Bujumbura, le 27 novembre 2017 (Net Press) . Les quartiers de Mutakura et de Ngagara ont été réveillés ce samedi 25 novembre 2017 par des cris des membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir Cndd-Fdd, Imbonerakure, qui scandaient des slogans (le président longue vie au pouvoir).
Des témoins sous couvert d’anonymat indiquent « nous sommes dérangés par ces cris des Imbonerakure qui réveillent nos enfants, ils croient que les ennemis du président Nkurunziza se trouvent dans les quartiers contestataires de son troisième mandats, ceux qui détestaient son troisième mandat ont été abattus ou sommés d’aller en cavale. Les ennemis du président Nkurunziza se trouvent dans son propre parti et il l’a affirmé lui-même lors des cérémonies de clôture de la semaine dédiée aux anciens combattants dans la province de Cibitoke, avant d’ajouter que « si l’entourage du président Nkurunziza était fidèle à lui, ils auraient applaudi des deux mains la décision de contribuer massivement aux élections de 2020, ce qui semble ne pas être le cas, donc, il y a un hic dans le parti Cndd –Fdd".
Burundi - Tanzanie - Sécurité
Le Pays de Magufuli promet de renforcer la sécurité des participants au dialogue
Arusha, le 27 novembre 2017 (Net Press) . La 4ème session de dialogue qui durera deux semaines a débuté ce matin à Arusha, dans le nord de la Tanzanie. Le facilitateur promet que la sécurité sera totale pour les participants au dialogue pendant toute la période. Même le gouvernement aurait promis de tout faire pour mettre à l’aise ceux qui sont sur place.
Signalons que cette rencontre est la quatrième du genre, ce que les uns disent qu’il s’agit de la dernière en dehors du pays. La Tanzanie s’est gardée de tout commentaire sur cette polémique qui est dans l’esprit de tous ceux qui sont à Arusha, certains voulant que le dialogue se poursuive dans ce pays et les autres voulant plutôt son rapatriement.
Théoriquement, toutes les parties ont été invitées, c’est-à-dire 32 partis politiques agréés au Burundi, le gouvernement du Burundi dont la présence à Arusha est la première depuis le début de ce dialogue. Il semblerait que les dirigeants de l’Ouganda et de la Tanzanie, ceux-là même qui ont récemment condamné la décision de la cour pénale internationale, ont exercé d’énormes pressions sur Bujumbura, qui a dû céder devant l’intransigeance des deux présidents.
D’autres invités sont des acteurs politiques vivant au Burundi et à l’étranger, ceux de la société civile, des femmes, des jeunes et des confessions religieuses. Mais il ne faut perdre de vue que toutes ces catégories de gens sont divisés, les uns soutenant le régime en place, les autres le contestant.
L’on constate que le Cnared-Giriteka n’a pas été invité en tant que tel et n’a pas fait le déplacement d’Arusha. Néanmoins, sa position définitive n’est pas encore connue car il est en congrès à Bruxelles pour renouveler les organes dirigeants et ce, jusqu’au 29 novembre 2017. Il pourrait sortir un communiqué final après cette réunion.
Malgré cette promesse de la sécurité, 18 associations de la société civile vivant en exil ont fait savoir au président ougandais et médiateur principal dans le conflit burundais, l’informant qu’elles ne participeront pas à cette session qui débute ce 27 novembre 2017 pour la simple raison que leur sécurité n’est pas garantie, allusion faite aux tentatives d’arrestations de Me Armel Niyongere, président de Acat-Burundi et de Pacifique Nininahazwe du Focode. En bref, ce sont les associations de la société civile qui ont été radiées par Bujumbura qui ont indiqué qu’elles ne se rendront pas à Arusha.
Burundi - Tanzanie - Sécurité
La Tanzanie dans la danse de la cacophonie burundaise
Dar Es Salam, le 27 novembre 2017 (Net Press) . La Tanzanie, tout un symbole pour le Burundi - elle a hébergé les réfugiés burundais dans les différents cycles de violences qu’a connus le pays, de 1927 à 2015, elle constitue une terre de négociation et une tribune des accords de paix et de réconciliation - vient d’être introduite dans le sale jeu burundais de disparitions forcées suivie d’un silence de mort.
