Bujumbura, le 16 juin 2018 (Net Press) . Très tôt dans la matinée de ce 15 juin 2018, une armada de policiers ont encerclé le quartier VII de la zone de Ngagara, au Nord de la capitale Bujumbura. Autour de 6 heures, ils sont entrés dans les différents ménages où ils ont procédé à une fouille-perquisition.
L’on a constaté qu’ils étaient plus intéressés par les cahiers de ménage et celui qui n’était pas enregistré se voyait dans l’obligation de donner un billet de 5.000 francs burundais à ces policiers pour se être libéré. Les habitants de ce quartier se plaignent d’autant plus que durant l’opération, personne n’avait le droit d’y entrer ni d’en sortir, ce que les mêmes habitants ont jugé comme une façon de rançonner les populations.
Au Sud Est du pays, plus précisément dans la province de Rutana, 25 boutiques et leurs contenus sont parties en fumée lorsqu’un incendie s’y est déclaré dans la nuit de ce 15 juin 2018 dans la zone de Gitaba de la province de Rutana. Selon des témoins, l’incendie a été aperçu pour la première fois autour de 23 heures jusqu’à l’aube de ce 16 juin. La cause de l’incendie n’est pas encore connue mais selon des informations policières, les enquêtes ont déjà commencé.
Burundi - Economie
Lancement officiel d’un microfinance par le président de l’assemblée nationale
Bubanza, le 16 juin 2018 (Net Press) . Le président de l’assemblée nationale, Pascal Nyabenda, a procédé au lancement officiel des activités du microfinance dénommé "Tujane Microfinance" ce vendredi 15 juin 2018 au chef-lieu de la province Bubanza dont il est ressortissant.
Pascal Nyabenda a fait savoir que cette institution d’épargne et de crédit a été créée pour assister les populations aux moyens limités qui ont des projets d’auto développement. Ainsi, les populations devront contracter des crédits à payer dans des délais convenus entre les deux parties.
Il a demandé aux agents de ce microfinance de traiter leurs clients de la même manière sans exclusion car ils viennent d’obtenir un travail grâce à la présence de leurs clients potentiels qui se trouvent parmi ces populations. Ce microfinance a été bien accueilli par les populations ainsi que leurs dirigeants.
Selon des observations de certains analystes, les dirigeants actuels pensent développer prioritairement les régions où ils sont originaires. C’est dans ce cadre que Pierre Nkurunziza s’occupe essentiellement de sa Ngozi natale au moment où le deuxième vice-président est souvent dans la province de Cibirke sans oublier Pascal Nyabenda. Ce qui n’est pas mauvais en soi mais, nos analystes concluent qu’un bon dirigeant doit penser nation avant région.
Burundi - Usa - Justice
"Ingérence russe : l’ex-directeur de campagne de Trump écroué jusqu’à son procès", dixit Rfi
Washington, le 16 juin 2018 (Net Press) . Paul Manafort, l’ancien chef de campagne de Donald Trump, dormira en prison. La justice a révoqué sa liberté conditionnelle ce vendredi 15 juin. Il a été accusé début juin de tentative de subornation de témoins dans l’enquête sur les soupçons d’ingérence russe dans la campagne présidentielle.
Deux procédures sont en cours contre Paul Manafort dans le cadre de l’enquête sur les soupçons d’ingérence russe. L’ex-chef de campagne de Donald Trump avait été placé fin octobre dernier en résidence surveillée avec port de bracelet électronique lors de son inculpation.
Mais d’après le procureur Robert Mueller, Paul Manafort fait pression sur les personnes qui pourraient être appelées à témoigner lors de ses procès. Ces derniers mois, toujours selon le procureur, il a régulièrement essayé de contacter ses deux anciens associés, par téléphone et SMS, pour infléchir le cours de l’enquête.
La juge de la cour fédérale de Washington DC a estimé ce vendredi que Paul Manafort avait trahi la confiance de la justice, elle l’a donc placé en détention préventive jusqu’à la date de ses procès. Le premier pour fraude fiscale et bancaire et lobbying illégal doit débuter le 25 juillet. Le second pour conspiration contre les Etats-Unis est prévu en septembre prochain. Au total, plus de 30 chefs d’accusation sont retenus contre le consultant politique.
Paul Manafort a été écarté de la campagne de Donald Trump quand ses liens avec les cercles pro-russes d’Ukraine ont été révélés. Il a notamment travaillé pendant des années comme lobbyiste pour l’ex-président ukrainien pro-russe Viktor Ianoukovitch.
Vers une grâce présidentielle ?
Mais Paul Manafort n’a pas encore été lâché par la Maison Blanche, commente le correspondant de Rfi à New York, Grégoire Pourtier. Juste après qu’une juge fédérale a décidé de révoquer la liberté conditionnelle de l’ancien directeur de campagne de Donald Trump, un des avocats du président a estimé « que tout ça pourrait être nettoyé avec quelques grâces présidentielles ».
Le message est clair : malgré les 30 chefs d’inculpation contre lui, allant de la fraude fiscale jusqu’à la conspiration contre les Etats-Unis, la meilleure chance du consultant politique est de tenir bon et de ne pas collaborer avec la justice. Problème : la grâce présidentielle ne concerne que les crimes fédéraux et les procureurs de certains Etats se sont dits prêts à l’inculper eux aussi pour empêcher Trump de le protéger.
Paul Manafort a officiellement travaillé moins de cinq mois comme directeur de campagne, mais son activité de lobbyiste l’a si souvent amené à Moscou et à Kiev qu’il est nécessairement au coeur de la tentaculaire enquête sur la potentielle ingérence russe. Et si son incarcération est évidemment motivée par la tentative de subornation de témoin, le procureur spécial espère sans doute aussi qu’elle le fasse réfléchir alors qu’il risque techniquement plusieurs centaines d’années de prison.
Dans la journée, Donald Trump a dit que le traitement infligé à Paul Manafort était injuste. Parlant d’une « peine » alors qu’il n’est pas encore question de condamnation, il a estimé qu’on le traitait comme s’il était un chef de la mafia.