Makamba, le 30 août 2017 (Net Press) . Selon des informations en provenance de la commune Kibago de la province de Makamba, un cadavre d’un jeune homme âgé entre 13 et 14 ans a été découvert tout près de la rivière Malagarazi. Il a été découvert par des enfants qui gardaient des vaches à la frontière tanzano-burundaise, mais du côté du Burundi.
Selon toujours nos sources, la victime aurait été égorgée dans l’après-midi d’hier et par conséquent, elle n’avait pas encore été identifiée jusque ce matin. Les autorités de la commune auraient accepté de plaider auprès de l’hôpital de Makamba afin qu’il conserve provisoirement le corps à la morgue en attendant son identification.
Au Nord Ouest, dans la province de Cibitoke, en commune de Rugombo, sur la transversale 4 de la colline Kagazi, un corps décapité a été découvert dans la matinée de ce mardi 29 août 2017. Il était placé dans un champ de riz et selon les premières enquêtes, la victime était un vendeur de bière locale.
Dans la province voisine de Bubanza, une fosse commune a été découverte sur la colline Ndava-Busongo en commune Gihanga. L’administration locale demande à la commission vérité et réconciliation de mener des enquêtes à cet endroit.
Burundi - Génocide
Vers la mise en place d’un observatoire national pour la prévention et l’éradication du génocide, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité
Bujumbura, le 30 août 2017 (Net Press). Le sénat burundais a voté à l’unanimité ce mardi 29 août 2017 un projet de loi portant mise en place d’un observatoire national pour la prévention et l’éradication du génocide, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Le projet a été défendu par le ministre de l’intérieur et de la formation patriotique Pascal Barandagiye.
Il avait expliqué que l’objectif de ce projet est de prévenir définitivement des crimes de génocide et des crimes de guerre. Pour le ministre, de par le passé récent, il est des gens qui ont toujours évoqué des crimes de génocide et que de tels langages doivent être suivis de près. Par ailleurs, a-t-il ajouté, cet observatoire donnera plus de lumière sur le passé auquel les Burundais font une lecture différente.
C’est notamment le cas du génocide de 1972 que certains qualifient de crimes de masse, des crimes de 1993 que certains qualifient de génocide et que d’autre nient catégoriquement, tout cela à cause d’une écriture erronée de l’histoire de notre pays. Dans les missions de cet observatoire, a renchéri le ministre Barandagiye, il y a entre autre autres les stratégies à mettre en avant pour prévenir contre le génocide et des dédommagements pour ceux qui ont été frappés par de tels crimes.
Signalons cependant que les opposants au régime actuel restent sur leur soif car ils estiment que l’observatoire national pour la prévention et l’éradication du génocide, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité sera composé par des gens d’une même sensibilité politique, celle proche du Cndd-Fdd et l’un des objectifs sera de s’autoamnistier.
Burundi - Culture - Média
Journée internationale des victimes de disparitions forcées
Bujumbura, le 30 août 2017 (Net Press) . La date du 29 août de chaque année est une journée dédiée aux victimes de disparitions forcées. Au Burundi, de telles victimes existent et le monde médiatique burundais compte en son sein au moins un confrère qui a connu un tel mauvais sort.
C’est le cas du journaliste du groupe de presse Iwacu, Jean Bigirimana, disparu il y a plus d’une année, qui a disparu dans la commune de Muramvya, de la même province, plus précisément dans la zone de Bugarama alors qu’il répondait à un contact professionnel. Jusqu’à présent, nul ne sait dire qu’il est toujours en vie, surtout que l’on ne sait pas retrouver, ne fut-ce qu’un indice de l’endroit où il se trouverait.
L’on rappellera que des recherches ont été effectuées et par son médium et par la police mais que l’on n’a abouti à rien. Sa famille, qui commençait se faire menacer, a dû quitter le pays pour des raisons de sa sécurité.
Burundi - Rwanda - Politique
Mais où est passée l’opposante Diane Shima Rwigara ?
Kigali, le 30 août 2017 (Net Press) . C’est une femme d’affaires qui s’était portée candidate indépendante aux présidentielles d’août 2017 à Kigali au Rwanda. Plus tard, la commission électorale l’a rayée de la liste et elle serait aujourd’hui entre les mains de la police. Elle aurait été arrêtée avec toute sa famille et les proches de cette dame indiquent qu’ils ne sont pas au courant de l’endroit où elle se trouve.
Cependant, la police rwandaise indique ne pas être au courant des informations sur sa détention. Le porte-parole de la police, Acp Theos Badege, dément tout ce qui se dit sur cette opposante, en matière de détention. Il confirme cependant que la police a fouillé son domicile pour y chercher des tracts et qu’elle serait poursuivie pour détournement des impôts. Si les tracts n’incombent qu’elle seule, le détournement des impôts concerne également la compagnie de sa famille ainsi que les directeurs, a poursuivi le porte-parole de la police rwandaise.
Diane Rwigara est une Tutsi née à Kigali en 1981 dans une famille de 4 enfants. Son père, Assinapol Rwigara, un industriel qui fut l’un des bailleurs de fonds du front patriotique rwandais, a été tué dans un accident de voiture dans la soirée du 4 février 2015 dans Gacuriro, à Kigali. Sa famille pense qu’il s’agit en réalité d’un assassinat politique. Selon la version de la police, il a été tué sur le coup lorsque sa Mercedes-Benz qu’il conduisait est entrée en collision frontale avec un poids lourd. Elle est rescapée du génocide au Rwanda de 1994
Diane Rwigara a suivi une formation de comptable. C’est une militante féministe qui s’est exprimée à maintes reprises contre la mauvaise gouvernance du président Paul Kagame et contre l’injustice et l’oppression. Le 3 mai 2017, Diane Rwigara a annoncé son intention de se présenter à l’élection présidentielle. 72 heures plus tard, des photos d’elle dénudée ont été divulguées, visiblement pour l’humilier et l’intimider. Elle a cependant persisté dans sa candidature, faisant campagne sur l’éradication de la pauvreté, l’établissement d’une assurance maladie universelle et la défense de la liberté d’expression. Sa candidature a été invalidée le 7 juillet 2017, la commission électorale nationale ayant estimé qu’elle n’avait fourni que 572 signatures valides sur les 600 exigées.