Ruyigi, le 2 janvier 2018 (Net Press) . Sultan Hamissi, un membre influent du Fnl non reconnu par Bujumbura et accusé d’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat, a été arrêté ce lundi 1er janvier 2018 à son domicile en commune Gisuru de la province orientale de Ruyigi. Il a été ensuite transmis manu militari au poste de la police de Gisuru.
Selon les témoins, Sultan Hamissi a été arrêté pour des mobiles politiques et estiment que les fidèles d’Agathon Rwasa de Ruyigi vivent dans une peur bleue, craignant d’être arrêtés à tout moment.
Pour rappel, même le premier vice-président de la chambre basse du parlement burundais, Agathon Rwasa, est dans la ligne de mire des indignés du pouvoir, en témoigne que son dispositif de sécurité composé par des militaires lui a été retiré à son insu comme il l’a annoncé lui-même au facilitateur Mkapa par correspondance datant du 30 décembre de l’année qui vient de s’achever.
A travers ce document, il avait lancé un appel vibrant au gouvernement burundais ainsi qu’au facilitateur dans le conflit burundais, l’ancien président tanzanien William Benjamin Mkapa, de veiller sur sa sécurité. Rappelons également qu’il avait été hué publiquement par médias interposés par son rival de toujours, Jacques Bigirimana.
Burundi - Zimbabwe – Sécurité
Eventuel cavale au Burundi d’un ancien proche du président Mugabe
Bujumbura, le 2 janvier 2018 (Net Press). Selon le journal zimbabwéen, « The Standard », un ancien membre du gouvernement de l’ancien président zimbabwéen victime d’un coup de force, Robert Mugabe, serait en cavale au Burundi. Selon nos sources, Chimene Manditawepi, cette dame et ancien bras droit du président Mugabe, tout comme l’ancienne première dame Grace Mugabe, ont contribué à influencer le président Mugabe de faire passer par la petite porte l’actuel homme fort du Zimbabwe, Emerson Mnangagwa, à l’époque vice-président de ce pays.
Selon « The Standard », cette ancienne ministre de Robert Mugabe serait poursuivie par Harare pour avoir tenté de vendre aux enchères une grande propriété appartenant au parti au pouvoir Zanu–Pf et pour avoir trempé dans une affaire de corruption et de malversations économiques.
La rédaction a essayé de contacter le porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba, sur ce sujet. Il a indiqué qu’il est en vacances et qu’il n’est pas donc au courant de l’arrivée sur le sol burundais de cette personnalité. Il a poursuivi en disant que comme tout individu est libre de circuler à travers son pays et même au-delà des frontières, il n’y aurait rien d’étonnant que cette ancienne proche de Mugabe soit au Burundi pour un simple séjour.
Burundi - Politique
Le bras de fer politique s’invite dans les discours
Bruxelles, le 2 janvier 2018 (Net Press). Au moment où Pierre Nkurunziza, président du Burundi, s’adressait à la Nation en date du 31 décembre 2017, le président de la plateforme de l’opposition radicale, Dr. Jean Minani, faisait exactement la même chose dans la capitale belge. Ce dernier a axé le gros de son discours sur le respect de l’accord d’Arusha et la constitution qui en est issue.
Il déplore le fait que Pierre Nkurunziza n’a jamais affiché d’intention de participer au dialogue inclusif, pourtant le seul remède, à ses yeux, de la crise politico-sécuritaire que vit le Burundi depuis le 26 avril 2015. Il demande aux personnalités et organisations qui ont été témoins de la signature de tels accords de se réunir dans les plus brefs délais afin d’en servir de garants comme ils l’avaient fait en 2000.
Il n’a pas oublié de souligner les efforts de la communauté est-africaine pour éteindre le feu burundais. Celle-ci a confié cette tâche au président ougandais en tant que médiateur, épaulé par un faciliateur, Benjamin William Mkapa, ancien président tanzanien, mais malheureusement, a-t-il regretté, deux ans plus tard, cela n’a abouti à rien.
Il a en outre annoncé une grande consultation des partis politiques, des membres de la société civile et des journalistes de la diaspora à travers ce qu’il a appelé "forum citoyen" où l’on sa étudier les voies et moyens de sortir le pays de la crise dans laquelle il est plongé. Il n’a pas non plus oublié de souhaiter ses meilleurs vœux aux Burundais Il a dans un pays qui se veut démocratique.
