Bujumbura, le 18 juillet 2017 (Net Press) . Deux ministres du gouvernement burundais, l’un chargé de la sécurité publique, Alain Guillaume Bunyoni et l’autre en charge de la défense nationale, Emmanuel Ntahomvukiye, sont les invités de l’assemblée nationale pour une séance de questions orales.
Les deux ministres devront d’abord suivre un rapport de la commission permanente chargée de la sécurité et de la défense nationale à l’assemblée nationale qui rend compte de la situation sécuritaire qui prévaut au Burundi. Par après, ils répondront aux questions des députés.
Burundi - Sécurité
La prison centrale de Rutana observe un mouvement de grève
Rutana, le 18 juillet 2017 (Net Press) . Les détenus de la prison centrale de Rutana observent depuis ce matin du 18 juillet 2017 un mouvement de grève. Selon des sources sur place, les prisonniers résistent contre la fouille-perquisition opérée par la police en lançant des pierres mêlées des cris. Le commissaire de la police de Rutana indique que cette opération constitue un cadre de routine mené quotidiennement par la police pour sécuriser cet établissement pénitentiel.
Dans la capitale Bujumbura, les habitants du Q7 Ngagara étaient encerclés par la police tôt ce matin. Cette dernière a procédé à des arrestations massives des personnes qui ne figuraient pas dans les cahiers de ménage.
Burundi - Sécurité
Les disparitions forcées se poursuivent
Ngozi, le 18 juillet 2017 (Net Press) . Selon des recherches du forum pour la conscience et le développement, Focode, un certain Pacifique Birikumukama, un jeune homme de 32 ans, ancien chauffeur de l’économat général du diocèse de Ngozi, a disparu dans la soirée du 8 avril 2017 alors qu’il quittait un bistrot situé tout près de chez lui, après une journée de travail à Gitega.
Selon ses enquêtes, Pacifique Birikumukama a été enlevé par quatre miliciens Imbonerakure de Ngozi, dont trois ont été identifiés. Il aurait été transporté dans une voiture appartenant au responsable du service national des renseignements en province de Ngozi, M. Venant Miburo. Il aurait subi un interrogatoire et une torture dans la même soirée à la permanence du Cndd-Fdd à Ngozi et au bar appartenant au chef de la sécurité présidentielle.
Il aurait été emmené à Butara en province de Cibitoke et depuis trois mois, il n’y a aucune trace de lui. Son téléphone aurait été trouvé trois jours plus tard dans des habits à laver du patron du Snr où il était. Mais le Focode déplore le fait qu’il n’y a aucune enquête alors qu’il y a des pistes intéressantes.
Burundi - Droits de l’Homme
Des organisations de la société civile pour une intervention rapide de la Cpi
Bujumbura, le 18 juillet 2017 (Net Press) . Le 17 juillet de chaque année, la cour pénale internationale fête son anniversaire et hier, c’était la 19ème bougie de sa création. A cette occasion, les organisations de la société civile, spécialement celles de la défense des droits de l’homme et qui évoluent à l’étranger, ont sorti un communiqué où elles dénoncent les crimes graves commis au Burundi, avant de préciser que la justice burundaise est incompétente pour mener des enquêtes sur les crimes sous la compétence de la Cpi.
Ces organisations sont Acat Burundi, Aprodh, Coalition burundaise pour la cour pénale internationale (Cb Cp), Cosome, Focode, Réseaux des citoyens probes (Rcp), Ligue Iteka et Sos- Torture.
Burundi - Sécurité Routière
Cent seize voitures arrêtées par la police rien que dans une soirée
Bujumbura, le 18 juillet 2017 (Net Press) . Des voitures au nombre de 116 ont été arrêtées par la police dans la soirée de ce lundi 17 juillet 2017. Selon des informations policières, elles ont été arrêtées car elles faisaient le taxi alors qu’elles ne portent pas les couleurs destinées à ce service.
