Ruyigi, le 2 mai 2018 (Net Press) . Une personne a trouvé la mort et cinq autres blessées lors d’une attaque à la grenade dans la soirée de ce mardi 1er mai 2018 au centre commercial de Kabuyenge, en commune de Gisuru, dans la province de Ruyigi, à l’Est du pays, non loin de la frontière avec la Tanzanie.
Des informations sur place indiquent que les auteurs de ce crime restent introuvables et l’administration, de concert avec les autorités policières, ont entamé une enquête préliminaire pour connaitre le mobile de ce crime.
Burundi - Elections
Le Cndd-Fdd entame la campagne référendaire au centre du pays
Gitega, le 2 mai 2018 (Net Press). Des sources proches du Cndd-Fdd indiquent que le parti de l’Aigle a commencé sa campagne référendaire dans la commune de Bugendana, en province de Gitega, au centre du pays. Ce début de campagne a vu la participation du président de la République en personne, issu de cette formation politique et du secrétaire national du parti au pouvoir.
Le parti Uprona proche du pouvoir, qui a décidé de voter en faveur de la retouche constitutionnelle lors de son congrès extraordinaire, a débuté ses travaux dans la province de Bujumbura rural. Une autre formation politique proche du pouvoir est celle de l’Upd Zigamibanga, tendance Kassim Abdoul, se dit même fier de pouvoir voter en faveur de la réforme de la constitution.
De son côté, la coalition Amizero y’Abarundi pilotée par Agathon Rwasa se trouve dans sa Ngozi natale pour sensibiliser la population locale de voter pour le non au changement de la constitution. Le parti du tandem Frédéric Bamvuginyumvira - Léonce Ngendakumana est de son côté en mairie de Bujumbura où il enseigne le respect de l’accord d’Arusha et par conséquent, le rejet du changement constitutionnel.
Signalons qu’il était prévu dans la matinée de ce mercredi le 2 mai 2018 une conférence de presse organisée par le parti Sahwanya Frodebu. Elle devait être animée par Léonce Ngendakumana, vice président de cette formation politique, pour procéder à la campagne du non à la révision de la constitution. Pour des raisons que la rédaction ignore, cette formation politique a suspendu la conférence de presse.
Des sources proches de ce parti indiquent qu’il va poursuivre ce dimanche 6 mai 2018 une campagne en mairie de Bujumbura de dire non à la retouche de la constitution prévue le 17 mai 2018.
Burundi –Usa –Politique
Le retouche de la constitution inquiète les Etats unies d’Amérique
Washington, le 2 mai 2018 (Net Press) . Dans un communiqué rendu public ce mardi le 1er mai 2018, la Maison Blanche reste toujours préoccupée par le prochain referendum de la constitution prévue le 17 mai 2018 à travers un processus non transparent. Dans ce communiqué, la porte-parole de la Maison Blanche, Heather Nauert, dit que certains articles de cette constitution restent confus sur la limitation des mandats du président de la République et viennent enterrer définitivement les accords d’Arusha signé en 2000 .
Dans ce communiqué, Heather Nauert dit : "Nous dénonçons les nombreux cas de violence et de harcèlement commis contre les opposants perçus au référendum. Nous appelons le Gouvernement à respecter les obligations internationales du Burundi concernant les droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association".
Et dans la même foulée, la France a condamné ce lundi « les menaces et intimidation répétées à l’encontre de l’opposition et condamné fermement le jugement de l’activiste des droits de l’homme, Germain Rukuki, à 32 ans de prison ferme.
Selon le journal français le Figaro, la France a condamné lundi "les menaces et intimidations répétées à l’encontre de toute voix discordante" au Burundi après la condamnation à 32 ans de prison d’un militant ayant protesté contre le troisième mandat controversé du président Pierre Nkurunziza. "La France déplore les restrictions imposées aux libertés fondamentales au Burundi", a déclaré le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, interrogé sur le sort du militant. "Elle condamne les menaces et intimidations répétées à l’encontre de toute voix discordante, de l’opposition politique, des défenseurs des droits de l’homme et des médias indépendants", a-t-il ajouté. Paris "appelle les autorités burundaises à respecter les libertés fondamentales et les droits de l’homme", a-t-il poursuivi.
Le tribunal de grande instance de Bujumbura a condamné jeudi Germain Rukuki à 32 ans de prison, l’une des plus lourdes peines jamais prononcées au Burundi, selon la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH). Une source judiciaire a confirmé à l’AFP cette condamnation pour "avoir participé à un mouvement insurrectionnel dans le but de changer le régime constitutionnel, avoir participé à l’assassinat de policiers et militaires à partir du 13 mai 2015 et avoir participé à la dégradation de biens tant public que privés". "Mouvement insurrectionnel" est l’expression utilisée par le pouvoir burundais pour désigner les manifestations de 2015 contre la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat, obtenu en juillet de la même année. Des centaines de Burundais ont été condamnés depuis pour ce chef d’accusation.