Burundi - Politique
Et la présence des Interahamwe au Burundi !
Kayanza, le 2 janvier 2018 (Net Press) . Lors de l’émission publique du président de la République Pierre Nkurunziza de ce vendredi le 29 décembre 2017, ce dernier a rejeté en bloc que le Burundi abrite pas les Interahamwe (les milices hutu rwandaises qui ont commis le génocide des Tutsi dans leur pays en 1994).
Le président Pierre Nkurunziza a par ailleurs démenti des informations qui circulent un peu partout qu’il y’aurait au palais présidentiel un centre correctionnel chargé de tabasser les opposants ou toute personne jugée opposée du pouvoir. Il a indiqué que le palais présidentiel regorge des orphelins, que le couple présidentiel entretient.
Burundi - Politique
Quand Alice Nzomukunda refait surface dans les intrigues du pouvoir
Bujumbura, le 2 janvier 2018 (Net Press) . L’ancienne deuxième vice-président du Burundi, Alice Nzomukunda, tombée en disgrâce du parti au pouvoir avant de remettre le tablier pour fonder son propre parti ( alliance des démocrates pour le changement ), a été nommée vice-présidente du conseil national de l’unité et de la réconciliation par un décret du président de ce 29 décembre 2017, rendu public le 2 janvier 2018.
Les autres membres de cette commission sont composés par l’ambassadeur Guillaume Ruzoviyo, président, Monseigneur Justin Nzosaba, secrétaire (ancien président de la commission nationale du dialogue inter burundais, Cndi), Adolphe Rukenkanya, membre (ancien ministre de la jeunesse, des sports et de la culture), Alphonse Bazonyica, membre, Zénon Bigirimana membre et Médiatrice Bizabishaka, membre.
Dans la même foulée, Prosper Bazombanza, l’ancien premier vice-président de la République du Burundi, qui était nommé à la tête de l’institut national de la sécurité sociale, a été demis de ses fonctions pour des motifs que l’on n’évoque pas.
Burundi - Usa - Politique
Elections de mi-mandat : la débâcle annoncée des Républicains américains en 2018
Washington, le 2 janvier 2018 (Net Press) . Selon le site de la radio Rfi, les Américains vont retourner aux urnes cette année. En novembre, ils doivent renouveler la composition de la chambre des représentants et un tiers du sénat. Actuellement, les Républicains détiennent la majorité dans les deux chambres du congrès américain. Mais cette situation risque de changer lors de ces élections de mi-mandat.
Au sein du parti républicain, tous les voyants sont au rouge : ces derniers mois, les candidats conservateurs ont essuyé différentes défaites électorales dans des Etats remportés pourtant en 2016 par Donald Trump. Et pour novembre prochain, les enquêtes d’opinion semblent annoncer ce qui pourrait se transformer en une véritable déferlante démocrate.
« Les sondages nationaux montrent une avance de 10 points pour les démocrates quand on demande aux Américains pour quel parti ils voteront en novembre prochain, explique Steven S. Smith, professeur en sciences politiques à la Washington University de Saint-Louis, dans le Missouri. Cette tendance se soldera par une perte d’au moins 30 sièges pour les conservateurs, une défaite suffisamment importante pour que le parti républicain perde sa majorité à la chambre des représentants. Les Républicains ont donc raison d’être très nerveux ces jours-ci ».
« Les Républicains ont dû gérer l’administration Trump »
Après les huit années de la présidence Obama, que les Républicains ont passées dans l’opposition, le camp conservateur a eu du mal à passer de la parole aux actes, constate Steven Smith. « Leurs efforts pour abolir l’Obamacare ont échoué. La réforme fiscale, qu’ils viennent d’adopter, n’est pas populaire. Et ils ne se sont pas occupés de très nombreux dossiers qui figuraient pourtant parmi leurs promesses électorales, comme la réforme de l’immigration, la construction du mur, le renforcement des infrastructures, le financement d’un programme sur la santé infantile. Tout cela, ce sont des points négatifs. Et, cerise sur le gâteau, les Républicains ont dû gérer l’administration Trump. Or, Donald Trump est très impopulaire ».
