Muyinga, le 23 mai 2018 (Net Press) . Quatre hommes suspectés d’être derrière le meurtre d’un motocycliste, Isaac Mwarabu, au centre-ville de Muyinga, en date du 21 mai 2018, ont été arrêtés dans la matinée de ce mercredi. Des sources d’information de Muyinga indiquent que parmi les interpellés, figure une sentinelle qui aurait assisté à l’enterrement de la victime dans la parcelle qu’il gardait.
Les motocyclistes de Muyinga réclament la justice car une telle pratique devient une monnaie courante dans cette entité administrative. Selon des informations concordantes, une dizaine d’entre eux ont été assassinés et leurs motos volées et ce, dans une période relativement courte.
De leur côté, les milieux des droits de l’homme indiquent avoir concentré sur attention sur le dernier référendum du 17 mai 2018. Pour eux, des allégations de violations et des violations des droits de l’homme et irrégularités liées au processus électoral ont été observées au cours de la période du 1er au 20 mai 2018. Ils ont enregistré au moins 46 personnes tuées dont 10 cadavres retrouvés, 3 personnes enlevées, 32 torturées, 124 arrêtées arbitrairement et une victime des VBG.
Pour les mêmes milieux, la période référendaire a été caractérisée par des attaques armées perpétrées par des gens non identifiés, des actes ciblés de tortures et d’arrestations arbitraires. Des discours et actes d’intimidation des cadres du parti Cndd-Fdd et des jeunes Imbonerakure ont marqué la période de propagande référendaire.
Le scrutin a été entaché d’irrégularités diverses commises par des jeunes Imbonerakure, des agents de l’administration, des policiers, des agents du Snr et des mandataires du parti au pouvoir en faveur de ce parti. Le scrutin s’est déroulé dans un climat de tension, en l’absence quasi-totale des observateurs indépendants et des mandataires des partis politiques d’opposition. Ces derniers ont été chassés des bureaux de vote, arrêtés et incarcérés.
Des agents de la Ceni ont affiché un comportement complice et une attitude passive face aux violations diverses commises aux différents bureaux de vote. Des Imbonerakure ont été des acteurs clés dans la perturbation de la propagande organisée par des partis politiques de l’opposition en général et dans la chasse à l’homme des membres de la coalition « Amizero y’Abarundi » en particulier. Au cours de la période électorale, des cas de violation des droits économiques, sociaux et culturels ont été relevés.
Burundi - Economie
Malgré la relocalisation du sommet, Bujumbura semble décidé !
Bujumbura, le 23 mai 2018 (Net Press) . Margré la relocalisation du sommet du Comesa qui pouvait se tenir initialement en date du 1er au 10 juin 2018 dans notre pays et qui a été renvoyé au mois de juillet au siège du Comesa, soit en Zambie, Bujumbura se dit être prêt, que tous les préparatifs sont en place pour accueillir ce sommet.
Le secrétaire général et porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba, a adressé une correspondance aux membres du gouvernement pour qu’ils libèrent les jeeps afin qu’elles soient garées dans les enceintes de la présidence de la République à partir de ce 23 mai 2018. Selon la même correspondance, lesdits véhicules doivent être récupérés en date du 11 juin 2018, soit au lendemain du sommet du Comesa.
Le ministre du commerce et de l’industrie ; Jean Marie Niyokindi, indique que le gouvernement burundais a accueilli avec amertume le transfert de ce sommet vers Lusaka en Zambie, tout en s’inscrivant en faux contre la décision du secrétaire général du Comesa Sindiso Ngweya, qui, selon le Ministre Niyokindi, n’avait pas les prérogatives de prendre cette décision qui relève des chefs d’Etats du Comesa. Et de conclure que le Burundi continue donc les préparatifs pour accueillir le Sommet et ils sont pratiquement terminés".
