Bubanza, le 14 août 2017 (Net Press) . Des personnes non encore identifiées ont lancé deux grenades à travers la fenêtre, sur la colline de Rugeyo commune de Musigati de la province de Bubanza, à l’Ouest du pays. Selon les premières informations à notre dispositions, ces explosions ont fait un mort.
Des sources sur places indiquent que la police de Musigati a arrêté ce lundi 14 août 2017 neuf personnes soupçonnées d’être derrière cette attaque. Dans la même rubrique, un enfant qui était en train de manipuler une grenade a été blessé par cet engin explosif ce lundi matin sur la colline Kigoma de la commune de Buhiga dans la province Karusi, au Centre du pays
Des sources sur place affirment qu’un autre individu qui était dans les environs a été grièvement blessé. Le commissaire provincial de la police de Karuzi, l’Opc Donatien Bizimana invite la police de se débarrasser des armes détenues illégalement par les populations de cette province.
Sur un autre chapitre, accusé d’inciter ses fidèles à ne pas répondre aux élections de 2020, un pasteur de l’église pentecôte, Manassé Kazungu, a été arrêté par la police présidentielle ce dimanche sur la colline Kagome, commune de Vyanda, province de Bururi (Sud du pays) et conduit manu militari au service national des renseignements de Bururi. Selon des informations en provenance de cette contrée, sa famille s’inquiète.
Burundi - Rdc - Sécurité
La Cirgl réagit face à une attaque de son employé
Goma, le 14 août 2017 (Net Press) . Après l’attaque de l’un des agents chargé de la sécurité Major Amani Mwemez, au sein de la conférence internationale sur la région des grands lacs dans la localité de Goma en République démocratique du Congo il y’a un mois, la Cirgl réagit face à cette attaque.
Le directeur de communication de la Cirgl, Macdonald Mwakasendile, à travers un communiqué rendu public ce lundi, condamne fermement cette attaque et appelle le pays de Kabila à combattre farouchement les forces négatives localisées en Rdc pour garantir la paix et la sécurité dans la sous-région.
Cependant, les voix critiques à l’endroit de la Cirgl indiquent que cette conférence est marquée par son inertie car elles ne comprennent pas comment son agent peut être attaqué par les mêmes forces négatives et qu’une réaction soit enregistrée un mois plus tard. Pour les mêmes critiques, ceci ressemble ni plus ni moins à une impunité qui s’observe dans la plupart des pays qui composent la Cirgl.
Burundi - Justice - Administration
Le sénat approuve six nominations des autorités judiciaires
Bujumbura, le 14 août 2017 (Net Press) . Six magistrats récemment nommés par le chef de l’Etat ont été approuvés par le sénat ce lundi 14 août. L’équilibre ethnique y a sa part mais celui dit de genre laisse à désirer car cette équipe est faite de 6 hommes, trois Tutsi et trois Hutu, sans aucune femme.
Il s’agit notamment de François Harerimana, un Hutu originaire de la province de Karuzi qui est désormais procureur de la République de sa Karusi natale. Il s’agit également de Thierry Irakoze, un Tutsi originaire de la province de Muyinga, qui occupait jusqu’ici les fonctions de procureur de la République dans la province de Muyinga et qui va se déplacera jusqu’à Kirundo pour les mêmes fonctions.
Jean Claude Habimana, un Hutu citadin de la ville de Bujumbura et qui travaillait au tribunal du travail de Gitega devient le procureur de la République dans la province de Muramvya. Quant à Alphonse Banderembako, un Hutu ressortissant de la province de Gitega, était conseiller à la cour d’appel de Ngozi et devient procureur de la République dans la province de Gitega.
Aristide Nsengiyumva, un Tutsi de Bururi, ancien procureur de la République dans la province de Karuzi, est désormais le substitut du procureur à la cour suprême. Enfin, Fidèle Nsengiyumva, un Tutsi de la province de Gitega devient conseiller à la cour suprême au moment où il était cadre au parquet général.
Ces magistrats ont été approuvés à l’unanimité des sénateurs, soit 36 voix sur 36, dont 32 qui étaient sur place au sénat et 4 qui ont voté par procuration.
Burundi - Malversations Economiques
L’Olucome contre un crédit chinois
Bujumbura, le 14 août 2017 (Net Press) . L’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, Olucome, a saisi, en date du 9 août 2017, le chef de l’Etat pour lui demander de faire cesser la requête d’un crédit du gouvernement burundais à la banque chinoise "Exim Bank" et des contrats coûteux, illégitimes, odieux et insoutenables signés par le Burundi. L’on signalera que ce crédit, selon l’Olucome, est équivalent à 32,6 millions de dollars américains et remboursable sur une période de 20 ans.
