Bujumbura, le 17 novembre 2017 (Net Press) . Lors de la célébration par le parti aux affaires, Cndd-Fdd, de la semaine dédiée aux combattants, le secrétaire général de cette formation politique, le général Evariste Ndayishimiye, dit : « il y a des gens parmi nous qui se qualifient de héros de la démocratie alors qu’ils refusent de vaquer convenablement au travail que le pouvoir en place les confie, et je donne un exemple illustrant cette affirmation, des enseignants et les professionnels de la santé qui refusent d’aller travailler là où on les mute "
Le général Evariste Ndayishimye ajoute : « il y en a d’autres qui sont corrompu, au lieu de protéger les biens de l’Etat, ils sont des traîtres sans oublier ceux qui mettent en avant leur appartenances politique. Plusieurs Burundais meurent de la famine, il nous manque cruellement des infrastructures publiques comme les routes, les hôpitaux bien équipés et un bon habitat pour les populations. "Nous devrons renforcer l’esprit d’unité et aider le gouvernement", a-t-il renchéri.
Le général Evariste Ndayishimiye dit que le Burundi a acquis une indépendance totale en se retirant de la cour pénale internationale, ce qui épargne les dirigeants Burundais d’être poursuivis par cette haute juridiction internationale. Le Burundi est devenu le mystère de la planète, un pays qui s’autofinance sans l’appui budgétaire de l’Occident. Une journée qui sera célébrée officiellement ce samedi 18 novembre 2017 en province de Cibitoke, au Nord Ouest du pays.
Burundi - Trafic Humain
Quatre filles arrêtées à Muyinga
Muyinga, le 17 novembre 2017 (Net Press) . Quatre filles ont été arrêtées hier dans la province de Muyinga alors qu’elles allaient traverser la frontière pour être vendues à l’étranger. Selon des informations concordantes, la plupart des filles qui sont vendues quittent ce pays vers l’Ouganda ou le Kenya, d’où elles embarquent pour les pays surtout asiatiques.
Un observatoire national de lutte contre la criminalité transnationale indique qu’en moyenne, trois Burundais sont vendus au quotidien dans divers pays. Ces filles y vont généralement dans le cadre de recherche d’emploi mais elles déchantent dès qu’elles arrivent sur place car elles sont maltraitées, certaines d’entre elles sont atteintes de la dépression si elles ne meurent pas tout simplement.
Au niveau du gouvernement, il avait été question de bien organiser de tels départs ou alors de suivre de près les filles qui sont acheminées vers ces pays, mais l’on sent que jusqu’à présent, les résultants ne sont pas encore perceptibles. L’on saura que rien que pour cette année en cours, plus de 338 Burundais ont été déjà déportés dans le cadre du trafic humain. Signalons enfin que de par le passé, ce problème avait été posé avec acuité et que le gouvernement avait promis un combat sans merci contre ce trafic. L’on a eu l’impression que le trafic a arrêté mais en réalité, ce n’est qu’un leurre car une telle pratique se poursuit bel et bien mais avec d’autres méthodes.
Burundi - Politique
La situation du Zimbabwe inquiète les dirigeants Africains
Bujumbura, le 17 novembre 2017 (Net Press) . Au lendemain d’un coup de force qui a cassé subitement son hégémonie de 37 ans au pouvoir, le président déchu du Zimbabwe, Robert Mugabe, aujourd’hui en résidence surveillée, est présenté par des milieux humoristes qui affluent de partout comme un président "défunt politique" tabassé par l’âge, mais qui a l’ambition de quitter à pied son territoire pour rejoindre son frère cadet sud-africain Jacob Zuma, lui aussi accablé par les scandales sexuels, financiers et pour s’embarquer ensuite dans un bateau de fortune dans l’océan indien vers un pays loin du sien, l’Australie.
Selon l’humoriste, le président camerounais Paul Biya, qui a juré de quitter du pouvoir au cercueil, pleure le départ en fumée de son " frère " Robert Mugabe. De son côté, le président ougandais Yoweli Kaguta Museveni, médiateur de la crise burundaise, pourra fuir non pas au pays de Paul Kagame, mais au Burundi où ce beau pays a coupé le cordon ombilical avec la cour pénale internationale.
La rédaction n’ose pas croire à ses yeux au regard d’un tweeter qui circule sur les réseaux sociaux et qui fait part que le président burundais Pierre Nkurunziza met en garde les assoiffés du rendez-vous de 2020, y compris ceux de sa mouvance présidentielle, le Cndd-Fdd, prévenant que la solution à la zimbabwéenne ne tient pas au Burundi.
Burundi - Education
Du désordre dans l’organisation du système éducatif, se plaint le Conapes
Bujumbura, le 17 novembre 2017 (Net Press) . Le journal "La Voix de l’Enseignant " n’y va pas par quatre chemins car il trouve qu’il y a un pur et un pire sabotage à l’examen d’Etat. Pour cet hebdomadaire, des colis qui s’égarent, des recherches et des enquêtes vaines, et les élèves doivent s’attendre à une nouvelle évaluation. Pour ce journal, c’est pour la première fois que de tels cas se produisent. La commission comprend aujourd’hui des gens qui viennent d’autres directions du ministère ayant l’éducation dans ses attributions qui ne voient de la commission que des frais de prestation au lieu de s’atteler au travail.
