Gitega, le 14 juillet 2018 (Net Press) . Selon des informations concordantes à la disposition de la rédaction, un Imam de la religion musulmane, Sheikh Ali Niyonkuru, de la grande mosquée de Gitega, a été arrêté dans l’après-midi de ce vendredi 13 juillet par la police dans cette localité.
Selon nos sources, il est soupçonné de recruter les fidèles musulmans dans les rangs des terroristes El Shabab. Cependant, lors de son arrestation, il était en train de dispenser des enseignements du Coran à des enfants. Une opinion de Gitega ne comprend pas donc pourquoi Bujumbura parle de paix et de sécurité sur tout le territoire alors qu’il soupçonne déjà des trafic de terroristes.
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Burundi - France - Indépendance
L’ambassade de France au Burundi célèbre la révolution française sans parler de la France
Bujumbura, le 14 juillet 2018 (Net Press) . Il était 19h25 lorsque de jeunes filles burundaises et françaises ont chanté la Marseillaise suivie de l’hymne national burundais devant un parterre de diplomates, des officiels de l’Etat et des leaders des formations politiques. L’ambassadeur de la France au Burundi, Laurent Delahouse, sans parler de la révolution française, a félicité le président Pierre Nkurunziza d’avoir abandonné la course présidentielle de 2020 et que cette bonne initiative devrait être accompagnée par la réouverture de l’espace démocratique bâti sur le plan stratégique de développement.
L’ambassadeur Laurent Delahouse a ressassé les différentes crises qui ont endeuillé le Burundi, où des hommes et des femmes ont été massacrés à coup des machettes par leurs voisins, faisant allusion au massacre à grande échelle de 1993 et que le peuple burundais devrait se cheminer vers l’esprit du pardon et de la réconciliation.
Comme il appelait ses invités " chers amis les Burundais ", il a du coup changé leur nationalité, les appelant temporairement Français car pour terminer son allocution, il a dit "Allez les Bleus ", allusion faite à l’équipe de France qui discute la finale ce 15 juillet. Il a enfin invité tout le monde à ne pas allumer son poste téléviseur à 20 heures car il sera trop tard, mais plutôt à 17 heures piles.
De son coté, le secrétaire permanant au ministère des relations extérieures, Jean Ndikumana, a félicité le pays d’Emmanuel Macron de la commémoration de cette journée, qui marque la chute du symbole de l’arbitraire et le rempart de l’absolutisme qui a gangrené la France depuis des décennies et a ajouté que le peuple burundais s’est inspiré de cet exemple pour bâtir l’unité nationale, en votant la charte de l’unité nationale le 5 février 1991.
Le numéro deux de la diplomatie burundaise a affirmé que Bujumbura a entamé une série de réformes visant à la consolidation de la paix et de la sécurité ainsi que la démocratie par le vote du referendum constitutionnel par la population burundaise.
L’on saura que les cérémonies de clôture de cet événement ont été marquées par l’échange de verre entre l’ambassadeur Laurent Delahouse et le secrétaire permanent au ministère des relations, Jean Ndikumana, où l’ambassadeur Laurent Delahouse a dit « vive la santé du président Pierre Nurunziza, la prospérité du Burundi et de son peuple ".
En France, la fête du 14 juillet s’est déroulé ce matin avec le traditionnel défilé des militaires, des motos, des chevaux et des avions. Nous apprenons également qu’à cette occasion, le président Macron avait invité deux pays, le Japon et Singapour pour des raisons de collaboration étroite avec l’armée française.
Burundi - Droits de l’Homme
Le 13 juillet, une date de triste mémoire pour les défenseurs des droits de l’Homme
Bujumbura, le 14 juillet 2018 ((Net Press) . En date du 13 juillet 2017, Germain Rukuki, ancien responsable administratif et financier de l’association chrétienne pour la lutte contre la torture, Acat Burundi, une organisation aujourd’hui radiée par Bujumbura, était arrêté chez lui au quartier VI de la zone de Ngagara, dans la commune urbaine de Bujumbura, au Nord de la capitale.
Après une fouille-perquisition chez lui, il fut amené manu militari jusque dans les enceintes du service national des renseignements. Quelques jours plus tard, il a été transféré à la prison de la province de Ngozi, à 130 kilomètres de Bujumbura, où il vient de passer sa première année d’homme condamné à 32 ans de prison.