En effet, l’Olucome s’étonne du fait que l’assemblée nationale ait adopté en date du 3 août un projet de ratification d’un tel crédit et dont l’affectation est une réalisation d’un projet presque privé de migration vers la télévision numérique au Burundi. Selon toujours les informations de l’Olucome, la société chinoise Star Times aura dans ce projet 60% des actions contre 40% seulement pour la Rtnb, ce qui veut dire que cette dernière aura le dernier mot sur le fonctionnement de la Rtnb, une société étatique d’un pays réputé indépendant.
Pour cet observatoire, ce crédit vient compliquer les choses car l’Etat avait déjà une dette intérieure oscillant autour de 1.250 milliards de francs burundais. Pour l’Olucome, au lieu de demander ce crédit au nom du peuple burundais, le gouvernement devait lancer un avis d’appel d’offres international pour que la Rtnb augmente ses actions d’une part et que le crédit se fasse au nom de Star Times d’autre part. C’est pour toutes ces raisons que l’Olucome demande au président de la République de ne pas décréter ce projet de crédit. En cas de refus, l’Olucome menace de plaider pour que ce fardeau ne tombe pas sur les épaules de la population burundaise.
Burundi - Sport
Caster à Francine : occupe la place qui est la tienne !
Londres, le 14 août 2017 (Net Press) . C’est en quelque sorte le message de la Sud Africaine à la Burundaise Francine Niyonsaba à Londres dans les récentes compétitions internationales. Alors que les deux athlètes ne s’étaient pas encore rencontrées, Francine Niyonsaba a toujours été première jusqu’en demi-finale. Il a fallu la dernière étape pour que notre compatriote se mesure.
Au moment de la course, alors qu’il ne restait que 400 mètres, Caster Semenya a engagé une vitesse supérieure, laissant croire à une athlète qui est au début de sa course sur 100m. Elle a immédiatement doublé Francine qui a couru les 800 m en 1’55’’92 alors que la Sud Africaine a fait la même distance en 1’55’16.
Francine Niyonsaba s’est contentée de la médaille d’argent pour avoir occupé la deuxième place. Malgré cela, elle nourrit l’espoir qu’un jour, elle va démystifier sa rivale de toujours afin de savourer elle aussi le statut de la star mondiale sur 800 mètres.
Burundi - Droits de l’Homme
La campagne Sos-Torture sort son rapport n° 87
Bujumbura, le 14 août 2017 (Net Press) . Le rapport couvre la semaine du 5 au 12 août 2017 sur les violations des droits de l’homme au Burundi. Il évoque le traitement cruel, inhumain et dégradant infligé au colonel Adrien Kadende par les autorités de la prison de Mpimba à Bujumbura. Depuis une semaine, le directeur de cette prison refuse que l’officier en détention soit hospitalisé et opéré des blessures de balles.
Ce détenu a été transféré d’urgence de Rumonge vers Bujumbura, après qu’un policier de garde à la prison de Rumonge lui eut tiré dans les hanches à bout portant dans une tentative de l’éliminer physiquement, selon les informations collectées par Sos-Torture. Le ministère de la justice et tout le corps judiciaire restent silencieux face à l’attitude des directeurs de prisons qui s’acharnent sur les prisonniers politiques.
Selon toujours ce rapport, au moins neuf personnes ont été assassinées au cours de la période. Parmi les victimes, quatre ont été jetées dans des rivières et deux sont des enfants victimes d’une explosion de grenade. A ce nombre, s’ajoute la mort suspecte d’un militaire de la brigade spéciale de protection des institutions (Bspi) que l’armée présente comme un suicide dans les enceintes mêmes de la présidence de la République. Au moins vingt personnes ont été arrêtées dans différentes localités au cours de la semaine.
Les arrestations sont menées par des agents de la police, du service national des renseignements aussi bien que des miliciens Imbonerakure du parti au pouvoir Cndd Fdd qui agissent en violation de la procédure et de la loi. A ce nombre, s’ajoutent cent cinquante personnes arrêtées dans la ville de Bujumbura dont des mineurs sans logement, des mendiants et des prostituées. Le rapport évoque enfin aussi la situation carcérale en ce début du mois d’août 2017. En un mois, 150 nouveaux détenus sont venus grossir le nombre de détenus dans les prisons du Burundi.
