’est la dislocation du Royaume-Uni. Selon Alistair Cole, professeur de sciences politiques à l’université de Cardiff, c’est précisément ce risque que Theresa May voulait écarter en organisant ces élections anticipées :
« L’Ecosse a bien entendu voté contre le Brexit et le parti national écossais a 56 des 59 sièges de députés. Mais on va voir si Theresa May et les conservateurs arrivent à réduire leur avance. Si les nationalistes écossais restent à 56 députés, c’est un grand problème pour l’avenir du Royaume-Uni. »
Le « coup de poker » de May
Theresa May a choisi de personnaliser ces élections en pensant qu’un bras de fer avec son principal opposant, le leader du parti travailliste Jeremy Corbyn, contesté au sein de son propre parti, serait une bonne stratégie, explique Sophie Loussouarn, qui parle de « coup de poker » :
« Elle était en position de force. Les sondages montrent que l’écart entre les travaillistes et les conservateurs se resserre, mais je vois mal une victoire des travaillistes. Jeremy Corbyn, le chef du parti, manque de crédibilité, même auprès des travaillistes qui pensent que sa politique de défense ne permet pas de lutter contre le terrorisme et de protéger le Royaume-Uni contre l’Etat islamique. »
« Beaucoup plus compliqué que ça »
Theresa May a dit à plusieurs reprises qu’elle n’organiserait pas d’élections anticipées mais elle l’a fait. Elle a annoncé également pendant la campagne des mesures d’austérité qui frappaient directement les retraités britanniques - la base de son électorat - pour aussitôt reculer. Cela a écorné son image de négociatrice inflexible et rigoureuse.
Pendant ce temps, Jeremy Corbyn publiait son « manifesto », le programme du parti travailliste qui recentrait le débat sur des questions de société. « Theresa May a pensé gagner une majorité facilement. Il s’avère que c’est beaucoup plus compliqué que ça », estime Alistair Cole.
« Il ne faut pas oublier qu’une élection, c’est aussi la santé, c’est l’éducation, c’est la défense... Et après ce terrible attentat à Manchester, c’est la sécurité, c’est la police... Donc, tous ces sujets-là sont importants pour une campagne électorale », ajoute le professeur de sciences politiques.
A la veille du scrutin, la grande inconnue reste l’impact de l’attentat de Manchester et des attaques de London Bridge sur le scrutin. Theresa May pourrait se retrouver affaiblie, alors qu’elle doit mener la négociation la plus difficile de l’histoire de son pays depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.