Dar es Salam, le 6 septembre 2017 (Net Press) . L’Ombudsman burundais, Edouard Nduwimana, après son périple en France avec sa famille, a regagné ses fonctions et il est pour le moment en Tanzanie, plus précisément à Dar es Salam la capitale, pour des entretiens avec le facilitateur dans le conflit burundais, Benjamin William Mkapa.
Selon des informations concordantes, il est arrivé au pays du Mwalimu Julius Nyerere le lundi 4 septembre et les deux hommes se sont vus le lendemain. Les mêmes informations précisent que le Burundais Nduwimana a répondu à l’invitation de l’ancien président tanzanien. Il est prévu que l’Ombudsman burundais rentre au pays ce mercredi 6 septembre 2017 et si rien ne change, son avion devrait atterrir sur Bujumbura cet après-midi.
Burundi - Réfugiés
Bujumbura annonce le rapatriement de 12 milles réfugiés
Bujumbura, le 6 septembre 2017 (Net Press) . Lors de sa rencontre avec le représentant du haut commissariat pour les refugiés (Hcr), le ministre de l’intérieur et de la formation patriotique, Pascal Barandagiye, a annoncé ce mardi 5 septembre que 12 mille refugiés burundais vont regagner le bercail d’ici la fin d’année 2017.
Pascal Barandagiye indique que 6 000 refugiés parmi eux rentrent avant le 31 octobre et profite de cette occasion pour demander au gouvernement tanzanien de mener une enquête minutieuse pour connaitre les refugiés qui se sont inscrits afin de rentrer au pays.
Une large opinion dit que Bujumbura tente de suborner les refugiés éparpillés en Tanzanie et en République démocratique du Congo pour rentrer afin de calmer les esprits de la communauté internationale qui regarde à la loupe l’évolution de la situation sécuritaire de ce pays. Selon cette opinion, 12 mille refugiés sur plus de 400 mille éparpillés dans les pays voisins constituent un nombre minime pour convaincre la communauté internationale que le Burundi a recouvré sa tranquillité.
La même opinion persiste que la même communauté n’est pas dupe sur l’origine du conflit multidimensionnel que connaît le pays, à savoir le 3ème mandat controversé de Pierre Nkurunziza qui a engendré toutes sortes d’insécurité, poussant la même communauté à prendre des sanctions économiques contre le régime de Bujumbura.
Burundi - Médias
L’Ubj sort son rapport de monitoring du mois d’août
Bujumbura, le 6 septembre 2017 (Net Press) . Ce rapport présente les messages de haine diffusés par les médias burundais durant ce mois d’août 2017. Il met en relief les écarts de discours entendus dans les radios nationale et Rema Fm. Pour ce rapport, le "Blanc" et son allié essentiellement tutsi ont été les cibles des attaques verbales des discours tenus sur les deux radios
Pour ce rapport, le syncrétisme politico-religieux semble jouer comme un outil de rassemblement des pauvres et des exclus, des Hutus cela s’entend, qui doivent continuer à faire attention pour que la traversée faite sous le guide du successeur de Josué, Pierre Nkurunziza le Sauveur, ne débouche sur une reculade. La théologie de la libération a été utilisée comme une véritable arme de propagande devant permettre le renforcement de l’ordre établi.
Les rapports sortis par les enquêteurs des Nations Unies et la résolution du parlement européen ont fait le lit de prises de parole qui portent un fond haineux contre le "Blanc" en général, les Belges en particulier sans oublier bien évidemment les Tutsis.
Août a coïncidé avec le 17ème anniversaire de l’accord d’Arusha, occasion pour le conseiller principal en communication à la présidence de la République, Willy Nyamitwe, de déconstruire la conception donnée au mot "inkehwa", minorité. Les équilibres bâtis sur la présence des Tutsis dans les institutions doivent être revus.
Les Tutsis qui n’ont plus accès à l’emploi dans la fonction publique et qui sont en train d’être pourchassés à la faveur des plans de redéploiement doivent comprendre qu’ils ne doivent pas considérer les Ongs internationales qui basent l’embauche sur des critères de compétence comme des points de refuge. Interrogé au sénat sur de prétendus déséquilibres ethniques amèrement constatés dans ces Ongs, le ministre des relations extérieures a promis qu’une charte de respect des équilibres ethniques au recrutement devra être signée par ces Ongs.
Une retraite gouvernementale a décidé de réduire l’envoi de cadres qui partent en Europe pour le troisième cycle surtout en médecine parce qu’ils ne reviennent pas. Ici aussi, il s’agit d’une fronde faite à l’endroit des Tutsis car leurs frères Hutus qui gèrent des structures de santé et qui se font beaucoup d’argent remettent à plus tard leur projet d’études post universitaires. Le gouvernement pense, ce faisant, punir une diaspora tutsie vivant en Europe et qui est très critique sur les abus de gouvernance politique et économique du pourvoir Cndd-Fdd.