Ruyigi, le 29 août 2017 (Net Press) . Un membre de la ligue des jeunes du parti présidentiel (Imbonerakure ) connu sous le nom Révérien Manirakiza, a blessé à la machette ce lundi, 5 policiers et 3 personnes civiles sur la colline Gasanda, commune et province de Ruyigi. Selon nos sources, ce forfait serait dû au fait que ces policiers auraient refusé ses sollicitations d’éteindre le feux de brousse sur la colline Mpungwe.
L’administrateur de la commune de Ruyigi, Dieudonné Citegetse, confirme cette information et fait savoir que cet Imbonerakure est incarcéré au cachot du commissariat de la police de Ruyigi, mais parle d’une simple incident.
Pour rappel, ces Imbonerakure sont pointés du doigt d’être à l’origine de tous les maux, en témoigne que dans nos éditions d’hier, nous avons mentionné un homme d’affaire connu sous le nom de Bonith Habonimana qui a été la cible d’attaque à la machette par des Imbonerakure sur la colline de Nyempundu, zone Nyamakarabo, commune de Mugina, dans la province de Cibitoke, lui dépouillant une somme 600.000 francs burundais.
Dans la même rubrique, vers 21 heures d’hier soir, le chef du service national des renseignements en province de Muyinga, Gérard Ndayisenga, a tiré sur une personne qui déchargeait le camion dans le quartier Shatanya , au centre ville de Gitega. Selon les témoins, Gérard Ndayisenga a intimé l’ordre à la victime de brandir sa carte nationale d’identité, et s’est heurté au refus catégorique.
Au moment ou nous mettons sous presse, nous apprenons que ce policier présidentiel, n’est pas encore arrêté. Des sources concordantes indiquent que dans la localité de Rukaramu de la commune de Mutimbuzi, dans Bujumbura rural, a été le théâtre d’affrontements hier soir entre les forces de la défense nationale et un groupe armé non encore identifié qui a fini par prendre le large dans la réserve naturelle de la Rukoko
Burundi -Sécurité - Justice
La police révoque cinq de ses éléments
Bujumbura, le 29 août 2017 (Net Press) . La direction générale de la police vient de décider la révocation de cinq policiers. Ces derniers sont parmi les 18 policiers et militaires qui croupissent dans la prison de Ngozi et qui sont poursuivis pour atteinte à la sûreté de l’Etat. La décision du directeur général André Ndayambaje frappe cinq policiers à savoir Apc Eric Manirakiza, Apc Félix Nyandwi, Apc Christophe Ciza, Apc Révérien Mayoyo et Apc Basile Ndikuriyo.
Tous ces agents, tout comme leurs codétenus, viennent de passer plus d’une année dans la prison de Ngozi mais aucune condamnation jusqu’à présent n’est sortie des instances judiciaires. Cela fait dire aux familles de ces agents révoqués que le traitement de la direction générale de la police est injuste envers eux.
Pour le moment, ces familles demandent que les dossiers des leurs soient traités conformément à la loi. Or, cette dernière, à travers le code du travail, stipule que pour révoquer quelqu’un de ses fonctions, il faut que le tribunal ait prononcé une sentence de plus de six mois. Ce qui n’est pas le cas pour ces policiers dont le procès semble prendre une tournure politique.
Burundi - Rwanda - Commerce
Plusieurs quantités de café en direction du Rwanda saisies
Kayanza, le 29 août 2017 (Net Press) . Selon des informations en provenance de Kabarore dans la province de Kayanza, au moins 300 kilos de café, plus précisément sur la colline Runyinya, ont été saisis dans la nuit de lundi à mardi, vers 1 heure du matin alors qu’ils allaient se vendre frauduleusement au Rwanda voisin.
Dans cette tentative de fraude, six hommes ont été interpellés et ont été immédiatement remis au parquet de Kayanza pour jugement. Ce n’est pas la première fois que ce produit soit saisi à la frontière et il y a au moins une raison. Tout d’abord, le franc rwandais est au-dessus du franc burundais et chaque commerçant, surtout en cette période de la rentrée scolaire, spécule pour gagner davantage afin de faire face aux dépenses du mois de septembre.
Tous ces commerçants sont conscients qu’il est strictement interdit d’approvisionner ce pays en produits burundais. Ils tentent donc leur chance et le fait qu’ils sont régulièrement arrêtés est une preuve qu’à certaines occasions, ils parviennent à écouler leurs produits au-delà de la frontière, des fois avec la complicité de la garde, pourquoi pas ?
Burundi - Droits de l’Homme
La ligue Iteka sort son bulletin hebdomadaire n° 73
Bujumbura, le 29 août 2017 (Net Press) . Le bulletin en question couvre la période du 21 au 27 août 2017 et évoque des allégations de violations et des violations des droits de l’homme enregistrées au cours de cette semaine. Selon ce bulletin, au moins 7 personnes ont été tuées, dont un cadavre, 4 torturées et 114 arrêtées arbitrairement.
Selon ce rapport, des jeunes affiliés au parti Cndd-Fdd au pouvoir, des agents du Snr, des policiers et des administratifs sont pointés du doigt comme étant les auteurs de la plupart de ces violations des droits humains.
Ce bulletin relève des cas d’assassinat, de torture et d’arrestation arbitraire dont sont victimes des présumés opposants du 3ème mandat du président Pierre Nkurunziza. Des membres des partis de l’opposition en l’occurrence ceux du Fnl aile d’Agathon Rwasa et ceux du Frodebu et du Ranac ont été une cible privilégiée de la répression organisée par le régime de Bujumbura.
Le bulletin s’insurge contre l’impunité des crimes qui est accordée aux proches du parti Cndd-Fdd. Des membres de ce parti impliqués dans différents crimes jouissent de l’impunité avec une complicité affichée des pouvoirs publics. Ce bulletin émet des recommandations qui sont dirigées à l’endroit du Gouvernement du Burundi pour le changement de la situation précaire des droits de l’Homme dans le pays.