Kayanza, le 4 mai 2018 (Net Press) . Le tribunal de grande instance de Kayanza a condamné à perpétuité deux hommes accusés de lancer une grenade qui a fait deux morts et plusieurs blessés. Ils sont accusés de l’avoir largué sur la colline de Kivoga, dans la commune de Gahombo en province de Kayanza.
Jusqu’à présent, l’on ne connaît pas encore le mobile de ce meurtre mais les enquêtes sont en cours d’après des informations concordantes parvenues à la rédaction.
De leur côté, les milieux des droits de l’homme indiquent qu’au moins 48 personnes ont été tuées dont 24 cadavres retrouvés, 13 personnes enlevées puis portées disparues, 37 torturées, 328 arrêtées arbitrairement le mois d’avril 2018.
Burundi - Médias
Suspension et mise en garde de plusieurs médias par le Cnc
Bujumbura, le 4 mai 2018 (Net Press) . Le conseil national de la communication, Cnc en sigle, par le biais de son président, Ramadhan Karenga, vient de suspendre deux radios internationales qui émettaient sur le Burundi, à savoir la voix de l’Amérique et la radio britannique Bbc, pour une période de six mois à partir de ce 7 mai 2018.
Selon le président du Cnc, ces deux radios sont accusées de manque de respect à la loi régissant la presse au Burundi et la déontologie professionnelle. La radio britannique est particulièrement ciblée pour avoir fait fi de la note lui envoyée par le Cnc relative à l’équilibre de l’information et à la vérification des sources d’information.
De leur côté, les radios Rfi, Isnganiro et Ccib Fm+ sont mises en garde pour non respect des cahiers de charge, manque de vérification rigoureuse des sources et de manque de respect de la grille des émissions qu’elles ont présentées audit conseil. La radio mondiale est mise en garde également pour ses informations du 21 mars et du 25 avril, au cours desquelles le journaliste et l’intervenant ont tous gratuitement affirmé que le décret fixant le calendrier de la campagne du référendum constitutionnel du 17 mai 2018 contenait une disposition selon laquelle toute personne qui aura exprimé le vote négatif est passible de harcèlement, de poursuites et d’emprisonnement.
Enfin, le conseil national de la communication a pris des sanctions contre un médium public, ce qui est rare depuis que cet organe existe en 1991. En effet, la rubrique "Annonces et Publicités" du journal "Le Renouveau" est suspendue pour une durée de trois mois à partir du 7 mai 2018. Le journal n’a pas obtempéré à la note d’avertissement du 18 avril 2018 rappelant qu’en application de leur déclaration de publication du 15 janvier 2004, le quotidien est publié uniquement en français et non en d’autres langues.
Le président de ce conseil a révélé qu’un médium qui se sentirait lésé par mesure peut l’attaquer en justice, à la cour administrative ou à une autre chambre judiciaire compétente. Cette invitation n’a pas convaincu beaucoup de monde car il y a quelques jours, le porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba, avait demandé au Cnc de sanctionner la radio britannique BBC, ce qui vient de se faire.
Burundi - Elections
L’Onelop invite ses membres à voter " oui "
Bujumbura, le 4 mai 2018 (Net Press) . L’observatoire national des élections et des organisations pour le progrès (Onelop –Burundi), un membre de la société civile ayant pour mission de mobiliser la tenue d’élections régulières, libres, transparentes et justes pour l’institutionnalisation d’une culture démocratique, vient d’appeler ses militants à voter « oui » au suffrage référendaire du 17 mai 2018 .
Et un paradoxe autour du suffrage référendaire !
Nombreux observateurs trouvent cet appel paradoxal d’autant plus que l’Onelop est une organisation de la société civile, censée être apolitique et ayant pour mission d’observer la tenue d’élections paisibles, crédibles et transparentes, se comporte comme un parti politique qui fait la course contre la montre pour persuader ses militants de voter « oui » ou « non ».
De son côté, le représentant de l’Onelop, Gilbert Bécaud Njangwa, trouve normal cet appel avant d’ajouter que cette organisation de la société civile a contribué considérablement à l’observation des élections communales, législatives, sénatoriales et présidentielles de 2015. Pour Njangwa, même à l’étranger, les compétences de l’Onelop sont reconnues même à l’étranger avant d’ajouter que son observatoire a été membre à part entière dans le projet d’amendement de la constitution. Il trouve donc normal que cette organisation de la société civile puisse accompagner la réussite du suffrage référendaire.
