Bujumbura, le 29 juin 2018 (Net Press) . Selon des informations concordantes, le premier secrétaire du syndicat de la société burundaise de gestion des entrepôts et des services aéroportuaires, Sobugea, Amissi Hakizimana, a été enlevé ce matin par un véhicule de vitre fumées dans la zone de Cibitoke, commune urbaine de Ntahangwa en mairie de Bujumbura. Ce véhicule qui n’a pas été identifié l’a amené vers une destination inconnue de ses collègues.
Les mêmes informations indiquent que cet homme avait été suspendu pour une durée de 15 jours depuis le 12 juin 2018. Dès lors, son calvaire a commencé car il a connu une filature du service national des renseignements, comme le confirment nos sources d’information. L’on apprend d’ailleurs qu’une de ses collègues, Mireille Harerimana, a été elle aussi suspendue pour une durée de 10 jours depuis ce 28 juin 2018.
L’on notera que le torchon brûle entre le syndicat et le patronat à la Sobugea depuis un mois. En effet, le syndicat avait demandé à se faire soigner comme cela était dans le temps ainsi qu’une transparence dans l’attribution des marchés de cette société. Il semble que les membres du syndicat n’ont pas eu de réponse favorable de la direction, ce qui les avait poussés à recourir aux services du président de la République. Ce recours serait à la base de la méfiance entre les deux parties.
Aujourd’hui, les mêmes membres du syndicat craignent pour la sécurité de leur leader, surtout qu’ils soupçonnent le directeur général de la Sobugea d’être derrière les tracasseries administratives et sécuritaires que connaît le premier secrétaire Amissi Hakizimana. La rédaction a tenté d’entrer en contact avec direction générale mais en vain.
Burundi - Rwanda - Réfugiés
Des Burundais continuent à quitter le Rwanda manu militari
Kigali, le 29 juillet 2018 (Net Press) . Le Rwanda a refoulé ce jeudi 28 juin 2018 206 Burundais vivant sur son sol en situation d’irrégularité, en plus d’un autre groupe d’à peu près autant d’effectifs qui avaient été chassés cette même semaine. Ceux qui ont été refoulés hier étaient composés de 136 hommes, de 36 femmes et de 31 enfants.
Si Kigali évoque la situation d’irrégularité, les autorités burundaises parlent plutôt de refus des réfugiés burundais d’intégrer le camp des réfugiés de Mahama. Selon le porte-parole du ministère de la sécurité publique, cellule de la communication, Pierre Nkurikiye, ces refoulés proviennent principalement des provinces de Kirundo, de Muyinga et de Ngozi.
Burundi - Indépendance
Les préparatifs de la fête de l’indépendance vont bon train
Bujumbura, le 29 juin 2018 (Net Press) . Le Burundi compte fêter son 56ème anniversaire de l’indépendance acquise le 1er juillet 1962. L’on notera tout de suite que cette année, cette date arrivera un dimanche, un jour de congé et le gouvernement a été obligé de repousser le défilé au lundi 2 juillet 2018, ce qui prolonge du coup le weekend.
Les militaires et les policiers s’entraînent tous les jours au boulevard de l’Uprona perpendiculaire avec le boulevard de l’indépendance où se dérouleront les festivités. Si ces préparatifs des forces de l’ordre attirent beaucoup de curieux - le défilé militaire est très beau à voir -, il y a cependant un bémol à y apporter dans la mesure où les éléments de l’armée et de la police barricadent les routes et ne permettent pas aux populations de traverser les routes, qui pour récupérer ses enfants, qui pour rentrer à la maison, qui pour répondre à un rendez-vous, etc.
Un humoriste a indiqué qu’en réalité, le Burundi devrait fêter le 3ème anniversaire de l’indépendance car c’est en 2015 que les autorités burundaises ont commencé à parler de la souveraineté, de la véritable indépendance, dans le but de refuser toute négociation avec l’opposition en exil.
Sur un autre point, même si l’on ne peut pas parler de manifestation comme tel, nous apprenons au moment où nous mettons sous presse, que le président de l’assemblée nationale, Pascal Nyabenda, visitera la zone de Kamenge, au Nord de la capitale Bujumbura, ce 30 juin 2018. Les informations à notre disposition ne précisent pas l’objectif de cette visite.
