Bujumbura, le 25 juin 2018 (Net Press) . Des sources concordantes indiquent que la semaine passée, au moins deux personnes ont été assassinées dans différentes localités et une tentative d’assassinat à coups de machettes a été enregistrée. Toutes les victimes assassinées et grièvement blessées lors de la tentative d’assassinat sont des femmes.
Par ailleurs, l’on évoque également plusieurs cas de torture impliquant des Imbonerakure à Rutana, à Ruyigi et à Makamba. Parmi les victimes, figure un homme battu tout nu devant ses enfants et torturé sous un robinet, ce qui a causé son hospitalisation.
Toute autre actualité de la semaine dernière est la libération en appel d’un cadre du parti Cndd-Fdd après deux mois d’incarcération. Il avait pourtant été condamné à trois ans de prison pour atteinte à la sécurité intérieure, menaces de mort et propos haineux. Pour ces sources d’informations, il s’agit ni plus ni moins d’un déni de justice de la part de la cour d’appel de Bujumbura qui a décidé sa libération.
Burundi - Communication
Vers l’attribution des nouvelles cartes des journalistes
Bujumbura, le 25 juin 2018 (Net Press) . Ce matin, le nouveau président du conseil national de la communication, Cnc, Nestor Bankumukunzi, a réuni les responsables des médias agréés et opérant au Burundi. Au cours de cette rencontre, le format d’une nouvelle carte pour les journalistes a été montré aux participants.
En haut à gauche, il y a l’emblème du gouvernement du Burundi au moment où à droite, il y a celle du Cnc et au centre, des écrits suivants : "République du Burundi Conseil national de la communication, Cnc" en lettres majuscules. En bas, il y a une place prévue pour la photo du détenteur de la carte, le nom et le prénom du journaliste, le numéro de la carte, l’employeur, la date d’expiration et le cachet du Cnc.
Au verso, il est écrit "Cette carte est exigible et donne droit de passage au propriétaire en tout lieu où il est appelé à exercer sa mission d’informer". Cette carte avait été annoncée par l’ancien président du conseil, Karenga Ramadhan, mais elle fait son apparition quelques jours seulement après que Nestor Bankumukunzi eut succédé à lui à la tête de cette institution.
L’on signalera que la décision de confier au Cnc l’attribution de la carte de journaliste a été prise après plusieurs années de discussions entre professionnels des médias, dont certains estimaient que l’octroi de cette carte revenait automatiquement à l’employeur. C’est la mise en place de l’Opb, observatoire de la presse burundaise, un organe de régulation de la presse par les professionnels des médias, qui jugeait les médias aux côtés du Cnc, qui a fait comprendre aux professionnels qu’une autorité constitutionnelle était mieux indiquée pour l’octroi de cette carte.
Signalons enfin que les journalistes se feront inscrire de nouveau au Cnc et une fois que la carte est disponible, elle pourra être achetée par l’individu ou par son médium à raison de 5.000 francs burundais la pièce. Les responsables présesnts s’attendaient à ce qu’elle soit prise en charge par le gouvernement, mais l’on a appris que les financements attendus n’ont pas été décaissés et que s’il fallait attendre encore, l’attrribution aurait lieu l’année prochaine.
Burundi - Administration
Les populations de la commune Itaba mécontentes
Gitega, le 25 juin 2018 (Net Press) . Des informations en provenance de la province de Gitega, au Centre du pays, indiquent que les populations de la commune Itaba se voient obligées encore une fois de verser un montant de 16.000 de nos francs à l’administration locale.
Selon les mêmes informations, ces montants seront destinés à la construction d’un stade de cette commune, d’un autre dans la commune de Gitega et des bureaux pour les chefs de colline. Toutes les populations, indépendamment de leurs appartenances politiques, doivent verser ce montant.