Le cas évoqué ici est celui des élèves de direction provinciale de l’enseignement de Ruyigi, une centaine, attendent vainement des copies roses de l’examen d’Etat provenant de ladite commission. L’examen d’Etat pour l’année 2017 s’est déroulé au mois d’août 2017. Cette année, il y avait en tout 63 centres de passation dont un se trouve au Kenya. Tout s’était passé normalement sauf un colis d’anglais d’une école de Makamba. Mais après la correction et la transcription des notes, des colis de six écoles de la direction provinciale de l’enseignement de Ruyigi manquent.
Les enquêtes durent le temps de la rosée. En interne, les enquêtes commencent mais des rumeurs, des suspicions et des accusations s’entremêlent. L’on a enfin trouvé des bribes d’enveloppes déchirés dont les mentions sont de l’examen d’Etat, session 2017, au niveau de la cuisine externe, mais les copies d’examen n’ont pas été retrouvées. A qui profite cette cacophonie ?
.Par ailleurs, les vieilles et jeunes écoles sont confrontées aux risques et catastrophes. Les intempéries et le glissement des terres qui détruisent les infrastructures et les documents scolaires, les abandons pour des raisons variées, les programmes scolaires qui ne sont as couverts suite au manque et l’absence des enseignants, sont quelques uns des facteurs qui influent négativement sur la performance du système scolaire burundais.
Quant à la nouvelle pédagogie, les enseignants affirment que la pédagogie d’intégration nouvellement introduite dans le système d’enseignement post-fondamental est difficile à appliquer car ils déclarent n’avoir pas été bien formés en la matière, les pléthores dans les classes, des matières vastes et le faible niveau des élèves seraient les causes principales de la non-application de cette nouvelle méthodologie.
Burundi - Droits de l’Homme
La ligue Iteka sort deux bulletins hebdomadaires à la fois
Bujumbura, le 17 novembre 2017 (Net Press) . Il s’agit des bulletins 83 et 84 qui couvrent respectivement la semaine du 30 octobre au 5 novembre 2017 et celle du 6 au 12 novembre 2017. La raison est connue, cela a été du à la mort inopinée de son directeur exécutif et affirme que malgré ce désastre, la ligue s’engage à informer toujours sur l’évolution des droits de l’homme dans ce pays.
Pour cette période du 30 octobre au 12 novembre 2017, au moins 18 personnes ont été tuées dont 10 cadavres documentés d’ici et là, 4 portés disparues, 4 cas de violence basée sur le genre, 6 torturées et 116 arrêtées arbitrairement. Le phénomène de cadavres continue à se manifester dans plusieurs endroits du pays et aucune enquête n’est diligentée, ce qui est très inquiétant.
Des jeunes Imbonerakure affiliés au parti Cndd-Fdd au pouvoir, des agents du Snr, des policiers ainsi que des administratifs sont pointés du doigt comme étant les auteurs de la plupart de ces violations des droits humains. Ces bulletins relèvent des cas d’assassinat, d’enlèvement, de torture et d’arrestation arbitraire dont sont victimes des présumés opposants du 3ème mandat du Président Pierre Nkurunziza.
Les bulletins s’insurgent contre l’impunité des crimes qui est accordée aux proches du parti Cndd-Fdd. Des membres de ce parti impliqués dans différents crimes jouissent de l’impunité avec une complicité affichée des pouvoirs publics. Des actes d’intimidation lors des réunions des responsables administratifs ont été relevés dans ces bulletins, des cas des violence basée sur le genre également. Ces bulletins émettent des recommandations qui sont dirigées à l’endroit du gouvernement du Burundi pour le changement de la situation précaire des droits de l’Homme dans le pays.
Burundi - Zimbabwe - Politique
Zimbabwe : première apparition publique de Mugabe depuis le coup de force de l’armée
Harare, le 17 novembre 2017 (Net Press) . Le président zimbabwéen, Robert Mugabe, a fait vendredi sa première apparition publique depuis le coup de force de l’armée, à l’occasion d’une cérémonie de remise de diplômes universitaires à Harare. Placé en résidence surveillée avec son épouse Grace depuis mardi soir, Robert Mugabe a refusé de démissionner jeudi.
Le chef de l’État, était vêtu d’une toge bleue et d’une coiffe assortie, lors de cette réception organisée à l’université Zimbabwe Open. La veille, il s’était entretenu avec le chef d’état-major, le général Constantino Chiwenga, et avait refusé de démissionner.
« Comrade Bob » tient bon. Pour l’heure, en dépit du coup de force de l’armée et sa mise en surveillance surveillée avec son épouse Grace par les militaires dans la nuit de mardi 14 à mercredi 15 novembre, Robert Mugabe reste, sur le papier du moins, président du Zimbabwe. Un poste que le plus vieux chef d’Etat de la planète, 93 ans, occupe depuis maintenant 37 ans. Mais pour combien de temps encore ?
