Rumonge, le 11 juillet 2018 (Net Press) . De sources policières, deux grenades ont été larguées dans la rue hier vers 19h30 dans le centre de la ville de Rumonge, au quartier Nkayamba. Selon les mêmes informations, l’une d’entre elles n’a pas explosé jusque ce matin mais elle a fini par l’être suite à l’intervention de la police. Selon toujours les mêmes informations, cette déflagration a blessé légèrement une femme, Mariam Nkurikiye, qui était de passage et l’on apprend que l’enquête pour découvrir les auteurs du forfait a déjà commencé.
Chez notre voisin du Nord, il s’observe des extraditions en cascade des Burundais qui avaient opté de chercher un avenir meilleur au pays de Paul Kagame. Ainsi, quarante-trois citoyens burundais ont été expulsés ce mardi 10 juillet, selon le porte-parole du ministère de la sécurité publique, Pierre Nkurikiye.
Il a indiqué que les personnes chassées sont constituées de 24 hommes, de 12 femmes et de 7 enfants, tous originaires des communes Busoni, Vumbi, Bugabira, Gitobe et Kirundo en province de Kirundo et dans les provinces de Muyinga et de Ngozi.
En matière de justice, le secrétaire permanent au ministère du développement communal a été interrogé ce mardi devant le parquet général près la cour d’appel de Bujumbura avant d’être transféré manu militari à la prison centrale de Mpimba. Selon des informations concordantes, il serait poursuivi pour corruption.
Burundi - Politique
Un débat riche et animé autour d’un café politique !
Bujumbura, le 11 juillet 2018 (Net Press) . L’initiative et changement "Ubuntu", une organisation de la société civile ayant pour mission la promotion des valeurs morales et le respect des principes démocratiques par l’appui du dialogue permanent entre les leaders et les acteurs politiques, la résolution pacifique des conflits et l’accompagnement des processus électoraux, a tenu ce mardi 10 juillet un café politique autour du thème : " Le processus de paix burundais, leçon apprise", couplé d’un débat très animé.
Le conférencier du jour, le colonel Léonidas Nijimbere, qui fait partie des acteurs du processus de paix et de la réconciliation qui a abouti à la signature des accords d’Arusha en 2000, a mentionné que parmi les leçons apprises au cours du processus d’Arusha, il est notamment question d’essayer de valoriser l’adversaire politique.
Selon le conférencier, ce dernier peut être en position de faiblesse aujourd’hui et se retrouver en position de force demain, avant d’ajouter qu’il faut créer la confiance en l’adversaire pour désarmer sa dureté. En effet, lors de ce processus, M. Nijimbere est parti pour l’Afrique du Sud en tant qu’envoyé du président Buyoya. Il en a profité pour faire soigner son fils au pays de Madiba. Sur place, comme il était en mission et qu’il fallait effectuer des courses personnelles, il s’est vu dans l’obligation de confier son fils au général Silas Ntigurirwa, encore au maquis. Le conférencier du jour, le colonel Léonidas Nijimbere, a conseillé à la belligérance de ne pas vouloir négocier en position de force et de mettre en avant l’avenir du pays. Il a donné l’exemple d’un esprit de dialogue dans le but d’épargner le pays de la guerre.
Abdoul Kassim, président du parti Upd reconnu par Bujumbura, s’est posé la question de savoir pourquoi au sein des corps de défense et de sécurité, fusionnés lors des accords d’Arusha, il ne s’observe pas des déchirures comme chez les politiciens. Le colonel Léonidas Nijimbere a répondu que ce corps est parmi les secteurs victimes de la guerre avant d’ajouter que les militaires et policiers partagent les plaisirs et les peines, d’où la cohérence au sein de ces corps.
Il a souligné qu’au sein de ces deux corps, la décision de l’hiérarchie est suffisamment expliquée au subalterne pour sa mise en application tandis que les politiciens basculent vers l’inverse. Il a donné un témoignage que lors de la signature de l’accord d’Arusha, la belligérance qui se trouvait dans la circonscription de Tenga, une bastion déchirée par la guerre, la rébellion et l’armée se sont embrassées pour fêter cet évènement historique autour d’un verre. Il a conclu que les politiciens cherchent des intérêts au détriment de la survie du peuple.
Et le professeur Paul Ngarambe de hausser le ton !
Le professeur Paul Ngarambe, ancien président de la commission électorale nationale indépendante, Ceni, de 2005, s’est interrogé sur ce qui a changé près de 20 ans après la signature des accords d’Arusha pour basculer vers un autre changement. Son interrogation était de savoir si l’intérêt général du peuple burundais a été sauvegardé avant d’ironiser que le pays fait la philosophie après la survie et a déploré que le Burundi croupit dans la misère.