Ces populations crient au scandale car, outre cette nouvelle cotisation, elles payaient au départ un montant de 500 francs burundais destinés aux élections de 2020. La rédaction qui a contacté les populations de la place hier au sortir de la messe, a noté une colère manifeste de ces dernières qui ne savent plus où donner de la tête.
Pour elles, il est actuellement difficile de couvrir les besoins élémentaires des familles comme manger, s’habiller, etc... . Comment peut-on donc penser aux stades ou aux bureaux des chefs de colline alors qu’ils ne sont même pas des mêmes formations politiques ? S’interrogent ces populations, visiblement sans réponse.
Burundi - Rwanda - Réfugiés
Le Rwanda chasse des réfugiés burundais "indisciplinés"
Kigali, le 25 juin 2018 (Net Press) . Des informations qui parviennent à la rédaction indiquent que le Rwanda aurait chassé au moins 250 réfugiés burundais ces derniers jours. Il semble que ceux qui sont chassés sont des réfugiés qui refusent de regagner le camp des réfugiés de Mahama dans ce pays.
Le Rwanda apparaît comme un pays strict dans la protection de ses citoyens. En effet, même s’il a ouvert les portes aux réfugiés comme les autres pays de la région par ailleurs, ces derniers ne font pas ce qu’ils veulent. L’on a encore en mémoire les "Zebiyistes" qui y ont séjourné moins d’un mois pour avoir refusé, pour des raisons de croyances, un enregistrement biométrique.
Burundi - France - Sécurité
"Arrestations dans un groupe de l’ultra-droite soupçonné de préparer des attentats", selon Rfi
Paris, le 25 juin 2018 (Net Press) . Un coup de filet antiterroriste dans les milieux de l’ultradroite radicale a été mené dans la nuit de samedi à dimanche a-t-on appris dimanche soir. Les individus arrêtés par les policiers de la DGSI, Direction générale de la sécurité intérieure, une dizaine, sont soupçonnés d’avoir projeté des actions violentes contre des cibles musulmanes
Les interpellations ont eu lieu en Corse, en région parisienne, et dans les départements de la Vienne et de la Charente-Maritime, dans l’ouest de la France. Dix personnes ont été arrêtées dont le chef présumé de ce réseau, un retraité de la police nationale, selon des sources proches de l’enquête, rapporte l’Agence France presse. Guy S, c’est l’initiale de son nom de famille, a été arrêté en Charente-Maritime dans la nuit de samedi à dimanche.
Les suspects gravitaient autour d’un groupuscule lié à l’ultradroite baptisé AFO pour « Action des Forces Opérationnelles », structure clandestine en sommeil et réactivée récemment par Guy S. Selon les services de la sécurité intérieure, ils « étaient organisés et en lien pour éventuellement commettre des actions violentes contre des cibles présumées en lien avec l’islam radical » comme des imams, des mosquées ou encore des détenus radicalisés sortant de prison, selon certaines sources.
Des armes ont été trouvées lors des premières perquisitions et le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle ». Les dix militants interpellés peuvent rester jusqu’à 96 heures en garde à vue.
Résurgence d’une mouvance d’extrême-droite radicalisée
Cette mouvance de l’ultradroite, composée de groupuscules, qui a ressurgi à la faveur des attentats terroristes sur le sol français, est sous la surveillance de la DGSI.
En octobre 2017 déjà, les services antiterroristes avaient démantelé un petit groupe ultra gravitant autour de Logan Nisin, ex-militant du mouvement royaliste Action Française, arrêté lui en juin 2017. Celui-ci avait reconnu avoir fondé un groupuscule baptisé « OAS », du nom de l’organisation politico-militaire clandestine responsable d’une campagne sanglante contre l’indépendance de l’Algérie dans les années 1960, dans le but d’« enclencher une re-migration basée sur la terreur ». « Rebeus, blacks, dealers, migrants, racailles, djihadistes, si toi aussi tu rêves de tous les tuer, nous en avons fait le vœu, rejoins-nous ! », pouvait-on lire sur un document trouvé dans son ordinateur.