De nombreux Américains, et parmi eux une partie de l’électorat républicain, reprochent à Donald Trump sa manière d’incarner la fonction présidentielle. « Ses tweets inconsidérés, son goût de la polémique, son goût de l’invective ont fini par lasser, y compris dans le camp républicain. Les sondages montrent clairement que même chez les Républicains, on aimerait un peu plus de dignité dans la fonction de la part de Trump », constate Corentin Sellin, professeur agrégé d’histoire et spécialiste des Etats-Unis.
Sans oublier l’affaire des ingérences russes dans la dernière présidentielle américaine et l’enquête du procureur spécial Robert Mueller qui tente d’élucider les liens supposés entre l’équipe de campagne de Donald Trump et Moscou.
« Du côté de Trump et de sa défense, on attend une clôture rapide de l’enquête Mueller qui ne pèserait donc pas du tout sur les élections de mi-mandat et qui libérerait le président. Evidemment, du côté démocrate, on espère au contraire l’approfondissement de l’enquête Mueller, poursuit-il. Et donc, s’il devait y avoir de nouveaux rebondissements durant le premier trimestre 2018, ce serait évidemment un enjeu essentiel des élections de mi-mandat qui deviendront à ce moment-là un référendum sur la viabilité de Trump président et surtout sur la poursuite ou pas de l’enquête Mueller ».
Moins de Trump et moins d’actions législatives
Face à cette situation très fluctuante et dont ils ne maîtrisent pas toutes les composantes, les Républicains tentent de s’organiser. « D’abord, ils aimeraient que le président cesse d’être un problème pour eux, croit savoir Steven S. Smith. Mais ce n’est pas évident de trouver une stratégie commune. Il y a des discussions au sein du parti pour savoir, combien de chantiers législatifs ils devraient lancer dans les mois à venir. Beaucoup d’entre eux souhaitent mener une campagne sur des thèmes qu’ils fixeraient individuellement. Ils ne souhaitent pas être trop associés à la réputation du parti national. Les Etats-Unis sont un très grand pays. Les enjeux pour qu’un candidat républicain dans le Sud remporte la victoire ne sont pas les mêmes que ceux d’un candidat de la côte pacifique. Donc beaucoup de ces Républicains voudraient que l’agenda législatif au congrès ralentisse pour qu’ils puissent mener campagne comme ils l’entendent ».
Et puis, il y en a qui décident carrément de ne pas se représenter. Comme le Républicain modéré Charlie Dent, élu pendant 25 ans à la chambre des représentants, et qui a décidé de mettre un terme à sa carrière politique. Il ne part pas à la retraite en raison de son âge, explique ce quinquagénaire, mais entre autres à cause de ses désaccords avec la ligne politique imposée par Donald Trump.
« Il est évident que les Républicains vont essuyer des défaites, a-t-il prévenu, il y a quelques jours dans une interview accordée à la chaîne ABC. Donc j’ai dit à mes collègues : nous allons nous prendre le vent de face. Vous ferez mieux de vous préparer au pire ».
Burundi - Rdc - Sécurité
Répression en Rdc : « Des attaques inqualifiables », selon la secrétaire générale de la Francophonie
Kinshasa, le 2 janvier 2018 (Net Press) . Après la répression des manifestations de la Saint-Sylvestre en Rdc, la secrétaire générale de la Francophonie a dénoncé lundi 1er janvier 2018 les « attaques inqualifiables et désolantes » contre des fidèles et des citoyens. Michaëlle Jean a également exhorté les autorités de ce pays à garantir le droit de manifester.
« Mes pensées vont aux familles et aux proches endeuillés, aux blessés, aux personnes incarcérées, a déclaré la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif), Michaëlle Jean, dans un communiqué. « Les attaques lancées contre des fidèles rassemblés dans des lieux de culte et contre des citoyens (…) voulant que tout soit mis en œuvre (…) pour préparer sereinement la tenue d’élections crédibles » en Rdc « sont inqualifiables et désolantes. » « Participer à une manifestation est un droit fondamental », a-t-elle souligné.
Huit morts et une centaine d’arrestations
Rappelant « les règles de conduite auxquels les forces de maintien de l’ordre doivent se soumettre dans l’encadrement républicain des manifestations », la secrétaire générale a également exhorté les acteurs politiques et de la société civile de Rdc à « préserver le caractère pacifique de leurs revendications ».