L’annonce de la candidature de M. Nkurunziza en avril 2015 avait plongé le Burundi dans une crise politique qui a fait depuis au moins 1200 morts et plus de 400.000 déplacés. Un référendum constitutionnel, prévu le 17 mai, doit permettre à M. Nkurunziza, 54 ans et au pouvoir depuis 2005, de briguer à partir de 2020 deux mandats de sept ans. ,Germain Rukuki avait été arrêté le 13 juillet 2017 par le très redouté Service national de renseignement (SNR), et détenu au secret dans ses cachots à Bujumbura pendant plus d’un mois avant d’être transféré à la prison de Ngozi (nord), où il est détenu depuis.
Burundi - Politique - Confessions Religieuses
Le clergé burundais estime qu’il est trop tôt pour changer la constitution
Bujumbura, le 2 mai 2018 (Net Press) . Pour l’’église catholique du Burundi, il n’était pas encore temps de retoucher la constitution du Burundi du fait que certains hommes politiques et membres de la société civile de ce pays sont en exil alors qu’ils avaient des choses à dire sur cette révision. La même église trouve par ailleurs que ceux qui vont s’exprimer le 17 mai 2018 ont une peur-panique de montrer leur position.
A travers un communiqué rendu public aujourd’hui à l’occasion du début de la campagne référendaire, l’église catholique pense que ce travail est fait au moment où le processus démocratique n’est pas au bon fixe depuis 2015 dans notre pays. Mgr. Gervais Banshimiyubusa, nouvel archevêque nommé de Bujumbura et administrateur du diocèse de Ngozi, a fait part de ces inquiétudes de son église. Expliquant l’origine de cette peur, Mgr. Banshimiyubusa a indiqué qu’il y a un discours et un comportement de certains hommes qui profitent de leur rang social pour restreindre les libertés fondamentales des populations.
Il se demande ensuite si la retouche de la constitution s’est conformée à l’unité des Burundais, si l’article 299 de l’actuelle constitution a été prise en compte car il stipule que la révision de la constitution doit respecter l’unité des Burundais et qu’elle ne doit pas être contraire à la réconciliation des Burundais. Comme l’a dit Mgr. Banshimiyubusa, le moment n’est pas propice pour le changement de la constitution comme l’église l’avait par ailleurs indiqué dans ses multiples déclarations.
La déclaration a été signée par Mgr. Joachim Ntahondereye, évêque de Muyinga et président de la conférence des évêques du Burundi, Mgr. Evariste Ngoyagoye, Archevêque de m’archidiocèse de Bujumbura et vice-président de la conférence des évêques du Burundi, Mgr. Simon Ntamwana, Archevêque de l’archidiocèse de Gitega, Mgr. Venant Bacinoni, évêque de Bururi, Mgr. Bonaventure Nahimana, évêque de Rutana, Mgr. Blaise Ntezimana, évêque de Ruyigi et Mgr. Georges Bizimana, évêque de Bubanza.
Burundi - Média
Le secrétaire général de l’Onu s’exprime à l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse
New York, le 2 mai 2018 (Net Press) . Le 3 mai de chaque année, les journalistes du monde entier commémorent la journée internationale de la liberté de la presse. Au niveau de l’Onu, l’on est conscient que cette dernière n’est pas toujours respectée par les pouvoirs publics et dans plusieurs pays du monde. C’est pourquoi le secrétariat général de l’Onu fait des annonces chaque fois à la veille de cette journée pour rappeler aux dirigeants l’importance du métier d’informer. La rédaction livre l’entièreté du texte du secrétaire général de l’Onu, Antonio Gutterres.
" La liberté de la presse est la garante de la paix, de la justice et du respect des droits de l’homme partout dans le monde.
" Elle est un pilier indispensable de toute société transparente et démocratique et met les forces au pouvoir face à leur responsabilités.
" Elle est essentielle au développement durable.
" Les journalistes et les professionnels des médias nous tiennent informés de l’actualité locale et mondiale et nous renseignent sur la marche du monde.
" Ils rendent au public un service inestimable.
" Des lois qui défendent le journalisme indépendant, la liberté d’expression et le droit à l’information doivent être adoptées, appliquées et respectées.
" Ceux qui s’en prennent aux journalistes doivent être traduits en justice.
" Cette année, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, je demande aux gouvernements de faire davantage pour que la liberté de la presse soit respectée et les journalistes protégés.
" En soutenant la liberté de la presse, nous défendons notre droit à la vérité.
" Je vous remercie ".