Ngozi, le 28 avril 2018 (Net Press) . Au Burundi, l’activiste Germain Rukuki a été condamné jeudi 26 avril à 32 ans de prison par un tribunal de Bujumbura, selon la société civile, notamment pour « avoir participé à un mouvement insurrectionnel dans le but de changer le régime constitutionnel » ou encore d’« avoir participé dans l’assassinat de policiers et militaires à partir du 13 mai 2015 », date d’une tentative de putsch au plus fort de la contestation du 3e mandat du président Pierre Nkurunziza. La société civile estime elle qu’il paie pour tous les rapports qui ont mis en exergue les graves crimes qui se poursuivent dans ce pays.
Pour Florent Geel, le directeur Afrique de la FIDH, les pressions sur la société civile sont multiples. « La condamnation de Germain Rukuki, trois ans après le déclenchement le 25 avril 2015, de manifestations contre le 3ème mandat de Pierre Nkurunziza, représente un sinistre anniversaire et illustre clairement la volonté des autorités de faire taire à tout prix les défenseurs des droits humains au Burundi », explique à RFI ce spécialiste de l’Afrique.
Une condamnation très révélatrice de la situation actuelle selon lui. « ... La plupart des défenseurs des droits de l’Homme ont dû fuir très tôt le pays pour, justement, éviter ce type de condamnation ou tout simplement pour éviter cinq balles dans la peau, puisque ça a été des tentatives, aussi, d’assassinat à l’encontre de certains.
D’autres ont disparu puisque, par exemple, la trésorière de notre organisation, membre de la Ligue Iteka, Marie-Claudette Kwizera, qui a été enlevée le 13 décembre 2015 par des agents du Snr - le Service national de renseignement -, n’a toujours pas réapparu. Donc, elle est toujours portée disparue, comme des centaines d’autres Burundais et Burundaises ».
Défendre les droits de l’homme actuellement au Burundi, c’est une mission à haut risque conclut Florent Geel. « Hier et aujourd’hui, en tout cas c’est ça être défenseurs des droits de l’Homme, sous la présidence de Pierre Nkurunziza : c’est être condamné à l’exil, être condamné à disparaître, être condamné à 32 ans de prison ».
Burundi - Somalie - Sport
Le président somalien bientôt dans nos murs
Bujumbura, le 28 avril 2018 (Net Press) . Mohamed Abdullahi Mohamed, président de la Somalie, est attendu à Bujumbura ce 29 avril 2018 pour une visite officielle de deux jours jusqu’au 30 avril. Les autorités du ministère des relations extérieures et de la coopération internationale ont demandé à celles chargées de la sécurité de prendre des dispositions nécessaires relatives à sa sécurité pendant son séjour au Burundi.
Selon des informations en provenance du ministère des relations extérieures et de la coopération internationale, le président Mohamed Abdullahi Mohamed viendra assister au match de football qui opposera en finale du Cecafa des moins de 17 ans son pays la Somalie à la Tanzanie. Signalons que cette compétition sportive se déroulera sur le stade Ngoma de la province de Gitega.
.Burundi - Anniversaire
29 avril, une date qui divise les Burundais
Bujumbura, le 28 avril 2018 (Net Press) . Si les Burundais de tous les horizons socioprofessionnels pouvaient un jour s’asseoir autour d’une même table pour harmoniser leurs points de vue sur la tragédie de 1972, nul doute que ce serait un pas de plus dans la bonne direction car jusqu’à présent, chacun comprend 1972 à sa manière ou alors suivant l’histoire qu’il a gardée de son ghetto à la fois ethnique et familial.
Pour revenir sur cette date, au moment où le Burundi se souvient des 46 ans passés après cette tragédie, le 29 avril 1972, le collectif de survivants et victimes du génocide contre les Hutu en 1972 est actif aussi bien au Burundi qu’à l’étranger pour convaincre l’opinion internationale et nationale que ce génocide est tout à fait réel. Ainsi, en 2014, en collaboration avec le centre canadien pour la justice internationale, il a organisé la tenue d’une première conférence internationale sur le premier génocide commis dans le silence en Afrique des Grands Lacs animée par le professeur René Lemarchand.
Pour ce collectif, en ce moment, le régime du capitaine Michel Micombero, en collaboration avec Arthémon Simbananiye, alors seul ministre plénipotentiaire après la révocation du reste du gouvernement, a organisé les arrestations, l’exécution et la disparition des hommes et des femmes de tous âges, dont l’unique crime était d’être né de l’ethnie hutu.
Un autre courant parle plutôt du génocide des Tutsi en 1972. Pour cette opinion, en date des 29 et 30 avril 1972, aucun Hutu n’est inquiété par l’insécurité dont on parle. Par ailleurs, le courant du génocide contre les Hutu n’explique pas la cause immédiate de ces assassinats des Hutu à cette époque-là tout comme il ne peut pas prouver les accusations portées contre Arthémon Simbananiye. Il n’informe pas non plus sur l’intention d’introduire la "République du Soleil" dont le symbole était déjà sur la pièce de 1 Fbu et dont l’image se trouvait sur certains portails de la capitale.
Autant donc de signaux qui attestent que les théoriciens du génocide contre les Hutu prennent un raccourci dans la défense de cette hypothèse. Le courant inverse pense que le génocide se prépare, s’enseigne, s’exécute et se nie ou alors se met sur le dos des victimes, d’où une analyse minutieuse de cet aspect devrait se faire par des Burundais de toutes les ethnies, sous l’assistance de la communauté internationale d’autant plus que les Burundais ont déjà prouvé qu’ils ne sont pas capables de se mettre au-dessus de la mêlée pour résoudre leurs crises.
Burundi - Environnement
La rivière Kajeke fâchée contre la plaine de l’Imbo
Bujumbura, le 28 avril 2018 (Net Press) . C’est dans l’après-midi de ce samedi que la rivière Kajeke de la commune Mpanda a montré de quel bois elle se chauffe. En effet, une pluie torrentielle s’est abattue dans les hauteurs surplombant la ville de Bujumbura et les eaux de ruissellement se sont dirigées vers cette rivière qui a quitté son lit naturel, causant des dégâts dans la région.
Ainsi, certains parmi ceux qui devaient voyager via l’aéroport international de Bujumbura ont dû rebrousser chemin car les eaux avaient submergé la route menant vers cet endroit et certains véhicules, de peur de noyer, n’ont pas voulu prendre le risque de foncer dans les eaux qui se déversaient à une très grande vitesse. Seuls les véhicules de type Jeeps ou des camionnettes pouvaient traverser cette zone sans risques.
Burundi - Médias
Le président de la République s’adresse directement aux responsables des médias
Muramvya, le 28 avril 2018 (Net Press) . Le président de la République Pierre Nkurunziza s’est rendu hier en province de Muramvya où des journalistes, les porte-parole des différentes institutions administratives ainsi que les délégués du ministère chargé de la communication étaient en retraire de deux jours, du 27 au 28 avril 2018. L’on retiendra que lors de cette retraire, le comportement des médias lors du référendum de mai 2018 et des élections de 2020 a été évoqué.