Mwaro, le 28 juin 2017 (Net Press) . Selon des sources en provenance de la province de Mwaro, commune Ndava, un homme d’une quarantaine d’années, Gervais Ndimurwanko, a tué hier sa mère Marie Ntimpirangeza, âgée de 60 ans, par des coups de massue. Après ce forfait, il a blessé, dans des conditions similaires, un des ses frères cadet, d’une vingtaine d’année, qui a été vite évacué à l’hôpital de Kibimba tout proche.
Selon des informations sur place, cet homme soupçonnait sa mère d’avoir empoisonné son épouse qui venait de mourir et il a blessé son frère car ce dernier tentait de porter secours à la pauvre Marie Ntimpirangeza, leur mère. Pour le moment, il est aux mains de la police pour interrogatoire.
Burundi - Onu - Sécurité
L’envoyé spécial de l’Onu effectue sa première visite au Burundi
Bujumbura, le 28 juin 2017 (Net Press). Nommé en mai dernier au remplacement de Jamal Benomar décrié par Bujumbura, l’accusant de produire de faux rapports, le Burkinabé Michel Kafando, envoyé spécial des Nations Unies pour le Burundi et ancien président de transition du Burkina-Faso, est arrivé à Bujumbura ce mardi dans l’après midi.
Sauf la Radio Télévision nationale, aucun autre media n’a été autorisé de couvrir son arrivée. Selon des sources proches de la présidence de la République, Michel Kafando sera reçu par le président Nkurunziza ce jeudi le 29 juin 2017. Arrivé en toute discrétion, son agenda n’a pas été annoncé officiellement.
Burundi – Justice
Les trois membres de Parcem désormais locataires de la prison centrale de Mpimba
Bujumbura, le 28 juin 2017 (Net Press) . Traqués à Muramvya et transmis manu militari au service national des renseignements, les trois membres de l’Ong locale parole et action pour le réveil de la conscience et le changement de mentalité, ont été transférés à la prison centrale de Mpimba.
Selon leurs familles, ils ont été entendus devant le juge avant d’être admis à la prison et elles clament haut et fort que les mobiles politiques seraient derrière cette triple arrestation. Mais ce n’est pas l’avis de la police qui est convaincue qu’ils étaient en train de subvertir la population.
Burundi - Sécurité
Quand des éléments de la police fabriquent des infractions !
Bujumbura, le 28 juin 2017 (Net Press) . Il s’agit d’une voiture taxi qui, en date du 17 juin 2017, a pris le chemin de Muramvya, ayant été louée par une famille qui partait pour une levée de deuil définitive. Arrivé au niveau de Mubimbi, le chauffeur de taxi s’est vu arrêter par un policier de roulage et il a obtempéré.
Ce dernier a vérifié les documents qui étaient tous en ordre mais il a constaté que le propriétaire de la voiture habite la province de Bubanza, ce qui était, aux yeux du policier, une infraction. Il a demandé à ce que l’on lui donne 20.000 francs burundais pour qu’il abandonne l’affaire mais le chauffeur a résisté. On a demandé à celui qui partait pour cette levée de deuil de payer un billet de 5.000 francs burundais pour que l’affaire soit réglée à l’amiable, ce fut vain.
Ne trouvant pas quoi écrire sur la contravention, il a demandé à un autre policier le type d’infraction qu’il pouvait mentionner. Ce dernier, pour débrouiller la situation, a proposé "Déviation Itenailaire" (sic) - Itinéraire - avec une amende de 50.000 francs burundais. Entre temps, il a saisi le permis de conduite du chauffeur, la carte rose de la voiture ainsi que le certificat du contrôle technique.
Mais quand l’affaire a été portée à la connaissance des autorités hiérarchiquement supérieures, ces dernières ont constaté que la déviation de l’itinéraire est constatée par rapport à l’ordre de mission et non par rapport à la police. En d’autres termes, si le patron du véhicule ne l’avait pas envoyé à Muramvya, c’est lui qui devait saisir la police et dans ce contexte, l’on peut bien parler de déviation de l’itinéraire. Le policier en question devra justifier sa décision, s’il ne l’a pas encore fait, à ses supérieurs.
