Makamba, le 13 novembre 2017 (Net Press) . Une pluie diluvienne s’est abattue ce samedi 11 novembre 2017 sur la commune Nyanza-Lac, zone de Mukungu, dans la province méridionale de Makamba. Selon des informations en provenance de cette contrée, l’eau de pluie est montée jusqu’à dépasser le niveau d’un pont qui venait d’être construit.
C’est ce phénomène qui a dérouté les populations de la place, entraînant la mort de deux personnes sur le champ. L’administration ne déplore aucun autre dégât causé par cette pluie torrentielle.
Dans la province de Gitega, à Mutaho plus précisément, une femme et son enfant de 14 ans ont trouvé la mort sur le champ après avoir été foudroyés lors d’une pluie diluvienne dans l’après-midi de ce 11 novembre 2017. D’autres informations en provenance de cette entité indiquent qu’un veilleur a trouvé la mort après avoir été poignardé par des voleurs qui voulaient dévaliser une boutique qu’il gardait.
L’administration et la police locale dans cette commune font savoir que les enquêtes ont déjà commencé pour identification des auteurs de ce forfait. Mais de nos jours, les enquêtes aboutissent rarement à des résultats palpables, probablement parce qu’il y a généralement plusieurs commanditaires, pauvreté oblige !
Burundi - Eac - Justice
Deux présidents de l’Eac opposés farouchement à la décision de la Cpi
Kampala, le 13 novembre 2017 (Net Press) . Alors que le président tanzanien était à Kampala en Ouganda ce 11 novembre 2017, les deux présidents ont profité de cette occasion pour déplorer la décision de la cour pénale internationale d’ouvrir des enquêtes sur les crimes commis au Burundi pendant une période déterminée de 2 ans 6 mois, du 26 avril 2015 au 26 octobre 2017.
Le président ougandais, Yoweri Kaguta Museveni, en même temps médiateur dans le conflit burundais, a indiqué que la Cpi s’est mêlée dans la gestion au quotidien de la communauté de l’Afrique de l’Est et que cette mesure ne pouvait pas être prise sans la concertation des leaders de cette partie de l’Afrique. Pour les deux présidents Magufuli et Museveni, cette décision de la Cpi sape les efforts de la médiation initiée par la communauté est africaine.
Une certaine opinion trouve que ces deux hommes sont blessés dans leur amour propre car la décision de la cour pénale internationale vient de mettre à nu le soutien à peine voilé de Bujumbura. En effet, depuis plus de deux ans, le médiateur dans le conflit burundais semble ne pas être préoccupé par la question burundaise, raison pour laquelle les bailleurs de ce dialogue ont préféré le dédoubler d’un facilitateur tanzanien.
Or, la même opinion avance que Benjamin William Mkapa est au service du régime de Bujumbura et fait tout ce que le gouvernement lui demande, notamment le refus d’inviter ceux que la partie burundaise qualifie de putschistes, d’ennemis du pays ou de terroristes. Toutes ces personnes se trouvent dans l’opposition radicale en exil, politiciens, rebelles tout comme membres de la société civile.
Avec la décision de la Cpi, c’est également la mise en cause de la médiation et du lieu de négociation. Arusha devient de plus en plus une région dangereuse pour les opposants de Bujumbura. L’on se souvient d’une tentative d’arrêter des avocats, comme Armel Niyongere et récemment, le pays de Magufuli a arrêté des rebelles dont personne ne connaît actuellement le sort. Les autres membres de l’opposition risquent donc de demander un autre terrain plus neutre pour leur sécurité avant d’accepter de rencontrer Bujumbura même si jusqu’à présent, ce dernier refuse toujours de s’asseoir sur la même table.
C’est cela qui a poussé les deux présidents à réagir car autrement, l’on ne peut pas comprendre un Museveni qui, il y a quelques années, en janvier 2004, avait supplié la même cour pénale internationale d’arrêter des rebelles de la Lord Resistance Army (armée de la résistance du Seigneur) ou Lra. Cela avait abouti à l’arrestation d’un certain Dominique Ongweni qui croupit toujours dans les geôles de La Haye tandis que le patron de la Lra, John Nkoni, est toujours recherché par cette cour. Politique ou conviction ?
Burundi - Politique
Les partis politiques réagissent différemment après la décision de la Cpi
Bujumbura, le 13 novembre 2017 (Net Press). Les partis politiques, selon leurs sensibilités, se sont exprimés après l’annonce de la décision de la cour pénale internationale de débuter des enquêtes sur le Burundi. Ainsi par exemple, Jacques Bigirimana, président du Fnl qui se dit parti extraparlementaire mais également parti satellite du Cndd-Fdd, a écrit à plusieurs autorités de ce monde pour demander soutien et dénoncer l’injustice de l’Union européenne pour déstabiliser le Burundi.
Ainsi, dans une correspondance du 11 novembre 2017, soit deux jours après l’annonce de la Cpi, il a demandé du soutien au président en exercice de l’Union africaine avec copies aux présidents Pierre Nkurunziza du Burundi, Museveni de l’Ouganda et médiateur dans le conflit burundais, de la commission de l’Union africaine, au secrétaire général des Nations Unies, au président de la commission européenne, à la procureure de la Cpi et à toutes les missions diplomatiques. Il a profité de cette occasion pour dénoncer une lettre écrite par ceux qu’il appelle "usurpateurs" - allusion faite à Agathon Rwasa - des partis politiques qui avaient demandé à la communauté internationale de faire cesser la modification de la constitution. A cette occasion, il a donné quand même copie au président du Rwanda Paul Kagame, probablement que les partis de l’opposition l’ avaient aligné parmi les destinataires de leur correspondance.