Huit personnes ont trouvé la mort dimanche et une centaine d’autres ont été arrêtées en marge des manifestations – à l’appel de catholiques congolais et auxquels s’étaient associés l’opposition et la société civile. Les autorités, qui avaient interdit ces marches contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, ont réprimé des messes dans des églises à coups de gaz lacrymogène.
Les vœux du président Kabila
Dans ses vœux aux Congolais, Joseph Kabila a assuré que la publication de l’échéancier qui prévoit la tenue de la présidentielle le 23 décembre 2018 « conduit de manière irréversible vers l’organisation des élections ». Un échéancier à rebours de l’accord de la Saint-Sylvestre signé il y a un an, sous l’égide des évêques, qui prévoyait des élections fin 2017 pour organiser le départ du président Kabila.
« Rien ne saurait entamer la volonté et les efforts vers une sortie de crise en République démocratique du Congo », affirme lundi la secrétaire générale de la Francophonie, rappelant la « détermination » de son organisation à œuvrer pour des « élections libres, transparentes et crédibles en Rdc ».
De l’autre côté, Vital Kamerhe, le leader de l’opposition congolaise qui a pris part ce dimanche à une messe qui devait être suivie d’une marche de chrétiens pour réclamer l’application de l’accord de la Saint Sylvestre. C’était sans compter sur l’intervention musclée et inédite des forces de l’ordre dans des églises. Au cours de son entretien avec le journal "Jeune Afrique", il dit que « Même à l’époque de Mobutu, jamais l’armée ni la police n’avaient tiré ainsi à bout portant dans une église »
Burundi - Médias
Revue annuelle de la presse, le mois de février 2017 (suite et fin)
21 février 2017
Huit membres du Fnl pro-Rwasa interpellés. Après que le président du Fnl, Agathon Rwasa, eut tiré une sonnette d’alarme, indexant que le pouvoir veut lui coller une rébellion qui était à l’état embryonnaire pour l’empêcher de participer au rendez –vous de 2020, huit personnes, dont 3 femmes, ont été arrêtées dimanche 19 février. Si ces dernières ont été relâchées hier soir, les 5 hommes ont passé la nuit dernière au cachot de la police de Magara.
Trois personnalités politiques reviennent au pays. Alice Nzomukunda, ancienne deuxième vice-présidente du Burundi et présidente du parti d’opposition Adr, Mathias Basabose (parlementaire du Cndd-Fdd de 2005-2010) et Joseph Ntidendereza (ancien membre des instances du Cnared, sont arrivés hier soir à l’aéroport international de Bujumbura. Dans une interview accordée aux journalistes présents à leur arrivée, Mme Nzomukunda a tenu à indiquer qu’elle n’avait pas fui le pays : "J’avais décidé de ne pas revenir parce que selon les informations que je recevais du Burundi, la situation sécuritaire n’était pas favorable pour un retour".
Edouard Nduwimana, l’Ombudsman burundais, a fait part de sa satisfaction au lendemain des pourparlers d’Arusha, faisant remarquer que "des personnalités politiques étaient rentrées d’exil ce soir". M. Nduwimana a affirmé que d’autres opposants politiques au pouvoir actuel étaient en route.
Le 31 janvier 2017, Alice Nzomukunda et le parti Adr-imvugakuri dont elle est présidente avaient été suspendus provisoirement de la coalition d’opposition Cnared, accusés de violation du code de conduite de ladite plateforme et de comportement à caractère destructeur. Les sanctions avaient également ciblé le président du Frodebu, Frédéric Bamvuginyumvira.
22 février 2017
Le gouvernement et ses partenaires n’accordent pas de violons sur la famine au Burundi. Selon un reportage de nos confrères de la radio du monde, 8 provinces sur 18 qui composent le Burundi sont frappées de la famine. Mais le gouvernement de Bujumbura refuse de reconnaître cette réalité et préfère recourir à la solidarité nationale plutôt que de demander une aide humanitaire à l’étranger. Le ministre chargé des droits de la personne humaine, Martin Nivyabandi, contacté par Rfi, indique que l’on ne peut pas s’alarmer outre mesure et que la situation est sous contrôle, une affirmation qui a été vite rejetée par l’Olucome toujours sur Rfi.
