Bujumbura, le 30 avril 2018 (Net Press) . Elle s’appelle Christine Nkomeza, elle est d’origine rwandaise, l’ordre de quitter le pays lui avait été intimé en date du 18 avril 2018 et elle avait 48 heures pour s’exécuter. Elle avait été accusée d’organiser des prières en toute clandestinité et d’être en contact avec des étrangers, d’où elle passait pour une espionne, ce qui menaçait la sécurité du pays aux yeux de Bujumbura..
Elle a été arrêtée dans l’après-midi de ce vendredi 27 avril dans la zone de Ngagara, dans la commune urbaine de Ntahangwa en mairie de Bujumbura, donc sur le sol burundais. Elle a été aussitôt transférée à la prison centrale de Mpimba basée dans la zone méridionale de la capitale, Musaga. Cette mesure d’expulsion, selon le ministère de l’intérieur et de la formation patriotique, visait la sécurité des citoyens burundais.
Par ailleurs, les milieux des droits humains évoquent la condamnation injuste et injustifiée du défenseur des droits de l’homme, Germain Rukuki, à 32 ans de prison. Il est condamné pour de graves infractions que le ministère public n’a jamais démontrées lors de l’audience publique, et devient une autre victime de la répression visant des activistes de la société civile, des professionnels des médias, des opposants et d’autres catégories de la population.
En outre, au moins deux personnes ont été assassinées la semaine dernière au cours d’une attaque à la grenade à Kayanza. Plusieurs victimes ont été également blessées lors de cette attaque. Des Imbonerakure ont enlevé, séquestré et torturé une militante active du parti d’opposition Fnl à Rumonge. Aucune enquête n’est en cours pour arrêter les auteurs présumés.
Des cas d’arrestations arbitraires ont été relevés : au moins trente personnes interpellées. Les arrestations ont été menées par des agents de police et, dans certains cas, illégalement par des Imbonerakure. Plus du tiers des personnes arrêtées sont victimes de mobiles politiques et accusées de battre campagne pour le « non » en vue du référendum constitutionnel du 17 mai 2018.
Sur le plan de la sécurité routière, deux bus de transport rémunéré, l’un appartenant à la compagnie Volcano et l’autre à Memento, sont se sont croisés tout près de Bujumbura, à l’endroit dit "kwi carrière", tout près de Carama.. Volcano qui descendait sur Bujumbura a tenté de laisser le chemin au bus de Memento dans une route très étroite, dans l’entre-temps, il est passé rapidement sur un dos d’âne, poussant le bus de Volcano à la culbuté et les secouristes ont tiré les passagers des bus par des vitres. Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons qu’il y a eu quelques blessés et que l’on ne déplore aucun mort dans cet accident.
Burundi - Politique - Elections
Melchiade Nzopfabarushe, Excès de zèle ou divulgation d’un secret ?
Bujumbura, le 30 avril 2018 (Net Press) . Depuis ce dimanche 29 avril 2018 dans l’après-midi, Melchiade Nzopfabarushe, un "cnddfddiste" pur sucre, est locataire de la prison centrale de Mpimba et pour cause, ce qui qu’il a dit aux militants du parti de l’Aigle dans sa commune natale de Kabezi, dans la province de Bujumbura rural.
Mais sur terrain en date du 26 avril 2018, le jour de son speech devant une foule immense des membres du Cndd-Fdd, il était bien à l’aise, laissant entendre sans hésitation qu’il livre un message reçu (du Cndd-Fdd, Ndlr) et qui est délivré partout dans le pays. Cela concernait beaucoup plus une mise en garde contre ceux qui vont voter non lors du référendum de ce 17 mai prochain.
Poursuivant son discours, il a fait savoir qu’au sein du parti Cndd-Fdd, l’on s’est déjà convenu que cette catégorie de personnes seront jetées dans le lac Tanganyika où les poissons font défaut dans les eaux de ce lac. Il a fait savoir qu’un bateau destiné à cette activité est déjà fabriqué, que l’on va les jeter dans le lac pour qu’ils s’en aillent où ils veulent, pour qu’ils partent en République démocratique du Congo à pieds.
