Bururi, le 12 décembre 2017 (Net Press) . La demoiselle en question s’appelait Josiane Nikundana, âgée de 24 ans, elle vivait dans le quartier Kibenga de la zone Kinindo, de la commune Muha dans la mairie de Bujumbura, au sud de la capitale. Elle habitait chez son frère et fréquentait l’école secondaire lumière de Kinindo.
Selon des informations concordantes, elle a disparu en date du vendredi le 8 décembre 2017 et après la nouvelle de sa disparition, sa famille a essayé de demander secours via les réseaux sociaux. Ce n’est que ce lundi 11 décembre 2017 que sa dépouille mortelle a été retrouvée dans la zone de Vyuya, commune Mugamba, province de Bururi. Elle a été aperçue pour la première fois par des enfants qui cherchaient du bois de chauffe dans une forêt appelée Rwingwe.
L’on signalera que feue Josiane Nikundana est originaire de la zone Vyuya, commune Mugamba, province de Bururi, non loin de l’endroit où elle a été tuée. Les auteurs de cet assassinat ne sont pas encore identifiés, mais des sources non encore confirmées pointent du doigt des éléments du service national des renseignements. Les mobiles de son assassinat ne sont pas non plus connus.
Rappelons que ce mardi 12 décembre 2017, la plupart des familles de la capitale se souviennent du carnage du 12 décembre 2015 dans la ville de Bujumbura et de Bujumbura dit rural.
Burundi - Politique - Elections
Le ministère de l’intérieur fixe les modalités de contribution aux élections
Bujumbura, le 12 décembre 2017 (Net Press) . Le ministre de l’intérieur et de la formation patriotique, Pascal Barandagiye, fait savoir que la contribution aux élections de 2020 est une affaire de tout le monde même si cela se fait à volonté. Pour ce ministre, la contribution aux élections est différente de l’impôt par tête ou alors d’un éventuel effort de guerre.
Le ministre de l’intérieur indique par ailleurs que la contribution aux élections est une activité prévue par la constitution dans son article 72 où tout le monde est appelé à contribuer à volonté. Par ailleurs, a-t-il renchéri, ce sont les Burundais eux-mêmes qui ont demandé à contribuer aux élections de 2020, comme cela est révélé par le rapport de la commission nationale de dialogue interne, Cndi.
L’étape suivante est de passer à la campagne de sensibilisation et de conviction des populations pour que personne ne passe à une activité dont il ne comprend pas le bien-fondé. Ceux qui vont contribuer, selon toujours le ministre Barandagiye, sont à ranger dans trois catégories. Il y a des agriculteurs, des fonctionnaires de l’Etat et autres. La famille des agriculteurs participera à hauteur de 2.000 Fbu par an au moment où les élèves et jeunes en âge de voter vont payer 1.000 Fbu par mois.
Concernant les fonctionnaires, ceux qui touchent 50.000 Fbu contribueront 500 Fbu par mois, ceux qui ont un salaire variant entre 50.001 et 100.000 Fbu donneront 1.000 Fbu par mois au moment où ceux qui ont entre 100.001 et 200.000 Fbu donneront 2.000 Fbu par mois. De 200.001 à 500.000 Fbu par mois se verront dans l’obligation de fournir 5.000 Fbu par mois. Ceux dont le salaire varie entre 500.001 et 1.000.000 Fbu doivent verser 30.000 Fbu par mois. Pour ceux qui touchent plus d’un million par mois, ils contribueront à concurrence d’un équivalent de salaire par an.
Quant aux associations, les confessions religieuses, des coopératives, des commerçants, ceux du secteur bancaire, des associations non gouvernementales et autres, des Burundais vivant à l’extérieur du pays, ils vont contribuer selon leur bon vouloir en fonction du degré du patriotisme de chacun.
Le ministre de l’intérieur a indiqué que celui qui contribuera aux élections aura un papier certifiant qu’il a contribué, mais il a tenu à préciser que le besoin d’un service de l’Etat ne sera pas conditionné par la possession de cette attestation, ce qui a semé des doutes parmi les populations qui ont écouté le ministre lors de son point de presse de ce 11 décembre 2017.
