Ngozi, le 10 mars 2018 (Net Press) . Nous apprenons qu’une imposante équipe de militaire et de policiers, de concert avec les jeunes de la ligue du parti présidentiel, font des rondes nocturnes et violentent tous les passants qui rentrent au-delà de 22 hoo. Des réunions de sécurité tenues par les responsables du parti au pouvoir Cndd-Fdd se tiennent en cascade et en même temps dans les circonscriptions dites « Ruvumera « et sur les collines Rusuguti , Camugani au centre-ville de Ngozi. Jusqu’à présent, rien ne filtre de ce qui a été dit dans ces réunions.
Plus loin en provenance de Bujumbura, dans la province de Kirundo, Elias Barakamfitiye, président du parti Fnl sur la colline Mukekwa, en commune et province de Kirundo, a été enlevé ce jeudi 8 mars 2018 à son domicile par les membres de la ligue des jeunes du parti présidentiel (Imbonerakure) avant d’être sérieusement tabassé au cimetière de cette localité.
Des sources de Kirundo font savoir que ces Imbonerakure l’accusent d’accueillir chez lui le président de la ligue des jeunes du Fnl chez lui, ce qui constitue « un crime grave ». Nombreux témoignages indiquent que la province de Kirundo reste le théâtre d’intimidation de la jeunesse du parti au pouvoir (Imbonerakure ) qui invite les membres de l’opposition à adhérer par force au parti Cndd-Fdd
Burundi - Politique
Des séances de moralisations publiques tournées vers l’immoral !
Gitega, le 10 mars 2018 (Net Press) . Les hauts gradés du pays ont entamé une campagne de moralisation publique par l’enseignement du patriotisme, d’éradication des divisions ethniques et régionales. Mais ce qui fait peur à une large opinion, c’est que ces séances de moralisation sont parfois tournées vers l’immoral et sous l’odeur du top secret, elles excluent même les journalistes à leur couverture médiatique.
Serait –il une vérité qui se parle en coulisse !
Une large majorité se pose la question de savoir si la vérité se parle en coulisse. Les téléphones, les stylos, les montres ou tout ce qui peut ressembler à un enregistreur en sont bannis et gare à celui qui transgresse l’interdit.
De surcroît, selon les témoins sous couvert d’anonymat, trois individus auraient été surpris avec leurs téléphones portables le 17 janvier 2018 à Kayanza au nord du pays, ils ont été arrêtés manu militari et transportés vers une destination inconnue et depuis ce jour, aucune trace d’eux. Vers la fin du mois de février, deux autres ont été interpellées à Bubanza, au Nord ouest du pays, accusés d’avoir transmis les propos tenus dans la salle de ces séances à une station de radio.
Et du paradoxe autour des séances de moralisation !
Parmi les principes fondamentaux de l’homme, il a droit à s’exprimer librement à travers les réunions etc … Des sources sous couvert d’anonymat disent que l’orateur du jour parle comme au cimetière car aucune question n’est posée et ajoute que ces assises sont tournées vers une haine viscérale envers les Occidentaux, en l’occurrence le Royaume de Belgique et un voisin, le Rwanda, pointés du doigt comme les principaux ennemis du pays pour leur participation à la déstabilisation de la paix et de la tranquillité du pays. Nos sources arrivent à penser qu’à travers ces séances de moralisation, il y aurait une campagne déguisée tournée vers des élections de mai 2018 et de 2020.
Burundi - Education
Et la journée internationale de la femme pour une enseignante
Bujumbura, le 10 mars 2018 (Net Press) . Le journal "La voix de l’enseignant" y consacre une analysé détaillée et trouve que cette date du 8 mars est célébrée à l’internationale comme dédiée à la femme mais que l’enseignante dit qu’elle est loin de voir sa condition socioprofessionnelle s’améliorer. Le journal donne une image lugubre d’une enseignante qui accomplit sa mission, bébé au dos à côté d’un autre enfant nu devant la classe.
Par ailleurs, le même journal semble déplorer le fait qu’en parle le 8 mars seulement et que par après, c’est fini. La journée du 8 mars est célébrée chaque année comme journée internationale de la femme. Des femmes enseignantes burundaises restent indifférentes face à cette journée. Pour elles, la place qu’elles occupent dans la vie du pays est à améliorer. Femmes de ménage, elles ne bénéficient de rien de particulier de cette fête.
Toujours au chapitre de l’éducation, la Voix des enseignants regrette que les formations du soir sont traitées d’irrégulières. Ce qui est qualifié de « formations irrégulières » est prévu par la loi régissant le statut général des fonctionnaires burundais. Ces formations sont aussi préconisées par l’Unesco. Les formations du soir n’entravent en rien les services publics car elles se font après les heures de service. Si jamais, il y a un agenda inhibé dans les mesures qui vont être prises, elles ont besoin seulement d’être recadrées.
Enfin, poursuit ce confrère, les olympiades des mathématiques ont été réorganisées après 7 ans d’absence. Les Olympiades Panafricaines des Mathématiques viennent d’être réorganisées après 7 ans de suspension. Après sélection, seulement les 4 meilleurs candidats vont représenter le Burundi au niveau africain.
Burundi - Droits de l’Homme
Les activistes des droits de l’homme s’expriment sur la situation de février 2018
Bujumbura, le 10 mars 2018 (Net Press) . La crise politico - sécuritaire qui a débuté au mois d’avril 2015 au Burundi avec l’entêtement de Pierre Nkurunziza à la présidence de la République en piétinant l’accord d’Arusha et la Constitution continue de produire des effets néfastes à l’égard de la population burundaise. Suite à sa décision de modifier la constitution afin de se maintenir au pouvoir et à l’enrôlement des électeurs en vue du referendum sur le changement de la loi fondamentale de 2005, plusieurs violations des droits de l’homme ont été commises durant ce mois de février 2018, comme c’est le cas depuis avril 2015.
Ces activistes se sont inscrits dans la lutte contre l’impunité par une dénonciation des violations des droits de l’homme et l’impuissance de la justice burundaise dans la répression de ces crimes car au solde de l’Etat du Burundi dont ses agents sont cités comme les principaux auteurs de ces exactions et les victimes ainsi que leurs familles ne pouvant pas exercer leur droit à une justice impartiale. Cela ne devrait pas décourager les défenseurs des droits de l’homme et les autres personnes qui aspirent au principe de lutte contre l’impunité au Burundi.
Cette absence de justice impartiale au pays pourra trouver un remède en exerçant d’autres mécanismes régionaux et internationaux auxquels on peut faire recours pour enfin voir les présumés auteurs de ces actes ignobles traduits en justice. C’est pour cette raison que la dénonciation de ces violations bien documentées doit suivre son cours normal car elles continuent à être perpétrées au Burundi en toute impunité.
Ainsi, pour la période de février 2018, 23 cas d’assassinats et de disparitions forcées ont été enregistrés, 95 cas d’arrestations arbitraires et détentions illégales ainsi que 28 cas d’atteinte à l’intégrité physique.