Bujumbura, le 14 novembre 2017 (Net Press) . L’on signale depuis dimanche le 12 novembre 2017 des assassinats dans plusieurs coins du pays, un homme du troisième âge a été fusillé dans la nuit de ce dimanche sur la colline de Gatongati, zone Gitaba, dans la commune et province de Rutana. Selon le leitmotiv de la police, les enquêtes sont en cours pour connaitre les mobiles de ce crime.
Dans la même foulée, un homme du même âge, accusé de sorcellerie, a été tué sur la colline de Kizi, commune Gasorwe dans la province de Muyinga au nord du pays. La police de cette entité parle d’enquêtes en cours.
Et dans la même rubrique des morts, un corps sans vie non encore identifié a été découvert dans la matinée de ce lundi 13 novembre 2017 dans les environs de la rivière Nyasa, commune Kabezi dans Bujumbura rural. Comme pour les autres régions, la police évoque des enquêtes qui sont déjà en cours.
Des bandits armés des machettes ont envahi plusieurs ménages situés sur la colline de Matongo, commune Ndava dans la province de Mwaro. Ils ont blessé 5 personnes qui ont été par après évacuées dans différents hôpitaux. L’administration policière indique que des enquêtes ont déjà commencé.
Burundi - Belgique - Justice
La Cnared réagit face à l’ouverture d’enquêtes sur les crimes commis au Burundi
Bruxelles, le 14 novembre 2017 (Net Press) . A travers un communiqué rendu public ce lundi le 13 novembre 2017, la plateforme de l’opposition burundaise en exil au Royaume de Belgique, le Cnared, dit avoir accueilli avec une immense joie la décision de la cour pénale internationale d’ouvrir des enquêtes sur les crimes commis au Burundi depuis le 26 avril 2015 jusqu’au 26 octobre 2017.
Selon ce communiqué signé par le professeur Charles Nditije, ce dernier salue le courage et la détermination des avocats, des victimes et des témoins qui ont bravé les dangers et ont permis à l’aboutissement de cette phase historique qui constitue le début de la fin du règne de l’impunité au Burundi.
Le même communiqué déplore la position des présidents tanzaniens et ougandais, respectivement John Pombe Magufuli et Yoweli Kaguta Museveni, qui ont condamné cette décision, arguant que cette dernière vient hypothéquer le processus de dialogue, surtout que la région n’a pas été consultée avant la prise d’une telle mesure.
Le Cnared–Giriteka estime que la Cpi est un tribunal international qui prend la décision en toute indépendance, dans le pays où la justice est indépendante. Elle n’a pas consulté l’exécutif, encore moins recevoir des injonctions. Selon le communiqué « la cour dit le droit et rien que le droit " Le Cnared s’interroge dans ce communiqué pourquoi les deux présidents s’inquiètent alors qu’ils n’ont pas pu résoudre la crise burundaise depuis plus de 2 ans.
La plateforme de l’opposition burundaise lance un appel vibrant aux 2 présidents, leur demandant d’exiger du président burundais Pierre Nkurunziza d’arrêter immédiatement le projet d’amendement de la constitution en cours qui vise à enterrer définitivement l’accord d’Arusha et sans condition.
Et s’il persiste, le Cnared leur suggère de décréter un embargo économique et sur les armes comme ils l’ont déjà fait par le passé, estime ce communiqué et le pousser à dialoguer avec les vrais visages de l’opposition burundaise au pays de John Pombe Magufuli et d’assurer la sécurité des délégations venues participer dans les pourparlers au risque de connaitre le même sort que les 4 leaders de mouvement Fpb, aujourd’hui disparus. La plateforme de l’opposition burundaise demande que les réfugiés soient protégés dans leurs camps, dans leurs intégrités physiques et ne soient plus contraints de rentrer.
Burundi - Economie
Agence de la promotion des investissements : le pouvoir change de mains
Bujumbura, le 14 novembre 2017 (Net Press) . Léonard Sentore, originaire de l’Est du pays, vient d’être promu à la tête de l’agence de la promotion des investissements au Burundi. Il venait de présider aux destinées de l’office burundais des recettes Obr, pendant quelques temps. Il vient de remplacer à ce poste Didace Ngendakumana qui était en fonctions depuis le mois de janvier 2016.
