Bubanza, le 12 avril 2018 (Net Press) . Dans l’après-midi d’hier, une trentaine de "Zebiyistes" ont été arrêtés dans la commune de Musigati, en province de Bubanza. Selon des informations qui nous parviennent de cette entité, la police les aurait arrêtés car ils avaient l’intention de se rendre à Businde, dans la province de Kayanza. Selon les mêmes informations, les captifs ont nié cette explication de la police, arguant qu’ils allaient voir leurs amis dans cette même commune.
Pour rappel, Businde est le quartier général de la demoiselle Zebiya qui dit avoir régulièrement des apparitions de la Vierge Marie. Dans un premier temps, elle entraînait des foules de gens à cet endroit et il n’était pas rare de voir que des familles entières se disloquent à cause de cette personne pour le moins bizarre.
L’Eglise catholique du Burundi, au regard de son influence de plus en plus accrue sur une population désabusée, a vivement réagi et sa colère est tombée dans l’oreille attentive du gouvernement qui n’a ménagé aucun effort pour déloger cette demoiselle. C’est ainsi que Businde fut détruit, mais également devint un endroit inaccessible pour les fidèles de Zebiya. Plus tard, la police a tiré à balles réelles sur les "Zebiyistes" qui étaient devenus ingérables, ce qui avait poussé le ministre de l’intérieur de l’époque, Edouard Nduwimana, à déclarer que Businde venait d’avoir ses martyrs.
C’est à ce moment qu’elle a commencé à vivre l’’errance, passant la nuit d’un domicile à un autre, chez ses fidèles dans la mairie de Bujumbura, raison pour laquelle la police n’a jamais mis la main sur elle. La situation restera comme cela jusqu’en 2015 quand les "Zebiyistes" ont décidé de s’enfuir vers Kamanyola en République démocratique du Congo. Ils afficheront un comportement peu recommandable et le Hcr a jugé bon de couper toute assistance à ce groupe de personnes.
Plus tard, ils se rendront au Rwanda, évoquant la crainte pour leur sécurité en Rd Congo, mais là aussi ils ont manifesté le même comportement qu’en République démocratique du Congo. Aru Rwanda, ils ont fait en tout et pour tout trois semaines avant d’être renvoyés au Burundi. Voilà que même de retour, ils n’ont pas en tout cas changé, au nom de leurs croyances !
Par ailleurs, 27 personnes ont été tuées ou disparues au cours du mois de mars au moment où 29 autres ont été victimes d’arrestations arbitraires et de détentions illégales pendant la même période. Les milieux des droits de l’homme ont recensé 16 cas d’atteinte à l’intégrité physique ainsi qu’un cas de viol.
Enfin, deux personnes indexées de sorciers ont été tuées. Il s’agit de Marguerite Habonimana, âgée de 70 ans qui a été tuée ce mardi soir 10 avril et son corps a été découvert dans un champs de manioc, en commune de Gihanga, à la transversale 5, en province de Bubanza. Selon nos sources, elle aurait été tuée par les jeunes du parti au pouvoir (Imbonerakure ) qui l’indexaient comme sorcière.
Et dans la même foulée, Thaddée Nzokwizwanimana, âgé de 60 ans, a été battu par les jeunes du parti présidentiel (Imbonerakure) avant d’être transmis au cachot de la commune de Rugombo en province de Cibitoke au nord-ouest du pays. Il succombera dans cet établissement pénitentiaire.
Burundi - Gabon - Coopération
Le président gabonais attendu à Bujumbura
Bujumbura, le 12 avril 2018 (Net Press). Selon des sources de la présidence de la République, le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, est attendu à Bujumbura ce vendredi 13 avril 2018 pour une visite de travail de deux jours. Selon les mêmes informations, son avion atterrira à Bujumbura vers 11 heures.
Ali Bongo Ondimba, qui est en même temps président de la communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale, Ceaac, s’entretiendra avec son homologue burundais, Pierre Nkurunziza, au cours de cette visite. C’est le troisième président africain à entrer en contact avec les hautes autorités burundaises, après John Pombe Magufuli à Ngara en Tanzanie et le Centrafricain Faustin-Archange Touadéra à l’aéroport international de Bujumbura.
Comme on peut s’y attendre - il ne peut pas en être autrement -, les politiciens burundais ont de visions différentes sur cette visite. Le camp du pouvoir voit en cette visite un succès diplomatique, une reconnaissance de la communauté africaine tout au moins au moment où à l’opposition, le président Ali Bongo vient pour exercer une pression sur Bujumbura pour qu’il accepte de s’asseoir avec l’opposition au cours d’un dialogue externe. Mais Bujumbura a déjà fait savoir qu’il ne répondra pas à l’invitation du facilitateur avant le référendum du 17 mai 2018
Fils de l’ancien président Omar Bongo, il est né à Brazzaville, au Congo Brazza, le 9 février 1959, ce qui fait que ses frères et sœurs ne le reconnaissent pas. Pour eux d’abord, ce dernier est Congolais et non Gabonais. C’est ce qui fait que ses victoires électorales de 2009 et de 2016 ont toujours été contestées par l’opposition.
Burundi - Médias
Le groupe de presse "Iwacu" sanctionné encore une fois
Bujumbura, le 12 avril 2018 (Net Press) . La décision est tombée dans l’après-midi de ce 11 avril, le conseil national de la communication, Cnc, a interdit la rubrique "Commentaires" pour une période de trois mois. Le président dudit conseil, Ramadhan Karenga explique que cette décision est motive par le fait que les commentaires contenus dans le journal Iwacu ne respectent pas la déontologie journalistique, sans autre précision.
