Bujumbura, le 23 août 2017 (Net Press) . Alors qu’elle venait d’assister à une messe du matin, Nelly Rukundo, chargée du recouvrement à la société étatique Regideso, à bord de son véhicule, l’a vu déraper tout près de l’hôpital militaire de Kamenge et a cogné un arbre, ne lui laissant aucune chance de survie.
Ceux qui ont vu cet accident témoignent que la voiture a été complètement déclassée si bien que la dame, très bien appréciée à la Regideso et qui s’empressait à son bureau pour ouvrir la porte de son entreprise pour les policiers devant éteindre l’incendie déclaré, faisait beaucoup plus objet de jérémiades des agents de cette entreprise que de l’accident au travail.
Pour revenir sur l’incendie déclaré ce matin à la Regideso, au moins 16 ordinateurs ont pris feu au service commercial de cette entreprise commerciale chargée de la distribution de l’eau et d’électricité. Cet incendie a été perçu vers 5 heures du matin et la police chargée de lutte contre les catastrophes est vite intervenue pour éteindre.
Jusqu’assez tard dans la matinée, mêmes les agents de la Regideso n’avaient pas accès à l’intérieur des bâtiments car la partie brûlée était encore très chaude. L’on saura que la cellule de facturation a vu quelques uns de ses dossiers brûler mais les informations recueillies sur place indiquent que les coffres forts n’ont pas été atteints, ce qui a réconforté plus d’un parmi les agents de cette entreprise qui étaient sur place.
Burundi - Politique - Elections
La contribution financière pour les élections de 2020 devient une obligation pour tous les Burundais
Bujumbura, le 23 août 2017 (Net Press) . Le ministre de l’intérieur et de la formation patriotique, Pascal Barandagiye, demande à tous les responsables administratifs au niveau national de faire comprendre à leurs subalternes et populations de se présenter aux élections de 2020, mais surtout que la contribution financière devient une obligation pour tous les Burundais.
C’est ce qui est ressorti d’une réunion que le ministre a tenue avec les gouverneurs de toutes les provinces du pays aux côtés des administrateurs de toutes les communes que compte ce pays. Ces responsables administratifs ont d’abord la mission de faire comprendre aux populations le bien-fondé des élections. Pour lui, les populations doivent comprendre que les élections sont très importantes dans la vie d’un pays, une des principales voies de renforcement de la paix et de la sécurité. Le ministre Barandagiye est convaincu que sans les élections, point de gouvernance et dans ces conditions, c’est le désordre qui s’installe.
Les participants à cette réunion ont demandé qu’il y ait une proposition de contribution financière que chaque personne doit donner ainsi que la façon de collecter cet argent, voire que contribuer deviendrait une obligation pour tout le monde, pour un instruit et pour un non-instruit, pour un agriculteur et pour un fonctionnaire de l’Etat.
Les responsables administratifs provinciaux et communaux doivent se pencher sur cette question et proposer le niveau de contribution que doit libérer chaque personne une fois les trois mois ou alors une fois l’an. Concernant les fonctionnaires de l’Etat, ce travail sera dévolu aux syndicats qui proposeront le montant à prélever sur le salaire.
Ceux qui ont participé à cette réunion ont déclaré qu’ils soutiennent l’initiative de l’Etat de mobiliser toutes les populations afin que ces dernières contribuent financièrement aux élections de 2020.
Burundi - Politique
Le parti Uprona de l’opposition s’exprime
Bujumbura, le 23 août 2017 (Net Press) . Le parti Uprona, aile de Charles Nditije, estime que pour s’être farouchement opposé au changement de la constitution dans le cadre d’un vote à l’assemblée nationale le 21 mars 2014, le parti Uprona est devenu une cible principale de la politique de segmentation des partis politiques orchestrée par le parti Cndd-Fdd.
Ainsi, deux factions s’étaient développées et chacune prétendait à la légitimité qui est détenue par le parti dirigé par le professeur Charles Nditije. Pour cette formation politique, la première faction politique a été initiée par Gaston Sindimwo, devenu premier vice-président de la République en guise de remerciement. Elle est pilotée par Abel Gashatsi et est devenue un parti satellite du Cndd-Fdd qu’elle accompagne dans sa conduite désastreuse des affaires de l’Etat.
