Bujumbura, le 30 novembre 2017 (Net Press). Une personne d’une trentaine d’années a été tuée vers 5 hoo de ce jeudi dans le quartier de Gasekebuye, dans la zone Musaga, en commune urbaine de Muha, par des agents de transmissions d’un officier de police de cette localité. Des sources sur place indiquent que la victime était accompagnée par deux personnes qui n’étaient pas encore appréhendées lors de la publication de ces dépêches.
Les habitants de Gasekebuye sont satisfaits d’autant plus ces derniers jours, ils étaient régulièrement victimes des vols dans les ménages. En effet, il y a quelques jours, un ménage avait été "visité" par des bandits du genre, avaient volé son véhicule et beaucoup d’argent dont le montant n’a pas été précisé à la rédaction. Les voleurs ont menacé les gens de ce foyer au moyen d’un fusil et ils les ont ligotés avant de s’en aller en tout tranquillité.
Au Nord Ouest du pays, dans la la province de Cibitoke, un corps en extrême décomposition a été découvert ce mercredi 29 novembre vers 18 hoo sur la colline de Mirudi, dans la forêt de la Kibira, au niveau de la commune Bukinanyana. Des sources sur place indiquent que la victime n’a pas été identifiée pour le simple fait que le chef de cette colline l’a immédiatement enterrée. Pour les habitants de l’endroit, il sera difficile de l’identifier ou de connaître les circonstances de sa mort.
Dans la province de Kirundo, l’ancien administrateur de la commune Kirundo de 1994 à 2003, Serges Barutwanayo, a été tué tout près de son domicile vers 19h30 à coups de poignards au niveau du dos et du cœur. C’était le 28 novembre 2017. Les informations en provenance de cette région précisent qu’il était secrétaire-adjoint de l’Uprona, aile proche de Charles Nditije, dans la province de Kirundo. L’on signalera que cette formation politique n’est pas reconnue par le ministère de l’intérieur et de la formation patriotique.
De sources policières, il a été poignardé par deux personnes qui, visiblement, l’attendaient et il a rendu l’âme alors qu’on le transportait d’urgence vers un hôpital proche dans cette même province. Selon toujours des informations issues de la police, une personne soupçonnée d’implication dans ce meurtre a été déjà arrêtée.
Ce mercredi 29 novembre 2017, le Focode a rendu public son rapport sur la disparition forcée de Jean-Paul Gahungu, un homme vivant avec un handicap dans sa jambe gauche, introuvable depuis son enlèvement dans la zone urbaine de Kinindo, le matin du 8 décembre 2016. Selon ce rapport, ce crime serait imputable entre autres à des officiers du service national des renseignements.
Le même 8 décembre, la famille de la victime a adressé une plainte à la police judiciaire et fourni des éléments importants sur les ravisseurs. Fort curieusement, la Pj a refusé d’enquêter sur cet enlèvement et a renvoyé la famille au service national des renseignements qui serait "mieux outillé". La famille a saisi le Snr et près d’une année après l’enlèvement, elle attend le début de l’enquête. Comme dans d’autres dossiers de disparitions forcées, la justice burundaise reste inactive sur ce cas et la commission nationale indépendante des droits de l’homme muette.
Encore une fois, le Focode salue l’ouverture de l’enquête de la Cpi sur les crimes en cours au Burundi depuis le 26 avril 2015 et demande la mise en place rapide des mécanismes de protection des témoins et des victimes.
Le banditisme prend une tournure inquiétante dans la capitale. Selon un compte Twitter du porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye, une personne pratique de l’escroquerie sous un faux nom de l’Opp1 Moïse Nkurunziza, porte-parole adjoint de la police. Selon toujours Pierre Nkurikiye, ce téléphone portable n° 75 56 57 76 appelle des gens et demande de l’argent, 2.000 Fbu précisément, pour s’acheter des unités de son téléphone. Pierre Nkurikiye prévient donc le public qui risque de tomber dans le piège de cet homme qui n’est pas encore arrêté par la police.
Enfin, trois infirmiers et un responsable de la religion musulmane dans la province de Karusi sont entre les mains de la police. Ils sont accusés de circoncire illégalement 35 hommes alors que 100 autres hommes étaient attendus pour cette opération. .
Burundi - Politique
Le Cnared - Giriteka met en place de nouveaux commissaires
Bruxelles, le 30 novembre 2017 (Net Press) . Les nouveaux commissaires ont été présentés par le président élu et approuvés par le directoire en date du 29 novembre 2017. Ce sont 8 hommes et une femme qui sont tous rodés dans la politique de ce pays et de l’étranger pour y avoir travaillé comme des ambassadeurs ou vécu.
