Muyinga, le 25 septembre 2017 (Net Press) . En moins d’une semaine, 4 personnes ont été tuées en province de Muyinga. Selon des sources sur place, Jérémie Ngendakumana a été sauvagement tué dans la nuit de ce samedi sur la colline Kinazi, commune et province Muyinga. Les autorités administratives de cette entité indiquent qu’il a été égorgé et présentait des blessures, quatre suspects ont été interpellés pour l’enquête.
Dans la même foulée, les policiers du poste de police de Musinzira au centre-ville de Gitega ont tué un certain Mossi Ndayarinze dans la nuit de ce dimanche. De son côté, la famille du président du parti Nadebu, Hugo Haramategeko, enlevé et porté disparu à son domicile dans le quartier de Mutakura, zone Cibitoke, commune urbaine de Ntahangwa en mars 2016, est toujours sur sa soif de connaitre la lumière sur son probable assassinat.
Selon elle, le malheur ne vient jamais seul car pour fausser les enquêtes sur le probable assassinat de cet opposant historique, la police de Ngozi a procédé à une fouille-perquisition à son domicile sis à Mivo, commune et province de Ngozi (nord du pays), 3 grenades et 3 cartouches d’un fusil du type Fal ont été trouvées.
Notre source estime que ces grenades ont été déposées par les membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir (Imbonerakure) pour fausser les enquêtes sur son éventuel assassinat. La même source trouve qu’il est impensable que l’opposant, probablement décédé depuis une année, puisse se procurer des engins explosifs. Le porte-parole de la police nationale, Pierre Nkurikiye, affirme que ces armes ont été saisies par les maçons, avant d’appeler la police.
Le commissaire-adjoint de la police de Makamba s’est introduit ce dimanche dans les cellules du cachot du commissariat de la police pour tabasser les détenus. Paniqués, ces derniers ont trouvé refuge dans les toilettes et les bagarres s’y sont poursuivies.
Dans la nuit de samedi à dimanche 24 septembre 2017, des tirs nourris ont été entendus dans le secteur de Rugarika, zone de Gatumba, sur la frontière entre le Burundi et la République démocratique du Congo. La rédaction n’a pas pu entrer en contact avec le porte-parole de l’armée pour plus de précisions sur ces vacarmes.
Une personne non encore identifiée a lancé une grenade contre une boutique située au centre de la commune Rusaka, appartenant à Serges Sindihebura dans la soirée de ce vendredi 22 septembre, faisant quatre blessés.
Burundi - Réfugiés
Les associations de la société civile au siège du Hcr pour un plaidoyer
Genève, le 25 septembre 2017 (Net Press) . Une délégation de trois personnes des associations de la société civile, Pacifique Nininahazwe, Carine Kaneza et Me Lambert Nigarura, se sont rendus au siège du haut commissariat pour les réfugiés à Genève en Suisse pour parler des réfugiés burundais, surtout après l’assassinat de plus de 30 d’entre eux au Sud-Kivu, à Kamanyola, en République démocratique du Congo.
En clair, ils ont demandé une enquête indépendante et neutre sur les massacres de Kamanyola, une facilitation de la tâche pour ceux qui veulent réellement rentrer et la protection de ceux qui veulent l’exil. Ils ont fait savoir au Hcr qu’il y a beaucoup de réfugiés qui rentrent par force, surtout que certains parmi les jeunes du parti au pouvoir ont infiltré les camps de réfugiés en Tanzanie, demandant ainsi de rentrer et amènent de force ceux qui ont peur de retourner dans leur pays.
Ils ont également abordé le problème du manque de nourriture dans les camps de réfugiés en Tanzanie ainsi que la sécurité des anciens militaires burundais réfugiés dans le camp de Nyarugusu, toujours en Tanzanie.
Selon des informations concordantes, ces trois délégués des associations de la société civile ont rencontré une oreille attentive de la part du Hcr qui a promis de rectifier le tir dans les meilleurs délais. L’on signalera enfin qu’à la fin de la semaine dernière, les réfugiés burundais qui s’étaient rendus au camp tanzanien de Mutendeli ont été embarqués par les policiers pour les déposer à Cankuzo au Burundi, contre leur gré.