Cet emprisonnement a fait couler beaucoup d’encre et de salive car pour les défenseurs des droits de l’homme, Germain Rukuki était victime d’un simulacre de justice. Selon des informations proches de la justice, il était poursuivi pour " mouvement insurrectionnel ", " Atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat " et " Rébellion ". Les défenseurs des droits de l’homme regrettent que cette sentence soit lue en son absence et en celle de ses avocats.
Douze mois plus tôt, le 13 juillet 2016, Hafsa Mossi, ancienne ministre de l’intégration à l’Eac et députée de l’Eala, membre modérée du parti de l’Aigle, venait de tomber sous les balles des assassins à Gihosha, à l’Est de la capitale, non loin de son domicile. Quand bien même trois personnes ont été arrêtées et qui ont avoué qu’elles étaient sous les ordres du Rwanda, selon une version officielle, d’autres informations indiquent qu’elle se sentait menacée avant sa mort.
En effet, ces informations précisaient qu’elle sentait les menaces, y compris au sein du Cndd-Fdd, le parti au pouvoir dont elle était pourtant membre. Lors de sa visite dans un camp de réfugiés de Mahama au Rwanda, une année plus tôt, Hafsa Mossi avait pleuré devant les conditions de vie des réfugiés, une image qui avait fait le tour des médias. C’est à ce moment, selon toujours nos sources, qu’elle aurait commencé à avoir des menaces anonymes qui lui demandaient de s’expliquer pourquoi elle a pleuré devant ces " animaux ".
Burundi - Rwanda - Sécurité
Vers une psychose de guerre entre Bujumbura et Kigali
Kigali, le 14 juillet 2018 (Net Press). Il y a quelques jours, un communiqué de la police rwandaise affirmait sans détours que des éléments armés en provenance de la forêt de Nyungwe et à partir du Burundi, ont attaqué le district de Nyaruguru au sud du Rwanda avant de rejoindre le sol burundais.et que des attaques similaires se sont produits dans cette région.
Dans une déclaration rendue publique sur les ondes de la Radio Télévision Nationale du Burundi, RTNB, le porte-parole du ministère de la défense et des anciens combattants, le colonel Floribert Biyereke, s’est inscrit en faux contre cette information et a ajouté qu’il n’y a pas eu d’attaque en provenance du Burundi contre son voisin du Nord.
Mais du côté du Rwanda, l’heure n’est pas au démenti car le président Rwandais Paul Kagame, lors de son discours de ce vendredi 13 juillet à l’académie militaire, a indiqué que l’armée rwandaise va réprimer violement contre toute agression en provenance de l’extérieur et a dit textuellement, " nous sommes prêt pour la guerre " et sans citer le pays, " et si les autres nous considèrent comme leurs ennemis, nous sommes prêt à en découdre avec eux, l’armée rwandaise n’est pas là pour commencer la guerre, mais n’épargne pas qu’il peut frapper fort pour toute initiative visant à perturber la paix sur le territoire rwandais "
Burundi - France - Sécurité
"France : un dispositif de sécurité hors norme pour le week-end", dixit Rfi
Paris, le 14 juillet 2018 (Net Press) . 110 000 policiers et gendarmes sont mobilisés en France pendant 48 heures au moins. 14-Juillet, match de l’équipe de France et potentielle victoire des bleus : le ministère de l’Intérieur anticipe ces rassemblements. De nombreux Français seront dans les rues, dans un contexte de menace terroriste.
Plus que jamais, l’Etat sera là afin d’assurer la sécurité à travers tout le territoire français. C’est le message du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb aux Français : « C’est en assurant un haut niveau de sécurité que nous garantirons la liberté de tous ». Concrètement, 46 500 gendarmes se répartiront partout en France. 64 500 policiers seront déployés, dont 9 000 rien qu’à Paris.
Pour le directeur de la police nationale Eric Morvan, c’est la journée de dimanche avec la finale qui sera la plus importante : « Il y a une mobilisation très particulière qui est liée au contexte de menace terroriste dans lequel nous sommes. Tout rassemblement important de personnes est en soi un objectif possible et réclame évidemment de notre part une posture opérationnelle tout à fait particulière pour prévenir tout acte hostile ».
Une mobilisation ciblée est à proximité des 230 fans zones et rassemblements prévus le soir du match, mais aussi dans les gares, les aéroports. Le ministère de l’Intérieur prévoit un million de supporters dans les rues.