Kayanza, le 20 octobre 2017 (Net Press) . Un cadavre d’une femme du nom d’Appolicella Ntunzwenimana, âgée de 35 ans, a été découvert en train de flotter dans la rivière Nyakabindi, sur la colline Kabuye, de la commune Matongo dans la province de Kayanza. Le corps sans vie a été vu pour la première fois par des populations qui ont vite alerté la police. Cette dernière, qui aurait identifié la victime, indique qu’elle souffrait de l’épilepsie. Mais des populations de la commune Matongo indignées estiment que tous les malades ne doivent pas être tués et jetés dans les rivières.
Signalons que ce cadavre est découvert après qu’un autre eut été trouvé dans une autre rivière dénommée Nyawisesera, de la colline Burarana, commune Matongo, toujours dans la province de Kayanza, découvert lui aussi en train de flotter dans la soirée de mardi 17 octobre 2017. Les populations et l’administration donnent des hypothèses différentes sur cette mort de la fillette de 7 ans.
Dans le même volet, Venant Kayiranga, agé de 58 ans, a été tué par des coups de machettes ce jeudi 19 octobre par Marc Gakwaya, âgé de 40 ans, dans la localité de Kigoma, commune Bugabira, en province de Kirundo (nord du pays). Des sources policières indiquent que l’auteur du crime s’est présenté volontairement au commissariat communal de Bugabira pour répondre de ce crime.
Le porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye, a annoncé que vers 12 hoo de ce jeudi 19 octobre 2017, deux policiers opérant dans les environs de la station "Top One" ont exigé une somme de 10.000 Fbu à un motard pour que sa moto puisse être libérée et ont été appréhendés pour une affaire de corruption. Une large opinion encourage la police à aller au-delà.
Burundi - Politique - Justice
Bujumbura enterre définitivement la Cpi
Bujumbura, le 20 octobre 2017 (Net Press) . Le président Pierre Nkurunziza a promulgué ce mercredi le 18 octobre 2017 une loi portant retrait du Burundi du statut de Rome de la cour pénale internationale adopté à Rome le 17 juillet 1998. Cette loi intervient au moment où le conseil des ministres tenu ce mardi le 16 octobre 2017 avait statué sur le cas et que les deux chambres du parlement l’avaient adopté.
Pour rappel, la procureure de cette haute juridiction pénale internationale, Fatou Bensouda, avait entamé en avril 2016 une enquête préliminaire sur les crimes commis au Burundi depuis le printemps d’avril 2015. En guise de représailles, le 27 octobre 2016, Bujumbura avait annoncé le déclenchement du processus de se retirer du statut de Rome de la cour pénale internationale , un retrait qui deviendra effectif ce 26 octobre 2017
De son côté, Vital Nshimirimana, un activiste des droits de l’homme en exil au Royaume de Belgique, dit que ce retrait du statut de Rome n’empêche pas une poursuite judiciaire de la Cpi sur les violations massives des droits de la personne humaine commises sur le territoire burundais et que selon Maitre Vital Nshimirimana, ce retrait affecte un seul aspect à savoir la coopération entre l’Etat du Burundi et cette cour.
Burundi - Politique - Anniversaire
Melchior Ndadaye, 24 ans déjà !
Bujumbura, le 20 octobre 2017 (Net Press) . Dans 24 heures plus précisément, le Burundi va se souvenir des 24 ans qui viennent de s’écouler après l’assassinat du premier président hutu démocratiquement élu, Melchior Ndadaye. Ayant introduit la démocratie au Burundi aux côtés d’autres anciens réfugiés au Rwanda, notamment Sylvestre Ntibantunganya, François Ngeze qui était opposé à leur projet, Cyprien Ntaryamira, etc., il se montra très rapidement charismatique, ce qui inquiéta les Tutsi qui étaient pourtant majoritaires à l’armée burundaise de l’époque. Melchior Ndadaye sera parmi les premières victimes de la démocratie naissante dans notre pays.
Le Frodebu mis en place par l’Uprona sans le savoir
Alors qu’ils étaient encore en clandestinité, vers 1986, l’ancien président Pierre Buyoya aurait appris qu’il y a des Hutu en exil au Rwanda qui tentent de former un parti politique. Arrivés au Burundi, le président, voulant les "dompter", les a placés à quelques postes-clé qui leur ont permis d’être "visibles" alors qu’ils étaient au départ inconnus de la grande majorité des Burundais. Ainsi, Ndadaye sera installé à la Coopec, (coopérative d’épargne et de crédit, Ndlr) de Gitega, Sylvestre Ntibantunganya à l’Institut Rwagasore et Léonard Nyangoma à la tête de l’Union des travailleurs du Burundi. Avec ces postes, ces trois leaders du Frodebu étaient en contact avec la population, ce qui leur a permis d’exprimer librement leur intention à la population surtout hutu et par conséquent, étendre leur visibilité..
