Rutovu, le 22 juillet 2017 (Net Press) . Dans la nuit de ce jeudi 20 juillet 2017 vers 20 heures, un camion remorque qui roulait à tombeau ouvert et qui se rendait dans la province de Rutana au Sud Ouest, a cogné un véhicule à bord duquel se trouvaient toutes ces victimes. Deux personnes, dont une encadreuse au lycée de Tora et un employé du complexe théicole de la même région sont morts sur le champ tandis qu’un curé de la paroisse Mugamba, Abbé Pierre Claver Ngendakuriyo, son adjoint et un grand séminariste ont été grièvement blessés.
Il semble qu’ils rentraient au chef-lieu de la commune Mugamba mais les blessés de cet accident qui a eu lieu à Ruringanizo dans la commune de Rutovu (Sud du pays) ont été évacués d’urgence vers Bujumbura. En fin de matinée, il y avait une cérémonie de levée de deuil définitive d’un ancien employé de l’office de thé du Burundi, branche de Tora, un voisin immédiat de celui qui venait de périr dans ledit accident.
Les populations qui étaient sur place avaient un problème d’organisation car ceux qui devaient se présenter pour la levée de deuil définitive, sont exactement les mêmes qui devaient enterrer le nouveau défunt, là aussi dans l’avant-midi de ce 22 juillet. Cela a entraîné un petit retard dans l’organisation des cérémonies suite à cette coïncidence. Les gens qui étaient sur place ont indiqué que la vie sur terre n’a pas de formule car, au moment où l’on fête pour la dernière fois pour un ancien collègue, le voisin immédiat débute le deuil.
Burundi - Justice
Le sénat s’inquiète du fonctionnement lent de la justice burundaise
Bujumbura, le 22 juillet 2017 (Net Press) . Le sénat burundais a invité ce 20 juillet 2017 la ministre de la justice et garde des sceaux, Aimée Laurentine Kanyana. Les membres de la commission permanente chargée des questions institutionnelles, juridiques et des droits et libertés fondamentaux, ont fait part de la problématique de la détention préventive, de la surpopulation carcérale, de l’exécution des jugements et des procès irréguliers.
Les sénateurs membres de la commission permanente chargée des questions institutionnelles, juridiques et des droits et libertés fondamentaux, ont trouvé que la lenteur dans les procédures judiciaires et le recours abusif à la mise en détention préventive sont les principales causes de la surpopulation que connait le secteur pénitentiaire au Burundi. Pour les membres de la commission, avec la surpopulation, le contrôle et la maîtrise de la situation sécuritaire devient tout simplement impossible, les maladies contagieuses apparaissent, etc.
La ministre a relativisé les conditions de détention, informant que les prisonniers reçoivent deux repas par jour, qu’il y a de l’eau potable dans les prisons, que les malades sont soignés et que la propreté est assurée. Selon ses déclarations, l’extension des prisons est prévue tout en assurant qu’il y a séparation des mineurs et des adultes au moment où il y a des prisons destinées uniquement aux femmes.
Mais au regard des questions soulevées par les sénateurs, l’on a l’impression qu’ils sont très informés sur les réalités de la prison, ce qui est par ailleurs logique car, même avec des miracles, l’on ne peut pas bien traiter une populations qui avoisine actuellement 5.000 détenus dans la seule prison de Bujumbura alors que sa capacité d’accueil est de 800 personnes.
Burundi - Sécurité - Justice
Fouille - perquisition dans la prison centrale de Mpimba
Bujumbura, le 22 juillet 2017 (Net Press) . Très tôt ce matin, des policiers ont fait irruption dans la prison centrale de Mpimba pour y opérer une fouille. Selon des informations sur place, la police a saisi 21 bouteilles remplies de la bière Amstel, deux bouteilles vides de la bière Primus, 4 téléphones mobiles, 30 litres d’une boisson prohibée dite "Umudringi", 250 g de chanvre et d’un demi kilo de sucre, tous des produits interdits d’accès à la prison de Mpimba.
La police fait savoir que lors d’une opération de ratissage opérée à l’aube de ce 22 juillet, vers 3 heures du matin, quatre personnes ont été arrêtées, 6 prostituées ainsi que 20 enfants qui vivent de la rue.
Burundi - Manifestation
Démonstration de la force par le Cndd-Fdd, discours incohérents
Bujumbura, le 22 juillet 2017 (Net Press) . Le parti au pouvoir a mobilisé ce matin des milliers de ses militants pour une démonstration de force dans la capitale Bujumbura, considéré jusqu’à présent comme acquis à l’opposition. Ainsi, le Cndd-Fdd a mobilisé une foule de gens sous une haute surveillance policière et de nombreux axes étaient interdits à la circulation.
Si de ce côté le parti de l’Aigle a réussi, il devrait également soigner ses discours car l’on a eu l’impression que chacun y allait de son propre chef. Pour Nancy Ninette Mutoni, c’est une première pour le parti que de voir une telle foule de jeunes manifester dans les rues de Bujumbura, en train de marcher avec des slogans de paix, si l’on se rappelle de ce qui s’est passé en 2015 avec le coup d’Etat raté.
Mais pour un autre haut cadre du parti, Sylvestre Ndizeye, les responsables du parti à tous les échelons, voir de toutes les institutions étatiques, devraient se garder de la corruption si l’on ne veut pas entraîner le pays vers un gouffre. Il a demandé aux "Bagumyabanga" (militants du Cndd-Fdd), où qu’ils soient et qui qu’ils soient, d’éviter la corruption pour avoir mis en avant le Dieu Tout Puissant.