Bujumbura, le 30 septembre 2017 (Net Press) . Ce matin, les adeptes du parti au pouvoir se sont rencontrés encore une fois dans des manifestations qui avaient deux objectifs. Dans un premier temps, il était question de dire merci à l’Union africaine dont le groupe vient de soutenir au Burundi par sa résolution-surprise de ce 28 septembre 2017 à Genève.
Un autre objectif était de dénoncer encore une fois l’Union européenne qui ne fait que déstabiliser le Burundi via ses ennemis. Cette dernière a exigé de l’Onu une implication de la Cpi pour mener des enquêtes indépendantes sur le Burundi avant que celui-ci ne se retire du traité de Rome en date du 27 octobre prochain. Elle avait aussi l’intention de prolonger d’une année le mandat des experts de l’Onu, une résolution également acceptée ce 29 septembre 2017 toujours à Genève.
Burundi - Onu - Sécurité
Bujumbura, deux commissions d’enquête sur un même pays
Genève, le 30 septembre 2017 (Net Press) . En 1990, lorsque le président de l’Hexagone d’alors, François Mitterrand, conditionna l’aide aux pays africains par l’introduction de la démocratie à La Baule en France, l’ancien président du Zaïre, actuelle République démocratique du Congo, Mobutu Sese Seko, déclara que dans son pays, la démocratie n’est pas la bienvenue car on ne peut pas envisager deux présidents à la tête d’un même pays.
Plus tard, en mission en Belgique, pressé par les questions des journalistes sur la démocratie dans son pays, le même président, comme pour se débarrasser de ces éléments "gênants", avait lâché : " On ne peut pas s’imaginer deux coqs sur une même poule", voulant dire clairement que la démocratie dans son pays est tout simplement impossible.
Vingt-sept ans plus tard, le Burundi vient d’hériter, de la part des Nations Unies, d’une situation aussi bien inédite que confuse, deux résolutions qui engendrent 2 mécanismes contradictoires sur la crise profonde que traverse le Burundi. Le premier mécanisme a été mis en place par le groupe des Africains qui veut l’envoi de trois experts africains avec obligation de collaborer avec Bujumbura. Par ailleurs, après l’identification des crimes et de leurs auteurs, la justice burundaise sera compétente pour poursuivre et punir les coupables et non la cour pénale internationale. C’était le 28 septembre.
Ceux qui sont contre le régime de Bujumbura ont parlé d’une catastrophe car ils estimaient que Bujumbura est l’auteur principal de ces crimes et que par conséquent, il ne peut pas prendre des sanctions à son endroit, d’où l’installation pure et simple de l’impunité dans ce pays traversé par une crise multidimensionnelle depuis plus de deux ans.
Le lendemain, l’Union européenne a proposé une prolongation d’une année du mandat des experts déjà en œuvre ainsi que la collaboration avec le haut commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, une résolution également acceptée. Désormais, le Burundi va être régi par deux commissions contradictoires et certains analystes ne cessent de désigner Bujumbura comme étant à l’origine de cette situation pour gagner du temps.
Dans ce bras de fer, des analystes trouvent que dans des jeux pareils, c’est le rapport de force qui tranche. Or, si les Africains ont fait le tapage, les Européens ont de l’argent et ce sont eux qui font nourrir l’Union africaine. Pour eux, ce n’est pas gratuit que lors de la résolution de ce 29 septembre 2017, certains pays Africains qui avaient soutenu le Burundi ont voté abstention.
Burundi - Rwanda - Réfugiés
Certains Burundais du camp de réfugiés de Mahama rentrent clandestinement, dixit le ministère de l’intérieur
Ngozi, le 30 septembre 2017 (Net Press) . C’est une information originale qui n’était pas à la portée du public. Lors d’une conférence publique des porte-paroles des ministères et de la présidence, celui du ministère de l’intérieur et de la formation patriotique, Thérence Ntahiraja, a fait savoir que plus de 300 réfugiés burundais du camp des réfugiés de Mahama au Rwanda sont rentrés en toute clandestinité.
Pour lui, ceux qui disent que les réfugiés qui rentrent sont ceux de la Tanzanie et de la République démocratique du Congo uniquement, sont des menteurs car ils rentrent de partout. Par ailleurs, a-t-il poursuivi, les effectifs des réfugiés fournis par le Hcr sont inexacts car les Burundi rentrent pratiquement tous les jours mais que le Hcr n’actualise pas ses rapports.
Le gouvernement devrait mettre en place une inspection de ceux qui rentrent, des collines aux provinces pour qu’il y ait une idée précise des rapatriés et ceux qui sont encore en exil. Il fait un clin d’œil à ceux qui voudraient rentrer de venir car leurs biens ont été soigneusement gardés par les services habilités.
Burundi - Malversations Economiques
L’Olucome pour la protection du capital humain burundais
Bujumbura, le 30 septembre 2017(Net Press) . L’observatoire pour la lutte contre la corruption et les malversations économiques estime que "le capital humain burundais devrait être protégé partout où il se trouve conformément aux conventions internationales ratifiées par le Burundi".
A travers une déclaration, l’Olucome fait savoir que l’être humain est un être extraordinaire du fait qu’il a été créé à l’image de Dieu et personne n’a le droit de lui ôter la vie car cette dernière est sacrée. Une vie enlevée est une perte économique énorme à la famille et à l’Etat car ces derniers perdent des investissements effectués et le temps mis pour transformer cette personne en une main d’œuvre.
Concrètement, il fait allusion aux 35 personnes tuées à Kamanyola en République démocratique du Congo. Il rappelle que tuer, assassiner est un acte des faibles d’esprit émanant du manque de confiance en soi, de l’ego, de l’orgueil et de la colère et occasionne des conséquences graves de malédiction pour ces assassins d’abord, puis pour leurs familles et enfin pour le pays.
Il recommande au gouvernement d’arrêter des tueries des tueries des Burundais qui se commettent au pays, de déclarer l’observation d’une journée de deuil national relative à ce massacre opéré à l’endroit de 35 Burundais à Kamanyola, d’adopter un programme de détraumatisation et de sanctionner les auteurs des crimes commis au Burundi par le biais de la justice.
Il recommande au Hcr et aux gouvernements abritant ces réfugiés de les protéger dans leurs pays respectifs car cette mission incombe à leur responsabilité. Aux participants dans les pourparlers inter burundais externes, il est demandé de considérer que la politique nationale de détraumatisation au Burundi doit être insérée dans l’accord des négociations pour permettre le développement durable au pays.
Burundi - Education
Six directeurs d’écoles relevés de leurs fonctions dans Rumonge
Rumonge, le 30 septembre 2017 (Net Press) . Six directeurs d’écoles dans la province de Rumonge ont été chassés de leurs fonctions, selon des informations émanant du ministère de l’éducation. Ils sont accusés de collecter de l’argent qui n’est pas prévu par le ministère aux élèves qui fréquentent ces établissements.
Les frais qui sont prévus sont notamment le minerval ainsi que des frais de construction et ces directeurs collectent d’autres frais dont l’utilisation n’est pas connue. Ces derniers se défendent pourtant que cette collecte se faisait en commun accord avec les parents des mêmes élèves qui fréquentent ces écoles.