Burundi - Environnement
Une pollution Silencieuse
Bujumbura, le 25 septembre 2017 (Net Press) . Au moment où les industries devraient être implantées loin des quartiers résidentiels, l’entreprise Afritextil (Ex Cotebu) localisée à proximité de la zone Ngagara Q9, pollue l’atmosphère et ce, sous le silence de l’autorité publique.
La rédaction s’est entretenue avec l’un des voisins de cette industrie textile qui a indiqué, sous l’œil indigné, que dès la réouverture de cette industrie, suite au bruit des moteurs, on ne dort plus convenablement. Par ailleurs, les enfants sont parfois victimes des maladies respiratoires. Il a lancé un appel vibrant aux autorités habilitées de relocaliser cette industrie, un appel qui a basculé vers un silence car l’un des administratifs a qualifié la population environnante de folle pour avoir osé dire de déménager une entreprise qui contribue à la santé économique du pays ! Pour notre interlocuteur, cet administratif a oublié que le pays vit grâce à la tranquillité des ménages et qu’une population malade est une grande charge pour la même économie du pays.
Juste à l’entrée de cette industrie, il y a le fameux marché dit Cotebu, même son de cloche pour les commerçants qui plaident également pour la relocation de cette entreprise, loin des quartiers résidentiels, car selon eux, ils ne voient pas comment ils vont travailler dans des conditions déplorables suite à la pollution de l’air.
Burundi - Assainissement - Commerce
Vers l’augmentation du prix de l’eau ?
Bujumbura, le 25 septembre 2017 (Net Press) . Selon des informations concordantes proches de la Regideso, il y aurait intention de la part de cette entreprise commerciale de revoir à la hausse le prix de l’eau comme elle vient de le faire pour l’électricité, une information très mal accueillie par des populations qui ont appris cette nouvelle.
Cette source qui a tenu a rester anonyme a indiqué ne pas savoir quand est-ce que cette mesure entrera en vigueur mais que de toutes les façons, elle ne devrait pas tarder à être mise application. Cette décision, si elle venait à être mise en application, serait considérée comme un coup de massue sur les visages des citadins au regard de la fragilité de leur pouvoir d’achat, ce qui pousserait certainement certains ménages à faire recours à des eaux des différentes rivières ou du lac Tanganyika pour ceux qui sont près. Après tout, dans des pays à eau insalubre, les populations, à défaut de l’eau traitée, puisent de l’eau, la fait bouillir avant de la consommer. Serait-elle une contrainte à laquelle voudrait nous plonger la Regideso ?
Burundi - Confessions Religieuses
La paroisse Regina Pacis de Kinindo dit au revoir à son vicaire
Bujumbura, le 25 septembre 2017 (Net Press) . Dans la messe d’hier à partir de 10h30, la messe était célébrée par le vicaire de la paroisse, Elysée Ntungiyimana aux côtés d’autres prêtres et diacres dont le curé de la paroisse Agapit Nindorera, un certain Raoul Ngabirano ainsi que des sœurs et religieuses qui garnissaient le très jolie autel de l’église de Kinindo.
Il y avait une fête à trois dimensions. Tout d’abord, il fallait dire au revoir au vicaire de la paroisse, Elysée Ntungiyimana, qui s’en va pour ses études à l’université catholique de l’Afrique de l’Ouest, située à Cocody, en Côté d’Ivoire. La messe qu’il a célébrée était donc celle d’au revoir aux chrétiens de Kinindo car c’était la dernière en tant que vicaire à cette paroisse. Il y a une sœur, Diane Ndikumagenge, qui vient d’être mutée vers la paroisse de Bubanza et il fallait également annoncer son départ car elle est déjà à son poste d’attache.
Ensuite, il fallait accueillir son remplaçant, Raoul Ngabirano, de la même génération que Ntungiyimana. Selon le dire de ce dernier, il considère Ngabirano comme son frère car sa maman, enseignante, lui a donné cours en 7ème année. Il y avait également deux sœurs qui venaient accomplir leur mission à la paroisse de Kinindo et il fallait également les accueillir. Enfin, c’était un jour-anniversaire de l’entrée de l’église de la paroisse Regina Pacis de Kinindo, en date du 24 septembre de l’année que l’on n’a pas annoncée au cours de cette messe.
C’était une ambiance de fête et Elysée était tout sourire tout au long de la messe, surtout quand il devait annoncer qu’en date du 26 septembre 2017, il allait, "comme un oiseau", voler jusqu’en Côte d’Ivoire.
