Makamba, le 25 octobre 2017 (Net Press) . Le porte-parole de la police burundaise, Pierre Nkurikiye, affirme que le ministre de la sécurité publique a eu un accident aujourd’hui vers 9 heures en commune Mabanda de la province de Makamba au sud du pays. Selon Pierre Nkurikiye, le véhicule s’est écarté de la route, percutant des piétons, faisant 1 mort sur place et 3 blessés. Pierre Nkurikiye indique que le ministre Bunyoni et ses agents de transmission sont sortis indemnes de cet accident.
Les prisons du pays restent le théâtre des morts suite au mauvais traitement carcéral et à la négligence des autorités pénitentiaires qui ne facilitent pas les transferts des prisonniers malades vers les établissements sanitaires. En témoigne un prisonnier originaire de la province de Muramvya détenu dans celle de Murembwe, dans la province de Rumonge, qui est mort ce mardi 24 octobre 2017 suite au paludisme qui n’a pas été traité à temps. Pour rappel, l’ancien diplomate rwandais est mort dans des conditions similaires l’année dernière à la prison centrale de Mpimba
Des tueries sont signalées presque dans tous les coins du pays, le porte-parole de la police burundaise Pierre Nkurikiye affirme que la nommée Antoinette Ntaconishimiye, agée de 63 ans, de la commune Matongo, province Kayanza, a été assassinée dans la nuit de mardi à mercredi le 25 octobre 2017 vers 1 heure du matin par des éléments non encore identifiés. Dans la même foulée, Bienvenu Nsengiyumva, âgé de 25 ans, est mort suite à l’éboulement de terre lors de l’extraction du coltan sur la colline Kibuba, commune Kabarore, province de Kayanza et 4 autres hommes ont été blessés et transférés à l’hôpital de Kayanza.
Burundi - Droits de l’Homme
La campagne Sos-Torture sort son rapport trimestriel sur les droits de l’homme
Bujumbura, le 25 octobre 2017 (Net Press) . Ce rapport couvre la période du 1er juillet au 30 septembre 2017 et indique que le pays resté caractérisé par des violations graves et souvent d’une brutalité extrême en dépit des discours des autorités qui font état de la situation sécuritaire normale à travers tout le pays.
Ce rapport note des cas d’exécutions extrajudiciaires, des arrestations et détentions arbitraires, des disparitions forcées, des actes de torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, et des violences sexuelles. Ces types de violations avaient déjà été observés, selon toujours la campagne Sos-Torture, dans les trimestres précédents et cela depuis le déclenchement de la crise en cours, en avril 2015.
La fin du trimestre a été marquée par la présentation du rapport de la commission d’enquête sur le Burundi, le 19 septembre 2017, devant le conseil des droits de l’homme des Nations Unies, lors de sa 36ème session à Genève. Cette perspective a suscité, en amont et autour des dates de présentation, de nombreuses réactions hostiles de la part du pouvoir burundais, accompagnées de discours martiaux et haineux. Cette hostilité était essentiellement dirigée vers la société burundaise, accusée de collaborer avec « les ennemis » du Burundi, que sont les pays occidentaux. Elle visait aussi les Nations Unies, accusées de vouloir attaquer le Burundi.
C’est dans ce contexte qu’une attaque a été perpétrée contre les bureaux de l’office du haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme au Burundi, dans la nuit du13 septembre 2017. Selon les témoignages, « six hommes armés ont menacé les agents de sécurité qui montaient la garde avant de s’introduire dans les bureaux. ». La police et le parquet ont fait une succession d’interventions contradictoires sur cette affaire.
La chasse aux sorcières proclamée par le secrétaire général du parti au pouvoir, Evariste Ndayishimiye, est un signe supplémentaire de la volonté gouvernementale de réduire encore davantage l’espace politique. Tous les constats montrent en effet qu’à travers tout le pays, les miliciens Imbonerakure pourchassent et harcèlent des membres des partis de l’opposition ou perçus comme tels, voire les citoyens ordinaires non membres du parti Cndd-Fdd. Ceux-ci sont soumis à des menaces permanentes, rackettés, arrêtés arbitrairement, torturés, voire tués. Ces exactions sont souvent commises grâce à la triple collusion entre la police, le service national des renseignements et les miliciens Imbonerakure. Dans quelques cas, ces miliciens s’en prennent même aux autorités locales ou même aux agents de police. Habituellement ces actes bénéficient d’une totale impunité.
