Rumonge, le 5 août 2017 (Net Press) . Dans son édition antérieure, la rédaction avait évoqué une fouille-perquisition dans la prison de Rumonge suite à un cafouillage qui s’y était observé en début d’après midi de ce 3 août 2017. La rédaction avait alors parlé de trois blessés dans les affrontements entre les détenus et les policiers en intervention.
Des informations en provenance de cette province du Sud indiquent que finalement, le nombre de blessés oscille autour de 10, y compris un policier. L’on apprend également qu’une dizaine de détenus ont été transférés à la prison centrale de Mpimba (Bujumbura) et qu’ils pourraient être amenés ailleurs. L’on apprend enfin que la plupart d’entre eux sont des anciens militaires ex-Fab ou alors des détenus supposés être opposés au régime de Pierre Nkurunziza.
Les mêmes sources d’informations précisent que depuis la tentative de révolte dans la soirée du 2 août, la quantité du repas a été sensiblement diminuée si bien que les prisonniers craignent de mourir de faim.
La police de Makamba a procédé à l’arrestation ce vendredi le 4 août 2017 d’Irambona et de Sirabahenda ainsi que leur mère Pauline en zone Kazirabageni, commune Nyanza-Lac, province de Makamba (Sud du pays ) pour s’être chamaillés avec les membres de la ligue du parti au pouvoir Cndd-Fdd.
Selon les sources sous couvert d’anonymat, ces Imbonerakure ont été blessés alors qu’ils s’entremêlaient dans les affaires de la justice. Les voisins réclament que ces détenus puissent être libérés sans condition, avant d’affirmer que la sexagénaire serait détenu pour cause de n’avoir pas donné une bonne éducation à ses enfants qui ne sont pas dociles face aux injonctions du parti aux affaires.
Burundi - Chine - Sécurité
La Chine de plus en plus dans l’œil du cyclone
Bruxelles, le 5 août 2017 (Net Press) . Depuis plus deux ans que le Burundi est plongé dans une crise multisectorielle due au 3ème mandat controversé de Pierre Nkurunziza, la Chine n’a cessé de soutenir le régime en place, aussi bien dans le pays que dans des fora internationaux, si bien que les réunions de l’Onu par exemple sur le Burundi n’aboutissent jamais à rien suite à l’opposition de l’Empire du Milieu.
C’est ce qui a poussé certains milieux de l’opposition de s’attaquer aux forces qui soutiennent le régime de Bujumbura, à commencer par la Chine. Ainsi, le Cnared attire l’attention des pays, organisations et institutions financières internationales qui concluent des engagements avec Bujumbura. Pour lui, ces derniers sont nuls et de nul effet. En outre, ces financements sont à l’origine des crimes de toutes natures commises par le pouvoir en place.
Ces messages sont adressés particulièrement à la banque nationale chinoise qui aurait accordé un crédit de plusieurs milliards de dollars au pouvoir de Pierre Nkurunziza, un crédit remboursable sur 20 ans. L’on se rappelle qu’il y a peu, le vice-président de la République populaire de Chine Li Yuanchao arrivait dans notre pays en date du 10 mai 2017 pour une visite de 3 jours dans notre pays. Il avait affirmé son soutien sans faille au Burundi et ce, sans contrepartie, ce qui avait indigné les milieux de l’opposition, voire de l’Occident.
Mais ceux qui connaissent bien le peuple chinois, il ne fait rien pour rien, il a certainement des intérêts qu’il défend et que la population burundaise ne voit pas dans l’immédiat. Ce pourrait être l’exploitation du sous sol burundais ou autres constructions des routes et infrastructures comme on en voit tous les jours.