Burundi - Politique - Elections
L’Olucome s’exprime...
Bujumbura, le 12 décembre 2017 (Net Press) . D’entrée de jeu, l’Olucome estime que "au lieu de réfléchir sur comment relever l’économie nationale, les autorités burundaises réfléchissent toujours sur comment s’éterniser au pouvoir en mettant en avant les intérêts d’un individu ou d’un groupe d’individus". Ce communiqué sort au lendemain de la 4ème session du dialogue inter burundais externe tenue à Arusha en Tanzanie.
Celle-ci a mis en évidence les convergences et les divergences si bien qu’en matière de l’accord d’Arusha et de la constitution, la convergence résidait en un engagement vis-à-vis de l’accord d’Arusha et de la constitution au moment où la divergence était le respect du droit souverain de modifier ladite constitution.
Cet observatoire se dit donc surpris d’apprendre qu’en date du 12 décembre 2017, il y a un lancement officiel des activités relatives au référendum de la constitution. Il déplore donc ce comportement du gouvernement du Burundi de passer outre la voie du dialogue tracée par des Burundais avec les efforts de la communauté internationale.
En outre, ce qui étonne cet observatoire est que le gouvernement en place, au lieu de s’atteler à trouver des solutions durables aux problèmes pertinents qui hantent les citoyens burundais, entre autres les problèmes de l’extrême pauvreté, de lutte contre la corruption, de chômage, etc..., s’acharne pour amender coûte que coûte la constitution du Burundi, spécialement en ce qui est de la limitation des mandats.
Plus grave, trouve l’Olucome, le ministère de l’intérieur et celui des finances viennent de sortir une ordonnance conjointe portant modalités de collecte de la contribution de la population aux élections de 2020. Autant de pratiques illégales que l’Olucome relève à travers son communiqué de presse de ce matin, d’où il demande ce qui suit.
Au gouvernement, il est demandé de suspendre les activités relatives au référendum de la constitution pour attendre que les pourparlers s’y prononcent, d’arrêter la mise en application d’une ordonnance portant modalités de collecte de la contribution aux élections de 2020. A la médiation, l’Olucome demande de prendre des mesures qui s’imposent pour arrêter ces activités liées au référendum de la constitution.
A la population, cet observatoire demande de boycotter ces activités pour l’intérêt supérieur de la Nation et de ne pas payer cette contribution aux élections de 2020 car cette contribution est contre la constitution.
Burundi - Droits de l’Homme
La ligue Iteka sort son bulletin hebdomadaire n° 88
Bujumbura, le 12 décembre 2017 (Net Press) . Il couvre la semaine du 4 au 10 décembre 2017 et évoque des allégations de violations et des violations des droits de l’homme qui ont été enregistrées. Au moins 6 personnes ont été tuées dont 4 cadavres, 2 portées disparues, 2 torturées, 63 arrêtées arbitrairement et 2 victimes des violence basée sur le genre.
Le phénomène de cadavres continue à se manifester dans plusieurs endroits du pays et aucune enquête n’est diligentée, ce qui est très inquiétant. Des jeunes Imbonerakure affiliés au parti Cndd-Fdd au pouvoir, des agents du Snr, des policiers ainsi que des administratifs sont pointés du doigt comme étant les auteurs de la plupart de ces violations des droits humains.
Ce bulletin relève des cas d’assassinat, de disparition, de torture et d’arrestation arbitraire dont sont victimes des présumés opposants du 3ème mandat du président Pierre Nkurunziza. Le bulletin s’insurge contre l’impunité des crimes qui est accordée aux proches du parti Cndd-Fdd. Des membres de ce parti impliqués dans différents crimes jouissent de l’impunité avec une complicité affichée des pouvoirs publics.
Des actes d’intimidation ont été relevés dans ce bulletin. Ce bulletin émet des recommandations qui sont dirigées à l’endroit du Gouvernement du Burundi pour le changement de la situation précaire des droits de l’Homme dans le pays.