Burundi - Education
L’étau se resserre chez les filles victimes des grossesses non désirées
Bujumbura, le 29 juin 2018 (Net Press) . Dans une correspondance adressée aux directeurs provinciaux de l’éducation, la ministre de l’enseignement, de l’éducation, Janvière Ndirahisha, a prié ses subalternes de mettre en application des mesures qu’elle a récemment prises.
En effet, les enseignants qui octroient de faux documents comme de faux certificats aux élèves seront sévèrement sanctionnés, tout comme les élèves filles qui seront engrossées ne seront plus autorisées à fréquenter l’école, publique ou privée, de ce pays, à l’exception des écoles de métiers. La mesure concernera également les élèves garçons qui sont auteurs de ces grossesses.
L’on saura que de par le passé, une jeune fille victime d’une grossesse non désirée pouvait reprendre l’école après avoir mis au monde. Cette mesure a été mal accueillie dans les milieux de défense des droits de l’homme qui estiment qu’une grossesse non désirée est un accident mais que l’intelligence de la fille n’est pas du tout affectée, d’où elle devrait reprendre l’école.
Pour eux, si la fille ne va plus à l’école, c’est que l’enfant est également sanctionné alors qu’il n’a rien fait pour naître dans de telles conditions. En outre, l’école des métiers n’est pas outillée, aussi bien en personnel qualifié qu’en matériel didactique, d’où la fille ne sera jamais à mesure d’éduquer son enfant.
Signalons que cette mesure ne dit rien sur les riches commerçants et les autres adultes qui engrossent régulièrement les élèves-filles. Une certaine opinion trouve qu’elle aurait mieux fait si elle avait contacté sa collègue de la justice pour pouvoir sortir une mesure équilibrée et qui concerne toutes les catégories d’hommes qui engrossent les pauvres filles.
Burundi - Communication
Le conseil national de la communication tape du poing sur la table
Bujumbura, le 29 juin 2018 (Net Press) . Le Cnc vient de faire parvenir aux différentes rédactions une décision 100/011/CNC/2018 qui porte arrêt de tout canal de publication non déclaré au conseil national de la communication. Tous les canaux non déclarés sont immédiatement arrêtés dès la publication de cette décision.
Le conseil invite par conséquent les médias, enregistrés ou pas, de se rendre à son siège pour déclarer leurs canaux de publication conformément à la loi. Cette décision a été mise en vigueur le jour de sa publication, le 28 juin 2018, mais elle est parvenue aux médias ce vendredi, soit avec 24 heures de retard.
Burundi - Russie - Usa - Coopération
"Trump-Poutine : une rencontre sur fond de suspicions", dixit Rfi
Helsinki, le 29 juin 2018 (Net Press) . Donald Trump et Vladimir Poutine vont enfin avoir leur sommet, un an et demi après l’arrivée du président américain à la Maison Blanche. Les deux dirigeants vont se retrouver en terrain neutre, à Helsinki en Finlande le 16 juillet prochain. En toile de fond, l’enquête toujours en cours aux Etats-Unis sur les ingérences russes dans la campagne américaine.
« La Russie continue à dire qu’elle n’a pas interféré dans les élections ! », écrit Donald Trump sur son fil Twitter. Juste après l’annonce de sa prochaine rencontre avec Vladimir Poutine, le président américain semble ainsi accréditer la version de Moscou, alors que treize Russes ont déjà été inculpés par la justice américaine pour leurs tentatives d’ingérence dans le processus électoral américain et que l’enquête du procureur Robert Mueller se poursuit.
Cette désinvolture hérisse Richard Blumenthal, sénateur démocrate : « Les Russes continuent de se mêler de notre processus démocratique. Ils continuent de nous attaquer dans le domaine informatique, ils sont un adversaire très hostile et donc le président devrait condamner les interférences russes dans les élections et déclarer qu’il entend protéger notre machine électorale et nos médias sociaux contre leurs attaques. »
Depuis son élection, Donald Trump ne cesse d’affirmer qu’il souhaite renforcer les relations des Etats-Unis avec les Russes. Mais ces déclarations sont contredites par les faits : jamais Moscou n’a subi autant de sanctions de la part des américains.