Burundi - Justice
"Ce ne peut pas empêcher la terre de tourner", clame une opinion
Bujumbura, le 5 juin 2017 (Net Press) . Un ancien membre très zélé de la ligue du parti aux affaires (Imbonerakure) et homme d’affaires, Christian Gahomera, connu sous le sobriquet Kiki, est entre les murs du service national des renseignements depuis ce mercredi et pour cause, " trafic illégal des minerais et collaboration avec les ennemis de la République". Une large opinion dit que la terre continue tourne même avec l’incarcération de Kiki Gahomera qui manifestait tous les jours qui contre l’Union européenne pour le compte du parti de l’Aigle.
Selon une source non encore confirmée, après son arrestation, son épouse élue députée en mairie de Bujumbura serait en fuite. Mais sa famille dément et précise que la députée était partie pour la Belgique pour accoucher de son quatrième enfant et qu’elle siège comme à l’accoutumée à l’hémicycle de Kigobe.
Burundi - Justice
Qu’est-ce qui manque ?
Bujumbura, le 5 août 2017 (Net Press) . C’est la grande question que doit se poser la Parcem et son président à propos de la mise en application des recommandations des Etats-Généraux de la justice. Lors de sa conférence de presse d’hier qui coïncidait avec le 4ème anniversaire des Etats-Généraux de la justice tenus à Gitega (Centre du pays), le président de la Parcem, Faustin Ndikumana, ne comprend pas pourquoi 4 ans après, il n’y a eu jamais ni suivi ni rapport.
Pourtant, estime-t-il, la justice est la base de tout. Ces Etats- Généraux avaient proposé des mécanismes pour une meilleure justice réellement indépendante mais au regard de la situation actuelle, le pays a perdu du temps et de l’argent, déplore-t-il.
Burundi - Nécrologie - Anniversaire
Le président Michel Micombero, 34 ans déjà !
Bujumbura, le 5 août 2017 (Net Press) . Dans 24 heures, le Burundi se souviendra des 34 ans qui viennent de s’écouler jour pour jour après la mort de son premier président de la République, le lieutenant général Michel Micombero, un samedi le 6 août 1983. Cet homme politique burundais qui avait pris le pouvoir en 1966 à 26 ans, - il a vu le jour en 1940 - avait été également mis en retraite anticipée par Jean Baptiste Bagaza qui l’a renversé en 1976, à seulement 36 ans.
Il avait quitté le pays pour se rendre en Somalie de Siad Barre où il vécut en exil jusqu’à la fin de ses jours. Selon des informations qui n’ont jamais été confirmées ni par ses proches ni même par sa famille, Michel Micombero avait abandonné l’alcool et fréquenté l’université d’Alger en Algérie.
Estimant que son retour devait être fatal pour lui, le président Jean Baptiste Bagaza aurait payé un médecin somalien ami à Michel Micombero pour qu’il mette fin à ses jours, le régime de Bujumbura préférant évoquer la crise cardiaque de l’ancien président. Jean Baptiste Bagaza n’avait pas oublié la crise des caporaux qui avaient revendiqué le retour de Michel Micombero à la tête du pays en 1978.
C’est dans ce contexte que Michel Micombero rentra les pieds en avant. Arrivé à Bujumbura, ce n’était pas non plus facile car ce n’est pas tout le monde qui devait se rendre à l’aéroport international de Bujumbura pour attendre sa dépouille mortelle. Non plus, ce n’est pas tout le monde qui devait l’accompagner à son enterrement dans sa commune natale de Rutovu.
Sur le plan de la gestion du pays, les Burundais gardent de Michel Micombero les massacres de 1972 que les deux principales ethnies hutu et tutsi n’interprètent pas de la même manière. Outre cet événement, il est difficile d’établir un bilan pour ce président qui ne fréquentait presque jamais son bureau, le plus clair de son temps étant réservé aux différents loisirs d’un tout jeune chef d’Etat dont la seule référence était la royauté.
