Bujumbura, le 25 avril 2018 (Net Press) . Le président de la République Pierre Nkurunziza a réuni aujourd’hui le tout nouveau gouvernement dans un conseil des ministres. Ainsi, 21 ministres au lieu de 20 du gouvernement précédent ont répondu présents à ce rendez-vous. A l’ordre du jour, il y notamment le budget du 2ème semestre 2018 et des divers.
Les analystes de la vie politique de ce pays indiquent que ce premier conseil des ministres coïncide avec le troisième anniversaire, jour pour jour, de la désignation du candidat Pierre Nkurunziza, par le congrès extraordinaire du Cndd-Fdd, pour un troisième mandat controversé qui a plongé le pays dans une nouvelle crise politico-sécuritaire dont les séquelles sont toujours ressenties par les populations burundaises.
L’on se souviendra en effet que les partis de l’opposition ainsi que les organisations de la société civile avaient menacé de résister contre cette violation de la constitution par le parti au pouvoir, ce qui fut mis à exécution le dimanche 26 avril 2015. Le gros de ces organisateurs de marche-manifestations se trouvent en exil pour le moment. Quant à Bujumbura, il les cherche toujours pour les traduire devant la justice mais, apparemment, aucun pays où sont basés ces personnes ne veut collaborer avec la justice burundaise.
Burundi - Justice
La cour suprême prend des mesures draconiennes contre les infractions durant les élections
Bujumbura, le 25 avril 2018 (Net Press) . C’est ce 24 avril 2018 que la décision de la cour suprême est tombée. Au cours d’un communiqué rendu public hier, sa porte-parole, Agnès Bangiricenge, a demandé aux procureurs et aux magistrats de s’apprêter à poursuivre tous les délits susceptibles d’être commis lors du référendum du 17 mai 2018. En cas d’infractions, elle a demandé à ce qu’il y ait flagrance dans les procès qui seront pendant devant les mêmes magistrats.
Agnès Bangiricenge demande aux procureurs et aux présidents des tribunaux d’apprêter le personnel nécessaire pour qu’il n’y ait aucun cas de délit qui trompe leur vigilance lors de cette consultation populaire. Vers la fin, le communiqué demande aux populations et aux partis politiques de se garder de commettre des délits quelconques ou alors ceux qui sont relatifs aux élections. Ce communiqué vient dans un contexte où plusieurs personnes, surtout celles des partis politiques de l’opposition, sont souvent arrêtées, accusées de mobiliser les populations pour voter non à la retouche de la constitution.
Burundi - Intégration
Le Burundi sollicité par le président sortant de l’assemblée législative au niveau africain
Bujumbura, le 25 avril 2018 (Net Press) . Le président de l’assemblée législative africaine, le Camerounais Roger Nkodo Dang, est en visite officielle de deux jours au Burundi où il a été reçu ce matin par le président de l’assemblée national burundaise, Pascal Nyabenda. Dans leur entretien, son visiteur a sollicité le soutien du Burundi lors des élections qui sont prévues dans un futur proche pour doter cette institution panafricaine de nouveaux organes.
Selon le bureau de l’assemblée nationale, Roger Nkodo Dang a fait part à son interlocuteur des réalisations qui sont les siennes ces trois dernières années qui constituent son premier mandat. Il voudrait alors briguer un deuxième d’où des tournées dans quelques pays afin de préparer les esprits.
Pascal Nyabenda, président de l’assemblée nationale de Bujumbura, a fait savoir à son visiteur que le Burundi va analyser ses sollicitations, sans beaucoup plus de détails ni de promesses. Par contre, il a fait savoir que le Burundi a aussi besoin de voir ses filles et fils intégrer cette assemblée au niveau de l’Afrique et qu’ils fassent parties des institutions de cette instance panafricaine.
L’on saura que le président sortant de cette assemblée législative africaine a été élu pour la première fois en 2015 et son mandat expire cette année. Il voudrait donc briguer un deuxième et dernier mandat Signalons que ses concurrents à ce poste sont un homme originaire du Zimbabwe et un Egyptien.
Selon des informations proches de l’assemblée nationale à Bujumbura, l’on apprend que la visite de cet homme a pris fin aujourd’hui même à 13 heures. Une certaine opinion indépendante pense que l’Egyptien a plus de chances d’avoir un soutien burundais car les deux pays ont des affinités plus que le Cameroun et le Zimbabwe.
Burundi - Elections - Sécurité
Les fidèles d’Agathon Rwasa toujours traqués par le pouvoir en place
Bururi, le 25 avril 2018 (Net Press) . Deux enseignants de l’école fondamentale de Kiryama, dans la commune de Songa dans la province de Bururi au Sud du pays ont été appréhendés par la police. Responsables de la coalition Amizero y’Abarundi, ces deux hommes, Joseph Misigaro et Constance Niyonzima, sont accusés de mobilisations nocturnes des populations pour voter "non" au référendum du 17 mai prochain. Ils sont pour le moment en garde à vue dans le cachot de police de Rumeza, toujours dans la province de Bururi.
Leurs familles rejettent en bloc toutes ces accusations et indiquent qu’ils ont été arrêtés pour des raisons politiques et demandent qu’ils soient libérés sans conditions. Des informations en provenance de Bururi indiquent qu’au total, huit personnes ont été arrêtées pour le même mobile.
Selon la loi, la campagne pour le oui ou pour le non devrait commencer en date du 1er mai 2018. Mais ceux de la mouvance présidentielle ne se gênent pas de fait campagne et sans inquiétude aucune de la part de l’administration ou de la police comme cela se remarque dans plusieurs localités de ce pays.