Bujumbura, le 18 avril 2018 (Net Press) . Le ministre de la sécurité publique, Alain Guillaume Bunyoni, a animé une conférence de presse dans le but de communiquer les réalisations de son ministère ces trois derniers mois. Il a fait savoir qu’au cours de cette période, 5.346 fouilles-perquisition ont été organisées à travers tout le pays. Comme résultat, 37 fusils, 112 grenades, 14 chargeurs de fusil de type Kalachnikov, 4 chargeurs de fusil de type R4, 2.500 balles et 3 mines anti-char et anti-personnelles ont été saisis.
En outre, la police a ouvert des enquêtes sur 4.890 dossiers dont 3.797 ont été déjà traités tandis que plus de 1.000 autres sont toujours en cours d’enquêtes. Pendant ces trois mois, la police a versé 155.200 litres de boissons prohibées, a saisi 392,5 kilos, 6.336 tiges de drogues saisis et 413 autres branches de drogues détruites.
Dans le secteur de la sécurité routière, 2.773 fouilles dans les rues ont eu lieu et une amende de 479.014.000 francs burundais a été perçue aux chauffeurs qui avaient contrevenu le code de la route. Il espère que lors de ce deuxième trimestre, la police fournira plus d’effort pour lutter définitivement contre l’insécurité et le terrorisme.
Dans cette conférence de presse, le ministre de la sécurité publique n’a rien dit sur le comportement de certains policiers qui, sans risque de se tromper, versent dans la corruption et le rançon des populations, surtout des chauffeurs des voitures de transport rémunérés.
Sur un tout autre chapitre, le lac Tanganyika, connu comme le plus profond du monde après le lac Baïkal, ne regorge plus des amphibies suite à sa pollution. Des corps sans vie y sont régulièrement retrouvés comme cala été le cas il y a trois semaines.
Plus récemment, un corps sans vie non identifié et en extrême décomposition a été trouvé flottant sur le lac Tanganyika dans la soirée de ce mardi 17 avril dans les environs du Bureau intégré des nations unies au Burundi (Binub). Les autorités administratives et policières de la zone Ngagara, en commune urbaine de Ntahangwa, ont enlevé le corps et l’ont transporté vers l’une des morgues des hôpitaux de Bujumbura. L’on saura que plus de 15 hippopotame ont été tués à cause de la pollution du lac Tanganyika.
Des jeunes qui n’ont pas fui le pays ayant participé aux manifestations anti troisième mandnt du président Pierre Nkurunziza sont dans le peur bleue. Claver Niyongabo a été arrêté dans la matinée de ce mardi 17 avril à son domicile situé sur la colline de Gakaranka, commune Mugamba, province Bururi, par des militaires du camp Mujejuru. Il a été conduit manu militari au cachot de la police de Mugamba en province de Bururi (Sud du pays). Des habitants de cette circonscription craignent que des arrestations en cascade vont se poursuivre.
Burundi - Politique
Le Burundi et ses partenaires extérieurs : deux regards dans deux directions différentes !
Bujumbura, le 18 avril 2018 (Net Press) . Deux organisations internationales, l’Union africaine et les Nations unies ont fait part dernièrement de leur inquiétude suite à une décision qu’avait prise Bujumbura de suspendre sa participation au dialogue inter burundais dirigé par Benjamin Mkapa.
Le gouvernement du Burundi a tenu a démentir ce 17 avril 2018, indiquant qu’il n’a jamais déclaré vouloir tourner le dos au dialogue inter burundais, étant donné que ce dernier a été et restera son cheval de bataille pour résoudre tout différend entre les fils et les filles du pays, évoquant qu’il s’agit d’une tradition, d’une culture séculaire et millénaire chez le peuple burundais.
Le gouvernement indique qu’il maintient sa confiance au facilitateur et au médiateur principal, respectivement le Tanzanien Benjamin Mkapa et l’Ougandais Yoweri Museveni. Se référant aux conclusions du dernier round du dialogue tenu en décembre 2017 à Arusha, le gouvernement a salué l’esprit constructif qui a caractérisé les participants à cette session et se réjouit des conclusions qui en sont sorties, le facilitateur ayant dégagé des points de convergence de loin les plus nombreux que ceux de divergence.
Déjà à ce niveau, il y en a d’autres qui trouvent que le dialogue a été un échec cuisant car la montagne a accouché d’une souris. Par ailleurs, le gouvernement avait demandé le rapatriement du dialogue pour laisser le temps suffisant aux différents partenaires politiques de se préparer aux élections de 2020, un souhait exprimé par le facilitateur lui-même lors de la clôture du dernier sommet des chefs d’Etat de la sous-région qui avait eu lieu en février 2018 en Ouganda.