Burundi - Elections
L’Olucome dénonce l’utilisation illégale des fonds de l’Etat dans la campagne en cours
Bujumbura, le 4 mai 2018 (Net Press) . Se référant aux articles de la constitution du Burundi et de la convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption, cet observatoire, l’Olucome estime que « Les biens publics sont sacrés et inviolables. Chacun est tenu de les respecter scrupuleusement et de les protéger. Chaque Burundais a le devoir de défendre le patrimoine de la nation. Tout acte de sabotage, de vandalisme, de corruption, de détournement, de dilapidation, ou tout autre acte qui porte atteinte au bien public est réprimé dans les conditions prévues par la loi. » (Art 69 de la constitution) « prohiber l’utilisation des fonds acquis par des pratiques illégales et de corruption pour financer les partis politiques »…. (art 10 alinéa1 de la Convention de l’union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption).
Il est frappé que le parti Cndd-Fdd au pouvoir utilise les véhicules et les fonds publics au cours de la campagne référendaire de la constitution du Burundi. L’Olucome rappelle qu’il a toujours dénoncé la retouche de la constitution car émanant d’une seule partie au conflit burundais qui date de 2015.
L’Olucome, après ses investigations, confirme que le Cndd-Fdd utilise les véhicules de l’Etat lors de ladite campagne tout en ayant enlevé ou voilé leurs plaques d’immatriculation. Certains d’entre eux transportent des instruments de sonorisation pour la diffusion des messages de cette formation politique. En outre, certaines autorités percevraient des frais de mission en se rendant à ces séances de campagne et les adeptes reçoivent un verre aussitôt après.
L’observatoire est révolté par le fait que le parti au pouvoir pratique ces malversations financières et économiques au moment où d’autres partis politiques en campagne se débrouillent avec leurs fonds propres. Au regard de tout cela, l’Olucome a émis des recommandations aux populations d’abord de l’informer sur les cas d’utilisation illégale des véhicules de l’Etat lors de cette campagne référendaire.
Il demande au gouvernement de se conformer à l’article 69 de la constitution du Burundi et à l’article 10 alinéa 1 de la convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption. Il recommande également d’arrêter d’octroyer les frais de mission aux autorités du Cndd-fdd qui participent dans les séances de la campagne référendaire car en ce moment, ces autorités défendent et servent les intérêts du parti au pouvoir et non du pays. Il est demandé aussi d’abandonner cette mauvaise pratique de laisser au parti au pouvoir d’utiliser illégalement les véhicules de l’Etat alors que les autres partis politiques en campagne référendaire utilisent leurs propres moyens financiers et matériels. Il lui est enfin recommandé de ne pas débloquer les fonds de l’Etat qui sont utilisés pour rafraichir les membres du parti au pouvoir lors de cette campagne référendaire.
Burundi - Education
Le journal La voix de l’enseignement dans l’ambiance du 1er mai
Bujumbura, le 4 mai 2018 (Net Press) . Le journal commence par un éditorial d’autosatisfaction car il estime que le 1er mai 2018 est une date qui prime jusqu’à atteindre le secteur de l’éducation. En effet, le journal a bien compté, depuis 2006, le président de la République choisit les meilleurs travailleurs et les récompense. Pour l’édition 2018, le secteur de l’éducation a eu un privilège, plus qu’un honneur : sur les 17 primés, 4 proviennent de ce secteur.
Ouah ! Il s’agit des directeurs provinciaux de l’enseignement (Dpe) de Muyinga et de Karusi, du directeur du Saint Esprit et d’un élève de Makamba à Nyanza-Lac pour s’être classé 1er au concours national. Ils deviennent le miroir de ce secteur géré intempestivement. Mais qui ne savait pas que le lycée du Saint Esprit se classe premier dans les tests nationaux, et ce depuis ? Personne ! Pourtant, il n’était pas primé. L’on rapporte que le directeur provincial de l’enseignement de Karusi, Stany Manirakiza est un homme rigoureux. On dit aussi qu’il fait des choses dans la transparence. Et souvent, il associe les représentants syndicaux dans la prise de décision. Pas de grogne lors de l’opération de redéploiement. Qui ne l’encouragerait pas ? Personne ! Qu’il aille de l’avant et sert de référence aux autres directeurs provinciaux ou directeurs d’école qui conçoivent mal l’exercice de l’autorité.
Les enseignants savent maintenant que, eux aussi, comptent. Ils savent que quand on parle de l’éducation, ce ne sont pas les effectifs pléthoriques en classe, difficile à gérer. Ils savent qu’ils ne sont pas toujours associés aux mouvements de revendication qui ont toujours caractérisé ce secteur. Ils doivent savoir que le choix de ces quatre unités témoigne que même au sommet de l’Etat, ils comptent. Les services de la présidence ont compris finalement qu’au niveau du secteur de l’éducation, il y a de bons organisateurs, des travailleurs assidus, comme cet élève de Makamba, dans un fin fonds du pays, qui parvient à se hisser au premier rang lors d’une compétition. Oui, messieurs et dames, cherchez toujours, ils sont là.
