Bujumbura, le 12 septembre 2017 (Net Press). Des informations en provenance de Rubirizi, dans Bujumbura rural, font état d’une attaque armée dans la soirée de ce 11 septembre 2017 contre une buvette à cet endroit. Les mêmes informations précisent que les assaillants ont tiré sur la foule de gens qui s’y désaltéraient.
Le bilan est lourd puisqu’il s’agit de 4 personnes qui ont trouvé la mort sur place au moment où on enregistre deux blessées. Les criminels, qui étaient armés de fusils, n’ont pas encore été identifiés. Après le forfait, les assaillants ont disparu dans la nature sans rien voler à cet endroit.
Burundi - Justice
Le forum des partis politiques agréés contre la Cpi
Bujumbura, le 12 septembre 2017 (Net Press) . Le forum permanent du dialogue des partis politiques fait savoir que le récent rapport des experts des Nations Unies risque de créer des divisions au sein des forces de défense et de sécurité. Selon toujours la réflexion de ce forum, au cas où ce qui a été demandé par la Cpi par l’Onu venait à être mis en application, la guerre civile serait pratiquement inévitable, prévient le forum.
En effet, en ce qui concerne les droits de l’homme, ce rapport indique que les ex-Fab ont beaucoup souffert des conséquences liées aux manifestations anti-troisième mandat de Pierre Nkurunziza en avril 2015. Pour ce forum, au moment où les ex-Fab sont composés essentiellement de Tutsi, le président de ce forum, Félicien Nduwuburundi, dit que cela risque de diviser les Hutu et les Tutsi des forces de défense et de sécurité car une ethnie serait considérée comme criminelle et une autre comme victime.
Le même président trouve que dans ce rapport, l’on a dressé une liste des personnes qui seraient responsables des crimes et que des mandats d’arrêt internationaux peuvent s’établir d’un moment à l’autre pour que ces dernières soient poursuivies par la cour pénale internationale. Pour lui, cette situation met en danger tous les Burundais car, insiste-t-il, si l’on arrête le président de la République, le patron du service national des renseignements, le ministre de la défense et celui de la sécurité, tous les responsables des institutions de l’Etat et de les mettre devant la justice internationale, ce n’est pas cela qui amènera la paix dans ce pays.
Ces partis montrent en outre des lacunes qui se trouvent dans ce rapport des experts de l’Onu, notamment la méthodologie, le plaisir fait aux opposants au régime en ciblant les crimes mais sans jamais mettre en évidence les doléances des autorités en place, le recours à la cour pénale internationale alors que la justice burundaise est compétente, etc.
Enfin, le forum estime qu’il va demander aux pays amis de l’aider pour que ce qui a été demandé par l’Onu à la Cpi ne soit pas exaucé. Signalons que dans un peu plus deux semaines, le 27 septembre 2017, le Burundi ne sera plus membre de la Cpi, avec comme conséquence que cette dernière n’aura plus de droit de regard sur le pays de Mwezi Gisabo.
Burundi - Union Européenne - Société
L’Union européenne au chevet de la jeunesse burundaise
Bujumbura, le 12 septembre 2017 (Net Press) . Cette Union investit dans l’insertion sociale et économique des jeunes Burundais par le travail. Elle a décidé pour cela de consacrer 2 millions d’euros pour financer trois nouveaux projets d’appui à la formation professionnelle au Burundi. Ces derniers devraient bénéficier à plus de 2500 jeunes, hommes et femmes, dont l’âge est compris entre 15 et 25 ans.
Selon un communiqué de l’Union européenne au Burundi, les projets seront mis en œuvre par des Ong spécialisées dans les actions destinées à la jeunesse, AVSI, CONCERN et Handicap International qui travailleront avec les partenaires locaux dans les zones urbaines de Bujumbura, Gitega et Kirundo.
Ces projets permettront aux jeunes de bénéficier notamment de formations techniques dans les centres professionnels ou auprès d’artisans formateurs, de stages pratiques en entreprise ou chez des professionnels établis, de cours d’alphabétisation pour ceux qui en ont besoin, de formations en gestion d’entreprise et d’une dotation en matériel ou en capital pour que les jeunes puissent s’établir à leur compte et initier des activités génératrices de revenus.
Les groupes vulnérables ou défavorisés seront encouragés à participer dans ces formations car l’union européenne souhaite encourager l’insertion sociale et professionnelle des jeunes du Burundi par le travail.
Burundi - Droits de l’Homme
La ligue Iteka publie son bulletin hebdomadaire n° 75
Bujumbura, le 12 septembre 2017 (Net Press) . Il couvre la période du 4 au 10 septembre 2017 et évoque des allégations de violations et des violations des droits de l’homme enregistrées lors de cette semaine. Au moins 8 personnes ont été tuées, dont 4 cadavres, une personne enlevée, 6 torturées, 24 arrêtées arbitrairement et une victime des violences basées sur le genre.
Selon cette ligue, le phénomène de cadavres continu à se manifester dans plusieurs endroits du pays et aucune enquête n’est diligenté, ce qui est très inquiétant. Des jeunes Imbonerakure affiliés au parti Cndd-Fdd au pouvoir, des agents du Snr, des policiers, des militaires et des administratifs sont pointés du doigt comme étant les auteurs de la plupart de ces violations des droits humains. Ce bulletin relève des cas d’assassinat, d’enlèvement, de torture et d’arrestation arbitraire dont sont victimes des présumés opposants du 3ème mandat du président Pierre Nkurunziza.
Des membres des partis de l’opposition, en l’occurrence ceux du Fnl, aile d’Agathon Rwasa et ceux de l’Uprona ont été une cible privilégiée de la répression organisée par le régime de Pierre Nkurunziza. Le bulletin s’insurge contre l’impunité des crimes qui est accordée aux proches du parti CNDDFDD. Des membres de ce parti impliqués dans différents crimes jouissent de l’impunité avec une complicité affichée des pouvoirs publics.
Ce bulletin émet des recommandations qui sont dirigées à l’endroit du Gouvernement du Burundi pour le changement de la situation précaire des droits de l’Homme dans le pays.