La question est sur toutes les lèvres alors que le nouvel homme fort du pays, Emmerson Mnangagwa, l’ancien vice-président zimbabwéen, dont l’éviction a provoqué le coup de force, est rentré jeudi au Zimbabwe, a-t-on appris vendredi matin dans son entourage. « Oui, il est de retour », a ainsi confirmé sous couvert de l’anonymat une source proche des putschistes.
Une résidence surveillée moins stricte ?
Un retour que Mnangagwa espérait sans doute dans une situation plus stable. Mais Mugabe, qui a rencontré jeudi après-midi le chef de l’armée, le général Constantino Chiwenga, au siège de la présidence à Harare, n’a rien cédé aux putschistes. « Ils se sont rencontrés aujourd’hui. Il a refusé de démissionner, je pense qu’il essaie de gagner du temps », a poursuivi la source sous le couvert de l’anonymat.
Selon un porte-parole à Pretoria, deux ministres sud-africains dépêchés par le président Jacob Zuma, fidèle soutien de Mugabe, ont également participé à la réunion. Un prêtre catholique était présent lors de cette réunion, rapporte également le site internet du quotidien gouvernemental The Herald, qui a par ailleurs relayé un communiqué de l’armée faisant état de plusieurs arrestations dans l’entourage du président. « Nous avons mis la main sur plusieurs des criminels, tandis que d’autres sont toujours en fuite ».
Des images diffusées par la télévision d’Etat après la rencontre ont montré le président Mugabe en veste bleu marine et pantalon gris aux côtés du général Chiwenga, tout sourire dans son treillis. Selon la télévision, Mugabe pourrait participer vendredi à une cérémonie de remise de diplômes à l’université, comme il l’avait fait par le passé. Si cela était confirmé, cela laisserait à penser que les conditions de sa résidence surveillée sont devenues moins strictes.
Le flegme des Zimbabwéens
A Harare, l’intervention des militaires a été accueillie avec flegme par les habitants, qui ont continué jeudi à travailler ou à vaquer à leurs occupations. Certains se sont réjouis d’entrevoir le départ du président. « Nous espérons que le Zimbabwe sera meilleur une fois sorti de l’ère Mugabe », a confié Tafadzwa Masango, un chômeur de 35 ans. « Notre situation économique se dégrade de jour en jour, il n’y a plus d’emploi, plus de travail. »
Jeudi, plusieurs voix de l’opposition se sont fait entendre pour exiger à leur tour son départ et une transition vers des élections libres. « Dans l’intérêt du peuple zimbabwéen, Robert Mugabe doit démissionner », a déclaré Morgan Tsvangirai, le chef du mouvement pour un changement démocratique (MDC), le principal parti de l’opposition.
« Il ne fait aucun doute qu’il nous faut un accord de transition qui doit traiter de la reprise économique et de la réforme électorale », a renchéri l’ex-vice-présidente, Joice Mujuru, écartée en 2014, elle aussi, sur ordre de Grace Mugabe.
Le pasteur Mawarire prêt à discuter avec l’armée.
Emblème de la fronde qui a secoué le pays en 2016, le pasteur Evan Mawarire s’est dit prêt à discuter avec l’armée. « En tant que citoyens, nous ne pouvons rester les bras croisés », a-t-il plaidé sur Facebook, « nous devons participer ».
Selon les analystes, les militaires sont déterminés à sortir rapidement de la crise. « Ils veulent que Mugabe signe sa démission au plus vite », a expliqué Knox Chitiyo, du centre de réflexion britannique Chatham House. « Ensuite ils veulent un président de transition, qui serait probablement Mnangagwa ». Quant à la communauté internationale, elle continue à suivre de près la situation au Zimbabwe, inquiète de l’intervention de l’armée. « Nous n’accepterons jamais le coup d’Etat militaire », a averti jeudi le chef de l’Etat guinéen Alpha Condé, président en exercice de l’Union africaine (UA). « Nous exigeons le respect de la Constitution, le retour à l’ordre constitutionnel », a-t-il ajouté.
Vers un sommet extraordinaire de la SADC
Le commissaire pour la Paix et la Sécurité de l’UA, Smaïl Chergui, s’est montré moins alarmiste. « Au moment où nous parlons, le parlement est toujours en fonctions et continue de travailler, le gouvernement continue de travailler, il n’y a pas de signes de violences dans le pays », a-t-il déclaré à Washington.
« Nous soutenons totalement les efforts de la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe) », a-t-il affirmé, « nous suivons leurs efforts en temps réel ». A l’issue d’une réunion en urgence au Botswana jeudi, la SADC, que préside le président sud-africain Jacob Zuma, a appelé les protagonistes de la crise « à régler les défis politiques par des moyens pacifiques » en respectant la Constitution du Zimbabwe. L’organisation régionale a également annoncé la tenue d’un « sommet extraordinaire urgent » à une date à préciser.