Toujours dans l’ambiance du 1er mai, ce journal estime qu’il y a six défis majeurs dans le monde du travail. Le défilé du 1er mai 2018 se fait loin de la capitale Bujumbura. Mais les défis qui hantent le milieu du travail sont allés jusque-là, dans les oreilles du chef suprême. Il les a entendus et a sommé le ministre du travail de donner une réponse satisfaisante à tous ces défis de façon que l’année prochaine 2019, tous ces défis soient levés. Parmi ces défis figurent les entraves à la liberté syndicale, au dialogue social, au recrutement et organisation des services, à la privatisation des sociétés publiques, à la sécurité et à la protection sociales et à l’accès à une justice équitable.
Malgré tous ces signes de satisfactions, les enseignants sont conscients qu’ils fêtent le 1er mai dans des conditions difficiles. Les enseignants burundais sont aujourd’hui confrontés à plusieurs problèmes qui font obstacle à leur épanouissement. Ils exercent leur métier dans une situation financière précaire. Aucune évolution sur leur salaire. La formation initiale est lacunaire. La formation en continue n’existe pas. Ils manquent d’un soutien constant. Ils sont parfois victimes de discrimination, voire d’agressions violentes en milieu de travail. Ils font face aux effectifs trop élevés d’écoliers et élèves dans des salles de classe. Les réformes mal pensées du système éducatif compliquent leur travail, tandis que le redéploiement a aggravé la précarité de leur vie. Ils ne demandent que la valorisation de leur métier et une rémunération proportionnelle à l’effort fourni.
Abordant la question du genre, le journal trouve qu’à l’université du Burundi, le nombre de filles reste à accroitre. Bien que l’on observe aussi bien au primaire qu’au secondaire un taux de scolarité des filles un peu élevé, celui-ci reste de loin inférieur à celui des garçons à l’Université du Burundi. Les autorités de cette institution publique demandent une étude sur la cause et proposent l’octroi de l’internat comme encouragement et une large sensibilisation aux lauréats du secondaire pour aimer les études supérieures qui seraient la base du développement du pays.
Burundi - France - Politique - Opinion
"Près de six Français sur 10 mécontents de la politique d’Emmanuel Macron", selon des sondages
Paris, le 4 mai 2018 (Net Press) . Le président français récolte 43% de bonnes opinions contre 57% de mauvaises. En un an, il a perdu près de 20 points.
Un an après son élection, Emmanuel Macron fait mieux que ses deux prédécesseurs, François Hollande et Nicolas Sarkozy. Pourtant, près de six Français sur dix se déclarent plutôt mécontents de sa politique même s’ils approuvent une majorité des décisions prises depuis son arrivée à l’Elysée il y a un an, selon un sondage réalisé par BVA pour RTL, Orange, La Tribune et la presse régionale publié vendredi.
Avec 43% de bonnes opinions contre 57% de mauvaises, Emmanuel Macron fait mieux que François Hollande et Nicolas Sarkozy, à l’issue d’une année de pouvoir, mais moins bien que Jacques Chirac et François Mitterrand, indique ce sondage. Au total, il a perdu près de 20 points en un an, durant lequel se sont succédées cinq séquences de hausse et de baisse.
Plus de huit personnes interrogées sur dix (84%) déclarent ne pas avoir le sentiment de bénéficier personnellement de la politique mise en place depuis mai 2017. 43% indiquent cependant être prêtes à attendre de voir quels seront les résultats avant de se prononcer définitivement.
L’augmentation de la CSG, mesure la plus impopulaire
Près de quatre Français sur dix (39%) jugent que le gouvernement mène les réformes au "bon rythme", tandis que 19% estiment qu’il ne va "pas assez loin" et 35% qu’il va au contraire "trop loin", selon le sondage. Parmi les décisions prises, les plus populaires sont la réduction du nombre de parlementaires et des mandats consécutifs (78%), la loi sur les violences sexuelles (76%) et le dédoublement des classes de CP (72%). Les plus contestées sont l’augmentation de la contribution sociale généralisée (CSG), un impôt destiné à participer au financement de la protection sociale. (82%), la réduction de la vitesse à 80 km/h (76%) et le remplacement de l’ISF (impôt sur la fortune) par l’IFI, impôt sur la fortune immobilière, (70%).
Parmi les qualités reconnues à Emmanuel Macron, dominent "les convictions profondes", "l’autorité" et la "stature présidentielle". Mais il est aussi jugé peu "rassembleur" et peu "proche des gens".