Contacté par la rédaction, le rédacteur en chef du groupe de presse Iwacu, Léandre Sikuyavuga a indiqué que le groupe a engagé deux journalistes pour bien analyser le contenu de cette rubrique. Et depuis, il n’avait plus eu de difficultés avec le Cnc car les journalistes étaient à la hauteur de leur tâche.
Une opinion également contactée par la rédaction estime que ce n’est pas le contenu de la rubrique Commentaires qui pose problème. C’est plutôt la période électorale du référendum qui approche à grands pas et qui pousse les autorités du Cnc à accroître la censure des journaux.
L’on se souviendra que c’est la deuxième fois que cette rubrique du groupe de presse Iwacu est interdite par le même conseil national de la communication. Cette sanction avait été prise en 2013 et les mêmes motifs étaient avancés, sans convaincre du tout les journalistes de ce médium qui jugeaient exagérées les sanctions du Cnc par rapport à la faute incriminée.
Burundi - Belgique - Festival
L’ambassade de Belgique organise un festival "Buja sans Tabou"
Bujumbura, le 12 avril 2018 (Net Press) . C’est hier soir que l’ambassadeur de Belgique au Burundi, Bernard Quintin, a organisé une réception quelque peu spéciale selon ses propres termes, suite au lancement du festival "Buja sans Tabou", organisé du 12 au 15 avril 2018. Selon le même ambassadeur, le festival se déroulera dans plusieurs localités du pays, aussi bien à Bujumbura qu’à l’intérieur du pays.
"La charité bien ordonnée commence par soi-même", dit-on dans la langue de Molière. Une démonstration de spectacle, un avant-goût si l’on puisse dire, a été faite à la résidence même de l’ambassadeur Quintin, où les invités assistaient à cette scène de cinq jeunes, 4 garçons et une jeune fille, leurs verres à la main.
C’est la troisième édition du festival "Buja sans tabou" et parmi les jeunes, il y avait ceux des pays voisins comme la République démocratique du Congo. Avant que le festival ne commence, une formation de 10 jours a eu lieu et les formateurs venaient de plusieurs pays d’Afrique et d’Europe.
Burundi - Algérie – Sécurité
L’Algérie en deuil national après le crach d’un avion qui a fait 275 morts
Alger, le 12 avril 2018 (Net Press) . Le crash de l’avion militaire, mercredi matin après son décollage de la base militaire de Boufarik, près de Blida, a fait 257 morts. C’est la pire catastrophe aérienne qui a touché le pays, et la 4e la plus meurtrière au monde. Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a décrété un deuil national de trois jours à compter de mercredi 11 avril.
Un avion militaire de type Iliouchine 76 s’est écrasé mercredi matin, à 7h50 (6h50 GMT), peu après son décollage dans le périmètre de la base aérienne de Boufarik (Blida), en Algérie. Les médias algériens faisaient état d’une centaine de personnes – des militaires – à bord. Mais un premier bilan officiel, à 11h20 (GMT), fait désormais état de 257 morts, les 10 membres de l’équipage et les passagers, « dont la plupart sont des personnels de l’Armée nationale populaire ainsi que des membres de leurs familles », selon le ministère algérien de la Défense, cité par l’AFP.
Pas d’hypothèse avancée
Selon un photographe de l’AFP présent sur place vers 12h GMT, les flammes qui ont ravagé l’épave de l’avion sont désormais maîtrisées. Des dizaines de camions de pompiers et des centaines d’ambulances sont également sur place, et toute la zone est bouclée par les forces de sécurité. Les journalistes sont désormais tenus à distance.
Aucune hypothèse sur les causes du crash n’a pour l’instant été avancée par les autorités. Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a décrété un deuil national de trois jours à compter de mercredi. Il a également « ordonné » que soit récitée en mémoire des victimes la Prière de l’absent vendredi, après la grande prière musulmane hebdomadaire, selon un communiqué de la présidence relayé par l’agence de presse APS.
Selon des vidéos d’amateurs diffusées dans les minutes qui ont suivi, une fumée noire épaisse se dégageait de l’appareil en feu. La vidéo suivante a été filmée par des utilisateurs de l’autoroute reliant Alger à Blida, près de laquelle l’avion s’est écrasé.
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L’avion devait faire la liaison Boufarik-Tindouf-Béchar. Tindouf, ville du sud-ouest de l’Algérie située à 1 800 km de la capitale, est notamment le siège de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), proclamée en 1976 par les indépendantistes du Front Polisario.
Selon la radio algérienne, le général Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, a interrompu sa visite dans la deuxième région militaire d’Oran pour se rendre sur les lieux. Il a ordonné la mise en place « immédiate d’une commission d’enquête afin de déterminer les circonstances de l’accident », selon le ministère de la Défense.
La dernière catastrophe aérienne impliquant un vol algérien remonte au 24 juillet 2014 lorsqu’un vol d’Air Algérie reliant Ouagadougou à Alger – affrété par la compagnie espagnole Swiftair – s’était écrasé dans le nord du Mali avec 110 passagers à bord, dont 54 Français, 23 Burkinabès, des Libanais, des Algériens et six membres d’équipage espagnol.