Selon toujours ce parti politique, la deuxième faction a été créée par M. Evariste Ngayimpenda, qui est entré en dissidence alors qu’il était le vice-président du professeur Charles Nditije. Cette faction, selon toujours la déclaration, s’est illégalement et irrégulièrement arrogée le droit d’abuser l’opinion en déclarant avoir suspendu le président du parti Uprona.
La déclaration montre que de par le règlement de l’Uprona, le prétendu bureau exécutif mis en place en 2009 et tombé en désuétude qu’Evariste Ngayimpenda a fait prévaloir, n’avait pas la prérogative de suspendre le président du parti. Par ailleurs, la dernière trouvaille est de se constituer en ce qu’ils appellent l’Uprona Amizero y’Abarundi, l’idée étant de s’accrocher au parti Fnl d’Agathon Rwasa et de se prévaloir de cette étiquette pour participer aux négociations.
Pour tout cela, l’Uprona de l’opposition fait savoir que pure création du Cndd-Fdd, la faction mise en place par M. Gaston Sindimwo, actuel titulaire du strapontin de premier vice-président de la République et dirigée par Abel Gashatsi, n’a aucune légitimité pour représenter le parti Uprona dans quelque instance que ce soit, y compris les négociations en cours. Ses positions peuvent être suffisamment exprimées par le parti au pouvoir auquel elle s’est inféodée.
A l’époque où elle était encore d’actualité, c’est-à-dire la période préélectorale de 2015 selon le prescrit de la constitution du Burundi, la coalition Amizero y’Abarundi était dirigée par deux acteurs politiques, à savoir le professeur Charles Nditije, président légitime du parti Uprona et Monsieur Agathon Rwasa, président du parti Fnl. Cette coalition momentanée devait disparaître après les élections conformément à la loi.
Le parti Uprona de l’opposition piloté par le professeur Charles Nditije est membre du Cnared tel que décidé par les organes habilités et il est par conséquent la seule institution légitime pour représenter l’Uprona dans toutes les instances requises, en particulier les négociations en cours.
Burundi - Education
Une amende frappe les étudiants irréguliers
Bujumbura, le 23 août 2017 (Net Press) . Dans nos éditions antérieures, nous avions évoqué une fouille-perquisition au campus Mutanga de l’université du Burundi où plus de 80 étudiants irréguliers avaient été arrêtés. Certains parmi eux étaient des étudiants en train de préparer leurs mémoires et affirmaient qu’aussitôt terminée la défense, ils quitteront le campus sans autre forme de procès.
Nous apprenons que la police, pour les libérer, leur a fait payer chacun une amende de 15.000 francs burundais, une pratique qui a eu lieu à l’insu de la mairie de Bujumbura même si la police a indiqué que cette somme a été versée sur le compte de la même marie. Ceci traduit évidemment un cafouillage entre les deux institutions de l’Etat.
Burundi - France - Politique
François Hollande met en garde son successeur sur la réforme du code du travail
Paris, le 23 août 2017 (Net Press) . En marge du festival du film francophone d’Angoulême, l’ex-chef de l’Etat français est sorti de sa réserve mardi 22 août. Il a commenté pour la première fois l’action d’Emmanuel Macron, son successeur. François Hollande lui conseille de ne pas casser la reprise de la croissance en réformant brutalement le code du travail. « Il ne faudrait pas demander aux Français des sacrifices qui ne sont pas utiles », a-t-il prévenu. Et d’ajouter : « Il ne faudrait pas flexibiliser le marché du travail au-delà de ce que nous avons déjà fait au risque de créer des ruptures ».
Le mois dernier, vantant son bilan, l’ex-président n’avait pas souhaité commenter l’action de son successeur. Cette fois, François Hollande a décidé de sortir de sa réserve pour clairement tacler Emmanuel Macron et ce, sur un sujet sensible, la réforme du Code du travail. "Je pense que dès lors qu’on a des résultats qui arrivent, une croissance qui est beaucoup plus forte que celle qu’on a pu connaître ces dernières années, il faut absolument l’encourager, l’accompagner, l’amplifier et éviter des mesures qui pourraient être brutales".
Un discours très critique, qui intervient au moment où le gouvernement met la dernière main à son projet. Tout au long de cette semaine, le ministère du Travail reçoit les syndicats pour leur présenter la dernière mouture du texte. La présentation définitive est, elle, prévue le 31 août prochain.