Le conseil paroissial a également pris la parole pour dire beaucoup de bien de ce prélat qui s’en va et lui a demandé de revenir, avec son diplôme, pour que les chrétiens de Kinindo soient les premiers à en bénéficier. Il lui a remis un cadeau que l’on a qualifié d"’ardoise et touche" pour qu’il poursuive ses études sans faille.
Le même conseil paroissial se souviendra de la sœur Diane Ndikumagenge comme une personne très posée et du vicaire Elysée Ntungiyimana qui aime chanter pour Dieu. Prenant la parole, celui-ci a attiré l’attention des chrétiens qu’il aime chanter, donc il aime bavarder, demandant à toute personne à qui il aurait fait du mal par sa parole de l’en excuser. Le curé de la paroisse n’a fait qu’une brève intervention pour présenter les cérémonies juste avant la messe.
Burundi - Droits de l’Homme
La campagne Sos-Torture produit son rapport hebdomadaire n° 93
Bujumbura, le 25 septembre 2017 (Net Press) . Il couvre la période du 16 au 23 septembre 2017 et évoque les violations des droits de l’homme au Burundi. Au moins six personnes ont été assassinées au cours de la période. Parmi les victimes, figure un homme dont le corps a été découvert dans une fosse septique près d’une maison en chantier, dans une vaine tentative de cacher la victime.
Trois autres personnes ont été blessées, dont un homme poignardé par des jeunes Imbonerakure à Ruyigi et qui a dû fuir depuis cette tentative d’assassinat. Ce même rapport évoque aussi sept cas d’arrestations arbitraires, dont quatre hommes arrêtés par des agents du service national des renseignements dans la commune Murwi à Cibitoke pour n’avoir pas participé à des travaux communautaires.
Le nombre incessant d’arrestations arbitraires a par ailleurs entrainé une nouvelle situation carcérale explosive. En l’espace de cinq mois (entre avril et septembre 2017), le nombre de détenus est passé de 8.611 à 10.210 détenus ; c’est-à-dire une moyenne de 319 nouveaux détenus chaque mois dans les prisons au Burundi.
Burundi - Usa - Elections
Obama avait alerté Zuckerberg sur les ingérences russes dans Facebook
Washington, le 25 septembre 2017 (Net Press) . Le quotidien américain Washington Post a révélé, dimanche 24 septembre, que Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, avait été directement et personnellement mis en garde par Barack Obama sur l’influence russe dans l’élection présidentielle.
« Neuf jours après que Mark Zuckerberg avait jugé "folle" l’idée que des fausses nouvelles diffusées sur son réseau social aient pu jouer un rôle clé dans les élections américaines, le président Barack Obama a pris à part le jeune milliardaire de la high-tech pour tirer, ce qu’il souhaitait être, un signal d’alarme », écrit le Washington Post . « Dans une pièce privée en marge d’une réunion de dirigeants du monde à Lima, au Pérou, deux mois avant l’investiture de Donald Trump, Barack Obama a personnellement appelé le patron de facebook à prendre au sérieux la menace des fausses nouvelles et la désinformation politique », détaille ce journal.
Pas facile de remédier au problème
« Si Facebook et le gouvernement ne s’attaquent pas à la menace, aurait alors prévenu Obama, cela ne pourrait qu’empirer lors de la course à la présidence suivante », selon la même source. Si M. Zuckerberg a reconnu que les fausses nouvelles posaient problème, il aurait répondu au président que ces messages n’étaient pas courant sur Facebook tout en soulignant qu’il n’était pas facile d’y remédier, ajoute le Washington Post, qui a cité une source mise en courant de l’échange entre les deux hommes et ayant requis l’anonymat.
Des centaines de faux comptes
Cette conversation a été révélée alors que le groupe a indiqué il y a quelques semaines que des centaines de faux comptes, probablement activés depuis la Russie, avaient été utilisés pour acheter des espaces publicitaires afin de nourrir les tensions politiques aux Etats-Unis, avant puis après l’élection présidentielle. Jeudi dernier, Facebook avait finalement accepté de fournir au congrès américain le contenu des messages qui auraient été financés par la Russie pour influencer l’élection présidentielle de 2016. Toujours selon le Washington Post, des hackers liés aux services secrets de l’armée russe (GRU) auraient commencé à créer de faux comptes Facebook dès juin 2016.