Le parti au pouvoir a démenti ces allégations de l’un de ses gros poissons de militant et a demandé que la justice fasse son travail. L’on apprend qu’il aurait été jugé dans un procès de flagrance à la prison centrale de Mpimba et que le jugement devrait intervenir d’un moment à l’autre. Une certaine opinion indique qu’il a dit tout haut ce que le parti de l’Aigle pense tout bas.
Burundi - Anniversaire
Le Burundi se souvient des 46 ans passés après le mort de son dernier roi
Bujumbura, le 30 avril 2018 (Net Press) . L’événement est passé presqu’inaperçu du fait que la date-anniversaire est arrivée un dimanche, un jour férié où chrétiens de plusieurs religions profitent du jour du Seigneur pour l’implorer. Même sa famille aussi bien biologique que familiale n’a pas fait grand chose non plus.
Ce que l’on sait de ce dernier monarque du pays, Charles Ndizeye ou Ntare V, c’est qu’il a été sauvagement assassiné et que 46 ans plus tard, l’on ne sait même pas localiser sa tombe qui est pourtant dans la province de Gitega, au centre du pays. Très jeune, il a été induit en erreur par des hommes politiques qui l’ont poussé à déposer son père du trône, le roi Mwambutsa IV.
Aussitôt fait, il fut à son tour renversé par son premier ministre, Michel Micombero, deux mois seulement après la prise du pouvoir. Le jeune roi était en visite officielle au Zaïre de Mobutu, qui venait de fêter son premier anniversaire de prise de pouvoir, le 24 novembre 1966.
Ayant pris acte, -il n’a pas du tout tenté de résister -, il quitta le Burundi vers l’Europe mais faisait de temps en temps des navettes dans la sous-région, à Kampala notamment. Inquiet de sa présence dans la région, le président burundais, Michel Micombero, de connivence avec son homologue ougandais, Idi Amin Dada, organisa un retour du jeune roi et les autorités d’alors ne lui ont donc laissé aucune chance de survie.
Burundi - Confessions Religieuses
Une semaine très chargée aussi bien à Bujumbura qu’à Ngozi
Bujumbura, le 30 avril 2018 (Net Press) . D’un samedi 28 avril à l’autre samedi 5 mai 2018, la semaine est d’une activité intense aussi bien dans le diocèse de Ngozi que dans l’archidiocèse de Bujumbura. Rome a parlé ! Le Saint-Père et Pape François a reçu et accepté la Renonciation de Son Excellence Révérendissime Mgr. Evariste Ngoyagoye à la direction de l’Archidiocèse de Bujumbura.
Il en a confié le soin à Son Excellence Révérendissime Mgr. Gervais Banshimiyubusa, en nommant en même temps ce dernier chargé des affaires courantes jusqu’à ce que la volonté du Saint-Siège en dispose autrement. (jusqu’à la nomination de son successeur). Il n’y a pas de vacance du Siège, simple application de la loi canonique.
Ce samedi 28 avril 2018, Son Excellence Mgr. Evariste Ngoyagoye avait invité sa grande famille de Bujumbura à se joindre à lui pour rendre grâce au Seigneur d’avoir terminé son mandat d’Archevêque, en beauté, même s’il y a l’une ou l’autre question qui reste inachevée. Il a donné comme exemple la création du diocèse de Muramvya, la situation délicate du pays et ce, malgré le climat des rencontres fréquentes entre responsables politiques et religieux de ce pays, baignant la prière et d’autres circonstances d’une importance indéniable et certaine.
Au cours de la réception, il n’a pas manqué de souligner à l’’attention de ses nombreux invités que dans l’église catholique, le problème de la succession est résolu depuis belle lurette, c’est-à-dire depuis Jésus Christ, Saint Pierre, etc... A Bujumbura : Michel, Simon, Evariste, Gervais...Je suis, nous sommes heureux de souhaiter la bienvenue à mon successeur et à lui passer, non le bâton de commandement, mais la crosse du bon berger et la "Cathedra" de Regina Mundi ce samedi 5 mai 2018. Soyez les bienvenus pour m’aider à l’accueillir. Merci.