Le professeur Paul Ngarambe a conclu que le plus haut sommet du pays devrait prendre des décisions qui engagent l’avenir du pays en consultation étroite avec les citoyens hétérogènes du pays, allusion faite à la constitution promulguée au mois de juin dernier.
Burundi - Malversations Economiques
L’Olucome contre les contributions de la population aux élections de 2020
Bujumbura, le 11 juillet 2018 (Net Press) . L’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, Olucome, vient de s’inscrire en faux, par un communiqué de ce matin, contre la collecte des contributions de la population aux élections de 2020. Réagissant au lancement officiel de la campagne de collecte par le ministère de l’intérieur et de la formation patriotique, cet observatoire considère que la lettre du ministre de l’intérieur, au point de vue légal, ainsi que l’ordonnance qui en est issue, sont nulles et de nul effet.
L’observatoire cite les textes nationaux et internationaux que ces documents violent, jusqu’à la constitution de juin 2018. En effet, dans son article 70, alinéa 4, la nouvelle constitution stipule que l’"Etat peut proclamer la solidarité de tous devant les charges qui résultent des calamités naturelles et nationales." Or, à sa connaissance, l’Olucome estime que les élections de 2020 ne constituent pas une calamité naturelle.
Au lieu de faire face aux défis du pays, comme la pauvreté extrême, l’arrêt de la coopération financière, la bonne gouvernance, etc, le gouvernement développe de stratégies de mieux sucer la population qui croupit dans une misère indescriptible, déplore l’Olucome. Des conséquences néfastes s’ensuivent comme la diminution notoire de la qualité de la formation scolaire et académique, le taux de fécondité de 6 enfants par femme en moyenne, la redistribution des ressources du pays presqu’inexistante, la richesse nationale entre les mains d’une poignée de gens, etc.
Pour tout cela, il émet des recommandations à l’endroit du gouvernement comme notamment engager un dialogue inclusif et franc avec tous les protagonistes, quitter le stade des slogans pour concrétiser les discours, arrêter de sucer le simple citoyen et garantir le droit au développement et à la satisfaction des besoins fondamentaux de la population conformément à la déclaration universelle des droits de l’homme.
Pour revenir sur la natalité au Burundi ce 11 juillet 2018, comme l’a dit l’Olucome, le taux de fécondité est de six enfants par femme et l’on apprend que la population burundaise est actuellement estimée à 11,7 millions d’âmes, ce qui est énorme pour une superficie de 27.834 Km².
Burundi - Nécrologie
Départ pour l’Eternité de Juste connu sous le sobriquet Be Good !
Nairobi, le 11 juillet 2018 (Net Press) . S’agirait-il de l’anathème jeté à la famille des Hakiza ? Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que le fils du couple Gaston Hakiza, ancien recteur de l’université du Burundi et la députée Persilla Mwidogo, Juste connu sous l’appellation de "Be Good", vient de passer de vie à trépas suite à une crise cardiaque à Nairobi, la capitale Kényane.
Il n’y a pas longtemps, le couple avait perdu un autre fils, à la Saint Sylvestre dernière, suite à un accident de roulage survenu dans les environs du restaurant Chez André, vers le quartier huppé de Kiriri. Le défunt portait sur son bras gauche le tatouage de son petit frère qui, malheureusement, vient de le joindre dans l’au-delà, dans un laps de temps.
Burundi - France - Sport
France, vers un vingtième anniversaire radieux de son football !
Bujumbura, le 11 juillet 2018 (Net Press) . Par un but à zéro marqué à la 51ème minute par Samuel Umtiti, la France s’est offerte un ticket pour la finale de ce 15 juillet contre l’Angleterre ou la Croatie. Cela dépendra de l’équipe qui va gagner ce soir. Ainsi, la France va jouer pour la troisième fois la finale de la coupe du monde, en 1998, en 2006 et en 2018.
Mais ce qui intéresse particulièrement la France de Didier Deschamps, c’est de l’emporter la victoire ce dimanche 15 juillet, ce qui lui permettrait de fêter deux victoires de la coupe du monde en une période de 20 ans. L’on saura que l’équipe de 1998 qui a remporté la coupe du monde avait entre autres joueurs, outre le redoutable franco-algérien Zinedine Zidane, Didier Deschamps, qui assurait le milieu de cette équipe et qui est aujourd’hui son sélectionneur.