Bujumbura, le 16 décembre 2017 (Net Press) . Après que le président de la République, Pierre Nkurunziza, eut, en date du 12 décembre 2017, procédé au lancement officiel des activités relatives au referendum de la retouche de la constitution sur la colline Nkokora, commune Bugendana, province de Gitega où le président Nkurunziza affirme « que la commune de Bugendana reste le lieu de la construction d’un aéroport international avant de poursuivre que le premier avion qui va décoller dans cette commune est la constitution bien retouchée.
Les femmes et la société civile emboîtent le pas à la retouche
Il était 8h30 quand une armada de camions dits « Fuso" desservaient tous les coins de la capitale. Les femmes étaient réunies autour de l’association des femmes en action pour la paix, Wap, (Women in Action for Peace ), qui a contribué pour le financement de élections de 2020 à hauteur de 2.000.000 de nos francs
Parmi elles, l’on peut distinguer Florine Mukeshimana, notre ancienne consœur de la Radio Publique Africaine, Sabine Ntakarutimana, ancienne ministre de la santé publique et de la lutte contre le sida, Annonciate Sendazirasa, ancienne ministre de la fonction publique et actuellement deuxième vice présidente de la banque de la République du Burundi, Evelyne Butoyi, la députée élue dans la circonscription de Bujumbura rural, Rose Ntawe, présidente de cette association, accompagnées par diverses organisations de la société civile, en l’occurrence, Capes +, Pisc Burundi, Ajp ligue Izere, Casaf …se sont ressemblés au Monument des Nations unies, non loin du permanence nationale du parti au pouvoir (Cndd-Fdd ).
Après le rassemblent, ils ont emprunté le boulevard du peuple Murundi qui mène vers le centre-ville de Bujumbura en entonnant des chansons à la gloire du président Nkurunziza « le président Pierre Nkurunziza reste et restera le symbole de la paix, grâce à lui, il y a la maternité gratuite, la scolarisation gratuite de l’enseignement de base, la construction des infrastructures publiques telles que les routes et les hôpitaux , les écoles …)
Des places huées et bénies par la foule
Empruntant l’avenue du peuple Murundi, la foule s’est arrêtée devant le bâtiment naguère abritant la radio Publique Africaine, détruite après la tentative du coup d’Etat manqué du 13 mai 2015 pour dire que « cette radiodiffuseur a contribué énormément à attiser la haine et la violence et les morts dans la crise que traverse le Burundi sont à sa charge "
Et devant l’hôtel Tanganyika !
Assises par terre, mesdames Annonciate Sendazirasa, Sabine Ntakarutimana, Florine Mukeshimana, Evelyne Butoyi, Rose Ntawe, ainsi que la foule ressemblée autour des associations de la société civile, en sanglots, disent : »il faut que cet hôtel ne serve plus d’hospitalité là où coule à flot les bières, là où on consomme divers menus, mais que dans cette place, y soit érigé un monument commémorant le crime qu’a comis le colonisateur belge en assassinat le héro de l’indépendance le prince Louis Rwagasore.
Et de renchérir que « Louis Michel et sa clique ne pourront ressembler à un noir, mais que les noirs peuvent se métamorphoser en homme blanc, en consommant des produits cosmétiques, nous sommes indépendants et nous sommes contre ceux qui ternissent l’image du pays. Les négociations inter burundaises sont terminées, à bas le gouvernement d’union, l’unité s’est construite autour du pouvoir de Bujumbura".
Burundi - Economie
Quand l’austérité touche les argentiers !
Bujumbura, le 16 décembre 2017 (Net Press) . A travers une ordonnance signée par le ministre des finances et du budget, Domitien Ndihokubwayo, ce dernier annonce la suspension des gratifications des personnels des banques et établissements financiers.
Le ministre Ndihokubwayo rappelle néanmoins à ces entreprises qu’elles sont plutôt soumises au versement obligatoire à l’Etat du Burundi des dividendes calculées en fonction de leurs résultats. M. Ndihokubwayo indique qu’il n’est pas cohérent d’enregistrer un résultat négatif et prétendre octroyer des avantages pécuniaires à qui que ce soit.