Burundi - Confessions Religieuses
Visites inter - choristes le jour de la Pentecôte
Bujumbura, le 23 mai 2018 (Net Press) . La Chorale de l’ETAL ne pouvait mieux choisir ! Elle aussi a enjambé le pont de la Ntahangwa pour visiter les chorales sœurs du Lycée Regina Pacis. Accueil à 10h30. Eucharistie à 11 h. Echanges d’expérience. Mini-concerts sans en porter le nom. Rien de mieux pour cultiver et sceller l’amitié véritable entre jeunes.
Il y avait de l’ambiance. Les visages étaient tout rayonnants, d’un bonheur longtemps contenu et attendu ! La visite plus d’une fois reportée ne pouvait qu’être plus agréable ce 50ème jour après la célébration de la fête de Pâques. Heureux sont les responsables des écoles ainsi que les parents qui voient se développer dans les cœurs de ces jeunes cette culture de l’amitié et de la camaraderie scolaires : Thème fréquent dans la littérature quoi qu’il arrive. Ils doivent se dire : le Burundi a de l’avenir, pourvu que cet esprit fasse tâche d’huile, de bonheur communicatif. Nous félicitons les jeunes qui cultivent le chant religieux, surtout liturgique. La culture du beau ne peut qu’y gagner la prière et le bon esprit à l’intérieur des établissements aussi.
Burundi - Media
Le Cnc revoit les décisions de suspendre les activité de certains medias
Bujumbura, le 23 mai 2018 (Net Press) . Dans une conférence de presse tenue dans la matinée de ce mercredi, le président du conseil national de la communication (Cnc), Ramadhan Karenga, a indiqué que cet organe de régulation a revu sa décision de suspendre les activités de certains medias, locaux et internationaux.
Karenga Ramadhan indique qu’en date du 22 mai 2018, le Cnc a tenu une réunion du bureau exécutif pour analyser l’évolution de la situation de certains media fermés. Il a ajouté qu’après avoir analysé la lettre de présentation d’excuses et de demande de levée des sanctions du journal officiel « Le Renouveau du Burundi « adressées au président du Cnc, ce dernier apprécie le comportement que les responsables du journal ont adopté en reconnaissant les manquements observés et en s’engageant encore une fois à respecter la loi régissant la presse au Burundi. Pour cela, le Cnc a accordé l’autorisation de publication au journal officiel « Le renouveau du Burundi » de sa rubrique "Annonce et Publicités" dans les langues autres que le français , c’est-à-dire anglais et swahili à partir du 24 mai 2018.
Karenga Ramadhan ajoute qu’après avoir analysé les correspondances des radios internationales la « Bbc Londres « et la voix de l’Amérique « Voa » adressées au président du Cnc, la Bbc, dans sa correspondance du 11 mai 2018, affirme et reconnait que l’émission « l’invité de la semaine « n’a pas respecté la ligne éditoriale de la Bbc et que les principes d’équilibre de l’information et de la vérification rigoureuse des sources n’ont pas été respectés.
Par cette même occasion, la Bbc regrette et a présenté ses excuses et a promis de prendre des mesures sérieuses pour que de telles erreurs ne se reproduisent plus. Le Cnc a apprécié le comportement des responsables de la Bbc qui prouve le haut niveau du professionnalisme qui l’a toujours caractérisée. Karenga Ramadhan attend la suite du droit de réponse que la Bbc a accordée au gouvernement du Burundi.
Karenga Ramadhan ajoute que la Voa, dans sa correspondance du 18 mai 2018, a fourni des explications sur les manquements relevés et a reconnu avoir diffusé une information déséquilibrée tout en remettant en cause certaines accusations formulées contre elle. C’est pourquoi le conseil d’administration de Voa aimerait envoyer une délégation pour trouver une solution.
Burundi - Intégration Régionale
Vers le lancement du passeport de la communauté est africaine
Bujumbura, le 23 mai 2018 (Net Press) . Dans un communiqué rendu public ce mercredi, le commissariat général des migrations au Burundi informe le public que suite aux cérémonies de lancement national du passeport de la Communauté Est Africaine prévues ce 29 mai 2018, le production des passeports nationaux sera suspendu du 24 au 28 mai 2018.
