Bujumbura, le 5 avril 2018 (Net Press) . La scène macabre s’est passée dans l’après-midi de ce 4 avril dans le quartier de Kajiji, de la zone de Kanyosha au Sud de la capitale. En effet, trois enfants, dont deux frères, âgés de 4, 7 et 13 ans, ont péri car l’un d’eux, qui jouait sur le poteau électrique, a été électrocuté, entraînant la mort de deux autres qui allaient le secourir.
Les habitants de ce coin indiquent que la Regideso a une part de responsabilité car ses fils ne sont pas protégés. Ils demandent également à cette entreprise publique de revoir les installations de ces fils pour qu’il n’y ait plus d’autres accidents dans l’avenir d’autant plus que les enfants aiment jouer dans cet endroit où se trouve le poteau qui a fait des victimes.
Burundi - Hygiène
Les habitants de la commune Mukaza priés de prendre leurs dispositions
Bujumbura, le 5 avril 2018 (Net Press) . Selon des informations en provenance de la Regideso, la commune de Mukaza, dans la capitale de Bujumbura pourrait connaître une pénurie d’eau en dates des 7 et 8 avril 2018. Selon un communiqué de cette entreprise commerciale, il y aura en ce moment des travaux de remplacement d’un tuyau d’eau abîmé.
Une telle information avait circulé ces derniers jours comme une rumeur et précisaient que cette pénurie allait avoir lieu les 5 et 6 avril de cette année. Sans que ceci explique cela, l’on apprend que de façon officielle, c’est la commune Mukaza qui est concernée, mais l’on apprend qu’aujourd’hui, les zones du sud de la capitale étaient privées d’eau.
La direction de la Regideso demande par conséquent aux populations de cette commune de prendre des dispositions nécessaires pour faire face à ce manque d’eau pendant une période de plus ou moins deux jours. Elle demande l’indulgence à sa clientèle tout en informant qu’elle fera tout pour que le temps de ce désagrément soit le plus court possible.
Burundi - Politique - Anniversaire
Cyprien Ntaryamira, 24 ans déjà !
Bujumbura, le 5 avril 2018 (Net Press) . Dans 24 heures, le Burundi commémorera le 24ème anniversaire de la mort de Cyprien Ntaryamira, le président le plus éphémère que le Burundi ait connu depuis qu’il vit sous le régime de la république. En effet, Cyprien Ntaryamira a été investi comme chef d’Etat le 5 février 1994 en remplacement de feu Melchior Ndadaye, exécuté quelques mois auparavant.
Deux mois presque jour pour jour après son investiture, il venait de passer de vie à trépas, le 6 avril de la même année, à bord de la Falcon 50 appartenant au Rwanda de Juvénal Habyalimana, président de ce pays au moment des faits. Il venait des négociations d’Arusha pour tenter de calmer la situation de tension créée par la mort de son prédécesseur, mais au lieu de rentrer dans le Falcon 50 burundais, il a préféré voyager avec son homologue de l’autre côté de l’Akanyaru qui a été abattu lui aussi dans le ciel de Kigali. Il semblerait que les épaves de cet avion sont toujours visibles tout près de l’aéroport international de Kanombe, non loin du palais présidentiel en ce moment. Cyprien Ntaryamira a été enterré aux côtés de feu Melchior Ndadaye, martyr de la démocratie.
L’on n’aura pas beaucoup de commentaires sur ce président qui a duré le temps de la rosée, mais l’on se souviendra tout de même que le mot d’ordre qui lui était cher était la discipline dans tous les secteurs de la vie nationale. Les autres diront de lui que c’était un homme qui adorait la conversation. Un jour, parlant avec ses amis, il a indiqué qu’il prend 4 bières par jour, ce qui poussa les journalistes de Panafrika à compter le nombre de bières qu’il ingurgite par semaine, par mois et par an.
Il faudrait également mentionner que le président rwandais de l’époque, Juvénal Habyalimana, qui se prenait pour le parrain des jeunes présidents démocrates burundais, en l’occurrence Ndadaye et Ntaryamira, aimait voyager avec ses collègues dans un même avion, non pas pour leur amour, mais pour se protéger car il commençait à vivre l’isolement international et de son entourage. Il croyait que voyager avec les présidents des autres pays dissuaderait les ennemis d’abattre son avion, ce qui était un faux calcul car tout le monde connaît la suite.
Le président Ntaryamira mourra avec deux de ses ministres, Cyriaque Simbizi et Bernard Ciza. Jusqu’à présent, aucun régime de Bujumbura, de Sylvestre Ntibantunganya à Pierre Nkurunziza en passant par Pierre Buyoya et Domitien Ndayizeye, n’a levé son doigt pour avoir des éclaircissements sur la circonstance de sa mort au Rwanda.
Burundi - Réconciliation
"Burundi : la Commission vérité et réconciliation rend son bilan d’étape", dixti Rfi
Bujumbura, le 5 avril 2018 (Net Press) . La Commission vérité et réconciliation, contestée par l’opposition et la société civile indépendante, donne son bilan d’étape, plus de trois ans après sa mise en place. Il lui reste moins de deux ans pour mener à bien sa lourde tâche de faire la lumière sur tous les graves crimes commis dans ce pays depuis son indépendance jusqu’en 2008. Un demi-siècle ponctué de nombreux massacres inter-ethniques.
Cette Commission n’a bénéficié pratiquement d’aucune aide de la communauté internationale, qui estime qu’elle ne pouvait pas mener à bien ce travail alors que le Burundi traverse une grave crise politique depuis que Pierre Nkurunziza a décidé de briguer un troisième mandat en 2015. Mais la Cvr l’appelle à revoir sa position, car elle s’estime satisfaite par son bilan : 60 000 victimes ou ayant-droits auditionnés, 70 000 victimes recensées, 13 000 auteurs présumés identifiés et 3 500 fosses communes découvertes.
Mgr Jean-Louis Nahimana assure que trois ans après la mise en place de la Cvr, le bilan parle pour cette commission. Mais les choses n’ont pas été faciles. Exemple, les auditions de victimes et d’ayant-droits de victimes devaient prendre deux mois. Elles ont commencé avec deux ans de retard et ont duré plus d’une année.
Le président de la Cvr du Burundi ne cache pas aujourd’hui sa joie à l’heure de ce bilan d’étape. « Nous avons tenu, nous avons fait face au contexte et voilà que maintenant, avec peu de moyens, nous avons pu parvenir à des résultats satisfaisants. Ce que nous avons perdu au niveau des moyens, nous l’avons récupéré, en mettant beaucoup plus de temps. »
Mgr Jean-Louis est formel, la Cvr du Burundi a su sauvegarder son indépendance. Il assure que les témoignages recueillis l’ont été auprès de toutes les communautés burundaises et il en appelle donc aujourd’hui à la communauté internationale. « La Commission vérité et réconciliation, tout comme les partenaires, nous avons tous été piégés, parce que nous confondons la crise actuelle, la crise politique qui n’est pour moi qu’une crise contingente, qui est liée à une situation, tandis que le processus de justice transitionnelle concerne le destin de tout un peuple. »
Le président de la Cvr en est convaincu : seul ce travail de mémoire pourra aider le Burundi à mettre fin aux violences cycliques qui l’ont régulièrement endeuillé depuis son indépendance en 1962.