Le commissaire chargé du suivi du processus de paix et des négociations est Jérémie Ngendakumana. Celui chargé des droits de l’homme et des questions humanitaires est Jérémie Minani. Julien Nahayo devient commissaire chargé des questions diplomatiques au moment où Bernard Busokoza s’occupera des questions des finances et de la mobilisation des fonds.
Onésime Nduwimana devient commissaire chargé de la communication et des relations publiques. Le président sortant, Charles Nditije, est désormais commissaire chargé des questions politiques et des relations avec les autres forces vives du pays. Les questions du genre sont confiées à Angèle Niyuhire tandis qu’Elvis Kwizera est commissaire chargé des questions de la jeunesse. Enfin Abdul Nzeyimana est trésorier.de la plateforme de l’opposition pour une période de 9 mois.
Burundi - Economie - Justice
Le gérant de la régie nationale des postes de Bugendana arrêté
Gitega, le 30 novembre 2017 (Net Press) . Dans nos dépêches antérieures, nous informions sur un vol de plus de 40 millions de nos francs dans les caisses de la régie nationale des postes, branche de Bugendana (voir Net Press du 29 novembre 2017). Nous apprenons que les premières têtes commencent à tomber.
En effet, le gérant de cette régie a été arrêté par la police dans l’après-midi de ce 29 novembre 2017 et subit in interrogatoire dans les cachots de la police. Il semble que son adjoint a pris le large et jusque ce matin, il était introuvable. Les premières informations indiquent qu’il serait l’auteur de ce détournement, mais elles recommandent en même temps d’attendre les résultats des enquêtes de la police.
Burundi - Ue - Ua - Coopération
Des mesures pour endiguer le fléau de l’esclavage de migrants
Abidjan, le 30 novembre 2017 (Net Press) . Alors que la question de l’esclavage des émigrés clandestins est depuis plusieurs jours dans tous les esprits au point d’être devenu le point central du sommet UE-UA, plusieurs dirigeants réunis à Abidjan ont décidé de prendre des mesures immédiates pour endiguer ce fléau en Libye.
Ce devait être l’un des thèmes de huis clos, un thème parmi d’autres, le dossier de la migration est finalement venu à occuper une place centrale dans le 5ème sommet Europe-Afrique. Dès la cérémonie d’ouverture, les dirigeants ont les uns après les autres condamné ce qui se passe en Libye.
« L’actualité nous interpelle sur une situation qui est devenue totalement inacceptable » a indiqué aux 83 délégations l’hôte du sommet, le président ivoirien, Alassane Ouattara. « Les récents reportages sur la façon dont les Africains – particulièrement les jeunes – sont traités par les passeurs et les trafiquants, sont horrifiants », a estimé le président du Conseil européen, le Polonais Donald Tusk.
Moussa Faki : « La question des migrations vers l’Europe surtout, se pose en termes dramatiques et nos responsabilités sont écrasantes ! » « Jusqu’à quand – a lancé pour sa part le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat – jusqu’à quand allons-nous - vous et nous - observer cette tragédie insensible, impuissants, inactifs, paralysés ? »
Rapatrier ceux qui le souhaitent dans leur pays d’origine
Il y a urgence, affirment les chefs d’Etat, et à la fin de la première journée de ce sommet, neuf d’entre eux ainsi que le représentant des Nations unies décidaient de mettre en place une force d’intervention. Une force coordonnée pour d’abord aller chercher les clandestins sur le sol libyen qui souhaitent être rapatriés dans leur pays d’origine.
A cela, la Libye, par la voix du président Fayez el-Sarraj, a donné son accord pour que des « opérations d’évacuation d’urgence soient menées dans les prochains jours ou semaines ».
Démanteler les réseaux criminels
Mais pour endiguer le phénomène des réseaux de trafics humains, les dirigeants optent pour des échanges de renseignement et d’enquête policière afin de démanteler les réseaux par-delà les frontières des pays concernés. « Des réseaux criminels, profondément liés aux trafics d’armes, de drogue et aux mouvements terroristes de la bande sahélo-sahélienne », a rappelé le président français, Emmanuel Macron, mercredi soir au sortir de cette réunion.
Enfin, il s’agira de sensibiliser la jeunesse africaine par des campagnes de communication visant à dissuader les jeunes de prendre le chemin de l’exode qui se conclut trop souvent en drame.