Les femmes veulent être mieux représentées. Le mouvement des femmes du Burundi pour le respect de la constitution et de l’accord de paix d’Arusha a déposé une pétition au bureau de la médiation. Les mêmes femmes plaident pour une bonne représentation lors du prochain round des négociations inter-burundaises d’Arusha. Selon Vestine Mbundagu, "il n’est pas compréhensible que seules 3 femmes soient invitées pour une cinquantaine d’hommes". Elle ajoute que ce sont les femmes qui sont "victimes de toutes les crises que connaît le Burundi."
23 février 2017
Une maison brûle au centre ville de Bujumbura. Dans la nuit de mercredi à jeudi le 23 février 2017, une maison située au centre ville de Bujumbura, tout près de l’église Minevam, en face de la société Ethiopian Airlines, a été calcinée vers 2 heures du matin. Ceux qui ont assisté à la scène macabre indiquent que la cause de cet incendie serait le courant électrique de la Régideso. De tels incendies ont été remarqués ces derniers jours dans le centre ville, notamment tout près de l’ancien marché central, en bas de la banque nationale de développement économique, Bnde, suivi quelques jours plus tard d’un autre à l’endroit communément appelé Bata, un incendie qui a été heureusement maîtrisé avant qu’il ne dévaste les biens contenus dans cette maison.
L’Olucome dénonce un double langage du gouvernement sur la question de la famine. Il trouve déjà que le gouvernement, au lieu de faire un repli sur lui, il devrait assumer la situation de famine extrême telle qu’elle est et prendre des mesures qui s’imposent et non adopter des positions contradictoires. Pour cet observatoire, en date du 19 janvier 2017, le gouvernement du Burundi, via son ministre des relations extérieures et de la coopération internationale, Alain Aimé Nyamitwe, a déclaré que le Burundi entre en phase humanitaire car les citoyens burundais souffraient de l’insécurité alimentaire dont 3 millions de vies humaines ont besoin d’assistance humanitaire immédiate. Par ailleurs, poursuit l’Olucome, le parti Cndd-Fdd au pouvoir ne cesse de déclarer que la disette est évidente tout en demandant à cette population de se soutenir mutuellement.
Cela est étayé par les conclusions de l’enquête parlementaire présentées en date du 17 février 2017 au palais des congrès de Kigobe. Celle-ci a été faite sur 12 provinces à savoir Bubanza, Bujumbura, Cibitoke, Gitega, Kayanza, Kirundo, Makamba, Muyinga, Ngozi, Rutana et Ruyigi. L’enquête parlementaire a constaté que la production de la saison culturale A va chuter de 40% par rapport à la même période dans les années précédentes. Selon toujours cette enquête, la production de la saison culturale A en 2017 va chuter de 50% dans les provinces de Muyinga, de Kirundo, de Bubanza et de Bujumbura par rapport à la même période en 2016. L’Olucome s’étonne donc qu’un autre membre du gouvernement, celui-là chargé des droits de la personne humaine, Martin Nivyabandi, déclare par voie de presse que la situation de la famine au Burundi est sous contrôle, d’où le gouvernement ne peut pas solliciter des aides humanitaires étrangères pour subvenir aux besoins urgents de la population qui souffre de ce fléau de famine.
24 février 2017
Quand la police anti-émeute perturbe la sécurité routière. Ce matin, vers 10 heures, la sécurité routière a été sérieusement perturbée par la police anti-émeute, qui faisait son sport de cross dans les rues du centre de la capitale. Ceux qui ont aperçu pour la première fois ces éléments de la police, ils se dirigeaient vers la zone Kanyosha, sur la route Bujumbura - Rumonge. Quelques minutes plus tard, ils ont investi la chaussée du prince Louis Rwagasore, certains d’entre eux habillés de branches d’arbres. Ils chantaient haut et fort et cette présence inhabituelle poussait les automobilistes à s’arrêter pour que ces éléments dégagent la route, ce qui a causé un embouteillage sans précédent au centre-ville.
Le parti Msd s’interroge ! La formation politique dirigée par Alexis Sinduhije, qui n’a pas participé à la récente session de dialogue d’Arusha du 16 au 19 février 2017 pour des raisons qu’elle a toujours exprimées, a décidé de formuler des observations ce 24 février 2017 à l’endroit du médiateur pour qu’il les présente au prochain sommet des chefs d’Etat de la communauté est-africaine. En effet, à voir la déclaration du facilitateur Mkapa, elle témoigne d’une ahurissante méconnaissance de la nature de la crise actuelle et d’une appréciation erronée des sentiments des protagonistes dans la crise et dans le pire des cas, d’un penchant mal caché pour le régime de Pierre Nkurunziza.
