Bujumbura, le 25 novembre 2017 (Net Press) . L’Unicef, une organisation onusienne qui s’occupe des enfants dans le monde, se dit consterné d’apprendre que deux enfants ont été amputés de bras en représailles pour un délit présumé commis à Gitega en date du 23 novembre 2017. Pour cette organisation, cet acte tragique est une violation des droits de ces deux enfants dans la forme la plus cruelle et il est essentiel que les auteurs soient responsables devant la loi et non par des actes irrationnels de justice populaire.
L’Unicef est horrifié qu’un tel acte de violence puisse avoir lieu dans ce pays et il est préoccupé par le bien-être des deux enfants qui ont besoin de soins et de soutien immédiats. Les deux enfants sont actuellement soignés, tandis que les auteurs sont en garde à vue. L’Unicef est reconnaissant aux autorités qui ont réagi rapidement et de manière appropriée. Il continuera à collaborer avec le gouvernement afin de prendre toutes les mesures nécessaires- conformément aux normes et aux règles internationales énoncées dans la convention relative aux droits de l’enfant - pour protéger les enfants victimes afin que le système judiciaire puisse suivre son cours dans les plus brefs délais.
De son côté, la fédération nationale des droits de l’enfant au Burundi, Fenadeb, demande qu’il y ait des enquêtes minutieuses par des experts pour déterminer les causes des mauvais traitements des enfants qui se font remarquer ces derniers jours. Pour cette fédération, actuellement, des enfants sont brûlés vifs, sont tués par leurs parents, sont tués dès leurs naissances ainsi que ceux qui sont amputés. Pour Jacques Nshimirimana, le président de la Fenadeb, si une telle enquête pouvait avoir lieu, l’on aurait aussi des propositions pour que ces actes cessent immédiatement.
Burundi - Environnement
Départ pour l’Eternité de "Casimir"
Bujumbura, le 25 novembre 2017 (Net Press) . "Casimir" est un nom d’une personne qui avait été pourtant attribué à un hippopotame qui fréquentait souvent les rives du lac Tanganyika. Il était tellement habitué à des gens qu’il se mettait à l’aise quant il visitait des endroits où se trouvent des personnes. Ceux qui le connaissent mieux expliquent même que quand il y avait de la musique Karaoké au musée vivant ou dans d’autres endroits au bord du lac Tanganyika, Casimir venait écouter de la musique, ce qui chambardait un tout petit peu l’ambiance.
Dans l’après-midi de ce 24 novembre, son aventure a pris fin car des militaires, forts d’une autorisation du ministère de l’environnement, ont tiré sur l’animal qui est mort sur place, entrainant un bain de sang dans les eaux bleues du 2ème lac le plus profond du monde. Signalons que les militaires qui ont tué l’hippopotame constituent une garde de la radio et télévision nationales du Burundi, Rtnb.
Mais au-delà de la non-assistance à animal en danger, l’on peut se demander pourquoi cet ordre a été donné pour abattre l’animal. Il était habitué à des quartiers où vivent des gens comme le quartier Asiatique, Kabondo et Kinindo Ouest, il ne présentait aucun danger. Mais aussi et surtout, il est anormal que l’on détruise l’environnement de notre pays car sous d’autres cieux, le parc animalier constitue un lieu de tourisme le plus sûr qu’un pays peut avoir, comme ces chimpanzés du Rwanda qui font les affaires de ce pays par touristes interposés. Le Burundi est l’un des rares pays au monde qui possède encore des hippopotames à contempler et il y a risque qu’ils émigrent vers des pays voisins si on ne les protège pas.
Enfin, que dire de cette pratique où des gens qui étaient sur place se sont départagés de la viande de l’animal abattu. Normalement, les animaux à consommer sont d’abord soumis à des consultations des médecins spécialisés dans des maladies des bêtes, ce qui n’a pas été fait hier, ce qui risque, en plus de la perte au niveau touristique, d’entraîner également des problèmes de santé chez ceux qui en ont pris des morceaux.