Burundi - Rwanda - France - Coopération
"Visite du président rwandais Paul Kagame sous le signe de l’apaisement", dixit Rfi
Paris, le 23 mai 2018 (Net Press) . Trois ans qu’il n’est pas revenu en France. Paul Kagame à Paris ce mercredi 23 mai pour une visite de deux jours. Le président rwandais participera jeudi au salon Viva technologies, un rendez-vous international consacré au numérique. Avant cela, il sera reçu ce mercredi à l’Elysée, d’abord pour un déjeuner avec des acteurs du numérique, puis pour un entretien avec son homologue français. Emmanuel Macron et Paul Kagame tiendront ensuite une conférence de presse commune. Signe que le réchauffement s’accélère entre Paris et Kigali, alors que les relations sont tendues entre les deux capitales depuis 1994 et le génocide rwandais.
Le salon Viva technologies étant cette année tourné vers l’Afrique, la venue du président rwandais était totalement justifiée, explique-t-on dans l’entourage d’Emmanuel Macron. Car Paul Kagame est un des leaders de l’innovation sur le continent, juge une source élyséenne.
Dans ce cadre, ce dernier déjeunera ce mercredi midi avec plusieurs acteurs de premier plan du numérique, dont Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, avant de déambuler demain avec Emmanuel Macron dans les travées de ce salon consacré au numérique.
Mais ce ne sont pas seulement les questions d’innovation qui ont motivé la venue de Paul Kagame. Ce dernier a surtout fait le voyage pour rencontrer son homologue français cet après-midi en tête à tête. Le symbole est fort, l’entretien aura lieu à l’Elysée où le président rwandais n’a plus remis les pieds depuis septembre 2011.
L’Union africaine au menu
Plus que d’innovation, les deux hommes devraient parler de l’Union africaine dont Paul Kagame est le président en exercice depuis janvier. A ce titre, il porte deux réformes sur le financement des opérations de maintien de la paix et sur l’Union africaine qui intéressent l’Elysée.
Pour un pays comme la France, il est erroné de rencontrer l’un des plus grands dictateurs et criminels de tous les temps. Et même son ministre des Affaires étrangères, on sait bien que c’est son numéro deux. Pourquoi la France ne devrait pas l’accepter ? Cet homme-là a supprimé le français comme langue officielle au Rwanda. Deuxièmement, on sait bien que l’ambassade de France à Kigali a été fermée et elle reste toujours fermée jusqu’à aujourd’hui. On sait bien que le mot francophonie n’existe plus, n’a plus de sens au régime de Kigali.
Autre sujet qui devrait être abordé cet après-midi : l’éventuelle candidature de Louise Mushikiwabo, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, à la tête de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Une candidature visiblement bien perçue par l’Elysée et dont l’objectif est de faire revenir le Rwanda dans la sphère d’influence française.
Pour le responsable Afrique de la FIDH, la Fédération internationale des ligues des droits humains, Florent Geel, il faut que cette visite soit l’occasion pour Emmanuel Macron de réaffirmer les valeurs de la France, comme de la francophonie. « Cette rencontre avec le président Kagame demeure pour Emmanuel Macron très clairement un test, affirme-t-il. Il est important de pouvoir défendre les valeurs de démocratie, de respect des droits humains sans donner des leçons à tout le monde mais en essayant de les respecter soit même, la France en premier lieu. Aujourd’hui, on ne peut pas dire que le Rwanda remplisse les garanties de démocratie qui doit être portée par l’Organisation internationale de la francophonie ».
De la part des deux présidents et surtout de la part du président de la République français Emmanuel Macron, il y a une volonté affichée que je trouve totalement louable, c’est de se projeter sur les enjeux de demain, de travailler entre les diverses jeunesses, de structurer une relation sur un certain nombre de sujets qui sont importants pour les économies et pour les sociétés de ces deux pays-là.