25 février 2017
Des enlèvements dans l’église. La police et quelques éléments de l’armée ont procédé très tôt le matin de ce samedi le 25 février 2017 aux fouilles-perquisitions dans le quartier de Mutakura, zone de Cibitoke, traquant les sujets qui n’ont pas les cartes nationales d’identité. Des sources sur place indiquent que la police a procédé aux fouilles dans l’église protestante sur la 2eme avenue à Mutakura et a enlevé quelques fidèles de cette église qui ont passé toute la nuit à prier.
Le Burundi de plus en plus absent des fora internationaux. Selon des informations en provenance de Kigali au Rwanda, le Burundi n’a pas participé à la réunion de l’organisation de la coopération des chefs de police en Afrique de l’Est, Eapcco (Eastern Africa Police Chiefs Coopération Organisation) qui s’est déroulée au Rwanda du 21 au 22 février 2017. Selon les mêmes informations, le Burundi n’a pas donné les raisons de cette absence à cette rencontre de l’Eapcco, mais une certaine opinion pense que les relations délétères entre les deux pays pourraient être la cause principale de ce retrait.
27 février 2017
Deux attaques simultanées faisant 4 blessés. Quatre personnes ont été blessées cette nuit dans deux attaques séparées, menées dans le quartier de Bareremba, à Bukemba (province de Rutana, sud-est du pays). La 1ère a été perpétrée contre une famille, un criminel a lancé une grenade par la fenêtre, blessant une femme et ses deux enfants. La 2ème attaque a eu lieu dans un bar. Un individu a tiré avec un pistolet et blessé un homme. La victime a été conduite à l’hôpital de Kibuye dans la commune de Bukirasazi (province de Gitega, centre du pays).
Comment marier la souveraineté et l’assistance humanitaire au Burundi ? Une certaine opinion se demande s’il est vraiment facile de collaborer avec le gouvernement de Bujumbura au regard des déclarations et des contre-déclarations qu’il sort chaque jour à l’endroit de la communauté internationale dont il a pourtant besoin pour survivre. La province de Rumonge, poursuit la même opinion, est devenue un terrain où les politiciens parlent du n’importe quoi devant la population médusée obligée d’applaudir pour sauver la tête des mêmes personnes censées être leurs protectrices.
28 février 2017
Quand le Burundi n’arrête pas de compter ses morts. Ezéchiel Cishahayo de la colline Rambo, commune de Kirundo, a été tué par des bandits armés qui tentaient de cambrioler son domicile et l’un des bandits a été aussi tué par ses compagnons en le confondant avec la victime. Trois autres ménages de la même colline ont aussi été attaqués la nuit dernière. Sur le même chapitre, Tatien Bahuta, ancien veilleur des stations de pompage de la Regideso a Gitega a été tué. D’après des habitants, la victime a été tuée et son corps aurait été déplacé. Sur un autre chapitre, une trentaine de jeunes affiliés au parti présidentiel (Cndd-Fdd) ainsi que quelques éléments des anciens combattants issus de ce même mouvement ont effectué des exercices paramilitaires dans plusieurs quartiers de la ville de Makamba au sud du pays et devant les locaux de l’administration et de la police, en entonnant des chansons : "L’opposition n’a qu’à fuir le pays", avant d’avertir qu’ils "retourneront dans le maquis en cas de besoin".
Vers l’exhumation des ossements dans les fosses communes du pays. La Commission Vérité et Réconciliation a entamé ce lundi le 27 février 2017 un travail scientifique d’exhumation des ossements à Makamba dans la commune de Rusaka (province de Mwaro, centre du pays). Cette équipe d’experts est accompagnée par une anthropologue légiste française. Tania Delabarde, consultante auprès du Comité International de la Croix-Rouge, a commencé par délimiter la zone où les ossements ont été découverts lors des travaux de construction d’une école d’enseignement des métiers. Des habitants sur place indiquent qu’il y aurait 4 autres fosses communes éparpillées dans cette circonscription. Clotilde Niragira, secrétaire générale de la Cvr, a annoncé que des fouilles seront aussi réalisées dans d’autres provinces comme Rumonge et Muramvya.