Un mouvement armé qui se dit vouloir combattre le régime de Bujumbura, les forces populaires du Burundi, Fpb, vient d’adresser une correspondance au président tanzanien, Joseph Pombe Magufuli, lui demandant de faire tout ce qui est en son pouvoir pour qu’il y ait de la lumière sur l’emplacement de 4 leaders de ce mouvement ainsi que leur libération.
Ce mouvement indique que ces leaders ont été arrêtés en Tanzanie, dans la région de Ngara, par des services secrets de la Tanzanie. Pour ce mouvement, si ce pays ne fait aucun effort, cela pourrait avoir une conséquence négative sur ce pays qui a accueilli le dialogue inter-burundais de 27 novembre, sur le facilitateur dans le conflit burundais, Benjamin William Mkapa, pourquoi pas sur Yoweri Kaguta Museveni, médiateur principal.
Dans cette correspondance du 21 novembre 2017, le mouvement confirme qu’il a des preuves que les leaders du Fpb ont été arrêtés par des services secrets tanzaniens puis remis au service national des renseignements du Burundi, ce qui est contraire à la loi carils étaient avant tout des réfugiés. Pour clore cette lettre, ce mouvement fait savoir qu’il lutte pour la sauvegarde des accords d’Arusha, la justice indépendante et les bonnes relations entre les pays.
Burundi - Droits de l’Homme
La campagne Sos-Torture publie son rapport n° 102
Bujumbura, le 27 novembre 2017 (Net Press) . Il couvre la période du 18 au 25 novembre 2017 concernant les violations et atteintes des droits de l’homme au Burundi. Au moins six personnes ont été assassinées au cours de la période, et leurs corps jetés dans la rivière Rusizi au niveau des communes Buganda et Rugombo. Plusieurs sources rapportent que trois victimes ont été repêchées sans qu’elles ne soient identifiées.
Les autorités locales n’ont pas ordonné l’opération de repêchage des autres victimes aperçues. Le rapport évoque également un militaire retraité des ex Fab (forces armées burundaises) assassiné à son lieu de travail. Plusieurs cas de tortures sont aussi répertoriés, dont des militants du parti d’opposition Fnl et un officier de police judiciaire.
Deux jeunes enfants ont aussi été sauvagement amputés pour avoir pris du maïs dans un champ privé et gardé par des veilleurs. Le rapport évoque aussi près de quinze arrestations arbitraires au cours de la semaine, dont un ancien représentant de l’organisation de la société civile Aprodh dans la région Centre-Est. Nestor Nibitanga est accusé d’atteinte à la sûreté de l’Etat pour ses activités passées au service de l’Aprodh avant la suspension de l’organisation.
Burundi - Zimbabwe – Justice
Le lendemain qui déchante dans l’entourage de Mugabe
Harare, le 27 novembre 2017 (Net Press) . Au Zimbabwe, l’ancien ministre des finances sous le régime Mugabe a comparu samedi 25 novembre devant la justice. C’était la première apparition publique d’Ignatus Chombo depuis son arrestation il y a 2 semaines. L’ex-ministre des finances a été interpellé dans les heures qui ont suivi le coup de force de l’armée au Zimbabwe.
Un proche de Grace Mugabe, l’épouse de l’ex-président, Chombo comparaissait pour corruption et abus de pouvoir. Selon nos sources l’Ex ministre des finances Zimbabwéen Ignatus Chombo , est accusé par la justice zimbabwéenne, pour fraude, abus de pouvoir et du temps où il était ministre du gouvernement local de l’intérieur, puis ministre des finances, des postes, il détournait une bagatelle somme d’argent au trésors public
Proche de Grace Mugabe, Chombo a été parmi les premiers à être arrêtés tout de suite après l’intervention de l’armée, qui a abouti à la démission de Robert Mugabe. Il a ensuite été expulsé du parti au pouvoir la Zanu-PF il y a quelques jours. Samedi matin, il a été présenté au juge, et selon son avocat, il aurait été maltraité lors de sa détention.
Certains Zimbabwéens voient en cette première comparution un début de justice, mais d’autres estiment qu’il ne s’agit que d’une revanche de la faction de l’ancien premier ministreet actuel président a.i, Emmerson Munangagwa, contre les proches du président déchu Robert Mugabe .
Des sources concordantes indiquent que le président déchu Robert Mugabe, depuis sa remise du pouvoir ce vendredi 24 novembre 2017, a observé depuis ce samedi un jeûne et ne parle pas.