L’armée burundaise, une grande inquiétude pour les démocrates
Conscients qu’ils n’avaient pas d’armée, les démocrates, dont Melchior Ndadaye, trouvaient que l’armée était un handicap pour leur victoire quasi certaine par le biais d’un homme une voix car il allait jouer sur la corde ethnique, ce qui était facile. D’ailleurs, l’histoire lui donnera raison car en 1993, le vote a été plus ethnique que politique. Mais avant d’en arriver là, le candidat Melchior Ndadaye, mis en avant par son parti Frodebu, eut le réflexe de demander à l’ancien président Pierre Buyoya d’organiser une transition où il serait premier ministre, pour que l’armée soit habituée à un leader hutu à la tête du gouvernement. Il rencontra un refus net de la part de celui qui voulait à tout prix gagner les élections par voie des urnes, avec, pensait-il, des voix des Hutu.
Un comportement qui l’expose
Ayant peu d’expérience en politique, - il était banquier -, il opta pour un écart de langage qui ne passait pas inaperçu. C’est ainsi qu’il parla de "Burundi qui brûle", voulant parler de "Burundi nouveau", que personne ne pourra lui résister car avec les membres de son parti, ils constituent une pluie diluvienne. Ses membres et sympathisants se sont arrogés le droit d’agresser des militaires enragés de voir qu’ils ont été trahis par "leur président" Buyoya. Enfin, mais l’ancien président n’y était pour rien, il était à la fois Hutu et non originaire de Bururi. Tous ces ingrédients faisaient que sa vie de politicien courait un danger, qu’il soit élu ou non. D’autres sont cependant convaincus qu’il a été emporté par le génocide des Tutsi qu’il a lui-même planifié.
Et la justice post Ndadaye ?
Aussitôt après l’assassinat du héros de la démocratie, la justice burundaise n’a jamais levé son doigt pour désigner et juger les coupables. Le Frodebu son parti a tout fait pour porter l’affaire au tribunal, ce fut vain. Pour le moment, le dossier Melchior Ndadaye est à étudier au sein de la commission vérité et réconciliation. Pauvre justice.
Nous apprenons qu’à cette occasion, Keffa Nibizi, président du parti Frodebu Iragi rya Ndadaye et son épouse, Laurence Nininahazwe Ndadaye, ont animé deux conférences de presse. Nous y reviendrons dans nos éditions ultérieures.
Burundi - Environnement
Le lac Tanganyika à la merci des pollueurs de Bujumbura
Bujumbura, le 20 octobre 2017 (Net Press) . Depuis quelques deux ans, le lac Tanganyika est menacé par toutes sortes de déchets aussi bien des ménages, des industries et des terres qui y sont déversés par des eaux de pluie. Ce qui est plus grave, c’est que dans le temps, un site de Buterere purifiait de l’eau usée avant que celle-ci ne se déverse dans le lac, mais nous apprenons que les pompes de ce site qui appartenaient aux services techniques municipaux, Setemu, ne sont plus en bon état et ne fonctionnent.
Dans les provinces de Kirundo et de Makamba, des pluies diluviennes mélangées à du vent violent ont détruit au moins 300 maisons. Dans la pluie de ce mercredi 18 octobre qui a débuté vers 18 heures a détruit au moins 97 maisons dans la province de Kirundo et les familles des victimes n’ont plus où dormir.
A Makamba, la situation est presque similaire même si la pluie y a été plus méchante que dans le nord. En effet, 230 maisons ont vu leurs tôles s’envoler et la plupart d’entre elles appartenaient à des populations qui venaient de rentrer de l’exil. Ils demandent aux humanitaires de leur venir en aide.
Burundi - Usa - Elections.
Barack Obama revient sur la scène politique de son pays
Washington, le 20 octobre 2017 (Net Press) . Selon le site de la radio mondiale, l’ancien président américain qui n’avait participé à aucun meeting depuis son départ de la Maison Blanche, en janvier 2017, est venu apporter son soutien jeudi 19 octobre à deux candidats au poste de gouverneur, dans le New Jersey et en Virginie, où le scrutin s’annonce très serré.
Barack Obama ne l’a jamais nommé. Mais l’ombre de Donald Trump a plané sur les deux discours qu’il a délivrés ce jeudi. Tout d’abord dans le New Jersey dans l’après-midi : « Certains politiques que l’on voit, on pensait les avoir mis au lit ! (rires) Je veux dire... ces gens nous ramènent cinquante ans en arrière. Nous sommes au XXIe siècle, pas au XIXe ! »
Et l’ancien président a continué de décocher ses flèches le soir en Virginie, toujours autour de cette idée d’une politique tournée vers le passé plutôt que vers l’avenir, et concentrée sur la peur plutôt que l’espoir. Mais Barack Obama s’est aussi employé à mobiliser un électorat démocrate un peu dispersé et complètement déprimé. « Notre démocratie est en jeu et elle est en jeu ici même en Virginie. Nous avons besoin de votre aide ! Les élections comptent, voter ça compte ; vous allez envoyer un message partout dans ce pays, et dans le monde entier. Je vous aime. Que Dieu bénisse la Virginie, et allez au boulot ! »
Et le temps d’une soirée, les électeurs démocrates ont renoué avec le charisme d’un homme politique qu’ils continuent à vénérer et à regretter. Mais il en faudra plus pour assurer la victoire au gouverneur de Virginie, au coude-à-coude avec son concurrent soutenu lui par Donald Trump.