Le parti Frodebu, qui est par ailleurs membre du Cnared, n’a pas apprécié les déclarations des présidents ougandais et tanzaniens. Pour cette formation politique, la Cpi vient mettre en application les accords d’Arusha en Tanzanie. Même si les deux leaders ne soutiennent pas la mesure, c’est une bonne décision qui vient de lutter contre le génocide, les crimes de guerres, les crimes de non-respect des droits de l’homme au Burundi.
Il est incompréhensible, toujours selon cette formation politique, que les autorités tanzaniennes adoptent une telle position de constituer un frein sur une structure convenues par toutes les parties au moment où toutes les séances de négociations se sont déroulées en Tanzanie. Il leur demande de se ressaisir et de soutenir la décision de la Cpi.
Pour sa part, le parti Msd d’Alexis Sinduhije est satisfait de la décision de la Cpi de commencer des enquêtes sur les crimes commis au Burundi depuis plus de 2 ans. Le parti demande à ses militants et aux autres Burundais de continuer à enregistrer les crimes qui sont commis dans le pays.
Le parti encourage en même temps les avocats qui ont accepté d’aider les parties victimes en plaidant pour elles. Ils leur demandent à aller toujours de l’avant, une décision que les mêmes avocats avaient déjà prise, même avant la décision de la cour pénale internationale qui les a plutôt motivés davantage.
Burundi - Politique
L’opposition intérieure interpelle la communauté internationale
Bujumbura, le 13 novembre 2017 (Net Press) . Trois partis d’opposition ont saisi par correspondance la communauté est-africaine, l’Union africaine et les Nations Unies pour leur faire part des conséquences négatives qui pourraient découler de la modification de la constitution. Ils leur demandent de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher la révision de ladite constitution.
Ces formations politiques sont le Fnl Amizero y’Abarundi piloté par le premier vice-président de l’assemblée nationale, Agathon Rwasa, l’Uprona non reconnu par le ministère de l’intérieur et de la formation politique et le Mrc-Rurenzangemero. Pour ces partis politiques, les buts de la modification de la loi fondamentale sont la suppression des accords d’Arusha ainsi que l’action de fouler aux pieds la convention internationale des droits de l’homme et des politiciens.
Avec la révision de la constitution, ces partis politiques craignent que les parlementaires du Cndd-Fdd ne prennent des décisions qui engageront tout le pays et tous les Burundais. Ils rappellent que la modification de la loi fondamentale ne peut pas être faite par une seule partie sans aucun consentement politique. Ces formations politiques demandent à toutes ces organisations de faire comprendre au régime de Bujumbura que le dialogue inclusif est incontournable pour trouver une solution durable à la crise afin d’éviter aussi de contaminer les pays de la sous région.
Burundi - Droits de l’Homme
La Campagne Sos-Torture publie son rapport hebdomadaire n° 100
Bujumbura, le 13 novembre 2017 (Net Press) . Il couvre la semaine du 4 au 11 novembre 2017 concernant les violations graves des droits de l’homme au Burundi. Au moins 4 personnes ont été assassinées au cours de la période. En plus de ces personnes assassinées, au moins 7 victimes ont été blessées lors d’attaques armées à Karusi, à Rutana et à Kirundo.
Un jeune homme arrêté brutalement à Kamenge est également introuvable depuis près d’une semaine. Il a été vu pour la dernière fois entre les mains d’agents de la police se déplaçant dans un véhicule civil. Le rapport évoque aussi 11 cas d’arrestations arbitraires dont 3 militants du parti d’opposition front national de libération (Fnl) à Cibitoke.
Parmi les arrestations, figurent aussi des officiers cadres de la Cecad, la coopérative d’épargne des militaires burundais, ils ont été relâchés après plusieurs alertes, le service national des renseignements est à l’origine cette arrestation arbitraire. Un cas de torture est également répertorié. Le parquet de Ruyigi a fait libérer 3 hommes arrêtés illégalement par des miliciens imbonerakure à Bweru dans la province Ruyigi. Il s’agit d’une libération logique, bien que les victimes aient passé une semaine en détention sans raison.
Ce rapport N° 100 coïncide avec l’annonce de l’ouverture des enquêtes sur les crimes commis au Burundi par la cour pénale internationale. SOS-Torture Burundi se réjouit que ses alertes hebdomadaires à travers les rapports aient pu contribuer à aboutir à une décision historique qui marque un début pour la lutte contre l’impunité au Burundi.
De son côté, le forum pour la conscience et le développement, Focode, à travers sa campagne Ndondeza, recherche un certain Joseph Nsabimana, militant du parti Mrc, enlevé et porté disparu le 13 décembre 2015 dans la zone de Cibitoke. Cette association indique avoir recueilli des informations et des témoignages sur la disparition forcée de Joseph Nsabimana.
La campagne Ndondeza avait déjà enquêté sur la disparition forcée d’un autre membre de cette formation politique dans la même zone urbaine de Cibitoke et dans la même période : disparition forcée de M. Augustin Hatungimana (Tarpon), le 9 décembre, soit quatre jours seulement avant la disparition de Joseph Nsabimana.
Le Focode a profité de cette occasion pour saluer l’ouverture de l’enquête de la cour pénale internationale (Cpi)sur les crimes en cours au Burundi depuis le 26 avril 2015.Pour lui, le dossier de la disparition forcée de Joseph Nsabimana est une preuve supplémentaire de la nécessité de cette enquête.