Bujumbura, le 20 avril 2018 (Net Press) . Il était vers 8 h 45 min de ce vendredi matin lorsque le prénommé Axel, connu sous le surnom Happy, du quartier Mutakura 1ère avenue, a été traqué parmi les irréguliers lors d’une fouille-perquisition opérée à l’aube de ce vendredi dans la zone de Cibitoke qui étaient rassemblés au chef-lieu de la zone Cibitoke. Il a été arrêté par le chef de service sécurité du service national des renseignements, embarqué dans un véhicule Pickup ayant une immatriculation D 6398 A, puis transporté vers une destination inconnue.
Des sources proches de sa famille indiquent qu’Axcel venait d’être relâché au bureau spécial de roulage vers 20 hoo de ce jeudi et ajoutent que la victime menait une cohabitation pacifique avec son entourage. Elles demandent qu’elles sachent où le leur a été amené et si possible, qu’il soit tout simplement relâché pour qu’il rentre à son domicile.
Et dans la même foulée, deux représentants du parti Ranac faisant partie de la plateforme de l’opposition (Cnared), Norbert Nzoyihaya, secrétaire exécutif de ce parti dans la commune de Cibitoke ainsi que le représentant de cette formation politique sur la colline Sebeyi, dans la zone Kigwena, en commune et province de Rumonge, ont été arrêtés ce jeudi 19 avril.
Selon nos sources, les deux personnalités politiques sont accusées de tenir une réunion de sensibilisation pour que les populations de ces contrées administratives élisent « non « à la retouche de la constitution prévue dans moins d’un mois. Evidemment, les proches des deux hommes politiques rejettent ces accusations.
Burundi - Justice
Maintien de la détention préventive de l’ancien président de la cour d’appel de Gitega
Bujumbura, le 20 avril 2018 (Net Press) . Thomas Ntimpirangeza est cet ancien président de la cour d’appel de Gitega qui a été arrêté en date du 21 février 2018 et qui a été vite transféré à la prison centrale de Mpimba à Bujumbura. Officiellement, il est poursuivi pour avoir détourné des sacs de ciment octroyés par le bureau de la présidence de la République pour la construction d’un stade de football dans la province de Karuzi. Mais d’autres informations indépendantes indiquent qu’il serait poursuivi pour ne pas obtempérer aux ordres venus d’ailleurs. La cour suprême vient de maintenir sa mise en détention préventive.
Burundi - Administration
Le gouvernement burundais change de "look"
Bujumbura, le 20 avril 2018 (Net Press) . Le destin d’un ministre c’est de ne plus l’être un jour, dit-on dans la langue de Molière. Cette situation vient d’arriver à quatre membres du gouvernement que Pierre Nkurunziza vient de choisir avec une rare précision en matière d’équilibre. Concernant le genre, il s’agit d’une femme sur quatre, soit 30% et de deux Hutu et Tutsi, soit 50% pour chaque ethnie. Ces ministres sont Dr. Josiane Nijimbere au ministère de la santé publique et de lutte contre le Sida, Alain Aimé Nyamitwe qui occupait jusqu’ici la tête des relations extérieures et de la coopération internationale, Nestor Bankumukunzi du ministère de la communication ainsi que Célestin Ndayizeye, qui est le plus éphémère de tous.
Parallèlement, l’on peut noter cinq nouvelles entrées dans le gouvernement, dont Ezéchiel Nibigira, ancien ambassadeur du Burundi au Kenya et ancien patron des jeunes affiliés au pouvoir au niveau national, les imbonerakure, qui remplace Alain Aimé Nyamitwe. Dr. Thaddée Ndikumana accède à la tête du ministère chargé de la santé publique et dont il était jusqu’à présent porte-parole. Une autre figure nouvelle est celle de la sénatrice Evelyne Butoyi, chargée de la communication au Cndd-Fdd de par le passé et qui hérite du ministère chargé de la jeunesse, des Tic et des postes.
Jean Marie Niyokindi remplace Pelate Niyonkuru à la tête du ministère du commerce tandis que Gspard Banyankimbona, qui était recteur de l’université du Burundi, est désormais chargé de l’esnegienement supérieur et de la recherche scientifique. Il y a eu également des permutations au niveau des ministères ainsi que des scissions de ministères en doubles, comme la communication et l’éducation. Singalons que les ministres issus de la coalition Amizero y’Abarundi ont été tous reconduits.