Léonard Sentore est un jeune cadre qui connaît une ascension fulgurante car dès sa sortie de l’université du Burundi, il a été directement désigné deuxième vice-gouverneur de la banque de la République du Burundi. Par après, il avait trouvé du boulot à l’extérieur du pays pendant un bon bout de temps avant de revenir au pays pour devenir patron de l’Obr.
Un autre changement est intervenu à l’autorité de régulation de la filière café’’ Arfic’’ où Jean de Dieu Mutabazi, alors directeur général de l’entreprise, a été démis de ses fonctions en date du 9 novembre 2017. Ce départ a eu lieu au lendemain d’une conférence de presse qu’il avait animée et où il semblait devenir un syndicaliste, luttant pour les intérêts des caféiculteurs.
Il avait évoqué un flou dans la gestion des devises à la banque centrale du Burundi, une intervention que bon nombre de gens pensent qu’elle n’a pas fait plaisir. Sans toutefois affirmer que ceci prouve cela, le prompt renvoi qui a suivi cette conférence pourrait amener tout observateur à une telle conclusion. Il a été remplacé à ce poste par un ancien gouverneur de la province de Muramvya, Ir. Emmanuel Niyungeko.
Malgré cela, son départ a étonné plus d’un car il s’était même forgé un parti politique dont le but était de soutenir becs et ongles le régime en place. Il n’hésitait pas à déclarer qu’il soutient celui qui a quelque chose à lui donner, une position qui a fait comprendre à ceux qui ont entendu ses propos que finalement, c’était son intérêt personnel qui primait avant celui de la Nation.
Burundi - Usa - Russie - Elections
Le secrétaire américain à la justice entre le marteau et l’enclume
Washington, le 14 novembre 2017 (Net Press) . Le secrétaire américain à la justice, Jeff Sessions, doit témoigner ce mardi 14 novembre devant la Chambre des représentants au sujet des interférences russes lors du scrutin présidentiel aux Etats-Unis. Devant le Sénat en juin dernier, Jeff Sessions avait été catégorique. « Je n’ai eu aucun contact avec la Russie et à ma connaissance, personne n’en a eu pendant la campagne », avait-il affirmé. Celui qui dirigeait l’équipe conseillant Donald Trump sur sa politique étrangère durant la campagne présidentielle était alors interrogé sur des contacts entre l’équipe du candidat républicain et des intermédiaires russes.
Mais la déclaration du secrétaire à la justice a depuis été démentie par George Papadopoulos, ancien conseiller de campagne de Donald Trump pour les Affaires étrangères. Dans sa déposition à la police fédérale, celui-ci a assuré avoir fait état de ses relations privilégiées avec les Russes lors d’une réunion en mars 2016, à laquelle Jeff Sessions participait.
Un autre témoignage pourrait bien mettre le secrétaire à la justice en difficultés. Devant la commission du renseignement de la Chambre des représentants il y a deux semaines, Page Carter, également conseiller de campagne de l’actuel président, a affirmé s’être rendu dans un cadre privé à Moscou avant l’élection présidentielle, et y avoir eu un « bref » contact avec un vice-premier ministre russe. Il a indiqué avoir averti Jeff Sessions de son voyage.
Le secrétaire à la justice devra donc expliquer ces deux omissions lors de sa déclaration sous serment devant le Sénat. Et il risque de passer un mauvais quart d’heure : les démocrates ont annoncé qu’ils étaient prêts à en découdre pour obtenir la vérité.
Pour certains observateurs, Jeff Sessions est désormais sur un siège éjectable. Une hypothèse que n’exclut pas Corentin Sellin, même si, dit-il, ce serait « un scandale énorme ». Car pour l’historien et spécialiste des Etats-Unis, le ministre de la justice se trouve entre deux feux, obligé de rendre des comptes tout en évitant de déplaire à Donald Trump. « Pour lui, ça va être difficile », note ce spécialiste.
Après Sessions, à qui le tour ? Donald Trump, en tout cas, ne manque pas de rappeler qu’il n’est toujours pas directement visé par l’enquête menée par le procureur spécial Mueller. Mais pour combien de temps ? Impossible à dire. « Mueller est connu pour verrouiller ses enquêtes et il ne fait filtrer que ce qui l’arrange. On n’a aucune idée de l’avancement de l’enquête », remarque Corentin Sellin. Toutefois, estime-t-il, le feu se rapproche du président américain : « L’enquête Mueller a vraiment maintenant touché les plus hauts dignitaires de la Maison Blanche. On ne peut pas dire que Donald Trump puisse dormir tranquille. ».