Karuzi, le 10 octobre 2017 (Net Press) . Une personne a brûlé une dizaine de maisons des voisins sur la colline Mwoya, commune Buhiga de la province de Karuzi. Ainsi, six personnes ont trouvé la mort dans ce crime, certaines ayant été brûlées, d’autres ayant été parachevées par des coups de machettes.
Selon des informations concordantes en provenance de cette province, cet homme qui a commis ces meurtres s’est par après donné la mort au moyen d’une corde attachée autour de son cou et sur un arbre. Les mêmes informations indiquent que des enquêtes ont commencé pour déterminer les mobiles de ces massacres.
Burundi - Justice
Un procureur général de la République fuit son pays
Bujumbura, le 10 octobre 2017 (Net Press) . Il s’appelle Léandre Baranshamaje, mais connu sous le sobriquet de Sefu, il était procureur général près la cour d’appel de Bujumbura. Selon des sources généralement bien informées, il avait toujours résisté aux injonctions de ses supérieures hiérarchiques visant des tracasseries judiciaires multiformes pour des personnes mal vues par les autorités politiques de ce pays.
Ayant évolué à la cour anticorruption, il avait refusé un "remerciement" monnayé, ce qui lui avait valu un courroux de la part des mêmes autorités. Cela qui lui avait valu une mutation pure et simple dans la province de Bururi. Au bout de quelques années, il était revenu sur Bujumbura où son comportement n’a bougé d’un iota.
Agacé par des pressions de tout le temps, il a préféré abandonner ce poste et a pris son avion en date du 7 octobre 2017 afin de s’installer à l’’étranger, loin du stress de travail qui est contre sa conscience. Il serait parti avec son épouse et ses enfants.
Toujours dans le cadre de la justice, c’est aujourd’hui que la cour d’appel de Bujumbura devra siéger à Ngozi pour analyser la requête de Germain Rukuki de bénéficier d’une liberté provisoire. L’on se rappelle que le tribunal de grande instance de Ntahangwa avait confirmé la détention préventive au mois d’août 2017 et le détenu avait interjeté appel.
Rappelons enfin que Germain Rukuki, ancien cadre de l’action chrétienne pour l’abolition de la torture, Acat-Burundi, une association aujourd’hui radiée, avait été arrêté chez lui dans la zone de Ngagara, quartier VI, dans la matinée du 13 juillet 2017. Il avait été dépêché dans les cachots du service national des renseignements où il est passé deux semaines. Il a été ensuite transféré à la prison centrale pour hommes de Ngozi où il est écroué jusqu’à présent.
Burundi - Politique
Les partis et acteurs politiques contre l’initiative de l’Ombudsman
Bujumbura, le 10 octobre 2017 (Net Press). Les partis et acteurs politiques de l’opposition disent avoir accueilli favorablement dans un premier temps, activement participé et de bonne foi aux différentes étapes de l’initiative de l’Ombudsman depuis le café politique de Kayanza au mois de mai dernier. Cette dernière avait pour but d’amener la classe politique à poursuivre l’accélération du processus de dialogue en cours à Arusha, en forgeant des compromis sur des questions où il était possible de le faire sans intervention de la facilitation de Benjamin Mkapa.
En date du 25 septembre 2017, l’Ombudsman a présenté une note en douze points qu’il considérait comme devant constituer la base de discussions. Celle-ci avait été partagée avec le facilitateur Mkapa lors de leur dernière rencontre en Tanzanie. Mais, grande fut leur surprise de constater que tous ces douze points sont repris intégralement par le Cndd-Fdd au pouvoir ainsi que la quasi-totalité des partis ayant remis leurs documents de travail.
Il apparaît donc dans tous ces documents qu’aucun de ces partis, non seulement ne reconnaît l’existence du contentieux électoral de 2015 qui a engendré la crise actuelle, laquelle justifie le dialogue inter burundais d’Arusha sous la médiation de la communauté est-africaine et auquel la démarche interne des partis et acteurs avait pour objectif de contribuer, mais aussi, conséquence logique, ne proposent aucune piste de sortie.
En revanche, les signataires de la présente position ont emprunté, selon eux, une démarche totalement opposée, en affirmant l’existence d’un contentieux électoral et de la crise multiforme qu’il a engendrée avant de formuler des propositions de court, de moyen et de longs termes pour y remédier.