Même en cas de résultat négatif, le ministre demande à ces banques de verser à l’Etat des dividendes au moins équivalant à celles de l’exercice précédent. Les banques concernées par cette mesure sont la BANCOBU, la BBCI, la BCB, la BNDE et le Fond pour la Promotion de Habitat Urbain (FPHB). La décision a été mal accueillie du côté du personnel qui s’attendait aux gratifications de fin d’année.
Burundi - Administration
Les anciens présidents de la République perdent leurs sièges au sénat
Bujumbura, le 16 décembre 2017 (Net Press) . D’après des informations proches de ceux qui révisent la constitution, le statut de sénateur à vie qui était prévu pour tous les anciens chefs d’Etat n’est pas envisagé. Dans le projet de la constitution en cours, en son article 184, l’on stipule que le candidat à cette fonction doit être âgé de 35 ans révolus je jour du vote et doit être un homme ou une femme éligible sans aucune entrave ni judiciaire ni administrative.
En cas de purge de la peine, la loi électorale précise la période qu’il doit attendre avant de se faire élire. Quant à l’article 185, il stipule que les membres du sénat sont deux représentants par province élus par ceux qui représentant le peuple au niveau des communes de cette province ainsi que trois personnes qui représentent l’ethnie batwa.
Dans ce projet de constitution, il est prévu au moins 30% des femmes au sein du sénat et la loi électorale en précise les modalités. L’article 186 indique que la commission électorale nationale indépendante doit vérifier que tout est en ordre et que les candidats sénateurs peuvent provenir des partis politiques ou des indépendants.
Burundi - Politique
Le Cnared -Giriteka à la recherche d’autres voies
Bruxelles, le 16 décembre 2017 (Net Press) . A travers un communiqué de presse de cette plateforme de l’opposition en exil et signé le 15 décembre 2017, cette dernière demande aux organisations qui ont parrainé les accords d’Arusha d’août 2000 de s’investir de nouveau et dans les meilleurs délais sur la crise que traverse le Burundi afin d’y apporter une solution durable.
Ces organisations sont entre autres la communauté de l’Afrique de l’Est, l’Union africaine, l’Onu, l’Union européenne, la Fondation Nelson Rolihlahla Mandela ainsi que la Fondation Mwalimu Nyerere.
Le Cnared fait savoir en outre qu’il ne soutient pas du tout le référendum sur la constitution du Burundi car ce serait une occasion de supprimer définitivement les accords d’Arusha alors qu’ils sont le garant des solutions durables sur les questions du Burundi à l’époque. Pour cette plateforme, cela peut engendrer une guerre intestine mais qui pourrait vite contaminer toute la région.
Ce communiqué apparaît comme une réponse à la mise en garde du président de la République, en date du 12 décembre 2017, à l’endroit de toute personnes qui pourrait s’ériger en un frein à la bonne marche de ce projet.
Burundi - Elections
Le référendum sur la constitution pour l’année prochaine
Bujumbura, le 16 décembre 2017 (Net Press) . Le président de la commission électorale nationale indépendante, Ceni, l’inamovible Pierre-Claver Ndayicariye, fait savoir que l’expression populaire sur la constitution du Burundi pourrait avoir lieu au mois de mai de l’année prochaine.
Toutefois, la Ceni porte à la connaissance de l’opinion que cette échéance reste provisoire car la date définitive est connue après la signature du décret présidentiel relatif à ce référendum. Cependant, compte tenu des discussions déjà engagées avec les différentes institutions, la grande probabilité est que ces élections se fassent au mois de mai 2018, conclut Pierre-Claver Ndayicariye.
Burundi - Afrique du Sud - Elections
Vives tensions dans le remplacement du président Jacob Zuma à la tête du pays
Pretoria, le 16 décembre 2017 (Net Press) . C’est probablement l’élection à tête de l’Anc (African National Congress) la plus importante de son histoire. Du 16 au 20 décembre, plus de 5 000 délégués du parti au pouvoir se réunissent pour élire leur prochain leader. Une élection qui se tient tous les cinq ans, mais qui cette année est particulièrement critique tellement les enjeux sont élevés : corruption, déclin du parti, mais aussi avenir du président Jacob Zuma.
