Kayanza, le 9 octobre 2017 (Net Press) . L’administrateur de la commune Kirundo, Stany Misago, a trouvé la mort dans un accident de roulage sur la route nationale 1, Bujumbura - Kanyaru, à 2 kilomètres de la province de Kayanza, alors qu’il rentrait de Bujumbura, vers 18heures 45 minutes. Dans cet accident, une dame du nom d’Agnès Ntezimana a également trouvé la mort et l’on déplore cinq personnes blessées.
Sur la même route et presqu’au même moment, un autre accident a eu lieu tout près de Bugarama et parmi les occupants de la camionnette, se trouvait Pierre-Channel Ntarabaganyi, ancien porte-parole de la police. Contacté par la rédaction au téléphone, il a indiqué que le véhicule à bord duquel ils étaient a eu une crevaison de pneu avant alors qu’ils étaient en vitesse. C’est ainsi que l’engin a perdu son équilibre ayant été arrêté par un arbre qu’ils ont cogné de façon frontale. Son agent de transmission, Apc Jean Claude Havyarimana a été projeté par le coup et il est décédé sur le champ.
Il est sorti indemne de l’accident mais il a encore des chocs au niveau du coup et de la poitrine. Il affirme que sa survie est le fait du hasard, qu’il n’a rien fait de miracle pour échapper à une mort qui était quasi certaine.
Dans la province de Ngozi, une dame du nom de Consolate Ntiyankundiye de la colline Nyanza, commune Marangara, a été tuée par machette dans la petite matinée de ce dimanche 8 octobre 2017. Ce massacre qui a eu lieu vers 3 heures du matin aurait été commis par un certain Bucumi, âgé de 35 ans, qui a aussitôt pris fuite. L’auteur de ce crime est activement recherché par la police pour détermination des mobiles de cet assassinat.
Burundi - Droits de l’Homme
Disparitions forcées annoncées par le Focode
Bujumbura, le 9 octobre 2017 (Net Press) . Cette association parle d’une triple disparition forcée d’Alexis Nihorimbere, de Valentin Habiyakare et d’Adelin Bizimana, enlevés par la police en date du 29 décembre 2015 au centre-ville de Gitega. Il dit avoir reçu des informations sur la disparition forcée de ces trois hommes, anciens des forces de défense et de sécurité.
Ils ont été arrêtés par des éléments de l’unité de police affectés à la garde présidentielle et des policiers du commissariat régional de Gitega, à la première avenue du quartier Nyamugari, communément appelé quartier Swahili, tout près de l’ancien parking des bus au centre-ville de cette province. Les trois ont été arrêtés ensemble et selon toujours le Focode, ils auraient subi le même sort. Jusqu’à présent, l’on n’a aucune nouvelle de leur emplacement.
Burundi - Médias
Reportage des journalistes de la presse écrite au terme de leur formation
Bujumbura, le 9 octobre 2017 (Net Press) . Après une formation de l’Ong "La Benevolencija" sur la thématique "Faire face au message de haine", deux journalistes de la presse écrite, à savoir Lorraine Josiane Manishatse du groupe de presse Iwacu et Norbert Rucabihari de l’agence Net Press , ont produit une dépêche que la rédaction livre entièrement à son lectorat.
"Derrière des monuments, des messages des fois « provocateurs »
"Les petits monuments érigés aux coins de rues dans la capitale par le parti au pouvoir font objet de controverses. Certains messages qui y sont inscrits sont « dangereux », selon certaines sources.
"Zone Buyenzi. A l’entrée qui mène vers la morgue de l’Hôpital Prince Régent Charles, entre les 5ème et 6ème avenues, se dresse un monument de plus ou moins un mètre et demi de haut. Le pied de cette construction est rectangulaire, environ deux sur trois mètres. Ces dimensions vont diminuant à chacun de ses trois niveaux. Les faces sont peintes aux couleurs nationales : le blanc, le rouge et le vert. Au sommet trône un aigle, symbole du partiau pouvoir, le CNDD-FDD.
"Une vieille mère s’arrête pour lire le message sur chaque face de ce monument : « Intwari ziriho kandi zizokwamaho » (Des vaillants existent et ont toujours existé), « Haduga, hamanuka, hanyerera, tuzobasonga ko » (Sur une montée, une descente ou même un terrain glissant, nous fonceront sur eux), « Intumva zamyeho kuva kera », (Ceux qui font toujours la sourde oreille ont toujours existé).
"La veille maman hocha la tête en signe de désapprobation. Et de laisser éclater : « Le parti CNDD-FDD se comporte comme s’il était en guerre. Il brûle d’envie d’écraser toute personne qui aurait le culot de se mettre en travers de son chemin. De tels messages inquiètent. »
"Monument du genre en zone Buterere, message pas tellement dans la même veine. « CNDD-FDD hangama ku ngoma » (CNDD-FDD, longue vie au pouvoir). Un jeune militant qui se réclame être de la coalition Amizero y’Abarundi, aile d’Agathon Rwasa lâche : « Le message sur ce monument est apparemment anodin. Il ne provoque pas tellement ceux qui ne sont pas de la mouvance ». Et de glisser : « Mais nous faisons tout pour éviter leurs auteurs. ». Un taximan qui suivait le témoignage précisera que pour éviter la confrontation avec les militants du CNDD-FDD qui érigent de tels monuments et qui écrivent des messages « pas toujours anodins », bien des gens optent pour simuler une adhésion au parti au pouvoir.