Burundi - Politique
Olucome : A la requête d’un accord additionnel à l’accord d’Arusha
Bujumbura, le 20 avril 2018 (Net Press) . L’Olucome s’adresse au facilitateur dans le conflit burundais, le Tanzanien Benjamin Mkapa, pour lui demander de faire pression au gouvernement du Burundi pour qu’il y ait un accord additionnel à l’accord d’Arusha renfermant les solutions durables à la crise politique et socio-économique actuelle du Burundi.
En effet, un communiqué conjoint de l’Union africaine et de l’Onu ont sorti une correspondance conjointe faisant part de leurs inquiétudes face à la décision de Bujumbura de suspendre sa participation au dialogue externe, ce qui avait fait réagir le même gouvernement en date du 17 avril 2018. L’Olucome, en analysant le contenu de ce message, trouve que ce dernier veut continuer à dialoguer alors qu’il est réellement contre le dialogue inter-burundais externe. Pour preuve, le porte-parole du ministère de l’intérieur et de la formation patriotique est on ne peut plus clair.
Deux événements majeurs doivent avoir lieu avant que le Burundi ne retourne dans le dialogue externe. Il s’agit du référendum au mois de mai et de la conférence des chefs d’Etat de la Comesa au mois de juin 2018. L’Olucome rappelle qu’il y a eu, au terme du dialogue d’Arusha de décembre 2017, des points de convergence et de divergence sur les 8 questions de la facilitation. Cet observatoire ne comprend pas donc comment une seule partie peut programmer et préparer un référendum en faisant fi de l’appel de la médiation de suspendre ledit processus comme s’il n’y avait pas de médiateur dans la crise de ce pays.
Par ailleurs, comme l’amendement de la constitution est sa seule préoccupation, s’indigne l’Olucomee, le gouvernement de Bujumbura a institué des contributions de la population aux élections de 2020 en plus d’autres lourdes taxes prévues dans la loi budgétaire de 2018, ce qui oblige une personne à payer 5 fois la contribution inconstitutionnelle.
De son côté, le parlement vient d’adopter le projet de révision du code de procédure pénale. Pour l’observatoire, cette loi ne pouvait être votée qu’en cas d’urgence. Au cas où le sénat voterait ce projet de loi, la perquisition en ligne ou cyber perquisition et la perquisition de nuit seront légalement autorisées. Dans ces circonstances, il n’y aura plus de vie privée granties par les conventions internationales ratifiées par le Burundi. Autant de faits que l’Olucome rappelle, il en profite pour dire aux dirigeants de Bujumbura d’arrêter leurs stratégies de dire que l’amendement de la constitution émane de la volonté populaire alors que c’est un programme d’un groupe d’individus qui veulent s’éterniser au pouvoir.
Il demande aux garants de l’accord d’Arusha de prendre des mesures qui s’imposent pour que les pourparlers inter burundais externes reprennent dans l’urgence dans le but d’avoir un accord additionnel à l’accord d’Arusha renfermant les solutions durables à la crise actuelle au Burundi.
Burundi - Education
L’hebdomadaire "La voix de l’Enseignant" s’exprime toujours...
Bujumbura, le 20 avril 2018 (Net Press). Les enseignants de la mairie de Bujumbura sont déjà dans l’ambiance de la fête du 1er mai 2018. Pour cela, ils sont informés par leurs directions respectives qu’ils doivent avoir acheté les uniformes pour le défilé de la fête du travail et des travailleurs du 1er mai. Le coût de ces uniformes qui sont faites de chemises pour les hommes et de robes pour les femmes oscille autour de trente mille francs burundais. Les enseignants disent qu’il est difficile d’avoir cette somme avant la fin du mois. Ils demandent au ministère de la fonction publique de leur faire des avances sur salaire pour qu’ils puissent s’acquitter de cette obligation.
Dans le domaine du sport, c’est bientôt la redynamisation de l’athlétisme au Burundi. Le ministère de l’éducation vient de relancer les activités sportives en relation avec l’athlétisme dans les écoles au niveau du cycle fondamental. Des compétitions vont être organisées dans toutes les écoles fondamentales et les certificats d’athlétisme seront discernés aux meilleurs écoliers athlètes qui pourraient recevoir un encadrement spécial pour préparer de bons athlètes du pays.
Malgré cette bonne perspective d’avenir, au post-fondamental, des enseignants sont au chômage par manque de programmes de cours. Dans les classes de deuxième année du cycle du post-fondamental, certains cours ne sont pas enseignés. Les enseignants sont au chômage. Les programmes pour le troisième trimestre n’ont pas été distribués.