C’est une élection cruciale car non seulement celui ou celle qui va succéder au président Jacob Zuma à la tête du mouvement, lui succédera à la tête du pays, en cas de victoire du parti aux prochaines élections de 2019. Mais surtout parce que le plus vieux parti de lutte pour l’indépendance du continent est en pleine crise, miné par les divisions, la corruption et le népotisme. Et le choix du prochain leader va être déterminant pour l’avenir du mouvement.
L’Anc - en perte de popularité – a déjà perdu le contrôle de deux métropoles, Johannesburg et Pretoria, lors des élections municipales, l’année dernière. Et, selon Teffo Lesiba, politologue l’université de Pretoria, le mouvement historique de Nelson Mandela pourrait perdre les élections présidentielles de 2019 s’il ne se ressaisit pas. Au total, 5 240 délégués de l’ANC vont donc devoir élire le leader d’un parti qui n’a jamais été autant divisé.
Le duel entre Cyril Ramaphosa et Nkosazana Dlamini-Zuma
Sept candidats sont en lice. Mais deux favoris ont d’ores et déjà été choisis par les différentes fédérations à travers le pays. D’un côté, il y a Nkosazana Dlamini-Zuma, ex-présidente de la commission de l’Union africaine et ancienne femme de l’actuel président Jacob Zuma. Elle représente l’aile populiste et traditionnaliste de l’Anc. Elle se présente comme la candidate de la continuité et a le soutien du chef de l’Etat ainsi que des différentes ligues des femmes, des jeunes de l’ANC.
Face à elle, l’actuel vice-président du pays Cyril Ramafoza, syndicaliste devenu homme d’affaires avant de revenir en politique. Il représente les réformistes du parti, ceux qui veulent se dissocier de la politique de l’actuel président. Il est le candidat préféré des modérés du parti, estime Daniel Silke, politologue
Dans un parti divisé entre pro et anti Zuma, Ramafoza se présente comme l’homme capable de redorer le blason du mouvement avant l’élection de 2019.
L’avenir de Jacob Zuma
Les analystes prédisent une bataille à couteau tiré entre les deux candidats et leurs supporters lors de ce congrès. Car, non seulement il en va de la survie du mouvement mais également du futur du président Jacob Zuma, embourbé dans les scandales et qui pourrait être rattrapé par la justice une fois qu’il ne sera plus au pouvoir.
Cyril Ramaphosa a promis d’agir contre la corruption et faire en sorte que le pays ne devienne pas un Etat mafieux. Sa rivale, Nkosazana Dlamini-Zuma est restée discrète sur le sujet. Mais en cas de victoire, on l’a soupçonnée de vouloir protéger son ex-mari.
Les Sud-Africains veulent du changement, affirme l’analyste Teffo Lesiba de l’université de Pretoria. Et cela même au sein de l’Anc. Ils voient Jacob Zuma comme le symbole de la corruption, alors que leur vie est devenue de plus en plus difficile. Le taux de chômage dépasse les 27%, le double chez les jeunes, et cette année la croissance ne devrait pas dépasser les 1%.
Le congrès de l’Anc va se tenir à Soweto, le berceau de la lutte contre l’apartheid. C’est là que Tami Ntenteni enseignait début des années 70, quand il a rejoint la lutte armée à l’âge de 21 ans. Aujourd’hui, il fait partie d’un groupe d’une centaine de vétérans de l’Anc. Des anciens respectés qui se désolent du déclin moral de leur organisation et demandent du changement.
Ntenteni ne cache pas que, pour lui, Jacob Zuma est grandement responsable du déclin de l’organisation. Et que le plus tôt il sera parti, le mieux l’ANC s’en portera. Jacob Zuma, même s’il n’est plus président de l’ANC à l’issue de ce congrès, doit rester à la tête de l’Etat jusqu’aux élections générales de 2019 à moins que le parti ne l’évince ou qu’il ne démissionne.