Burundi - Rwanda - Elections
Victoire sans surprise de Paul Kagame
Kigali, le 5 août 2017 (Net Press) . Pour un troisième septennat, le président Paul Kagame vient de gagner les élections avec un score brejnévien de plus de 98%. Sans surprise, Paul Kagame, l’homme fort du Rwanda depuis plus de deux décennies, a obtenu une victoire écrasante à l’élection présidentielle et a été réélu avec plus de 98% des voix. La commission électorale a en effet publié dans la nuit de samedi des résultats partiels portant sur 80% des bulletins dépouillés. Ses adversaires, le candidat indépendant Philippe Mpayimana et Frank Habineza le président de la seule formation d’opposition autorisée du pays, le parti démocratique vert ont tous deux recueilli moins de 1% des voix.
Avec environ 80% des bulletins dépouillés, Paul Kagame, qui dirige le Rwanda depuis le génocide de 1994, obtient 98,66 des suffrages exprimés, ses deux adversaires recueillant chacun moins de 1%.
La Commission électorale estime que 97% des 6,9 millions d’électeurs inscrits ont voté. « Nous pensons qu’à ce niveau, nous aurons les mêmes résultats demain (samedi matin, ndlr). Il n’y aura pas de changement après que nous ayons compté 100% des votes », a déclaré le président de la commission électorale, Kalisa Mbanda.
Selon ces résultats partiels, l’indépendant Philippe Mpayimana obtenait 0,72% des suffrages exprimés, et Frank Habineza, leader du parti démocratique vert, le seul parti d’opposition au Rwanda, recueillait 0,45% des voix.
Burundi - Usa - Administration
L’administration Trump veut mettre fin aux fuites qui plombent la présidence
Washington, le 5 août 2017 (Net Press) . Aux Etats Unis, le ministre de la justice veut en finir avec « la culture des fuites » qui, dit-il, mine l’administration de Donald Trump et l’empêche de fonctionner correctement. Jeff Sessions annonce qu’il triple le nombre d’enquêtes portant sur la diffusion non autorisée d’informations confidentielles et que quatre personnes ont été inculpées.
« Nous le disons haut et clair : la culture de la fuite doit cesser », a martelé dans une conférence de presse le ministre américain de la justice Jeff Sessions, à côté du chef des renseignements, Dan Coats.
Dénonçant un nombre sidérant de fuites qui selon lui « mettent en danger la sécurité nationale », Jeff Sessions a annoncé que le gouvernement a triplé les investigations contre ceux qui parlent trop aux médias. Il examine aussi comment il peut juridiquement forcer les organes de presse à révéler leurs sources, un acte contraire à la déontologie journalistique.
A la tête du service en charge d’enquêter sur ces fuites, Dan Coats, a été très clair sur les risques encourus par ceux qui enfreindraient la loi. « Toute fuite, hors du cadre autorisé est un crime. Quiconque participe à ces actes criminels trahit la communauté du renseignement et le peuple américain », a déclaré le chef des renseignements. Et s’adressant à ceux qui pourraient être tentés de communiquer des informations aux médias, il a menacé : « Si vous divulguez abusivement des informations classées confidentielles, nous vous trouverons, nous enquêterons sur vous, nous vous traduirons devant la justice, en fonction de tout ce que permet la loi, et vous ne serez pas content du résultat ».
Quatre personnes viennent d’être inculpées, a indiqué Jeff Sessions. Bien que leur l’identité n’ait pas été révélée, il pourrait s’agir de fonctionnaires travaillant pour l’administration.
Le coup de fouet du ministre de la justice l’aidera probablement à retrouver les faveurs du président que les fuites rendent fou de colère, car elles donnent une pauvre image de sa présidence. Dernier exemple en date : la publication à la Une du Washington Post de ses conversations avec son homologue mexicain Enrique Pena Nieto et le premier ministre australien.
Même les critiques de Donald Trump reconnaissent que dans ce cas, les fuites sont allées un peu trop loin. Mais les journalistes défendent le principe des indiscrétions, car elles leur permettent d’assurer leur rôle de chiens de garde protégeant les citoyens contre d’éventuels méfaits de leur gouvernement.