Par ailleurs, le gouvernement déclare respecter l’accord d’Arusha car il reste la fondation qui a servi à la construction révisée proposé au référendum très prochainement sur demande insistante du peuple burundais lors des séances de dialogue intérieur. Philippe Nzobonariba, porte-parole du gouvernement, rappelle par ailleurs que le premier et principal garant de l’accord d’Arusha est et reste le peuple burundais puisque même la constitution sous révision qui se réfère à cet accord a dû suivre la même voie du processus référendaire avant d’être adoptée et promulguée en 2005.
Enfin, le gouvernement est disposé et reste en contact avec le facilitateur pour en discuter et fixer une échéance consensuelle qui ne perturbe pas le calendrier des activités d’envergure nationale déjà programmées. Il demande à la communauté internationale d’accompagner le peuple burundais dans le processus des élections de 2020 dont il garantit un climat apaisé, mais dans le respect de sa souveraineté.
A voir le démenti du gouvernement, il est à se demander si sa déclaration ne met pas plus de flou dans la position de Bujumbura d’autant plus qu’elle se réfère au dialogue interne, au respect de l’accord d’Arusha à travers une constitution révisée et à sa souveraineté qui lui est si chère. L’on a l’impression que les deux parties engagent un dialogue de sourds.
Burundi - Justice
Vers la fouille et perquisition pendant la nuit
Bujumbura, le 18 avril 2018 (Net Press) . Répondant aux questions orales de ce mercredi matin, la ministre de la justice et garde des sceaux, Aimée-Laurentine Kanyana, dit que le projet de loi prévoit la perquisition de nuit, mais avec un mandat délivré par l’officier du ministère public.
La ministre Kanyana, dans ses exposés de motif, affirme que la criminalité a atteint son degré de paroxysme et ajoute : « "Notre pays est confronté à des formes de criminalité particulièrement graves comme le terrorisme, le trafic humain, la détention illégale d’armes à feu, la consommation des stupéfiants et infractions à caractère sexuel, etc "
La ministre Kanyana poursuit que dans la lutte contre ces fléaux qui menacent le Burundi, Bujumbura prévoit d’adopter des stratégies novatrices tendant à développer des procédures spéciales dérogatoires au droit commun ".
Burundi - Etats-Unis d’Amérique - Nécrologie
« La Première Grand-Mère » de l’Amérique décédée
Washington, le 18 avril 2018 (Net Press) . L’épouse de George H.W. Bush, Barbara Bush, est décédée mardi à l’âge de 92 ans, a annoncé dans un communiqué un porte-parole de l’ancien président.
Ex-première dame des États-Unis et épouse de George H.W. Bush, Barbara Bush est décédée mardi à l’âge de 92 ans. C’est le porte-parole de l’ancien chef d’État qui l’a annoncé par un communiqué publié sur Twitter dans la soirée de mardi (mercredi heure française). Mariée pendant 73 ans avec George H.W. Bush, elle était mère de six enfants, dont le président George W. Bush, et grand-mère de 17 petits-enfants.
Considérée par une large majorité des hommes politiques du pays de Donald Trump comme « la grand-mère de l’Amérique « , Barbara Bush âgée de 92 ans, a décidé de ne pas poursuivre son traitement médical et va se concentrer à la place sur des soins palliatifs », avait-il précisé, évoquant une santé « déclinante ».
L’ancienne candidate démocrate à la présidence Hillary Clinton, qui lui avait succédé à la Maison-Blanche dans le rôle de Première dame, a ainsi salué lundi « le sens du service à son pays que laisse en héritage Barbara Bush ».
Burundi - Zimbabwe - Politique
Le Zimbabwe se rapproche de nouveau du Commonwealth
Harare, le 18 avril 2018 (Net Press) . Après la chute du président Robert Mugabe, le Zimbabwe va participer au sommet du Commonwealth qui va se tenir en Grande Bretagne, quinze ans après avoir été suspendu du Commonwealth.
Selon le journal Zimbabwéen "The Standard", le pays d’Emmerson Mnangagwa avait été chassé du Commonwealth après les présidentiels de 2003 qui ont été émaillées de violences et des accusations de fraude.
Selon ce journal, Harare fait un signe de revenir sur la scène internationale alors que dans le passé, le président Robert Mugabe avait fustigé cette organisation, l’accusant d’imposer le néo colonialisme
Un signal diplomatique
Le nouveau président Emmerson Mnangagwa a d’ailleurs promis d’améliorer les relations internationales et de développer les investissements étrangers au Zimbabwe. Il faut dire qu’il fait face à une croissance faible, un taux de chômage important et à des attentes élevées de la part de la population.
Difficile de dire si un retour du pays dans le Commonwealth va l’aider. Selon les analystes politiques, il s’agit surtout d’envoyer un message. Faire partie du Commonwealth signale que le Zimbabwe est prêt à adhérer aux règles de l’organisation qui imposent de respecter l’Etat de droit, des élections libres et les droits de l’homme.