Les deux logiques étant de toute évidence inconciliables, les partis et acteurs politiques de l’opposition estiment qu’aucun consensus ne peut sortir de la démarche initiée par l’Ombudsman. Ils déclarent cependant rester ouverts à tout dialogue pour autant que les partenaires reconnaissent l’existence de la crise et que son objet soit la recherche des voies de solutions.
La déclaration est signée par Agathon Rwasa pour le Fnl Amizero y’Abarundi, par Pr. Juvénal Ngorwanubusa, président a.i du Mrc-Rurenzangemero, Par Zénon Nimubona, président du Parena ainsi que par Pr. Evariste Ngayimpenda pour le compte de l’Uprona de l’opposition dont il est président a.i.
Burundi - Médias
Ccib Fm+, les premières têtes commencent à tomber
Bujumbura, le 10 octobre 2017 (Net Press). Le désormais ex-rédacteur en chef de la radio Ccib Fm+, Eddy Claude Nininahazwe, vient de perdre son poste suite aux sanctions prises par le conseil national de la communication à l’endroit de cette radio, il y a quelques jours. Le secrétaire général de la Cfcib propriétaire de la radio, Denis Nshimirimana, l’avait annoncé dans sa correspondance de ce 5 octobre 2017.
Il avait tenu à préciser que le rédacteur en chef doit être chassé de ses fonctions sans indemnités. Pour la Cfcib, Eddy Claude Nininahazwe, puisque c’est de lui qu’il s’agit, en tant que rédacteur en chef, il devait s’assurer du contenu de l’éditorial avant qu’il ne soit diffusé. Dans sa conférence de presse de ce 6 octobre, le secrétaire général de la Cfcib, Denis Nshimirimana, avait indiqué que l’éditorial ne rencontrait pas la déontologie du métier.
Mais d’autres sources d’informations font savoir qu’en date du 6 octobre 2017, au moment même de la conférence de presse du secrétaire général de la Cfcib, l’ancien rédacteur en chef de la radio Ccib Fm+ était lui aussi en train de rédiger sa lettre de démission à lui remettre juste après la conférence.
Burundi - Droits de l’Homme
La ligue Iteka publie son bulletin hebdomadaire n° 79
Bujumbura, le 10 octobre 2017 (Net Press). Ce bulletin couvre la période du 2 au 8 octobre 2017 et évoque des allégations de violations et des violations des droits de l’homme enregistrées. Au moins 7 personnes ont tuées dont 2 cadavres, 1 torturée, 43 arrêtées arbitrairement et 1 cas de violence basée sur le genre. Le phénomène de cadavres continus à se manifester dans plusieurs endroits du pays et aucune enquête n’est diligenté, ce qui est très inquiétant.
Des jeunes Imbonerakure affiliés au parti Cndd-Fdd au pouvoir, des agents du Snr, des policiers, des militaires ainsi que des administratifs sont pointés du doigt comme étant les auteurs de la plupart de ces violations des droits humains. Ce bulletin relève des cas d’assassinat, de torture et d’arrestation arbitraire dont sont victimes des présumés opposants du 3ème mandat du Président Pierre Nkurunziza. Le bulletin s’insurge contre l’impunité des crimes qui est accordée aux proches du parti Cndd-Fdd
Des membres de ce parti impliqués dans différents crimes jouissent de l’impunité avec une complicité affichée des pouvoirs publics. Ce bulletin émet des recommandations qui sont dirigées à l’endroit du Gouvernement du Burundi pour le changement de la situation précaire des droits de l’Homme dans le pays.
Burundi - Justice
L’Oag plaide pour l’augmentation du budget alloué à la justice
Bujumbura, le 10 octobre 2017 (Net Press) . A travers un café de presse tenu ce mardi le 10/ octobre 2017, l’observatoire de l’action gouvernementale, Oag, plaide pour l’augmentation du budget alloué au ministère de la justice pour qu’en retour, il y ait accès équitable à cette dernière .
Pour l’Oag, la justice contribue à la consolidation d’un Etat de droit construit sur une justice saine, source de paix juste, durable et du développement intégral. L’observatoire déplore que le budget alloué à la justice soit de 17.210.807.959 Fbu, c’est-à-dire 1.3 % en 2016, d’où le service public de la justice est incapable de réaliser les objectifs fixés par le gouvernement.
