Cibitoke, le 12 mai 2018 (Net Press) . Vingt-cinq personnes ont été tuées et 7 autres ont été blessées dans la nuit de ce vendredi 11 mai 2018 à Ruhagarika, en commune Buganda, dans la province de Cibitoke par des éléments non encore identifiés, apprend-on de sources concordantes.
Des sources sur place indiquent que vers 22 heures de ce vendredi, un groupe d’hommes armés de fusils et de machettes ont fait irruption dans les ménages de la Transversale 2, sur la colline Ruhagarika. Ils ont mis le feux aux maisons de cette circonscription avant de tuer à la machette. Nous apprenons également que d’autres habitants de cette entité administrattive ont été brulés vifs.
Et selon les témoins sur place, les auteurs se sont repliés en République Démocratique du Congo voisine, une information sur ces assassinats qui est confirmée par des sources officielles.
Et dans la même foulée, le ministre de la sécurité publique, Alain Guillaume Bunyoni, s’est rendu sur les lieux et au cours de son allocution, il a déclaré que le Burundi entretient de bonnes relations avec son voisin de l’Ouest et que des contacts sont en cours pour traquer les auteurs. Pour lui, on ne peut pas aller combattre des groupes terroristes en Somalie, laissant des groupes semblables se la couler douce aux portes de notre pays.
Burundi - Politique - Elections
Vers un rendez-vous référendaire sans observateurs internationaux
Bujumbura, le 12 mai 2018 (Net Press) . Dans une conférence de presse, le porte-parole de la commission électorale indépendante (Ceni), Prosper Ntahorwamiye, a indiqué que le référendum constitutionnel de ce 17 mai 2018 sera fait « sans observateurs internationaux « .
Et dans la même foulée, le chargé de communication à la communauté est africaine, Owora Richard Othieno, « Le secrétariat de la Communauté de l’Afrique de l’Est n’enverra pas de mission d’observation pour l’élection référendaire du 17 mai au Burundi "C’est une situation qui n’avait pas été prévue", a ajouté Owora Richard. En février dernier, sur la Radio Allemande DW, le président de la Commission Africaine avait indiqué que l’Union Africaine n’enverra pas d’observateurs au Burundi "tant que les règles du jeu ne soient très claires".
Burundi - Usa – Politique
Les Etats Unis d’Amérique toujours préoccupés par la situation au Burundi
New York, le 12 mai 2018 (Net Press) . Du haut de la tribune des Nations unies, les Etats Unis d’Amérique ont indiqué être toujours préoccupés par la situation qui prévaut au Burundi, surtout à l’approche de la retouche de la constitution, marquée par le musèlement des medias. Ce pays a invité les Nations Unies à suivre de près la situation sociopolitique et sécuritaire toujours préoccupantes au Burundi, surtout à la veille du referendum de la constitution.
Et dans la même foulée, le président de la Commission de l’ Union africaine, à travers une correspondance adressée au président ougandais et médiateur burundais, Yoweri Kaguta Museveni, avec copies aux garants de l’ Accords d’Arusha, trouve que "l’achèvement du dialogue inclusif inter-burundais avant la tenue du référendum constitutionnel est d’une importance primordiale"
L’ambassadeur du Burundi, aux Nations unies, Albert Shingiro, dit « Qu’ils surveillent plutôt leur pays ! A tous les acteurs exogènes de mauvaise foi qui se mêlent dans notre cuisine interne, nous leur opposerons la vérité, la bravoure, l’unité, la résilience, la cohésion et le patriotisme".
Burundi - Russie - Sport
Les couleurs de la nation nettement mieux défendues par les anciens enfants de la rue
Moscou, 12 mai 2018 (Net Press) . Les anciens enfants de la rue, organisés en une équipe de football, ont gagné face à l’équipe de l’Indonésie, dans leur première rencontre de ce championnat des anciens enfants de la rue qui est organisé dans le pays de Vladimir Poutine. Selon des informations en provenance de ce pays, l’équipe burundaise a gagné par un score très honorable de 2 buts à zéro.
A la mi-temps, le score était de un but à zéro en faveur du Burundi et un deuxième a été marqué dans la deuxième partie. Rappelons que le mois prochain de juin 2018, il sera organisé, dans le même pays, la coupe du monde. Nous apprenons par ailleurs qu’un Burundais a eu l’honneur d’être désigné parmi les arbitres de cette grande rencontre sportive.
Dans l’organisation New Generation dont le patron a accompagné l’équipe, l’on fait savoir que c’est une bonne occasion pour les Burundais de rencontrer les autres jeunes de la rue pour discuter des difficultés que rencontrent les enfants de la rue.
