Karuzi, le 5 décembre 2017 (Net Press) . Un corps sans vie a été trouvé pendu sur une branche d’un avocatier ce lundi 4 décembre sur la colline Burenza – Kibande, de la commune Bugenyuzi, dans la province de Karuzi, au centre du pays. L’administratrice de cette commune, Spéciose Gakecuru, dit que la victime, Athanase Nahindavyi, était un père de 5 enfants et cette autorité communale privilégie la piste d’un suicide.
Dans la même rubrique, une grenade a été lancée vers 20h 00 de ce lundi dans la zone de Bwiza, entre la 4ème avenue du quartier Bwiza et la Chaussée du peuple Murundi, dans les environs du parking de bus qui desservent le nord de la capitale, faisant 5 blessés. Selon le commissaire de police de Bujumbura, Bonfort Ndoreraho, l’une des victimes est touchée grièvement. Un suspect a été interpellé pour l’enquête.
Par ailleurs, deux corps flottants ont été découverts dans la rivière Rusizi dans la matinée de ce lundi 4 décembre 2017. Selon les premiers témoins de cette scène macabre, les deux corps, qui n’ont pas été identifiés, étaient ligotés au niveau des bras. Les mêmes témoignages indiquent que jusque dans la soirée de ce lundi, les corps n’avaient pas encore été évacués.
Au sud du pays, en province de Makamba, les membres de la ligue des jeunes du parti aux affaires font parler d’eux mêmes. En effet, sur la colline de Nyabigina, une vingtaine d’Imbonerakure se sont introduits dans le ménage d’un nommé Isaac Ngerageze et ils l’ont sérieusement tabassé, en présence de ses voisins et de sa famille, ce qu’il a accueilli comme une humiliation.
Selon des informations en provenance de cette entité administrative, il lui serait reproché « de soutenir les ennemis du Burundi". Il a pu être sauvé grâce à une intervention rapide et musclée de la police locale.
Burundi - Dialogue
Y a-t-il vraiment quelque chose à attendre d’Arusha ?
Arusha, le 5 décembre 2017 (Net Press) . D’après des informations de la radio du monde, il y a de quoi se poser des questions quant à l’issue des pourparlers d’Arusha. Selon la radio Rfi, un quatrième round du dialogue interburundais a officiellement débuté lundi dernier à Arusha, sous la conduite du facilitateur, l’ancien président tanzanien Benjamin Mkapa, alors que ce processus est en panne depuis le départ. Mais contrairement aux autres fois, l’objectif de la médiation régionale est d’arriver à un accord vendredi, à l’issue de ces deux semaines de négociations. Le gouvernement burundais et ses alliés politiques et de la société civile d’un côté, et l’opposition intérieure, en l’absence de l’opposition en exil qui n’a pas été invitée, planchent sur une feuille de route constituée de huit points qui vont de la fin des violences jusqu’à la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, en passant par la problématique de la révision de la constitution, issue de l’accord de paix d’Arusha. Mais jusqu’ici, les blocages persistent.
Du côté du gouvernement et de ses alliés, pas question de négocier quoi que ce soit, surtout pas le projet de révision de la constitution en cours au Burundi et qui est présentée comme d’une grande nécessité aujourd’hui.
On ne discute pas également des problèmes liés à la commission électorale ou aux questions de défense et de sécurité, qui relèvent selon eux de la souveraineté du pays. La mouvance présidentielle rejette également toute idée d’un gouvernement d’union nationale censé mettre en application le futur accord. Une proposition des pays de la région qui parrainent ce dialogue.
A la place, Bujumbura exige « une feuille de route pour les élections de 2020 », qui doit être un texte non contraignant, et que surtout ce round de discussions soit le dernier organisé à l’étranger.
L’accord d’Arusha et la constitution comme ligne rouge
Dans l’autre camp, les partis et acteurs politiques, un terme qui désigne officiellement des leaders politiques éjectés de la tête de leurs partis, souvent avec la complicité du pouvoir. Ce groupe d’opposants intérieurs a des positions radicalement différentes. Ils prônent des négociations qui doivent aboutir à une véritable transition politique avant des élections conduites par les Nations unies, sous la supervision de missions d’observation militaires et policières de l’Onu, de l’Union africaine et de la région.
Enfin, ils ont tracé une ligne rouge : l’accord de paix d’Arusha et la constitution qui en est issue. Pas question d’y toucher, assurent-ils. A quatre jours de la date prévue par la médiation pour la signature d’un accord devant les chefs d’Etat de la région, chaque camp est toujours retranché sur sa position de départ.
L’on apprend que la plénière avait été programmée pour aujourd’hui mais il faut attendre, à voir la radicalisation des positions des uns et des autres. Pour l’instant, des rumeurs commencent à circuler en provenance des participants à ce round des pourparlers. En effet, le journal "Ikiriho" proche du gouvernement, vient de communiquer que Mkapa vient de clarifier les choses. Pour ce qui est du dialogue, précise le journal, il s’agit bel et bien d’un dialogue. En outre, il ne faut plus penser à 2015 mais à 2020. Enfin, la session sera clôturée par une déclaration et non une signature. Quelques minutes après, l’Olucome a démenti l’information d’Ikiriho, faisant savoir que ce dernier a écrit uniquement la position du gouvernement.