Les espaces de liberté continuent à être extrêmement limités et font l’objet d’une constante surveillance. C’est dans ce contexte que le gouvernement, à travers le conseil national de la communication (Cnc), a décidé de suspendre pendant trois mois une des rares radios privées qui émettait encore, la Ccib Fm+ de la chambre de commerce du Burundi. La décision, mettant en cause le contenu d’un éditorial, a été rendue publique le 28 septembre 2017. Dans la même décision, le conseil national de la communication (Cnc) retire définitivement l’autorisation d’exploitation aux radios Bonesha FM et Radio Publique Africaine « RPA » ainsi que la radio-télévision Renaissance. Ces trois radios avaient vu leurs locaux et équipements saccagés, au lendemain du putsch manqué le 14 mai 2015, et leurs autorisations suspendues par une mesure gouvernementale. La nouvelle mesure constitue un indicateur de la volonté gouvernementale permanente de bâillonner la presse et la liberté d’expression.
La situation au pays affecte gravement les réfugiés qui sont à l’extérieur. Ceux qui sont en Rd Congo sont régulièrement soumis à des menaces permanentes de refoulement. A maintes reprises, certains d’entre eux, surtout des jeunes, ont été remis aux autorités burundaises par la police ou les autorités congolaises. En Tanzanie, la situation n’est guère meilleure, spécialement pour le camp de Nduta. Les informations indiquent que des miliciens envoyés par le pouvoir du Burundi peuvent y pénétrer, comme bon leur semble. Des armes y ont été découvertes. Ceux qui s’opposent au retour prôné par les émissaires du régime burundais sont menacés de mort. Plusieurs réfugiés ont été déjà tués.
Concernant la situation carcérale, alors que le début de l’année avait été marqué par une baisse, une augmentation rapide et remarquable s’est produite au cours du troisième trimestre. Elle a conduit à un niveau de surpopulation très élevé. Par ailleurs, des incidents violents sont survenus dans certaines prisons du pays, en particulier à Gitega et Rumonge.
De façon globale, le bilan des violations des droits de l’homme est similaire à ceux des trimestres précédents, avec les mêmes caractéristiques. En tout, plus de 76 assassinats ont été signalés, 309 arrestations arbitraires, 24 cas de tortures, un enlèvement et une disparition forcée. Ces différents abus sont commis concurremment par la police nationale du Burundi (Pnb), le service national des renseignements (Snr), et les miliciens Imbonerakure, parfois, se prêtant main forte. D’autres abus sont le fait d’individus non identifiés qui le restent, bénéficiant ainsi d’une totale impunité. Le fait que la police et le Snr acceptent et placent en détention des personnes arrêtées par des Imbonerakure renforcent l’autorité de ces derniers, dans l’arbitraire et l’illégalité.
Burundi - Malversations Economiques
L’Olucome infatigable de faire des clins d’œil
Bujumbura, le 25 octobre 2017 (Net Press) . A travers un communiqué qu’il a sorti ce matin, l’Olucome estime d’ores et déjà que « Les politiciens burundais, plus particulièrement les dirigeants actuels, devraient pousser leurs réflexions au-delà d’eux-mêmes afin d’apaiser leur fringale exagérée d’argent et du pouvoir qui empêche toute initiative légale qui ne met pas en premier lieu leurs propres intérêts. »
L’Olucome fait allusion au fait que le gouvernement vient d’être réexaminé en mai dernier par experts des Nations Unies sur la mise en application de la convention des Nations unies contre la corruption ratifiée par le Burundi le 18 janvier 2005. Le premier examen avait eu lieu en avril 2011 et avait émis des recommandations que le gouvernement devrait avoir miss en application en cette année mais en vain.