Burundi - Congo Brazzaville - Politique - Justice
Congo-Brazzaville : le général Mokoko, premier dignitaire lourdement condamné
Brazzaville, le 12 mai 2018 (Net Press) . Principal opposant au président congolais Denis Sassou Nguesso, le général Mokoko, 71 ans, a été condamné vendredi à 20 ans de prison par la justice à Brazzaville, où selon des analystes, une guerre de succession au chef de l’État se mène déjà en coulisses.
Ex-chef d’état-major et ex-conseiller du président Sassou, Jean-Marie Michel Mokoko, en détention depuis juin 2016, a été reconnu coupable d’ »atteinte à la sécurité de l’État » par la cour criminelle de Brazzaville. Il dispose de trois jours pour se pourvoir en cassation. C’était le premier d’une série de trois procès d’ex-dignitaires non sans lien, selon des observateurs, avec la succession de Sassou Ngesso, 74 ans dont près de 35 à la tête du Congo-Brazzaville. Sept autres « complices » du général Mokoko, dont six Français, jugés par contumace, ont été condamnés à la même peine, selon la cour.
« Prisonniers politiques »
Pendant le procès, une vingtaine d’activistes de mouvements citoyens ont été arrêtés pour avoir placardé des affiches demandant la libération des « prisonniers politiques ». Sans faire directement allusion au procès, l’épiscopat avait souligné jeudi le besoin d’ »une justice équitable et indépendante » et demandé de « libérer toutes les personnes en prison à la suite des contentieux politiques », dans un long message sévère sur l’état général du pays.
Candidat à l’élection présidentielle de mars 2016, le général Mokoko avait refusé de reconnaître la réélection contestée du président Sassou, et avait appelé à la désobéissance civile. Il était également poursuivi pour détention d’armes et trouble à l’ordre public. « Au 21ème siècle, on ne peut pas envisager de prendre le pouvoir par les armes avec l’aide des mercenaires étrangers », a déclaré l’un des avocats de l’État congolais, un Français inscrit au barreau de Brazzaville, Me Gérard Deviller.
« Règlement de comptes politiques »
Fidèles à leur ligne de défense, ni le général, ni ses avocats ne se sont exprimés vendredi. Le général Mokoko, qui a qualifié son procès de « règlement de comptes politiques », a invoqué une immunité qu’il affirme tenir de son statut de « dignitaire de la République ». Pendant le procès, le procureur a présenté des scellés supposés contenir les preuves, à savoir des armes et une vidéo datant de 2007 où le général Mokoko semble ourdir un coup d’État avec d’autres interlocuteurs.
Après le général Mokoko, un autre officier, le général Norbert Dabira, doit être jugé le 15 mai pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État ». La cour jugera par la suite Jean-Martin Mbemba, ex-ministre d’État, également pour atteinte à la sécurité intérieure de l’État. Un autre candidat à la présidentielle, André Okombi Salissa, est détenu pour les mêmes motifs depuis janvier 2017. La date de son procès n’est pas connue.
Guerre de succession en coulisses
Réélu pour un mandat de cinq ans en 2016, le président Sassou Nguesso avait obtenu par référendum en 2015 une modification de la Constitution pour pouvoir se représenter et rester au pouvoir. Des analystes affirment qu’une guerre de succession a déjà commencé dans les coulisses du pouvoir, de la famille du président, et du Parti congolais du travail (PCT). Depuis quelques semaines, un des fils du président, Denis Christel, dit Kiki, se montre très actif, sans que l’on sache si c’est avec ou sans l’accord de son père ou du PCT, selon un observateur de la vie locale.
Le 2 mai, Denis Christel Sassou Nguesso a lancé l’initiative « le Congo que nous voulons demain » avec des jeunes, après avoir publié un livre « Ce que je crois » dans lequel il développe sa vision d’un pays débarrassé de la corruption.
« Une purge »
« Aujourd’hui, on est en train de vivre la ‘refondation’ du PCT. C’est une purge que Sassou est en train de faire pour laisser la voie libre à la succession de son fils », avance le défenseur des droits de l’homme et observateur politique Roch Euloge Nzobo.
« Mokoko, Okombi et autres sont en train de payer pour des raisons politiques. Nous sommes dans une guerre succession de pouvoir, alors il faut écarter ceux qui gênent coûte que coûte », affirme Trésor Nzila, directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits de l’homme. Si les tensions politiques restent latentes, le petit État pétrolier tentent de sortir d’une crise économique bien réelle qui se traduit par une dette plus lourde que le PIB. Le Fonds monétaire international (FMI) a envisagé la signature prochaine d’un accord de relance économique soumis à des « exigences de gouvernance » : en clair, la fin de la corruption.