Burundi - Education
Le Conapes s’exprime toujours par son journal "La voix de l’enseignant"
Bujumbura, le 25 novembre 2017 (Net Press) . A travers sa publication hebdomadaire, ce syndicat estime que la 8ème heure pose toujours problème au niveau des écoles. Pour notre confrère, les textes réglementaires donnent un temps de travail de 7h30 à 13h05 minutes, mais aujourd’hui les cours se terminent à 13h50 minutes. Aucune autorité ne préfère endosser cette 8ème heure. Les conséquences sont néfastes sur la qualité de l’enseignement. L’apprenant ainsi que son enseignant sont fatigués et risquent d’être improductif.
Par ailleurs, les initiateurs de ce changement semblent ignorer l’emploi du temps de l’enseignant car pour eux, seule compte la présence physique de l’enseignant dans les 4 murs d’une classe. Pourtant, ils savent pertinemment que le gros de son temps, l’enseignant le passe en préparant les leçons et en corrigeant les évaluations d’un effectif pléthorique des élèves. C’est pour cela qu’il rentre exténué avec tout le risque d’être improductif.
Les enseignants sont en outre confrontés à une autre exigence, celle-là politique, les élections de 2020. Selon la Vois de l’Enseignants, les enseignants de la province de Rumonge se sont rencontrés le 17 novembre 2017 pour célébrer la journée mondiale de l’enseignant et pour échanger sur leurs conditions de vie et de travail. Ils les trouvent difficiles. Le gouverneur de cette province a profité de cette occasion pour leur demander de contribuer pour les élections de 2020. Cette sollicitation n’a pas été bien accueillie par ceux à qui elle a été bien adressée. Ces derniers disent que demander une contribution en argent aux enseignants qui peinent à joindre les deux bouts du mois relèvent du cynisme. Ils proposent au gouvernement de relever le niveau de leur salaire, quitte à ce qu’ils puissent dégager une part à contribuer pour les activités d’intérêt public.
Les mêmes enseignants se demandent s’il faut se réjouir des conditions de vie de l’enfant burundais. A la célébration de la journée internationale de l’enfance, le ministre ayant en charge les droits de l’homme au Burundi a dressé un bilan positif en matière des conditions de vie des enfants. Les associations de la société civile estiment qu’il y a encore à améliorer, notamment freiner les abandons scolaires et la mendicité de la rue.
Burundi - Rwanda - Justice
Le Rwanda battu en justice de la cour africaine des droits de l’homme
Arusha, le 25 novembre 2017 (Net Press) . Le Rwanda a été traîné devant la cour africaine des droits de l’homme basé à Arusha en Tanzanie par une de citoyennes, Victoire Ingabire, une femme politique de l’opposition radicale face au régime de Kigali. Du fond de la prison où elle est écrouée, elle avait engagé un procès en juillet dernier, ce qui avait irrité Kigali jusqu’à se retirer de cette cour.
Dans ses plaidoiries, Victoire Ingabire avait demandé à cette cour de constater que les droits de la personne humaine au niveau local et africain n’ont pas été respectés lors de ses comparutions devant les tribunaux du Rwanda. Elle a demandé en outre que la loi sur l’infraction de l’idéologie du génocide soit amendée car elle contient des freins aux droits des personnes, qua quand elle a été condamnée, il y a des infractions à sa charge qui n’existaient pas encore au moment de la condamnation. Pour cela, elle avait demandé que son procès recommence de nouveau car il n’a pas respecté les procédures des droits de l’homme.
Ce 24 novembre 2017, la cour africaine des droits de l’homme a conclu que le fait que Victoire Ingabire a été condamnée n’est pas fondé car cette femme a toujours fait des déclarations fiables sur des faits qui sont un secret de polichinelle. En outre, a poursuivi la cour africaine des droits de l’homme, le droit de la défense n’a pas été respecté lors des audiences car la parole était souvent retirée à ses avocats, surtout qu’il y a même des témoins qui ont été poursuivis par la justice rwandaise.
A la question de la réouverture de son procès, la cour africaine des droits de l’homme ne s’est pas prononcée car elle n’est pas compétente pour prendre une telle décision. Signalons que cette femme a été condamnée à 15 ans de servitude pénale principale depuis 2013. Elle a été retenue pour des infractions de rébellion, de déstabilisation des institutions et de propagation de l’idéologie du génocide.