Burundi - Burkina Faso - Sécurité
Attaque terroriste dans un café de Ouagadougou
Ouagadougou, le 14 août 2017 (Net Press) . Un café-restaurant de Ouagadougou, la capitale burkinabè, a été attaqué par plusieurs hommes armés. L’assaut des forces de l’ordre a pris fin vers 5h (TU), deux assaillants ont été « neutralisés » et le quartier est bouclé selon le ministre de la communication joint par Rfi. Le bilan est de 18 personnes tuées et une vingtaine d’autres blessées. Une attaque qui rappelle celle du café Capuccino, en janvier 2016, cible d’une action meurtrière semblable.
L’attaque est terminée, les dernières personnes retenues dans l’établissement ont été libérées, mais le quartier du café-restaurant Aziz-Istanbul est toujours bouclé par les forces de sécurité qui ratissent le secteur à la recherche d’éventuels assaillants selon les autorités. Les rues environnantes sont bouclées. Le jour s’est levé sur la capitale burkinabè où les derniers tirs ont été entendus vers 3 h 45 (TU).
Deux assaillants ont été « neutralisés », a déclaré le ministre de la communication, Rémi Dandjinou, joint par Rfi. Le procureur et des membres du gouvernement sont sur place pour les « constats d’usage », précise notre correspondant, avant que la police scientifique ne commence son travail.
Le quartier est en voie de sécurisation mais le Quai d’Orsay invite les ressortissants français à « éviter le secteur » du restaurant.
Burundi - Usa - Sécurité
"Charlottesville : l’embarrassant soutien de Fields et des supémacistes à Trump", selon Rfi
Virginie, le 14 août 2017 (Net Press) . Après les violences ayant émaillé un rassemblement de l’extrême-droite dans la ville de Charlottesville, aux Etats-Unis, la Maison Blanche a fini par publier un communiqué pour condamner « les suprémacistes blancs, le Ku Klux Klan et les néonazis », dont James Fields, auteur présumé de l’attaque à la voiture bélier, est devenu le symbole. Mais la modération initiale de Donald Trump laissera des traces.
Dimanche 13 août aux Etats-Unis, il a beaucoup été question des mots employés par Donald Trump après les violences ayant émaillé un rassemblement de l’extrême-droite dans la ville de Charlottesville. Ou plutôt l’absence de mots, puisque le président américain n’a pas formellement dénoncé les actions des groupuscules identitaires, semblant d’abord les renvoyer dos à dos avec les militants antiracistes qui étaient venus contre-manifester.
Sur place, la journée de dimanche a été calme, même si l’organisateur du rassemblement initial a été chahuté par des opposants alors qu’il essayait de parler à la presse. Désormais, Charlottesville, progressiste et multiculturelle, espère surtout ne pas devenir un quelconque symbole pour l’extrême-droite.
Car si les extrémistes s’y sont rassemblés plusieurs fois cette année, ce n’est pas parce que c’était un foyer de racistes et de xénophobes. Au contraire, c’est parce que son conseil municipal, démocrate, a voté le déboulonnage de la statue d’un héros confédéré.
James Fields, un visage de la jeunesse d’extrême-droite américaine
Comme James Fields, venu de l’Ohio après avoir grandi dans le Kentucky, les identitaires ont donc afflué en ville pour défendre la mémoire du général Lee, héros de la guerre de Sécession qui a dirigé les troupes des Etats esclavagistes du Sud.
Pour sa part, Fields était ce week-end un simple soldat dans cette « armée » de militants d’extrême-droite. Armée, car certains portaient parfois des armes en bandoulière ou à la ceinture. Le jeune homme de 20 ans a quant à lui utilisé une voiture pour tuer une personne et en blesser une vingtaine d’autres.
Des photos montrent James Fields dans la journée, portant un bouclier aux côtés de miliciens néonazis. L’un de ses anciens professeurs avait d’ailleurs déjà noté sa fascination pour Adolf Hitler. Inculpé de meurtre, de violences volontaires ayant causé des blessures et de délit de fuite, il doit être présenté à un juge ce lundi.
Néonazis, Ku Klux Klan, confédérés… Ces groupes prennent des formes différentes, et une bonne partie des sympathisants n’est pas affiliée officiellement. Mais Trump a libéré encore leur parole, et sans doute les promoteurs du rassemblement de samedi, intitulé « Unifier la droite », espéraient créer un mouvement encore plus vaste.
Mike Pence dénonce la dangerosité des groupes d’extrême-droite
« Nous n’avons pas de tolérance pour la haine et la violence des suprémacistes blancs, des néonazis ou du KKK », a déclaré dimanche le vice-président américain, répondant à une question lors d’une conférence de presse à Carthagène, en Colombie. « Ces dangereux groupes marginaux n’ont pas de place dans la vie publique américaine, et nous les condamnons dans les termes les plus fermes », a-t-il ajouté.