Burundi - Media
De la réouverture à la fermeture
Bujumbura, le 5 décembre 2017 (Net Press) . Sans donner beaucoup de détails, la vice-présidence du conseil national de la communication, Cnc, Aimée Grâce Niyokwizera, dans un point de presse tenu ce lundi 4 décembre 2017, a annoncé la fermeture pour une période de 6 mois de la radio Ntumbero Fm. Celle-ci est accusée de ne pas respecter son cahier des charges. L’on signalera cependant que cette radio nouvellement agréée avait arrêté toute émission depuis le 2 décembre de cette année. Dans la même foulée, la même vice-présidente du Cnc a informé de la réouverture de la radio Ccib Fm+ fermée depuis le mois de septembre dernier.
Aimée Grâce Niyokwizera a indiqué que la radio et télévision Buntu va emmètre ses émissions à partir de la commune de Buye en province de Ngozi et a profité de cette occasion pour inviter les responsables de cette station à se rendre au siège du Cnc pour signer le cahier des charges.
Burundi - Education
Quand la police s’en mêle
Ruyigi, le 5 décembre 2017 (Net Press) . Des élèves du lycée communal de Muhwazi, dans la commune de Nyabitsinda, en province de Ruyigi ont observé une grève ce lundi 4 décembre 2017. Ces élèves protestaient contre l’augmentation des frais de scolarité en plus du minerval qu’ils payent régulièrement. Ils voulaient également demander la modification des horaires d’examens car plusieurs cours d’entre eux sont très rapprochés.
La police de cette localité n’y est pas allée par quatre chemins car au moins 12 enseignants de cette école et les représentants des élèves ont été arrêtés et conduits manu militari au commissariat de police de Ruyigi pour y être internés. Les familles des enseignants, tout comme celles des élèves, demandent que les concernés soient libérés d’autant plus que les problèmes liés à l’éducation sont résolus par les directions des écoles et non par la police.
Cet emprisonnement intervient au moment où la quasi-totalité des écoles secondaires publiques ont entamé des examens du premier trimestre en date du lundi 4 décembre 2017, ce qui risque de perturber les fonctionnement de cette école pour cette période.
Burundi - Droits de l’Homme
La ligue Iteka publie son bulletin hebdomadaire n° 87
Bujumbura, le 5 décembre 2017 (Net Press) . Il couvre la période du 27 novembre au 3 décembre 2017 et évoque des allégations de violations et des violations des droits de l’homme enregistrées. Au moins 10 personnes ont été tuées dont 4 cadavres, 1 portée disparue, 5 torturées, 9 arrêtées arbitrairement et 1 victime des violences basées sur le genre. Le phénomène de cadavres continue à se manifester dans plusieurs endroits du pays et aucune enquête n’est diligentée, ce qui est très inquiétant.
Des jeunes Imbonerakure affiliés au parti Cndd-Fdd au pouvoir, des agents du Snr, des policiers ainsi que des administratifs sont pointés du doigt comme étant les auteurs de la plupart de ces violations des droits humains. Ce bulletin relève des cas d’assassinat, de disparition, de torture et d’arrestation arbitraire dont sont victimes des présumés opposants du 3ème mandat du président Pierre Nkurunziza.
Le bulletin s’insurge contre l’impunité des crimes qui est accordée aux proches du parti Cndd-Fdd. Des membres de ce parti impliqués dans différents crimes jouissent de l’impunité avec une complicité affichée des pouvoirs publics. Des actes d’intimidation ont été relevés dans ce bulletin. Ce bulletin émet des recommandations qui sont dirigées à l’endroit du Gouvernement du Burundi pour le changement de la situation précaire des droits de l’Homme dans le pays.
Burundi - Usa - Politique
Première victoire de Donald Trump : la cour suprême remet en vigueur le décret anti-immigration de Donald Trump
Washington, le 5 décembre 2017 (Net Press) . La cour suprême américaine valide le décret anti-immigration de Donald Trump. Dans une décision rendue ce lundi 4 décembre, la plus haute instance judiciaire américaine permet l’entrée en vigueur du décret présidentiel, même si des procédures judiciaires sont toujours en cours.
C’est une victoire pour Donald Trump, il a dû modifier son décret à trois reprises et à chaque fois un juge était intervenu pour bloquer son application. Mais ce lundi, la plus haute instance judiciaire du pays lui a donné raison : la cour suprême permet l’application totale de la dernière mouture du texte.
Il interdit aux ressortissants de huit pays de se rendre aux Etats-Unis. En octobre dernier, deux juges fédéraux avaient estimé que ce décret établissait une discrimination fondée sur la nationalité, une éventualité qu’ils estimaient proscrite par les principes fondateurs de la nation. Sept des neuf juges de la cour suprême en ont décidé autrement, mais ils n’ont pas donné d’explications à leur décision.
Quoi qu’il en soit, les Libyens, Somaliens, Tchadiens, Yéménites, Syriens, et Iraniens ne pourront plus prétendre à un visa pour les Etats-Unis, même s’ils font valoir des liens familiaux avec des personnes légalement établies sur le sol américain. Les Nord-Coréens et Vénézuéliens sont aussi concernés, mais l’interdiction qui les vise avait déjà été validée par les juges.