Un tel budget compromet le fonctionnement des juridictions car l’Oag a recensé quelques défis liés à l’insuffisance du budget, en l’occurrence le carence des ressources humaines et matérielles compétentes, ce qui entraine une justice exclusive (augmentation des cas de corruption), une recrudescence de la justice populaire, une perte de confiance de l’appareil judiciaire et une instabilité du personnel.
L’Oag recommande au ministère de la justice d’élaborer le budget qui tient compte de l’augmentation des allocations budgétaires pour le secteur de la justice par l’information des justiciables, la formation du personnel judiciaire, au ministère des finances de restaurer la concertation dans la procédure de préparation du budget, ainsi que l’augmentation des allocations budgétaires du secteur de la justice.
Burundi - Société Civile
Un lecteur de Net Press réagit sur la loi régissant les Asbl
Bujumbura, le 10 octobre 2017 (Net Press). Pour cette personne, il y a un non-dit dans la loi n° 1/02 du 27 janvier 2017 portant cadre organique des associations sans but lucratif, Asbl. Il trouve que le paragraphe 3 de l’article 89 prévoit que les associations agréées avant cette nouvelle loi doivent modifier leurs statuts dans un délai ne dépassant pas dix mois à compter de la date de son entrée en vigueur, ce qui pourrait correspondre à la date du 27 novembre de cette même année. Chaque fois qu’elles déposent leurs statuts, le ministère de l’intérieur et de la formation patriotique leur donne des choses à corriger pour qu’elles puissent perdre leur temps.
Pour ce lecteur, ce qui fâche dans cette loi est l’article 57 qui stipule que "Les membres du comité exécutif sont élus par l’assemblée générale pour une durée déterminée par les statuts ne dépassant pas 5 ans ". Il trouve que la crise dans laquelle le Burundi se trouve le pays depuis 2015 a comme origine un troisième mandat. Le ministère de l’intérieur, sachant que l’exemple vient d’en haut, ne devrait pas limiter les mandats des autres associations par ailleurs privées et où l’Etat n’injecte aucun fonds.
Burundi - Usa - Société
L’ex-épouse de Donald Trump se proclame Première dame, Melania enrage
Washington, le 10 octobre 2017 (Net Press). Selon l’Afp, c’est une plaisanterie que n’a pas vraiment goûté Melania Trump. Ivana Trump, la première épouse du président américain, a usurpé le titre de Première dame dans un trait d’humour lors d’une interview.
Battle de "first lady". Ivana Trump, première épouse du président américain Donald Trump, a provoqué lundi une réaction courroucée de Melania Trump, l’actuelle et donc Première dame officielle des États-Unis.
"Je suis la première femme. Je suis Première dame"
Dans un entretien accordé à Abc News, Ivana Trump, en intense campagne de promotion de son livre Raising Trump, s’est attribuée, dans une blague qui est mal passée, le titre de Première dame.
"J’ai le numéro direct pour la Maison Blanche mais je ne veux pas vraiment l’appeler parce que Melania est là-bas", a-t-elle expliqué en évoquant ses échanges avec son ex-mari. "Et je ne veux pas créer de jalousie ou quelque chose comme ça car je suis la première femme de Trump. OK ? Je suis Première dame", a-t-elle ajouté dans un rire.
"Ce n’est que du bruit pour attirer l’attention"
Par la voix de sa porte-parole, Stephanie Grisham, l’épouse du président américain a fait savoir qu’elle n’avait pas apprécié. Du tout. Melania Trump "adore vivre à Washington DC et est honorée de son rôle de Première dame des États-Unis", a-t-elle expliqué, citée par la chaîne CNN.
" Elle a l’intention d’utiliser son titre et son rôle pour aider des enfants, pas pour vendre des livres. Il n’y a clairement aucun fondement à cette déclaration de la part d’une ex. Ce n’est malheureusement que du bruit pour attirer l’attention et se mettre en avant."
Ivana Trump, 68 ans, est la mère des trois premiers enfants de Donald Trump : Donald Jr, Ivanka et Eric. Le magnat de l’immobilier a eu deux autres enfants : Tiffany Trump, avec sa deuxième épouse, l’actrice Marla Maples, et enfin Barron Trump, qui vit à la Maison Blanche, avec Melania Trump.