L’observatoire cite plusieurs recommandations, dont l’adoption par le parlement d’une loi organique qui prévoit et garantit le fonctionnement de la haute cour de justice tel que prévu à l’article 236 de la constitution burundaise. Sur ce point précisé, l’Olucome regrette qu’en date du 9 juin 2011, la ministre de la justice d’alors, Marie Ancilla Ntakaburimvo, lors de la présentation de la politique sectorielle de son ministère, avait déclaré que la mise en place de la haute cour de justice viendrait déstabiliser les institutions de la République.
En guise de conséquence, l’Ong Transparency International a classé le Burundi en 2015 parmi les 10 premiers pays les plus corrompus au monde alors qu’en 2006, il occupait la 36ème position au niveau mondial.
Le projet de loi des autorités burundaises sur la contribution financière aux élections de 2020 est une double taxe obligatoire sans traçabilité, en plus d’impliquer illégalement les enfants de 9 ans qui contribuent pour ces élections une somme de 100.000 fbu. L’Observatoire constate avec regret ces derniers jours, d’autres pratiques inquiétantes des hautes autorités qui sont contre la loi contre le blanchiment des capitaux au Burundi votée en 2008, la Convention des Nations Unies contre la corruption et les autres lois en vigueur au Burundi contre la corruption. Il s’agit de plus hautes autorités qui prennent des grosses sommes d’argent liquides dans leurs mallettes et se présentent d’abord devant les caméras et ensuite, devant les guichets de la banque de la République du Burundi (Brb) pour effectuer des versements en monnaie liquide pour une contribution aux élections de 2020 alors que l’Olucome avait proposé que ce budget des élections soit figuré seulement dans la loi budgétaire et éviter les cotisations et contributions doubles qui viennent sucer à fond les citoyens vivant une extrême pauvreté.
A la veille de cette Septième Session de la Conférence des États Parties à la Convention des Nations Unies contre la Corruption, l’Olucome demande aux représentants du gouvernement du Burundi, dans cette session, de montrer dans ces dix jours restants que ces recommandations des experts des Nations Unies ont été déjà mises en application ou tout au moins les pas déjà franchis, même 10 % dans leur réalisation, dans l’objectif d’éviter les mensonges que le gouvernement du Burundi pourrait dire devant les autres Etats qui seront présents à ladite session.
Pour ce, l’Olucome ouvre une campagne appelant le gouvernement du Burundi à appliquer la convention des Nations Unies contre la Corruption (Cnucc) qui durera dix jours d’avant cette septième session pour parler des recommandations que le Burundi devrait avoir mis en application jusqu’aujourd’hui. Certains points à communiquer proviendront des accords d’Arusha et la constitution du Burundi mère de la stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, de la loi contre le blanchiment des capitaux, des recommandations des experts de l’Onu, de la retraite gouvernementale de Gitega, des états généraux de la justice burundaise, de la cellule de renseignements financiers au Burundi.
Burundi - Ouganda – Politique
Museveni : trente ans de constipation de sa constitution
Kampala, le 25 octobre 2017 (Net Press) . Le changement de la constitution ougandaise pour permettre au président et médiateur principal dans la crise burundaise, Yoweli Kaguta Museveni, de briquer son 6ème mandat, fait polémique dans la classe politique ougandaise. En marge d’une manifestation opérée par l’opposition ougandaise pour protester contre la constipation de la constitution, l’opposant historique du président Museveni, Kizza Besigye, a été arrêté ce mardi 24 octobre 2017 et son parti pour un changement démocratique (Fdp), crie à la détention arbitraire
La modification de l’article 102, fixant les conditions d’éligibilité du président de la république ougandaise, c’est-à-dire de 35 à 75 ans et qui empêcherait automatiquement le président Yoweli Kaguta Museveni, âgé de 76 ans, de se faire élire de nouveau car il ne remplit plus les conditions, fait polémique même dans le parlement ougandais où le 26 septembre 2017, ce dernier a été le théâtre des bagarres. Le tripatouillage de l’article 102 a été orchestré par la président ougandais.