Burundi - Sécurité
Le Focode annonce une disparition d’un militaire qui n’alerte pas la hiérarchie
Bujumbura, le 28 juin 2017 (Net Press) . Le Focode vient d’annoncer une disparition forcée de l’adjudant Hippolyte Nzitonda, greffier au conseil de guerre, en date du 3 juin 2016 à Mutakura, un quartier du nord de la capitale. Il décrit même la voiture qui l’a enlevé, un véhicule aux vitres teintées.
Selon toujours cette source d’information, l’adjudant s’apprêtait à se rendre à l’aéroport international de Bujumbura pour accueillir son épouse, également militaire, qui rentrait de la mission de paix en Somalie. Cet ancien combattant du Fnl proche d’Agathon Rwasa n’a jamais été retrouvé et il était soupçonné d’être contre le 3ème mandat.
Ce qui étonne cette association est que la haute hiérarchie de l’armée n’a rien fait pour retrouver l’adjudant et n’a jamais fait une déclaration sur sa disparition forcée.
Burundi - Zimbabwe – Politique
Nouvelle interpellation d’Evan Mawarire, le pasteur anti-Mugabe
Harare, le 28 juin 2017 (Net Press) . Le pasteur Evan Mawarire, l’un des chefs de file de la contestation Mugabe, a été arrêté ce lundi en marge d’une manifestation d’étudiants en médecine. Il a été inculpé pour « incivilité dans l’espace public ».
C’est depuis le poste de police d’Avondale, où il a été conduit hier après son interpellation, qu’Evan Mawarire a annoncé son interpellation, via Facebook. « J’ai été interpellé car je me suis adressé à des étudiants qui protestent contre l’augmentation de leurs frais de scolarité. Je n’ai rien fait de mal », a-t-il plaidé dans une vidéo mise en ligne sur son compte.
La sœur du pasteur contestataire, Teldah Mawarire, et son avocat, Harrison Nkomo, ont tous deux confirmé l’interpellation à l’Agence France-Presse. « Je suis avec lui au commissariat », a indiqué Me Nkomo, précisant qu’Evan Mawarire avait été inculpé pour « incivilité dans l’espace public ».
En février dernier, l’activiste zimbabwéen avait déjà été arrêté à l’aéroport de Harare, alors qu’il revenait de six mois passés en exil en Afrique du Sud. Il avait été libéré contre caution une semaine plus tard et placé sous contrôle judiciaire : il devait se présenter deux fois par semaine à la police.
La campagne « #ThisFlag »
Il a été interpelé lundi alors qu’il participait à une manifestation d’étudiants en médecine sur le campus de l’université de Harare qui s’étaient rassemblés pour protester contre le doublement des frais de scolarité. « C’était une manifestation pacifique contre cette augmentation qui intervient à deux semaines de leurs examens », a précisé Allister Pfunde, président de l’association nationale des étudiants. « La majorité de ces étudiants ne peut se payer de logement décent et de vrais repas, mais les autorités trouvent toujours cela correct d’alourdir leur fardeau. » La direction de l’université, qui a accusé les manifestants d’avoir jeté des pierres sur les bâtiments, a ordonné leur expulsion du campus.
Evan Mawarire – un pasteur se présentant comme apolitique – s’était fait connaître pour avoir lancé en 2016 la campagne « #ThisFlag » – « #CeDrapeau » – sur les réseaux sociaux. Sur les vidéos diffusées en ligne, on le voyait alors apparaître avec le drapeau du Zimbabwe en écharpe ou tenu à bout de bras et lancer de violentes diatribes dénonçant les conditions de vie de la population. Les vidéos avaient alors déclenché un vaste mouvement de grèves et de manifestations dans le pays. Mouvement qui s’était peu à peu éteint face à la violence de la répression qui s’est abattue sur les manifestants.
