Bujumbura, le 26 juin 2018 (Net Press) . Le boulevard du peuple Murundi est cette route macadamisée qui part du centre-ville vers la zone de Ngagara, au Nord de la capitale et qui passe entre les zones de Bwiza et de Buyenzi, dans la commune urbaine de Mukaza. Une grenade y a été lancée ce lundi vers 19 h 15 min, dans les environs de la station d’essence King Star située dans la zone de Bwiza.
Le porte-parole du ministère ayant la sécurité dans ses attributions, Pierre Nkurikiye, indique qu’un individu non encore identifié serait derrière cette attaque. Une femme qui était dans les environs a été blessée mais il semble que ses jours ne sont pas en danger. D’après la même source d’information, l’enquête est déjà en cours.
Sur un chapitre de la sécurité sociale, au Sud du pays, en commune Mugamba de la province de Bururi, les parents des jeunes écolières et élèves lancent un cri d’alarme contre l’exploitation sexuelle de leurs enfants par les forces de l’ordre et de sécurité affectées dans l’entité de Donge-Burasira.
Selon des sources sous couvert d’anonymat, une large majorité de jeunes filles sont tombées enceintes et ont abandonné par conséquent l’école. Elles ajoutent que ces dernières ont une peur bleue de dénoncer ces militaires et policiers pour ne pas avoir des ennuis de la part de ces hommes en uniforme.
Les habitants de cette contrée administrative demandent au ministère de la défense et des anciens combattants, tout comme à celui ayant la justice dans ses attributions, de faire tout pour enrayer ce comportement.
Burundi - Economie
Une compagnie de téléphonie mobile signe un contrat de partenariat avec l’Ifb
Bujumbura, le 26 juin 2018 (Net Press) . La compagnie de téléphonie mobile Smart Burundi vient de signer dans la matinée de ce mardi 26 juin un contrat de partenariat pour une année avec l’institut français du Burundi. Selon le directeur général de cette entreprise, Akbar Ladack, ce partenariat sera centré sur l’échange de services entre les deux parties, notamment la fourniture d’accès à l’internet à cet institut pour permettre aux jeunes qui fréquentent la bibliothèque médiathèque de bénéficier aisément des services qu’offre cet institut.
De son côté, la directrice déléguée de l’institut français de Bujumbura, Stéphanie Soleansky, a promis que l’institut dont elle occupe la direction offrira une nette visibilité à cette entreprise de téléphonie mobile Smart Burundi.
Burundi - Droits de l’Homme
Journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture
Bujumbura, le 26 juin 2018 (Net Press) . Le 26 juin de chaque année, le monde entier célèbre la journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture. Elle est considérée comme un crime en vertu du droit international et fait l’objet d’une interdiction absolue qui ne peut être justifiée en aucune circonstance.
Elle fait partie du droit international et s’applique à tous les membres de la communauté internationale, que l’Etat ait ou non ratifié les traités internationaux dans lesquels la torture est expressément interdite. La pratique systématique ou généralisée de la torture constitue un crime contre l’humanité.
L’action chrétienne pour l’abolition de la torture, Acat-Burundi, s’est jointe à cette mission depuis 2001. Cette association, aujourd’hui radiée par Bujumbura, indique que malgré cela, elle reste engagée pour la mission qu’elle s’est assigné de lutter contre ce mal, notamment l’impunité des présumés auteurs.
C’est pour cette raison qu’elle voudrait s’unir avec le monde entier pour célébrer cette importante journée de soutien aux victimes de torture. Elle semble déplorer le fait que depuis 2015, le nombre de victimes ait fortement augmenté au Burundi suite au début de fortes répressions infligées aux opposants par le gouvernement.
