Bujumbura, le 21 octobre 2017 (Net Press). C’est une date qui rappelle plusieurs événements à la fois. Tout d’abord, en matière politique, la date du 21 octobre rappelle l’assassinat du président Melchior Ndadaye, 102 jours après son investiture le 10 juillet 1993. Cette mort subite d’un président populaire va entraîner une résistance des Hutu du Frodebu qui a abouti à des massacres que l’Onu a qualifiés plus tard d’actes de génocide.
Consécutivement à cette situation, est née une association de lutte contre le génocide, Ac-Génocide Cirimoso, une association qui a créé des ramifications à l’extérieur du pays, notamment au Canada. Cette association a organisé chaque 21 octobre une semaine de réflexion et d’informations sur le génocide. Des conférences - débats étaient prévues pour toute une semaine qui était clôturée par des matchs de basketball et la remise de la coupe de la mémoire vigilante.
Cette association a profité aujourd’hui de cette date pour se rendre sur les tombes des élèves victimes du génocide de Kibimba dans la province de Gitega. Pour la journée d’aujourd’hui, elle s’était donnée comme thème " Seule la justice réconcilie". Ac-Génocide est aujourd’hui en perte de vitesse car ses organisateurs ont soit vieilli soit alors vivant à l’étranger. Elle ne sort plus de déclarations comme elle le faisait les 21 de chaque mois.
Cette date est également fêtée par les défenseurs des droits de l’homme car elle rappelle la charte africaine des droits de l’homme et des peuples. La plupart des activistes des droits de l’homme se retrouvaient également dans les associations de défense des droits de l’homme comme Ac-Génocide Cirimoso, raison pour laquelle cette fête avait moins de visibilité.
Burundi - Politique
L’archevêque que Ngoyagoye a repris
Bujumbura, le 21 octobre 2017 (Net Press) . Au cours de la commémoration du 24ème anniversaire de l’assassinat de l’ancien président de la République Mechior Ndadaye, l’archevêque de Bujumbura, Mgr. Evariste Ngoyagoye, a repris l’homélie du 13 octobre 2017 lors de la commémoration du 56ème anniversaire de l’assassinat du héros de l’indépendance, le prince Louis Rwagasore, qui était centré sur la réconciliation entre Chrétiens et Protestants d’il ya 500 ans prévue ce 27 octobre 2017 et non au 31 octobre comme nous l’avions mentionné dans notre dépêche du 13 octobre dernier. Il a appelé à l’union sans faille du peuple burundais .
L’archevêque Ngoyagoye a repris l’intégralité de son homélie du 13 octobre qui passe en revue la naissance du protestantisme de Martin Luther en 1557. Depuis cette période, les chrétiens et les protestants se regardaient en chiens de faïence et rappelle que les deux églises vont s’unir comme un seul homme le 27 octobre 2017 et conseille au peuple burundais de se débarrasser de l’esprit divisionniste pour se réconcilier.
Même son de cloche de la veuve du président Melchior Ndadaye lors d’une conférence de presse animée la veille de la commémoration du 24ème anniversaire de l’assassinat de son mari de président. Elle a rappelé que le défunt-président prônait pour le strict respect des droits de la personne humaine et la justice équitable avant de demander à Bujumbura de ne pas s’écarter de cette idéologie.
Madame Ndadaye a sorti de son silence pour rappeler à la justice burundaise de revoir le procès du président Ndadaye car selon elle, " il est fort impensable que la justice burundaise puisse punir les petits poissons alors que derrière le crime du président Ndadaye, trame une personnalité que je n’ose pas citer le nom". Et d’ajouter que le procès sur l’assassinat du président Melchior Ndadaye ne doit pas être placé dans une commission, fut-elle de vérité et de réconciliation car selon elle, cette commission n’est pas habilitée à faire justice.
Sur la question de savoir pourquoi les pouvoirs qui se sont succédé après le président Ndadaye n’ont pas pu se pencher sur ce crime, Madame Ndadaye a répondu sèchement « ils n’y voyaient pas d’intérêt "
Répondant aux questions des journalistes, l’ancien président de la République et ancien compagnon du président Ndadaye, Sylvestre Ntibantunganya s’en est pris violement aux services de la communication à la présidence de la République qui ont empêché le directeur des publications du journal en ligne, Willy Niyonkuru, de s’entretenir avec la mère du président Ndadaye .
Répondant à la rédaction de savoir si l’assassinat du président Ndadaye, il y aurait une main invisible étrangère, comme l’a affirmé le président du Frodebu Nyakuri Iragi rya Ndadaye, Keffa Nibizi lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi le 20 octobre 2017, le président Sylvestre Ntibantunganya dit que les spéculations sur l’assassinat de son compagnon de lutte sont monnaie courante.
Burundi - Ue - Coopération
L’Union européenne au chevet de la population burundaise
Bujumbura, le 21 octobre 2017 (Net Press) . Le ministre des finances, du budget et de la privatisation, Domitien Ndihokubwayo et l’ambassadeur de l’Union européenne au Burundi, Wolfram Vetter, ont procédé hier à une signature d’une nouvelle mesure d’appui qui permettra de réaliser des actions pour le développement rural et la nutrition, la santé et l’énergie.
Selon un communiqué, l’Union européenne, à travers ce programme, renforce son soutien à la population du Burundi. Elle permet de mettre en œuvre rapidement des actions dont bénéficient les plus vulnérables. Ces 95 millions d’euros s’ajoutent aux programmes lancés depuis 2015 pour un montant de 119 ;5 millions d’euros. Le communiqué précise cependant que le soutien est apporté dans le contexte de l’article 96 de l’accord de Cotonou, en application depuis mars 2016, dans lequel l’Union européenne attend des autorités du Burundi des garanties sur le respect des droits de l’homme, le renforcement de l’état de droit ou encore l’élargissement de l’espace politique et la liberté de la presse.
Au cas où le gouvernement répondrait à ces attentes par des mesures concrètes, l’ambassadeur de l’Union européenne au Burundi assure que l’Union pourra revoir sa décision. Il a rappelé que l’Union européenne reste l’un des plus grands partenaires avec des actions de soutien directes à la population burundaise.
Burundi - Politique
Mise en place d’une loi portant contribution aux élections de 2020
Bujumbura, le 21 octobre 2017 (Net Press) . Le conseil des ministres vient d’approuver un projet de loi portant contribution aux élections de 2020. Il faut bien entendre par contribution, un montant que le gouvernement entend percevoir chez les populations pour éviter de refaire des requêtes de financement des élections comme en 2015.
Selon le porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba, ce projet de loi est mis en place car ce sont les populations elles-mêmes qui ont demandé à ce que l’on leur montre comment contribuer financièrement aux élections de 2020. Dans le cadre de la souveraineté du pays, le pays organise sa propre organisation de la gouvernance et ainsi organiser des élections de concert avec les populations locales.