Burundi - Bosnie Herzégovine - Sécurité
Un assassinat qui déclenche la première guerre mondiale
Sarajevo, le 28 juin 2017 (Net Press) . Il y a aujourd’hui 103 ans, le 28 juin 1914, l’héritier de l’empire austro-hongrois et son épouse sont assassinés à Sarajevo par un terroriste serbe, Gavrilo Princip (19 ans). Imputé non sans raison à la Serbie par le gouvernement autrichien, l’assassinat va servir de prétexte au déclenchement de ce qui deviendra la Première Guerre mondiale.
Un attentat aux ramifications troubles
Tout commence à Belgrade, capitale de la Serbie, où le chef des services de renseignements, le colonel Dimitrievitch, manipule une organisation secrète terroriste, La Main noire. Celle-ci prône la réunion de tous les Slaves du Sud (on dit aussi Yougoslaves) autour de la Serbie, principal état slave des Balkans. A l’étranger, elle encourage des mouvements politiques comme le mouvement Jeune Bosnie, dont fait partie Princip.
L’assassin et ses complices sont des jeunes gens originaires de Bosnie-Herzégovine. Cette ancienne province ottomane, dont Sarajevo est la capitale, était devenue un protectorat de Vienne avant d’être formellement annexée par l’Autriche-Hongrie le 5 octobre 1908. Pour faire avancer leur cause, Princip et cinq amis, dont un Bosniaque musulman, projettent de leur propre initiative d’assassiner un haut fonctionnaire autrichien. Mais quand ils apprenent l’arrivée à Sarajevo de l’héritier du trône d’Autriche, ils se disent qu’il fera encore mieux l’affaire.
L’archiduc (51 ans) visite Sarajevo en qualité d’inspecteur général des forces militaires.
Une première alerte a lieu le matin quand une bombe tombe près du cortège officiel. Elle rebondit sur la capote de la voiture de l’archiduc et blesse un officier de la voiture qui suit. Son auteur, Gabrinovitch, est arrêté. Un peu plus tard, l’archiduc et son épouse se rendent à l’hôpital pour visiter le blessé mais leur chauffeur se trompe d’itinéraire, emprunte une ruelle et doit aussitôt s’arrêter pour revenir sur le boulevard principal.
Princip, qui se trouve opportunément à proximité, joue le tout pour le tout et tire deux coups de revolver sur la voiture. L’archiduchesse est tuée sur le coup. François-Ferdinand décède au bout de dix minutes. L’assassin est arrêté et rejoint en prison son ami ainsi que plusieurs complices présumés.
La mort tragique de l’archiduc François-Ferdinand de Habsbourg et de son épouse Sophie Chotek, duchesse de Hohenberg, émeut l’opinion publique européenne, même si les victimes n’étaient guère connues et encore moins populaires. Mais l’empereur François-Joseph 1er les appréciait moins que quiconque.
Les policiers autrichiens montrent d’emblée un lien entre les assassins et la Serbie. Il apparaît dès lors raisonnable à l’ensemble des chancelleries européennes que Vienne punisse celle-ci. Personne n’imagine qu’un conflit local entre le prestigieux empire des Habsbourg et la Serbie archaïque puisse déraper...
La situation dérape
Le comte Berchtold, ministre austro-hongrois des Affaires étrangères, est impatient d’en finir avec l’agitation serbe et, le 4 juillet, sitôt acquises les preuves de l’implication serbe dans l’attentat de Sarajevo, il envoie un émissaire à Berlin pour obtenir l’appui de l’empereur allemand Guillaume II.
Mais l’empereur François-Joseph 1er et le comte Tisza, Premier ministre hongrois, ne veulent à aucun prix de complications. La dynastie des Habsbourg a tout à y perdre de même que les Hongrois de l’empire, qui doivent faire face aux revendications des autres minorités : Tchèques, Polonais, Serbes, Italiens, Roumains etc.
Pour cette raison, il s’écoulera quatre semaines avant que Vienne adresse un ultimatum à Belgrade. Entre temps, l’émotion sera retombée et les Russes auront eu le temps d’afficher leur solidarité avec les Serbes.