Muyinga, le 27 juin 2018 (Net Press) . Selon des informations en provenance de Muyinga au Nord du pays, dans la nuit d’hier, vers 22h45’, au centre ville et sur l’avenue appelée communément Rumonge, un cadre de la Dpae Muyinga (direction provinciale de l’agriculture et de l’élevage), du nom de Jean Pierre Mumputu, a été tué par balles tirées à bout portant par des personnes non encore identifiées.
Selon les mêmes informations, il soumissionnait fréquemment et gagnait souvent des marchés à la Prodema ( un projet qui s’occupe de la productivité et de développement des marchés agricoles) et en ce moment, il était en train de discuter avec le coordinateur de ce projet avant de rentrer chez lui. Il a été abattu à une centaine de mètres de chez lui.
NOus apprenons que la dépouille mortelle se trouve à la morgue de l’hôpital de Muyinga. Les mêmes informations indiquent que depuis, la police locale fait tout pour mettre la main sur le ou les auteurs de ce crime.
Par ailleurs, la semaine dernière, des allégations de violations et des violations des droits de l’Homme ont été enregistrées. Au moins 6 personnes ont été tuées, dont 1 cadavre retrouvé, 1 autre a été enlevée. L’on a recensé également 5 torturées, 3 arrestations arbitraires et 2 victimes de violations basées sur le genre. Des jeunes Imbonerakure affiliés au parti au pouvoir Cndd-Fdd, des policiers, des agents du Snr et des administratifs sont pointés du doigt comme étant les auteurs de la plupart de ces violations des droits humains.
L’on a relevé aussi des cas de tuerie, d’enlèvement, de torture et d’arrestation arbitraire dont sont victimes des opposants et prétendus opposants du régime du Président Pierre Nkurunziza. Des actes d’intimidations liées au référendum constitutionnel sont signalés.
Burundi - Droits de l’homme
Une coalition d’Ong burundaises s’adresse au président du conseil des droits de l’homme
Genève, le 27 juin 2018 (Net Press) . Une coalition d’Ong’s burundaises et internationales ont écrit ce matin au président du conseil des droits de l’homme à l’occasion de la 38ème session de ce conseil qui s’occupait du dialogue interactif avec la commission d’enquête sur le Burundi.
Ces Ongs dont la majorité vivent en exil se sont focalisées sur la nouvelle constitution du 17 mai 2018 qui, non seulement a connu une campagne sanglante contre les opposants, mais également constitue une vraie menace à la minorité ethnique et remet en cause le partage de pouvoir entre toutes les forces politiques du pays. Pour ces Ong’s, les personnes soupçonnées d’avoir voté non continuent d’être persécutées, elles sont arrêtées, torturées voire exécutées ou disparaissent.
Elles semblent déplorer le fait que de telles violations se poursuivent, allusion faite à l’attaque contre le village de Ruhagarika en mai 2018, ayant entraîné la mort de 26 personnes. Elles profitent de cette occasion pour appeler la commission d’enquête à établir les faits et les circonstances de ces événements dans la cadre de son mandat et en vue de son rapport final au conseil des droits de l’homme.
Par ailleurs, mêmes les défenseurs des droits de l’homme ne sont pas épargnés car l’ancien comptable de l’Acat Burundi, a été condamné à 32 ans en date du 26 avril 2018, du fait de son travail avec l’Acat. Il a été hospitalisé le 11 juin 2018 et elles craignent qu’il soit remis en prison avant que son état de santé ne le permette. D’autres défenseurs sont également détenus, Nestor Nibitanga de l’Aprodh et trois membres de l’Ong Parcem.
Enfin, la situation des prisonniers politiques est particulièrement préoccupante. Ils font notamment l’objet d’isolement non justifié, de refus de soins et de mauvais traitements ce qui a pu occasionner la mort de certains détenus. Elles appellent donc la communauté internationale à prendre toutes les mesures pour veiller à ce que l’accord d’Arusha soit respecté, que les violations des droits de l’homme cessent et qu’il soit mis un terme à l’impunité au Burundi.
Burundi - Diplomatie
Le royaume des Pays- Bas salue la décision de se retirer du rendez-vous de 2020
Bujumbura, le 27 juin 2018 (Net Press). Lors d’un point de presse tenu ce mardi 26 juin 2018, l’ambassadeur des Pays-Bas au Burundi, Harry Verweij, a salué la décision sage du président de la République Pierre Nkurunziza de se retirer du rendez–vous de 2020 et a demandé la tenue des dialogues inclusifs.
Harry Verweij a déclaré que la décision du président Pierre Nkurunziza de se retirer à la course présidentielle de 2020 est une décision très sage, importante et diplomatique et a demandé l’ouverture de l’espace politique couplée d’un dialogue avec l’opposition, piloté par la communauté est-africaine. Il a demandé le strict respect des droits de la personne humaine, la sécurité et la croissance économique.
L’ambassadeur Harry Verweij a affirmé que le royaume des Pays–Bas a été au chevet du Burundi depuis 15 ans, surtout dans le secteur de sécurité, de la planification familiale, de la santé reproductive et de la sécurité alimentaire.
L’ambassadeur Harry Verweij a déploré que les initiatives qu’il a qualifié de « salutaires « ont basculé vers l’ingratitude de Bujumbura pour un pays philanthropique qui n’a jamais cherché des intérêts stratégiques. Il a demandé avec insistance que le Burundi coopère avec l’Union européenne en mettant un accent particulier sur la bonne relation qui existe entre le royaume des Pays–Bas depuis 15 ans par l’ouverture de l’espace politique et médiatique. L’on saura que l’ambassadeur Harry Verweij a été rappelé par son pays pour occuper des fonctions similaires au Bangladesh.
Burundi - Sao Tome et Principe – Politique
Coup d’État à São Tomé-et-Príncipe : les dessous de l’opération « Àguia »
São Tomé, le 27 juin 2018 (Net Press) . Une tentative de coup d’État armé contre le Premier ministre de l’archipel a été déjouée le 21 juin. Un sergent et un ancien ministre ont été arrêtés. Une opération qui intervient trois mois avant les prochaines élections législatives.
Deux militaires et un ancien ministre : ce combo comptait, à lui seul, renverser le pouvoir à São Tomé-et-Príncipe. Ce sont en tout cas les premières conclusions de l’enquête ouverte après l’arrestation, dans la nuit du 20 au 21 juin, de deux Santoméens suspectés d’avoir fomenté un coup d’État contre le Premier ministre Patrice Trovoada. Mais les comploteurs présumés ne sont pas allés au bout de leur projet : ils ont été arrêtés avant même de passer à l’action.
L’un est un sergent de l’armée, Ajax Managem. Le second militaire qui aurait dû participer à l’opération n’a toujours pas été identifié. Le troisième larron est un ancien ministre, Gaudencio Costa, suspecté d’être l’un des commanditaires. Ce député, membre du bureau politique du MLSTP / PSD, principal parti d’opposition, a finalement été relâché le 22 juin et assigné à résidence jusqu’à son procès. Managem a, lui, été placé en détention dans une prison militaire de l’île.
C’est l’enregistrement d’une conversation entre ces deux personnalités qui a permis aux enquêteurs d’en savoir un peu plus sur leurs intentions présumées.