Bujumbura, le 24 février 2018 (Net Press) . Selon des sources d’information concordantes, rien n’est prévu comme manifestation pour ce samedi 24 février 2018. Les autorités de Bujumbura attendent certainement les résultats du sommet de Kampala qui a pris fin hier et qui s’est prononcé sur la situation politico-sécuritaire et humanitaire au Burundi.
Des analystes indiquent que si une manifestation n’a pas eu lieu, c’est que le regard de Bujumbura est tourné justement vers Kampala où se tient ce sommet très important pour le pays. Sinon, la semaine qui suit, il ne serait pas étonnant de voir que le pouvoir se met dans la rue pour soit, dénoncer le rapport de l’Ocha, soit pour dénoncer ou remercier Kampala, en fonction de la déception ou de la satisfaction du régime en place.
L’on apprend que le sommet des chefs d’Etat, auquel se sont absentés les présidents Pierre Nkurunziza et Paul Kagame du Rwanda, a reconduit le facilitateur dans sa mission, ce qui a choqué l’opposition radicale du Cnared. L’on apprend également qu’en marge du sommet, le premier vice président de la République, Gaston Sindimwo, a rencontré son homologue ougandais qui lui a "intimé" l’ordre de respecter l’accord d’Arusha d’août 2000.
Burundi - Sécurité
L’armée sur le qui-vive contre les rumeurs !
Bujumbura, le 24 février 2018 (Net Press) . Des informations en provenance d’un peu partout indiquent que le commandement de l’armée burundaise serait sur le point de se diviser en plusieurs lambeaux pour diluer l’armée burundaise qui présentait le visage d’unité contre toutes formes d’agressions.
Lle porte-parole de l’armée burundaise, le colonel Gaspard Baratuza, contacté par la rédaction, dit que dans le but de se doter d’une’armée burundaise professionnelle se conformant au standard international, le commandement régional militaire va se transformer en quatre divisions régionales en l’occurrence Bujumbura, Muyinga, Gitega et Makamba.
Le colonel Gaspard Baratuza s’inscrit en faux contre certaines rumeurs que la nouvelle restructuration vise à diviser l’armée burundaise et affirme que le commandement de l’armée burundaise est bâti sur le bureau du chef d’état-major de l’armée, constitué par l’armée de terre, de l’air et de l’eau. Il affirme en outre que les quatre divisions qui seront implantées viennent se conformer aux normes des pays de la communauté est africaine pour se doter d’une armée plus professionnelle et moderne.
Le colonel Baratuza dément également les informations du journal rwandais en ligne www.bwiza.com qui stipulent que le chef d’état-major général de l’armée burundaise, le général Prime Niyongabo et le général Kayumba Nyamwasa, cet ancien proche du président rwandais Paul Kagame, tombé en disgrâce dans l’armée rwandaise pour son implication présumée dans le renversement de l’homme fort de Kigali, entretiendraient des liens étroits pour attaquer le Rwanda en vue de chasser du pouvoir le président rwandais.
Le colonel Baratuza affirme que les deux militaires ne se connaissent pas pour planifier cette attaque contre le Rwanda avant d’ajouter que le Burundi n’a pas d’intérêt à attaquer le Rwanda, mentionnant en conclusion que c’est plutôt le pays de Paul Kagame qui a attaqué dernièrement le Burundi dans un passé récent.
Burundi – Sécurité
Bujumbura demande au système des Nations d’aider seulement dans le développement !
Bujumbura, le 24 février 2018 (Net Press) . Apres que le bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires concernant le plan de réponse humanitaire pour le Burundi 2018, Ocha, eut précisé que le Burundi est sous le seuil d’insuffisance alimentaire, le porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba, s’inscrit en faux contre ce rapport. Il indique que le Burundi se porte bien par rapport à l’année 2017 et plaide pour que les système des Nations unies aide uniquement dans le domaine du développement .
Philippe Nzobonariba dit que le chiffre avancé par le système des Nations unies en rapport avec des personnes en extrême nécessité alimentaire est faux et déplore que ce n’est pas pour la première fois , et affirme que la situation du Burundi est meilleur par rapport à celle de 2017. Il affirme que cela est dû aux efforts consentis par le gouvernement dans le secteur agricole, dans le domaine de la santé, d’accueil et d’insertion des réfugiés rapatriés.
Pour lui, les résultats sont sans équivoque et estime que cet investissement porte ses fruits sur le plan d’autosuffisance alimentaire grâce à la politique de subvention des engrais chimiques, à la gratuité des soins de santé chez les femmes enceintes, sans oublier l’esprit de solidarité nationale par l’assistance des personnes nécessiteuses en cas de catastrophe naturelle.
Philippe Nzobanariba invite les responsables du bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires d’entrer en contact avec les ministères sectoriels directement concernés par les questions humanitaires et tous les autres responsables susceptibles d’y contribuer pour l’élaboration d’un rapport consensuel et fiable qui va guider une collaboration efficace dans l’intérêt des objectifs commun avec l’Ocha.
Philippe Nzobonariba jure sur tous les toits que le Burundi n’est pas sous le seuil de la crise alimentaire et demande aux partenaires économiques du Burundi d’aider dans le domaine du développement
Burundi - Politique
La Parcem s’exprime sur l’organisation du référendum
Bujumbura, le 24 février 2018 (Net Press) . Le président de l’Ong Parcem, Faustin Ndikumana, a animé hier une conférence de presse qui était exclusivement centré sur l’organisation du référendum du mois de mai 2018. Il s’est dit préoccupé par le comportement de certains politiciens ainsi que les discours qui risquent d’être porteurs de l’insécurité dans le pays au fur et à mesure que les échéances approchent.
Concernant la campagne du oui ou du nom, le président de la Parcem précise que tant que la période n’est pas encore n’est pas encore annoncée, c’est tout le monde qui doit respecter la consigne. Au passage, il a rappelé que ce sont l’administration et les forces de défense et de sécurité qui sont chargées de protéger les populations, qu’elles soient partisanes du oui ou du non.
Il a trouvé par ailleurs que la Cnidh, la justice et l’assemblée nationale ne devraient pas garder le silence au moment où il y a des gens qui dérapent. Il a invité le gouvernement et les politiciens d’engager régulièrement un dialogue autour de ce qui doit être changé dans la constitution dans l’intérêt de la Nation. La Parcem demande enfin aux jeunes de transcender les clivages émanant des politiciens.
Burundi - Politique
"Quand la retouche de la constitution broie ses propres enfants", estime une opinion
Bujumbura, le 24 février 2018 (Net Press) . Une opinion sous couvert d’anonymat dit que le prochain amendement de la constitution écarte la mouvance présidentielle. Selon cette opinion, l’amendement de la constitution repousse les personnalités ayant les doubles nationalités à la course présidentielle. Or, au sein de la formation politique Cndd-Fdd au pouvoir, nombreux haut gradés de la République sont détenteurs de doubles nationalités et certains parmi eux avaient l’ambition de briguer un jour le plus haut sommet de l’Etat.
La même source indique qu’il y a des personnalités politiques issues du parti de l’Aigle qui voient de mauvais œil la retouche de la constitution car cette dernière favorise que le président Nkurunziza reste à la tête du pays jusqu’en 2034 et estime que ces personnalités avaient l’ambition de gouter sur le gâteau national le mieux garni.