Elle déplore également le fait que le Burundi s’est soustrait à ses obligations alors qu’il a adhéré à la convention contre la torture et peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants depuis 1993 et le code pénal du Burundi incrimine des actes ignobles. Malgré cet arsenal juridique, les victimes ainsi que leurs familles ne savent pas où donner de la tête. Ils sont privés de leur droit à l’accès à la justice pour la simple raison que cette dernière a été instrumentalisée.
Pour terminer, cette association appelle les victimes et leurs familles à ne pas se décourager et à garder espoir car un jour, la justice leur sera faite. Elle s’engage enfin à poursuivre son combat de lutte contre la torture, d’où elle promet de venir en aide aux victimes de cette pratique d’un autre âge.
Burundi - France - Justice
L’un des quatre Français accusés par Bujumbura d’escroquerie enfin libre
Bujumbura, le 26 juin 2018 (Net Press) . Le Français Foucher Laurent, l’un des Français détenus pour une affaire d’escroquerie, vient de bénéficier d’une liberté provisoire de la part du tribunal de grande instance de Mukaza. L’avocat de la défense, Maitre Fabien Segatwa, contacté par nos confrères de la Radio du monde, évoque : « Ils n’ont commis aucune infraction sur le sol burundais »,
Et d’ajouter que c’est une affaire « sensible » impliquant plusieurs responsables hauts placés au Burundi.
Me Fabien Segatwa n’y va pas par quatre chemins. De concert avec les hauts gradés de la République s’exprimant sous couvert d’anonymat, ils clament haut et fort que les quatre hommes étaient venus au Burundi au nom de la société des télécoms ITS, basée à Hong-Kong, avec pour objectif de prendre le contrôle d’une société burundaise rachetée en avril.
Une société dirigée, selon ces sources, par un proche du président Pierre Nkurunziza et qui n’aurait jamais versé de bénéfices à la maison-mère depuis sa création en 2015. Le but du nouveau propriétaire était donc d’y installer un gérant de confiance.
Des accusations fantaisistes, selon leur avocat
Cette société burundaise avait été créée en 2015 pour contrôler les appels internationaux en vue de prélever une taxe de 0,32 dollar par minute introduite à cette époque par le gouvernement.
Les quatre hommes « ont rencontré plusieurs responsables depuis leur arrivée, mais on leur a refusé l’entrée de l’agence que venait d’acquérir la société qu’ils représentent », a soutenu Me Segatwa. « On les accuse de faux et usage de faux sans dire en quoi, d’escroquerie mais il n’y a personne qui a porté plainte contre eux, et d’avoir ouvert une société fictive, mais on se demande laquelle ».
Les quatre Français sont Laurent Foucher, président de Telecel Centrafrique qui a des intérêts dans plusieurs entreprises de télécoms en Afrique centrale et occidentale, Abdallah El Khabdani, qui a dirigé de 2011 à 2014 la compagnie qui était alors la première compagnie de téléphonie mobile du Burundi, ainsi que Christophe Viguier et de Sébastien Vacher, eux aussi dirigeants d’entreprises de télécoms.
Une affaire « très sensible »
Ils sont écroués dans quatre prisons différentes du pays, réputées pour leurs conditions de détention déplorables. Également arrêté, leur accompagnateur, Donatien Ndayishimiye, est un haut cadre burundais, ancien conseiller du président Pierre Nkurunziza, directeur de plusieurs sociétés publiques de télécoms et directeur de service au Service national des renseignements.
« Ils n’ont commis aucune infraction depuis leur arrivée, il faut chercher ailleurs si on veut expliquer pourquoi ils sont traités ainsi », a estimé leur avocat.
« C’est une affaire très sensible car elle implique plusieurs hommes forts de ce pays, ainsi que le parti au pouvoir, ce qui explique pourquoi ces quatre Français et leur intermédiaire burundais se retrouvent en prison aujourd’hui », a expliqué à l’Afp un haut responsable burundais sous couvert de l’anonymat. Pour rappel, les quatre Français devaient comparaître lundi devant un juge des libertés et de la détention à Rumonge (Sud)