Bujumbura, le 9 juillet 2018 (Net Press) . Léonard Niyonkuru, étudiant en Bac +2 à l’école normale supérieure et membre influent du Fnl non reconnu par Bujumbura, a été enlevé mercredi 4 juillet 2018 chez lui au quartier Gikizi, zone Kamenge, commune urbaine de Ntahangwa, au nord de la capitale. Selon des informations dignes de foi, il a été amené par des éléments du service national des renseignements et depuis ce jour, il reste introuvable.
Selon les témoins, ce natif de la colline Bigina, commune Kayogoro, en province de Makamba, est accusé d’être de mèche avec le Rwanda pour déstabiliser le pays. Son calvaire a commencé quand son camarade de faculté est venu lui rendre visite. Après le départ de ce dernier, les éléments du service secret burundais ont effectué une fouille-perquisition à son domicile. Ils ont confisqué son téléphone portable avant qu’ils ne l’embarquent manu militari vers une destination inconnue. Sa famille dit avoir cherché un peu partout dans les cachots de la ville de Bujumbura et sans succès. Elle craint que le leur ait été tué.
Parallèlement, les étudiants de l’université du Burundi, campus Mutanga, vivent peur bleue après la découverte ce dimanche 8 juillet d’un tract qui indique que ceux qui sont contre la bonne volonté du pouvoir vont être indexés est tués. Par ailleurs, des mouvements de rondes nocturnes effectués par les étudiants membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir prennent une allure inquiétante, estime un étudiant qui n’a pas décliné son identité.
D’autres sources d’information concordantes indiquent qu’au moins cinq personnes ont été assassinées au cours de la semaine dernière dans différentes localités. Parmi les victimes, figure un petit garçon de quatre ans assassiné quelques jours après son enlèvement.
Deux hommes ont également succombé aux tortures des membres des jeunes Imbonerakure dans la commune de Kayogoro (Makamba), que la police n’a toujours pas arrêtés. Les mêmes sources d’information relèvent également cinq cas d’arrestations arbitraires dont trois étudiants de l’université du Burundi, interpellés par des agents de police en complicité avec des étudiants membres des Imbonerakure.
Burundi -Politique
Du sang neuf à la tête du parti Frodebu
Bujumbura, le 9 juillet 2018 (Net Press) . Le parti se reconnaissant de Melchior Ndadaye a organisé hier 8 juillet un congrès extraordinaire dans le but de mettre en place de nouveaux organes pour une période de 5 ans. Au terme des élections, Pierre-Claver Nahimana, directeur général de la Cogerco, un militant de première heure, a été élu président de cette formation politique du Coq, en remplacement de Frédéric Bamvuginyumvira, ancien premier vice-président de la République, aujourd’hui en exil.
Léonce Ngendakumana, le véritable technicien de ce parti, a gardé la fonction de vice-président au moment où Oswald Ntakirutimana, a été élu secrétaire général du Frodebu proche de feu Melchior Ndadaye ; mais il faut souligner que ce dernier n’était pas très connu du public.
Sur son agenda, le nouveau président s’engage à visiter les membres et sympathisants du parti dans le pays pour son redressement. Il entend également collaborer avec d’autres partis politiques et associations, de l’intérieur comme de l’extérieur, pourvu qu’ils mettent en avant le renforcement de la démocratie. Il entend également participer à tous les dialogues, qu’ils soient internes ou externes.
Malgré cela, il a un constat amer, Bujumbura ne fait rien pour organiser des élections paisibles et transparentes. Il ne veut pas non plus ouvrir l’espace politique par la tenue de dialogues inclusifs soutenus par la communauté est-africaine. Quant à la situation sociopolitique, Pierre-Claver Nahimana estime que le pays se dirige tout droit vers un avenir incertain suite à l’injustice et au morcellement des partis politiques par le pouvoir en place. Non plus, il a avoué ne pas comprendre la constitution qui est en vigueur entre celle de 2005 et la récente de 2018.
Burundi - Confessions Religieuses
La paroisse Regina Pacis de Kinindo au four et au moulin pour préparer une ordination
Bujumbura, le 9 juillet 2018 (Net Press) . La paroisse Regina Pacis de Kinindo prépare une ordination de prêtres et de diacres vers la fin de cette semaine, en date du samedi 14 juillet 2018 plus précisément. Les cérémonies, qui seront certainement présidées par le nouvel archevêque de Bujumbura, Mgr. Gervais Banshimiyubusa, se dérouleront au petit séminaire de Kanyosha, au cours d’une messe qui débutera à 9 h30’ et qui prendra fin à une heure que même le curé de la paroisse, Agapit Nindorera, ne maîtrise pas, selon ses propres dires hier lors de la messe de 10h30’.
Malgré cela, la paroisse de Kinindo peut se targuer d’organiser un grand événement où plus de 6.000 personnes sont invitées. La réception après l’ordination aura lieu dans les enceintes de la paroisse Regina Pacis de Kinindo et elle verra la participation de 2.000 personnes. Lors d’un appel qu’il a lancé avant de clôturer la messe, Agapit Nindorera a demandé aux organisateurs de la fête de se mobiliser dès mardi le 10 juillet car, à l’écouter, il ne ménagera aucun effort pour la réussite de cette fête qui n’arrive pas souvent dans la vie d’une paroisse.
L’on signalera que la motivation de ce curé est tout à fait compréhensible car parmi les candidats prêtres de cette année dans la mairie de Bujumbura, il y a un jeune homme originaire de la paroisse Regina Pacis de Kinindo, natif du quartier de Kibenga et qui est considéré comme le fils aîné de ladite paroisse.
Burundi - Société
Démission de 17 filles sur 18 de la compétition Miss Burundi
Bujumbura, le 9 juillet 2018 (Net Press) . Cette démission est un coup dur pour les organisateurs de la Miss 2018 regroupés au sein de la société Burundi Event. En effet, deux semaines avant le déroulement de la compétition, 17 filles sur 18 qui étaient en lice ont décidé de jeter l’éponge pour des raisons qu’elles expliquent aisément.
D’une part, elles soupçonnent le manque de fonds de la part des organisateurs car, primo, ceux-ci avaient promis un terrain de 4 ares et un véhicule pour la Miss Burundi 2018 ainsi que des comptes en banque où placer de l’argent à convenir pour les dauphines. Or, cela n’est pas encore fait jusqu’à présent.
Secundo, ils s’étaient convenus que les compétitrices devaient avoir un spot publicitaire par voie de presse, ce qui ne s’est jamais réalisé jusqu’à présent. Et tertio, les demoiselles ont perdu toute confiance lorsqu’elles ont vu que sept parmi les organisateurs ont remis le tablier, ce qui a été une cause immédiate du départ de ces jeunes filles.
L’on signalera que les organisateurs de Burundi Event n’ont pas voulu faire de commentaires devant ce camouflet, mais se sont contentés de reporter la compétition à une date ultérieure qui n’a pas été précisée.