Dans les établissements secondaires organisant les classes se deuxième année du post-fondamental ,des enseignants sont au chômage depuis le 9 avril, date de la reprise du chemin des écoliers pour le 3eme trimestre .Les enseignants qui sont en train de prester dans ce niveau sont ceux qui n’avaient pas dispensé toutes les ressources inscrites au programme du deuxième palier(trimestre).Certains de ceux qui étaient à jour à la fin du deuxième trimestre ont trouvé des guides de l’enseignant pour certains cours et pour quelques sections comme la section scientifique et la section des langues .
Enfin, les effets de la mesure suspendant les cours de renforcement payants se manifestent. Des écoles avaient tenté de reprendre les séances d’encadrement pendant les cours de renforcement payants suspendus depuis l’année dernière par la ministre en charge de l’éducation sans y parvenir. La déception des enseignants commence à se traduire par l’abandon des autres activités nécessitant un encadrement.
Burundi - Nécrologie
Départ pour l’Eternité du professeur Joseph Katihabwa
Bujumbura, le 20 avril 2018 (Net Press) . Le professeur Joseph Katihabwa vient de s’éteindre ce 19 avril 2018 à l’âge respectable de 75 ans passés de quelques deux mois et de 9 jours. Cet homme, professeur émérite, a vu le jour le 11 février 1943 dans la commune de Ryansoro de la province de Gitega, au centre du pays.
Aussitôt introduit sur le banc de l’’école primaire de Nyangwa en 1951, il montra des facilités étonnantes en classe, - malgré qu’il marchait 8 km par jour -, si bien qu’il attirait l’attention de tout le monde, enseignants comme directeur de l’école. Il fut choisi pour commencer la 5ème année à l’école de Kibumbu, située cette fois-ci à 30 kilomètres de chez lui.
Après l’école primaire, il a été admis à l’école Barnabite à Bukavu. Bref, il ne rencontra pas de difficultés si bien qu’en quelques années, il avait déjà arraché en Belgique son doctorat en Chimie physique. Pratiquement, il commença sa carrière d’enseignant, comme Maître des conférences en 1970.
Depuis, c’était un Joseph Katihabwa qui ne cessait de s’imposer comme un scientifique de renom si bien qu’il a occupé toutes sortes de postes qui peut s’offrir à un homme de sa stature. Ainsi, de doyen de faculté des sciences à l’université, il l’a été également à Kigali au Rwanda du 1er aout 2000 et août 2001.
En plus de multiples fonctions à l’université du Burundi, il avait été sollicité pour d’autres fonctions au niveau national et international comme membre du conseil d’administration nationale de l’énergie, membre de la commission nationale de l’Unesco et du comité Mab, missions en Afrique centrale (Rwanda, Zaïre, Gabon, Cameroun) sur les énergies nouvelles et renouvelables. Il ne serait donc pas exagéré de dire que le départ de Joseph Katihabwa est une bibliothèque qui brûle.
Burundi - Swaziland - Politique
Le roi Mswati III rebaptise son pays « eSwatini »
Mbabane, le 20 avril 2018 (Net Press) . A l’occasion de la célébration du 50eme anniversaire de l’indépendance du Swaziland, le dernier monarque de ce petit pays de l’Afrique Australe, Mswati III, rebaptise son pays " Eswatini ", le pays des Swazis en langue Swazi.
Selon ce monarque, tous les pays africains qui ont recouvert leur indépendance ont repris leurs noms, celui d’avant la colonisation, avant d’ajouter que son royaume a été le seul pays qui n’a pas conservé son nom de l’époque coloniale
Pendant l’ère coloniale, des pays africains ont changé de nom. Mais une fois l’indépendance acquise, ils se sont parfois rebaptisés. Le Congo belge est devenu Zaïre avant de prendre le nom de République démocratique du Congo, la Rhodésie du Sud s’appelle le Zimbabwe, la Côte d’Or a été rebaptisée Ghana. Parmi les changements de nom les plus fameux, en 1984, Thomas Sankara rebaptisait la Haute-Volta en Burkina Faso, le Pays des hommes intègres.
Au pouvoir depuis 1986, le roi Mswati III est régulièrement épinglé par la communauté internationale et les ONG pour son train de vie dispendieux malgré la grande pauvreté de sa population, ainsi que pour ses violations répétées des droits de l’Homme.