Rutana, le 25 juillet 2017 (Net Press) . Il s’appelait Marc Nibasumba, un grand séminariste, originaire de la paroisse de Kayogoro du diocèse de Rutana, il aurait décidé de mettre fin à ses jours au moyen d’une corde. L’acte ignoble s’est passé dimanche 23 juillet 2017 dans sa chambre à coucher alors que ses collègues s’étaient rendus à la paroisse de Butwe dans la commune de Matana de la province de Bururi où ils étaient allés assister à une cérémonie d’intronisation de nouveaux prêtres.
Certaines informations indiquent qu’il aurait des difficultés avec sa famille, raison de son suicide. Les milieux ecclésiastiques restent très peu communicatifs sur cette mort inopinée et avouent d’ores et déjà ne pas être au courant des circonstances exactes de cette mort. A la question de savoir s’il y aura une messe en mémoire d’une personne qui s’est suicidée - ce qui était naguère interdit formellement -, certains parmi les prêtres contactés ont répondu qu’il y aura bel et bien une messe car les choses ont actuellement évolué. D’autres ont répondu que cela est une preuve que l’idée d’un suicide est discutable.
Feu le grand séminariste Marc Nibasumba venait de terminer le cours de philosophie et il allait commencer celui de théologie. Nous apprenons qu’il a été enterré hier même dans cette province de Rutana.
Ezechiel Kabwa, qui faisait partie d’un groupe de bandits qui volaient dans les boutiques, a été tué à la machette dans la nuit de ce lundi sur la colline Kabogi, commune Ndava dans la province de Mwaro.
L’administrateur de cette commune, Aloys Ndenzako, conseille à la population de ne pas se faire justice. Selon lui, des enquêtes sont en cours pour connaitre ceux qui l’on tué. Sur le même volet, un militaire ressortissant de la commune Mugamba, province de Bururi, qui venait de rentrer fraichement d’une mission de maintien de la paix en Somalie, a été tué par ses collègues dans la localité de la réserve naturelle de la Rukoko, commune Gihanga, province de Bubanza. Selon nos sources, ces camarades lui reprochaient de vendre son arme à un groupe armé.
Sur un autre chapitre, la police présidentielle de Ngozi n’est pas tendre aux membres du Fnl pro Rwasa. Le représentant du service national des renseignements dans la province de Ngozi a arrêté ce lundi Charles Bizimana et Christian Citegetse, tous membres influents du Fnl, aile d’Agathon Rwasa en commune Gashikanwa en province de Ngozi et conduits manu militari vers un lieu inconnu jusqu’ici.
Burundi - Malversations Economiques
L’Olucome publie son rapport d’activités de l’année dernière
Bujumbura, le 25 juillet 2017 (Net Press) . Ce rapport de 74 pages couvre les activités de cet observatoire durant l’année 2016. Le résumé exécutif de ce rapport indique qu’il est axé sur quatre points importants concernant la gouvernance et la transparence, les dossiers de lutte contre la corruption enregistrés et traités par l’Olucome, les contributions de l’Olucome dans le processus de la recherche de la paix durable au Burundi ainsi que les contraintes encourues lors de la réalisation de ses activités.
Pour cet observatoire, dans le domaine de la gouvernance et de la transparence en 2016, le pays a nettement reculé, d’où son classement parmi les 8 pays les plus corrompus au niveau mondial et parmi les 4 au niveau africain alors qu’en 2006, le Burundi se classait à la 36ème position au niveau mondial. Quand au Pnud, son indice de développement humain classe le Burundi au 184ème rang sur 188 évalués, bref, des données ramassées un peu partout, notamment au fonds monétaire international, qui indiquent que la situation du Burundi s’est dégradée sur tous les plans de développement en 2016.
Par rapport aux dénonciations au cours de cette période, l’Olucome a traité 47 cas de corruption sur 170 enregistrés dans les secteurs de l’éducation, du commerce, de sécurité, de l’administration, des finances, etc et qui ont causé un préjudice financier de 240 406 500 000 de nos francs à l’Etat. Concernant les contributions de cet observatoire, il parle de plaidoyers d’un côté et de l’autre des demandes et des publications par écrits auprès des dirigeants burundais actuels, des autorités régionales, internationales et de la médiation pour qu’il y ait bonne gouvernance et redistribution juste et équitable des richesses du pays.
A propos des contraintes, les politiciens ou autres acteurs veulent que l’Olucome soit de leur côté et ait un parti pris dans ses positions en période de conflit. Par ailleurs, lors de cette période, le parti au pouvoir considérait cet observatoire comme un ennemi d’où il a mal interprété ses positions officielles. Son rapport se termine par une série de recommandations à l’endroit du gouvernement, à l’endroit des politiciens burundais, aux parlementaires burundais ainsi qu’à la communauté internationale.
Burundi - Droits de l’Homme
La ligue Iteka publie son bulletin hebdomadaire
Bujumbura, le 25 juillet 2017 (Net Press) . Il couvre la semaine du 17 au 23 juillet 2017 et évoque les allégations de violations et des violations des droits de l’homme dans ce pays. Pour ce bulletin, au moins 6 personnes ont été tuées dont 4 cadavres, 5 torturées, 11 arrêtées arbitrairement et 1 victime de violences basées sur le genre. Selon toujours cette ligue, des jeunes Imbonerakure, des agents du service national des renseignements, des policiers et des militaires sont pointés du doigt dans la plupart de ces violations des droits humains.
Ce bulletin relève des cas d’assassinats, de tortures et d’arrestations arbitraires dont sont victimes des présumés opposants du 3ème mandat du président Pierre Nkurunziza. Des militaires ex-Fab en fonction ou en retraite continuent de faire objet de répression du pouvoir du Cndd-Fdd. Les membres du parti Fnl aile d’Agathon Rwasa ont été une cible privilégiée du pouvoir en place.
Le bulletin s’insurge également contre des actes d’intimidation, faits et commis par les jeunes Imbonerakure ainsi que des entrainements paramilitaires. Le phénomène de viol est aussi signalé dans ce bulletin ainsi que celui de la justice populaire. Ce bulletin émet des recommandations qui sont dirigées à l’endroit du gouvernement pour le changement de la situation précaire des droits de l’Homme dans le pays.