"Même avec des messages positifs, les monuments font peur à certains
"Zone Cibitoke. Jonction 10ème avenue et l’Avenue des Forces Armées connue sous « Ku rya Kanyoni », quartier naguère dit « contestataire ». Pour bien des gens, le monument qui y est érigé passe pour une curiosité. Pourtant, le message est positif : « Abarundi ntidusangiye umugambwe, ariko dusangiye igihugu kandi turi abavukanyi, Umoja wetu ndiye nguvu zetu » (Les burundais ne militent pas dans un seul parti, mais nous avons le pays en partage et nous sommes tous des frères. Notre unité, c’est notre force). Un pasteur affirme que bien de ses fidèles ont la frousse devant ce genre de monuments qui passent pour eux pour des « idoles » (Ibigirwamana).
"Un militant du CNDD-FDD dans ce quartier aura de la peine à faire comprendre aux gens que les messages sur les monuments sont adressés aux putschistes. Et pour preuve, sur chacun d’eux est écrit : « 13 mai 2015, date inoubliable ». Ici, les auteurs font allusion au coup d’Etat manqué contre le président Nkurunziza.
"« Le parti sera dorénavant attentif aux messages sur les monuments »
"Côté administration, beaucoup de responsables estiment « inoffensifs » les messages sur les monuments. Mais un élu à la base au quartier Buyenzi reconnaît le caractère « provocateur » de certains messages. « J’ai réussi à convaincre les Imbonerakure de les effacer pour les substituer par des textes positifs ». Et de révéler qu’il a ordonné que ces monuments ne soient plus érigés à l’intérieur de son quartier. « Nous redoutons qu’un jour, des enfants jouant dans la rue ne gribouillent ces monuments, ce qui pourrait déclencher l’ire des Imbonerakure sur tous les enfants des environs ».
"Au niveau de la représentation nationale du parti au pouvoir, le Secrétaire Général Evariste Ndayishimiye tranquillise. D’abord une mise au point : chaque parti peut ériger ses propres monuments, dira-t-il. Ensuite, le parti va s’atteler à la constitution d’un répertoire de messages à inscrire sur les monuments et promet la mise sur pied d’une commission ad hoc."
Burundi - Droits de l’Homme
La campagne Sos-Torture Burundi publie son rapport n° 95
Bujumbura, le 9 octobre 2017 (Net Press). Il couvre la période du 30 septembre au 7 octobre 2017 sur les violations des droits de l’homme au Burundi. Au moins cinq personnes ont été assassinées au cours de la période. Parmi les victimes, figure un homme assassiné par un membre de la milice Imbonerakure dans la commune Mugina à Cibitoke. C’est la deuxième victime assassinée par des miliciens du parti au pouvoir en l’espace d’une semaine à Cibitoke. Ce même rapport évoque des tortures subies par certains habitants de la commune Gisuru à Ruyigi, où des miliciens Imbonerakure ont grièvement tabassé durant des heures ces victimes. Aucun des présumés tortionnaires n’a été arrêté malgré les plaintes déposées par les victimes.
Burundi - Société
Le mois d’octobre, une période noire pour de grandes personnalités de ce monde
Bujumbura, le 9 octobre 2017 (Net Press) . Le mois d’octobre est un mois de triste mémoire pour des grandes personnalités, aussi bien au Burundi qu’ailleurs. Dans cette dépêche, la rédaction fait part de quelques personnalités qui sont décédées au mois d’octobre, parfois de façon tragique. Nous allons ici livrer une liste de 10 personnalités qui ont passé de vie à trépas au cours de ce mois et des dates sont fournies de façon chronologique.
Le tout premier est le prince Louis Rwagasore, père de l’indépendance du Burundi qui a été assassiné en date du 13 octobre 1961, suivi d’Ernesto Che Guevara, un révolutionnaire argentin de tous les temps, lui aussi tué par l’armée bolivienne formée par le CIA le 9 octobre 1967. L’on pourra évoquer aussi l’ancien président du Burkina Faso, Thomas Sankara, assassiné par son meilleur ami Blaise Compaoré. Plus tard, l’hôpital de Ouagadougou sortira un acte de décès attestant que Thomas Sankara est décédé suite à une mort naturelle.
La liste des grandes personnalités tuées se poursuit car nous revenons au Burundi pour parler du cas de Melchior Ndadaye, premier président hutu démocratiquement élu, assassiné le 21 octobre 1993. Le tout premier grand personnage que nous citons dans cette dépêche et qui est mort suite à une maladie est Julius Nyerere, ancien président de la République Unie de Tanzanie, mort le 14 octobre 1999.
L’ancien président libyen Mouammar El Kadhafi, a été tué dans son pays en date du 20 octobre 2011, suivi de la disparition dans un des hôpitaux de Paris en France, d’un politicien burundais du nom de Térence Nsanze, le 21 octobre 2011. L’ancien président du Bénin, Mathieu Kerekou a trouvé la mort le 14 octobre 2015 et l’ancien roi du Rwanda, Jean Baptiste Ndahindurwa dit Kigeli V a disparu aux Etats-Unis en date du 16 octobre 2016. Enfin, l’on déplore la mort inopinée de l’administrateur de la commune Kirundo, Stany Misago, disparu dans un accident de roulage ce 8 octobre 2017.