La police a indiqué qu’il y a plusieurs voitures dans la capitale Bujumbura qui sont achetés pour "Affaires et promenades" mais qui font le transport rémunéré des personnes et des marchandises, une attitude que la police voudrait combattre car il s’agit d’une concurrence déloyale.
Burundi - Droits de l’Homme
Publication du bulletin hebdomadaire n° 67 de la ligue Iteka
Bujumbura, le 18 juillet 2017 (Net Press) . Il couvre la semaine du 10 au 16 juillet 2017 et évoque des allégations de violations et des violations des droits de l’homme enregistrées, au moins 9 personnes ont été tuées dont 2 cadavres, 1 portée disparue, 6 torturées, 108 personnes arrêtées arbitrairement et une victime de la violence basée sur le genre.
Des jeunes Imbonerakure, des agents du Snr, des policiers et des militaires sont pointés du doigt comme étant les auteurs de la plupart de ces violations des droits humains. Il relève des cas d’assassinats, de tortures et d’arrestations arbitraires ciblant les opposants au 3ème mandat du président et les membres du Fnl proche d’Agathon Rwasa.
Le bulletin s’insurge contre des actes d’intimidation, faits commis par les jeunes Imbonerakure ainsi que des contributions forcées soutenues par des administratifs. Ce bulletin émet des recommandations qui sont dirigées à l’endroit du gouvernement pour le changement de la situation précaire des droits de l’Homme dans le pays.
Burundi - Madagascar – Economie
L’incorruptible ministre des finances jette l’éponge
Antananarivo, le 18 juillet 2017 (Net Press) . En poste depuis janvier 2015, Gervais Rakotorimanana, le ministre malgache des finances, a annoncé ce lundi sa démission, « faute de soutien » de la part du gouvernement. La présidence malgache a annoncé que Mme Vonintsalama Andriambololona prendra sa suite.
Une différence « de vision et de manière de travailler » avec l’exécutif, a évoqué sans plus de précisions Gervais Rakotoarimanana, pour expliquer son départ du gouvernement. « Les conditions pour amener des changements ne sont pas remplies, donc j’ai remis à monsieur le président de la République [Hery Rajaonarimampianina, NDLR], le vendredi 14 juillet, ma démission du poste de ministre des finances et du budget », a-t-il ainsi déclaré lors d’une conférence de presse à Antananarivo.
Lors de son allocution, il a également affirmé vouloir défendre les valeurs de « transparence, l’égalité dans le travail, respect et défense des intérêts communs de tous les compatriotes ».
« Gestion approximative des finances publiques »
Selon l’analyste Serge Zafimahova, membre de l’association Comité éthique et développement (CED), Gervais Rakotoarimanana « a le sens de l’orthodoxie budgétaire, alors que le reste des membres du gouvernement ont une gestion approximative des finances publiques ».
Son intransigeance, qui ne semblait pas au goût de ses pairs au gouvernement selon la presse malgache, l’avait conduit à dénoncer la gestion de deux entreprises publiques, la Jirama (société d’État de production d’eau et d’électricité) et la compagnie aérienne nationale Air Madagascar, rappelle à l’AFP Serge Zafimahova.
Expert-comptable de formation comme le chef de l’État, Gervais Rakotoarimanana avait « acquis la confiance de la communauté internationale », selon Serge Zafimahova. Parmi ses récents succès, il avait réussi fin juin à obtenir un prêt de 86 millions de dollars auprès du FMI.
Une ancienne de la Banque mondiale prend la suite
La présidence malgache a annoncé dans la matinée le nom de la nouvelle ministre des Finances et du Budget. Il s’agit de Vonintsalama Andriambololona, qui fut notamment secrétaire générale de ce ministère (2009-2015). Elle a également été gouverneur suppléante à la Banque mondiale et a présidé les comités de privatisation de plusieurs banques malgaches, selon les informations délivrées par un communiqué de la présidence.